Dramione : le Feu et la Glace

Chapitre 2 : Je vais m'occuper de ton cas

3141 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/06/2019 11:05

Dans le chapitre précédent : C'est le premier jour de classe, 6ème année, pour des questions de mixité, les places sont pré-définies, et cette année, Hermione devra rester aux côtés de Drago. Leur première prise de contact depuis la rentrée n'aura pas été très délicate, en effet, Hermione s'est permise de parler du père de Drago, ce qui lui aura valu une baffe en pleine classe...


Je me dois cependant de pointer du doigt que le fait de m’être faite remarquer en classe d’une telle façon me met terriblement mal à l’aise. Je donne bien sur l’impression que tout va pour le mieux, et que Malfoy est tout simplement dérangé, ce qu’il est sans aucun doute, mais je me suis tout de même faite gifler par ce vaut rien devant toute la classe. Je me sens rougir, je suppose que je dois avoir une jolie trace de main sur ma joue gauche. Le professeur Flitwick revient finalement à bout de souffle :


-         Tout va bien mademoiselle Granger ???

-         Ça va professeur Flitwick. C’est… Malfoy.

-         Hm… Le professeur Dumbledore vous attend dans son bureau à la fin de l’heure, je suis désolé mais je me devais de le rappor…

-         Je comprends professeur.


Effectivement, il était assez logique que Malfoy et moi ne nous en sortions pas de la sorte. Je suppose que c’est assez rassurant qu’on ne soit pas encouragés à gifler nos partenaires en cours dans cette école, mais j’avoue que pour une fois, j’aurais pu tirer profit d’une situation ou je n’aurais pas eu à me justifier. J’ai clairement provoqué Malfoy, même s’il l’a mérité ça va de soi, et depuis de nombreuses années, et je suppose aussi qu’il était grandement temps que je me rebelle, mais comment je vais expliquer au professeur Dumbledore que j’ai insulté la relation de son père avec celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ?


Je me triture les méninges tout le reste de l’heure, sans trouver une excuse logique pour entraîner une telle réaction de Malfoy, et de toute façon je suppose qu’il sera avec moi dans le bureau du directeur, alors à quoi bon mentir. Et entre nous, je ne suis pas sûre que ce soit le professeur Dumbledore qui m’en tiendra rigueur… 

Le professeur Flitwick m’accompagne donc dans le bureau du directeur une fois l’heure de cours terminée. Je devine en y entrant une tête blonde, j’en conclue donc que Malfoy a probablement déjà parlé. Dumbledore me somme de prendre place à côté de mon camarade face à son bureau :


-         Mademoiselle Granger, nous vous attendions. Monsieur Malfoy m’a raconté qu’il vous avait… gifler après que vous vous étiez défendue face à ses insultes, est-ce exact ?

-         Euh eh bien… Plus ou moins, en vérit…


Dumbledore continue :


-         Vous lui aurez dit de se taire après qu’il ait insulté vos parents, il n’a pas apprécié et vous a frappé, est-ce exact ?


Hein ? Non ce n’est pas exact. Pourquoi Malfoy me défendrait-il ? Qu’est-ce qu’il a raconté ? Je jette un coup d’œil vers lui, il a une mine fermée et froide, il regarde ses pieds, et pour une fois son teint semble plus rouge que blanchâtre.


Je serais une lâche et une malhonnête si je laissais Malfoy prendre toutes les responsabilités dans les évènements d’aujourd’hui, après tout je suis tout aussi responsable que lui. Je l’ai sérieusement provoqué et s’il doit être punit je suppose que je dois l’être aussi. Je me décide alors à répondre :


-         Non professeur, ce…


Malfoy me coupe sèchement :


-         Ce n’est pas la peine de te donner du mal Granger, je suis désolé. Je n’aurais pas dû insulter tes parents et tu as eu raison de me dire de me taire. Je n’aurais pas non plus du te frapper, c’était puéril et ridicule de ma part. Je ne recommencerais pas, pouvons-nous passer à ma punition que cette histoire soit terminée maintenant ?


Je dois avouer que je ne comprenais plus rien, qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Dumbledore pose sur moi des yeux qui veulent clairement dire qu’il ne croit rien de cette histoire, mais qu’il entend laisser passer pour cette fois, pour une raison que j’ignore, mais j’ai toute confiance en les motivations de ce sorcier de haut talent. Il donne quelques heures de colle à Malfoy, puis nous autorise à retourner en cours.

Malfoy part vite rejoindre son dortoir, seulement je ne contais pas le laisser s’en sortir comme ça, ou plutôt le laisser me laisser m’en sortir comme ça :


-         Malfoy !

-         Dégage Granger.

-         Je veux une explication.

-         Oh ! Madame veut une explication !

-         Oui ! Si quelqu’un devait être puni dans cette situation c’est… Nous deux. Pas juste toi, et pas juste moi, la situation n’est pas juste et…

-         Eh bien dors tranquille, c’est moi qui suis puni, je suis sûr que tu t’en remettras très vite, maintenant oublie moi tu veux ?

-         Pourquoi t’as fait ça Malfoy ?

-         Fais quoi Granger ?

-         Prendre toute la responsabilité !

-         Très bien Granger, je te réponds et tu me laisse tranquille c’est clair ?

-         J’écoute.

-         Tu as insulté ma famille, tu nous as humilié, tu as insulté mon nom de famille et ça c’est quelque chose que je ne peux ni permettre, ni supporter, ni assumer, donc il était absolument HORS DE QUESTION que je te laisse annoncer au directeur de cette putain d’école qui n’a pas d’excellent rapports avec ma famille qu’une petite sang-de-bourbe s’est permise d’insulter les Malfoy et que tout ce qu’elle a récolté était une baffe, c’est clair ? Je ne t’ai pas sauvé le cul Granger, ce serait une terrible erreur de ta part de le croire, j’ai sauvé le mien et celui de ma famille, maintenant dégage de ma vue j’en peux plus de voir ta tronche et d’entendre ta voix, j’en ai eu assez pour toute une vie !


Il me laissa ainsi plantée au milieu du couloir vide de l’école. Il était évident que tout était plus clair maintenant. Mais jamais de la vie je ne ressentirais de la pitié ou même une once de compassion pour cet imbécile, en fait, je crois que j’étais de plus en plus fière de la portée de mes paroles, comme il venait de le dire, je l’avais humilié, lui et toute son horrible famille. Il était temps, par Merlin qu’il était temps que Malfoy subisse un peu tout ce qu’il fait endurer aux élèves qui ne sont pas à Serpentard, dont les parents ne sont pas tous deux des sorciers et riches, ou qui ont le moindre petit trait physique qui ne l’agréé pas. Oui, je crois bien que j’étais plutôt fière de moi. J’aperçu au loin Harry et Ron courir vers moi :


-         Hermione ! Tout le monde ne parle que de ça ! Qu’est-ce qu’il s’est passé, est-ce que c’est vrai, Malfoy t’a frappé ??!!!

-         Doucement ! Oui, c’est vrai…

-         Eh bien ! Raconte-nous !

-         Il parlait de mon mauvais sang et de mes parents alors je me suis mise à parler des siens, j’ai juste dit que vous savez qui n’avait plus confiance en son père, et que je lui envoyais mes condoléances et…

-         Oh Hermione…


Me lance Harry qui clairement détenait une information que je n’avais pas en ma possession :


-         Tu n’es pas au courant ?

-         Au courant de quoi ?

-         Lucius Malfoy est à Azkaban. Il a été arrêté après son échec pour récupérer la profession au ministère de la magie, c’est pour ça que Voldemort n’a plus confiance en lui, ni en sa famille d’ailleurs, on raconte que c’est une période très sombre pour les Malfoy, et Voldemort n’a pas l’air décidé à faire échapper son mange-mort…

-         Je n’étais pas au courant… Mais quand bien même, on ne va pas se mettre à éprouver de la pitié pour ce vaut rien, et pardonnez-moi, mais si Lucius Malfoy a une place quelque part, c’est bien à Azkaban !

-         Je suis bien d’accord avec toi Hermione, mais tout ce qu’on dit c’est que c’est logique que Malfoy ait réagi comme ça, parce que son nom est déjà sali, il est humilié, et toi, une « sang impure » selon lui, tu t’es permise d’en parler et de les insulter, alors…

-         Oui, je l’ai bien compris ça.

-         En tout cas, ce n’est pas un caractère qu’on te connaissait Hermione !


Souligne Ron.


-         Eh bien, j’ai décidé que cette année la petite intello de la classe se défendrait ! Entre nous, je suppose que c’est aussi un peu grâce à nous tous que tous les mange-morts présents au ministère de la magie ce jour-là sont à Azkaban, alors, ce n’est pas des petits élèves arrogants qui vont m’effrayer !


C’est vrai, je crois que cette année je me sens plus forte encore. Peut-être est-ce parce que plus je grandis plus j’apprends de choses, donc plus je peux me défendre, ou alors parce que je venais d’apprendre que j’avais participé à la capture de quelques importants mange-morts, mais ce que je sais, c’est que la lionne en moi était bien là. Je continue :


-         Je suppose que tous les élèves doivent avoir déjà inventer une autre version de l’histoire ?

-         Il y en a plusieurs, certains disent effectivement que tu as insulté son père, certains que tu essayais de le draguer et qu’il n’a pas supporté ça venant d’une personne de ton sang, d’autres qu’il est devenu cinglé depuis que son père est à Azkaban et d’autres jurent que c’est toi qui l’as baffé parce qu’il essayait de t’embrasser.

-         Ben tiens ! C’est dingue ce que les gens ont de l’imagination, et à quel point leurs vies sont ennuyantes aussi ! Bon, j’ai assez perdu de temps avec ces histoires, et j’ai l’impression que toute cette journée tourne autour de Malfoy, j’en ai plein la tête, je vais aller réviser un peu avant mon prochain cours, à plus tard !


C’est sur ces mots que je montai dans mon dortoir, pensant pouvoir enfin me détendre en révisant, mais ça c’était avant que Pansy Parkinson, la super amie de Malfoy depuis la première année, ne vienne me voir pour régler certains comptes :


-         Eh Granger !

-         Pansy…

-         On peut savoir ou tu vas comme ça ?

-         Je ne savais pas que je te devais des comptes ?

-         Oh Granger, tu sais parfaitement que si… Tu croyais sincèrement que tu pouvais insulter Drago et t’en tirer comme ça ?

-         Tiens, j’aurais juré qu’il n’en aurait parlé à personne, c’est étonnant que tu sois au courant.

-         Je n’ai pas eu besoin qu’il me le dise, je le connais. Et je te connais, et d’après toutes ces rumeurs idiotes, il n’y en avait qu’une seule qui pouvait marcher.

-         Je ne te savais pas si perspicace Pansy. Je peux y aller maintenant ? Ta pitoyable tentative de menace m’a assez fait perdre de temps comme ça.

-         Tu ferais bien de te calmer Granger, je te jure que si tu ne redescends pas de ton piédestal tout de suite, et si tu recommences à insulter Drag…

-         Eh bien, il est bien faible ce petit Drago pour avoir besoin d’une telle protection !

-         Pansy.


Ajouta sèchement la voix de Malfoy apparemment juste derrière moi.


-         Drago ! Je…

-         Tu ne t’occupe pas de mes affaires, va-t’en. Je m’occuperais de Granger, je pense que mes menaces sont plus impressionnantes que les tiennes.


Elle me lança un dernier regard meurtrier avant de s’exécuter. Je me tourne alors vers Malfoy :


-         Tu devrais faire plus attention à tes chiens de garde, ça s’éduque ces bêtes-là.

-         Je vais te le dire moi-même cette fois Granger, tu ferais bien de redescendre de ton piédestal avant que je ne commence à sérieusement m’énerver, et crois-moi, tu ne veux pas voir ça. Si tu crois que je me sens menacé par ta petite et futile personne, tu te trompes. Je t’anéantirais en un coup de baguette, est-ce que c’est clair cette fois Granger ?


Je scrutais son visage, il était totalement fermé. Je ne suis même pas sure qu’on pouvait y voir de la colère, ou toute autre émotion, il était réellement fermé, comme éteint, et pourtant quelque peu effrayant. Je répondis cependant :


-         Je n’ai pas peur de l’idiot arrogant que tu es Malfoy. Tu crois que tout le monde te doit tout, et que tout le monde doit être à tes ordres, et tu sais quoi, tant mieux pour toi, fais ça avec qui tu veux, mais tu n’obtiendras rien de moi, et je ne me tairais pas pour satisfaire ton ego. Tu n’es rien et tu ne seras probablement jamais rien, et devine quoi, je n’ai pas peur du néant.

-         Ce semblant de courage te coûtera cher Granger, et tu sais autant que moi que tu n’en as pas les moyens. Sache que jusque-là, je t’avais laissée royalement tranquille, mais maintenant Granger, je vais m’occuper de ton cas. Et tu ferais bien de ne pas croire que je vais être gentil. Oh et, je préfère ne rien être comme tu le prétends, plutôt qu’être une abomination de la nature.


Encore une fois, il tourna les talons avant que je ne puisse répliquer. Même si je sais que Malfoy est un grand conteur, et aussi un gros lâche, je dois avouer que ces mots sont un tantinet inquiétants, dans le sens ou il ne m’avait encore jamais personnellement assuré qu’il me torturerait. Une part de moi doutait d’être toujours aussi sûre de moi, mais une autre, et la plus grosse, attendait de voir ce qu’il prévoyait pour moi, parce que je trouverais pire. 


Voici mon deuxième chapitre, j'espère qu'il vous aura plus, s'il-vous-plaît n'hésitez pas à me laisser des commentaires pour me dire ce que vous en pensez, ce que vous pensez qu'il va se passer ensuite etc. ! Je vais essayer d'écrire des chapitres plus longs, je découvre cette fiction en même temps que vous, un peu d'encouragement est le bienvenu ! Merci de la lecture et merci à Kitsune-aux-amandes de me corriger ! LivStivrig

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