Bellatrix, une autre vie.

Chapitre 4 : Chapitre 3 : Année 1972, Révolution

1191 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/04/2018 00:35


Année 1972



Passer un été entier en compagnie de Sirius fut un véritable bonheur pour la jeune sorcière. Ses parents étant décédés elle était allée habiter avec sa sœur Narcissa dans la maison de son cousin.

Pour cette troisième année ils montèrent donc tous les deux ensembles dans le Poudlard Express. Il y avait du monde dans les couloir du train ce matin là, sûrement un tas de première années qui ne savaient pas encore dans quel compartiment s’asseoir. Sirius et Bellatrix avaient donc eu du mal à rester ensembles. Le jeune fille se faisant bousculer dans tous les sens et finit donc par se réfugier dans le compartiment le plus proche.


- Non d'une citrouille ils ne savent donc pas se tenir ceux là ? s'emporta-t-elle face à la ribambelle de novices qui hurlaient dans le couloir.


- Chaque années c'est la même histoire tu sais.


Bellatrix se retourna brutalement, elle n'était pas seule.


- Désolée… je ne t'avais pas vu. Je peux m'en aller si tu veux, bredouilla-t-elle en reprenant ses esprits.


Le garçon détourna lentement son regard de la fenêtre et lui fit non de la tête :


- Tu ne me déranges pas Bellatrix.


Le jeune fille tressaillit, comment connaissait-il son nom celui là ? Elle s'assit sur la banquette en fasse.


- Tu es le garçon de la bibliothèque. Je t'es cherchée longtemps. Comment t'appelles tu ?


Le garçon laissa échapper un petit rire.


-Tu te rappelles de moi ? Étonnant.


- Je me rappelle toujours de tout. D’ailleurs il était pas terrible ton livre. J'étais déçue.


- Déçue par le prologue sur la Magie ? C'est un des plus intéressant tu te moques de moi ?


- Oui peut-être un peu, avoua Bella le sourire en coin.


Sirius choisit ce moment pour faire son entrée dans le compartiment :


- Bon sang de gobelins Bella ça fait une heure que je te cherche partout qu'est ce que tu fous là ?


- Je me suis réfugiée ici, les premières années sont un enfer, répondit calment la jeune fille.


- J'ai trouvé un compartiment vide vers l'arrière, tout le monde nous y attend allé vient .


Il venait de quitter la petite pièce avec impatiente, Bellatrix s’apprêtait à le suivre mais le garçon à la fenêtre lui tendit un nouveau livre :


- Tiens lit celui là tu verras il est ennuyeux aussi. Au fait, moi c'est Tom.


Bellatrix n'eut pas le temps de le remercier, le train venait de freiner brutalement et elle fut éjectée en dehors du compartiment.





Les rendez-vous avec Tom à la bibliothèque se révélèrent de plus en plus fréquents, ils passaient leur temps à s'échanger des livres : lui sur la magie et ses secrets et elle sur les coutumes du monde Moldu.

Bien sur Bellatrix se garda bien de raconter à son cousin Sirius ces petites entre-vues à la bibliothèque : le jeune homme détestait Tom, déjà parce qu’il était à Serpentard et que Sirius détestait les Serpentards, enfin tous sauf Bella, mais aussi parce qu'il était, d'après Sirius, arrogant et mauvais.

Bellatrix ne voyait en Tom rien de tout cela, elle le trouvait au contraire cultivé, calme et passionné. Ah oui pour être passionné ça il l'était ! Il avait quelque chose en tête, une sorte de « Révolution » comme il disait. Un jour il en fit part à la jeune fille alors qu'ils se promenaient dans le parc :


- Tu sais Bella, tout ce que je lis, tout ce que j'apprends à l'école, fait naître en moi une profonde injustice. Au début je n'y faisais pas tellement attention, mais depuis que tu me fais lire tout ces livres sur les Moldus, sur leur passé, je commence à y réfléchir sérieusement.


Il marqua une pause et regarda au loin, vers le lac.


- Je ne comprends pas pourquoi ce sont nous les sorciers qui avons à nous cacher du monde Moldus, finit-il par avouer.


Bellatrix resta sans voix, elle ne savait que répondre.


- Tu… tu comprends nous sommes bien plus forts qu'eux, bien plus doués en médecine, en jardinage, en tout !


- Les Moldus se débrouillent très bien aussi tu sais, finit par répondre la jeune fille.


- Je veux changer ça Bella. Un jour je révolutionnerai le monde de la Magie, je le ferai renaître.



- Et comment comptes-tu t'y prendre ? Tu veux devenir Ministre c'est ça ? pouffa Bellatrix.


- Bien sûr que je deviendrai Ministre de la Magie ! Je vais créer un tout nouveau type de gouvernement. Nous serons enfin libres tu verras.


- J'attends ça avec impatiente alors, répondit la jeune fille le sourire en coin avant de se mettre à courir vers le château. Dépêche toi ou on va rater le repas ! cria-t-elle.


« Bon sang comme elle était belle. »






Durant toutes cette troisième année ils passèrent de longues heures allongés sur l'herbe au bord du lac le soir, après les cours. Il lui parlait de ses projets et de sa révolution. C'était devenu une habitude pour eux de se retrouver là, loin des autres regards.

Tom s'était pris d'une obsession, parfois elle pouvait le retrouver au fond de la bibliothèque, le nez dans d'énormes bouquins, griffonnant un tas de choses incompréhensibles qu'elle ne comprenait pas.


- Tu ne comprends pas, lui avait-il dit un jour, personne ne le comprend : nous sommes sans arrêt espionnés, victimes du pouvoir qu’exerce les Moldus sur nous. Ce sont nous les plus forts : peuvent-ils faire voler des objets eux ? Peuvent-ils parler aux serpents ?


- Ça il n'y a que toi qui sait le faire, l'avait-elle coupé.


- Oui enfin tu comprends bien : ce n'est plus à nous de nous cacher.


- Je suis sure que le ministère a de très bonnes raisons de faire fonctionner le monde de la magie comme ça.


- On se fait manipuler Bella, les Moldus sont malins ils savent vérifier qu'on ne déborde pas. Regarde il y a même des Moldus à Poudlard.



- Silence ici ! leur avait crié la bibliothécaire de l'autre bout de la bibliothèque, Monsieur Jedusor veillez continuer votre discution ailleurs : c'est une bibliothèque ici pas un parlement !

- Bien entendu Mme Davis.


Il avait utilisé un de ces tons mielleux qu'il utilisait souvent pour parler aux adultes, cela fit rougir Bella qui riait déjà cachée sous la pile de livre.


-Tiens lis ce chapitre tu comprendras mieux, lui avait-il glissé juste avant de partir.


Il avait déposé devant elle un énorme livre poussiéreux : L'histoire de la Magie.

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