Dramione : le Feu et la Glace

Chapitre 5 : Dîner chez Slughorn

6080 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/06/2019 11:07

CHAPITRE 5 :


Dans le chapitre précédent : Hermione et Drago ont commencé à se faire des crasses de niveau plutôt enfantin, et se sont fait punir pour l’une d’elles. Nous avons également découvert que Malfoy est très tourmenté ces derniers temps. PDV Hermione.


Le temps commençait à changer en ce début de mois de Novembre, il faisait réellement froid mais la neige n’était pas encore au rendez-vous. C’était une après-midi agréable, Harry, Ron et moi n’avions pas classe et ça faisait déjà un bon moment que nous ne nous étions pas retrouvés tous les trois pour nous amuser un peu. En fait, ça n’arrivait presque jamais. Lorsqu’on se retrouve tous les trois, c’est comme si l’univers s’abattait sur nous, il arrive toujours quelque chose de terrible. Alors, pour une fois, nous avons décidé d’aller boire une bière au beurre au Trois Balais, un petit pub du village de Pré-au-Lard. Je trouve que cet endroit est toujours plein de monde, et beaucoup trop bruyant, mais Ron l’apprécie particulièrement. 


-         J’ai entendu dire que Ginny sortait avec Dean…


Déclare Ron en sirotant sa bière au beurre un peu trop rapidement à mon goût.


-         Eh bien ?


Je demande trop naturellement apparemment :


-         Eh bien ? Eh bien Hermione ?! C’est ma sœur !

-         Eh bien ?


Il s’agissait là d’un spectacle hilarant pour Harry et moi, même si je crois bien savoir qu’Harry a des vues sur Ginny depuis un sacré moment maintenant.


-         Ne faites pas semblant de ne pas comprendre ! C’est ma petite sœur et… C’est une fille ! Et… Je ne crois pas qu’elle devrait avoir de petit copain avant… Un certain moment !

-         Tu es énervé parce qu’elle ne t’a pas demandé la permission de sortir avec un garçon ?

-         Evidemment que non. Mais, je veux dire, et puis… Dean ! C’est un coureur de jupons, tout le monde sait ça, il va la faire pleurer et après qui c’est qui va devoir ramasser les morceaux…

-         Clairement pas toi étant donné qu’elle ne te raconte rien Ron. Je sais pour Dean depuis un mois déjà, il était temps que ça te revienne aux oreilles !


Je rajoute d’une façon un peu insolente je l’avoue, mais cette douce torture sur Ron est vraiment amusante.


-         Quoi ?! Hermione, tu savais depuis tout ce temps et tu ne m’as rien dis ?! Harry ??? Tu savais aussi ?

-         Eh bien… Disons qu’ils ne sont pas très discrets au niveau des bécotages alors…

-         Et tu ne m’as rien dis ?!

-         Je me doutais bien que tu réagirais comme ça…


Dis Harry tout en se moquant de la réaction un tantinet exagérée de notre ami.


-         J’ai besoin de plus de bière au beurre. Qui en veut une autre ?


Ajoute un Ron excédé par ces révélations.


-         Il n’y a que toi qui boit aussi vite Ron.


Il s’éclipsa alors se servir une nouvelle fois, et c’est ce moment la que le professeur Slughorn, visiblement saoul, choisit pour se joindre à la table d’Harry et moi :


-         Potter ! Granger ! Quel plaisir de vous croiser ici, mais, que faites-vous là ?

-         Oh, comme vous Monsieur, on prend une petite bière, rien de bien méchant !


Répond un Harry très amical.


-         Ah oui oui très bien, très bien. Vous savez, il ne faut pas en abuser ! Vous êtes encore bien trop jeunes pour abuser des bonnes choses. Dîtes, j’organise une petite soirée ce soir pour un comité classé sur le volet, mes meilleurs élèves c’est évident, vous savez j’apprécie la bonne compagnie. Ça serait donc intéressant, il y aura bien sûr un peu de bière, ça va de soi, comme je vois que vous avez l’air de l’apprécier. Granger et vous-même Potter y seraient les bienvenus !

-         Nous serons ravis d’y participer monsieur !


Réplique Harry toujours sur le même ton. Ron, quant à lui, avait eu le temps de rejoindre notre table.


-         Bien bien… Oh, bonjour Walanby, je ne vous avais pas vu. Alors à 19heures 30, dans ma loge cela va de soi !


Et c’est ainsi qu’il partit, avant même que Ron puisse lui dire qu’il s’appelait enfaite Weasley, ce qui rendit évidemment la situation d’autant plus drôle. Harry et moi étions donc invités à passer la soirée dans la loge du professeur Slughorn, ce qui était un énorme privilège. Quand il était professeur à Poudlard il y a déjà des années, ces soirées étaient légendaires. Tous les invités étaient réellement classés sur le volet, en général ce sont les meilleurs élèves, les plus riches et les plus célèbres ça va de soi. Faire parti de ce club est un véritable privilège pour moi, parce que cela signifie qu’il me valide comme étant un des meilleurs éléments de cette classe.


Je décidais donc d’abandonner Harry et Ron pour aller me dénicher une robe pour cette soirée dans le village de Pré-Au-Lard, quand je me fus apostrophée devant les Trois Balais :


-         Hermione ! Hm… Excuse-moi, Cormac, Cormac McLaggen, je suis dans la même classe que toi avec le professeur Slughorn.


Il marqua une pause alors que je ne savais clairement pas quoi répondre. Oui Cormac, qu’est-ce que tu me veux ? On ne se connaît pas, on ne s’est jamais parlé, qu’est-ce que tu es entrain de faire exactement ? L’incompréhension devait se lire clairement sur mon visage puisqu’il continua :


-         Euh… Voilà je… Je sais que tu as été invitée à sa soirée ce soir parce que si tu n’y allais pas je ne vois pas qui irait, et il se trouve que j’y suis invité aussi alors voilà je, je me demandais si tu voulais bien qu’on y aille ensemble ?


Oh, il était donc entrain de me proposer un rendez-vous, il me semble donc qu’il s’agit de drague. Je ne connais pas ce Cormac, il n’est physiquement pas vilain je l’avoue facilement, cependant il est très musclé ce qui veut souvent dire qu’il n’y a pas grand-chose dans le cerveau… Bon, peu importe, cela ne me coûte rien de toute façon nous allons à la même soirée alors autant faire les quelques pas qui nous amènerons jusqu’à la salle ensemble :


-         D’accord oui, pourquoi pas.

-         Super ! Alors euh, je te récupère devant ton dortoir à 19heures ?

-         Très bien.


J’avais donc un rendez-vous galant en plus d’une soirée privée prometteuse, c’est donc naturellement que je me sentais un peu anxieuse. Sans grande surprise je tombais sur Ginny dans la seule boutique à peu près potable de ce village, elle qui adore faire du shopping contrairement à moi :


-         Hermione ! Qu’est-ce que tu fais là ?

-         Salut Ginny. Je vais au dîner de Slughorn ce soir, je n’ai rien à me mettre. Et en plus j’y vais avec un garçon…

-         Hermione !!! Raconte !

-         Oh il n’y a rien à raconter, c’est Cormac McLaggen, il m’a invité et j’ai dis oui c’est tout.

-         Ah je vois… Il est dans l’équipe de Quidditch, tu lui as déjà parlé ?

-         Non, pourquoi ? Tu sembles bien déçue.

-         Eh bien disons que je ne suis pas sûre que ce soit ton style de garçon… Mais ! La bonne nouvelle c’est qu’il va y avoir plusieurs garçons très intelligents à cette soirée, donc on va te trouver quelque chose de joli. J’y vais moi aussi.

-         Super c’est déjà ça. Alors avec Dean ?

-         Oh tu sais… ça va ça vient. J’entends toujours à droite à gauche des choses qu’il aurait faites ou dites… Mais à côté de ça il est gentil et on s’amuse bien ensemble alors…

-         Ginny ?

-         Non… On ne l’a pas fait. Pas encore…

-         Oh Ginny… Tu es sûre que c’est le bon ? Je veux dire… Tu le dis toi-même, on dirait qu’il y a quand même pas mal de mauvais côtés à cette relation, non ?

-         Il n’existe pas une relation ou il n’y a que des bons côtés Hermione, ce n’est pas comme ça la vie. Quand on aime quelqu’un, on l’aime pour tout ce qu’il est, avec ses qualités et ses défauts, et je crois qu’il me plaît beaucoup et je passe de bons moments quand je suis avec lui, alors pour l’instant c’est tout ce qui compte.

-         Si Ron savait ça…

-         Il ferait une crise cardiaque !


Nous nous moquions donc de Ron un moment jusqu’à ce que j’opte pour une petite robe simple rose et pas particulièrement longue, c’est-à-dire au genou, légère mais couvrante, discrètement moulante au niveau de la poitrine mais lâche sur la longueur. Je rentrais donc me préparer assez rapidement, je me forçai à mettre un peu de mascara et de rouge à lèvre rosé, puis rejoignis Cormac à 19 heures tapante devant mon dortoir.


Ah, non, erreur, il était en retard. Quel genre de garçon est en retard à un premier rendez-vous, la fille poireaute toute seule, à avoir l’air idiote toute habillée et pomponnée, tout le monde peut tranquillement se moquer d’elle, et elle, elle est là à attendre son prince charmant, le sauveur, Merlin que je déteste cette idée. Heureusement, il arriva peu de temps après, mais tout de même.


-         Tu es très en beauté Hermione, j’aime beaucoup cette robe, mais je préfère largement ce qu’il y a à l’intérieur.


Est-ce cela la drague ? Est-il en train de sous-entendre que ce qu’il l’intéresse c’est mon corps et qu’il souhaiterait coucher avec moi, sans avoir même prit la peine d’avoir ne serait-ce qu’une conversation ? Si c’est cela l’amour de nos jours, il me semble que je suis bien partie pour rester célibataire pour le restant de ma vie… Il me proposa alors que nous nous rendions sur les lieux de la soirée, ce que j’acceptais sans aucune hésitation. J’aurais probablement hésiter un tantinet plus si j’avais su qu’il en profiterait pour poser sa main sur mes hanches. Il était clairement en mode porc séducteur, ce qui n’avait de toute évidence rien de séduisant pour moi. Je me mis alors machinalement à faire le moulin à paroles, je débitais fait sur fait, histoire, magie, politique, mais surtout rien de personnel. Je voyais clairement que ma conversation l’ennuyait au plus haut point, mais je n’arrêtais pas, je savais que si j’avais le malheur de me taire ne serait-ce qu’une seconde il allait en profiter pour me sortir une phrase niaise dénuée de sens ou pire encore quelqu’un chose de coquin. De toute évidence, je n’aurais pas dû accepter cette invitation. Heureusement pour moi, nous approchions du lieu de rendez-vous, et je ne peux expliquer à quel point j’avais hâte d’être entourée de monde.


Nous entrions finalement, il n’y avait pas énormément de monde mais il s’agissait en effet des meilleurs élèves, ou des plus populaires. Slughorn avait fait une jolie soirée, simple mais joliment décorée. Harry était déjà là, visiblement très étonné de me voir au bras de Cormac :


-         Hermione ! Et, Cormac ?

-         Tu vas nous chercher à boire Cormac ?


Je demande sans vraiment poser la question. Il s’exécute sans discuter :


-         Par Merlin, Harry je t’en prie aide-moi. Il m’a proposé de m’accompagner et je ne savais pas qui il était, mais c’est une catastrophe, il a les mains un peu trop baladeuses à mon goût !

-         Disons qu’il n’est pas vraiment réputé pour apprendre à connaître les filles avec qui il passe du temps…


Dit-il clairement entrain de se moquer de moi :


-         Parlons d’autre chose, je me sens déjà assez mal à l’aise comme ça. Qui est présent ?

-         Tu ne le croiras peut-être pas, mais Malfoy à été invité.

-         Ce n’est pas très étonnant, il a de bons résultats, et ça par contre, c’est étonnant. Ginny est arrivée ?

-         Oui, elle est venue avec Dean.

-         Jaloux ?

-         Je ne vois pas de quoi tu parles.


Je m’apprêtais à commencer une argumentation solide sur ses sentiments envers Ginny avant d’être coupée par Cormac qui revint avec ce qui me semblait être du champagne pour lui et moi, coupe que j’acceptais avec beaucoup d’entrain, peut-être un peu trop d’ailleurs. Slughorn vient nous saluer :


-         Miss Granger ! Monsieur McLaggen, vous êtes arrivés ! Parfait, le décor vous plaît ?

-         C’est très charmant professeur !

-         Oh merci Miss Granger. Vous vous êtes servis en champagne ?

-         En effet, il est particulièrement bon !

-         Bien bien, faites-vous plaisir, on est là pour ça ! Je vais saluer mes autres invités, buvez mes enfants, buvez, nous passeront à table après.

-         Merci professeur.


Il était vrai que le champagne était particulièrement à mon goût, ni trop doux ni trop sec, et sa couleur rose lui ajoutait un certain charme. Harry m’abandonna quelques instants pour aller parler avec quelques amis du Quidditch qui avaient étés invités, comment expliquer à quel point je le maudissais à cet instant. Cormac sauta évidemment sur l’occasion comme Voldemort saute sur une occasion d’avoir Harry, et se mit à me parler un peu trop près de mon visage. Je trouvais alors une seule excuse pour me débarrasser de lui quelques instants : finir mon verre pour lui demander d’aller m’en chercher un autre, et ça marchait particulièrement bien. J’en étais donc à mon troisième verre de champagne, mon cerveau commençait évidemment à ne plus vraiment fonctionner comme d’habitude, un rien me faisait rire, ou au contraire un rien m’énervait, je crois que c’est mes nerfs et mon angoisse vis-à-vis de Cormac qui me mettait dans cet état. Ginny me remarqua facilement étant donné que je commençais à rire un peu plus fort que les autres et me rejoignit pendant que mon affreux rendez-vous partit me chercher un nouveau verre :


-         Cette robe te va vraiment très bien ! Et en plus tu t’es maquillée !

-         Tout ça pour que cet idiot de Cormac n’arrête pas d’essayer de me tripoter.

-         Alors il est si terrible que ça ?

-         Oh Ginny c’est un véritable cauchemar… Il n’a rien dans la tête, ou alors il le cache très bien, parce que tout ce que j’entends c’est que clairement il aimerait bien me mettre dans son lit ce soir !

-         Je t’avais prévenue…

-         Bon et toi Dean ?

-         Comme je te l’ai dit, ça se passe très bien, et il pourrait peut-être me mettre dans son lit moi ce soir !

-         Oh pitié non Ginny, Dean est un idiot qui court après toutes les filles de l’école ne fait pas ça…

-         Dis-moi Hermione, est-ce que tu n’aurais pas un coup dans le nez ?

-         Je crois bien que si, mon échappatoire pour que McLaggen disparaisse de ma vue c’est qu’il aille me chercher un nouveau verre, alors je suis bien obligée de les finir…

-         Je vois, tu devrais peut-être essayer autre chose maintenant, comme aller aux toilettes, ou je ne sais pas, lui dire que tu veux discuter avec d’autres personnes ?

-         Ce n’est pas bête mais je peux encore tenir, et c’est agréable comme effet, je me sens moins anxieuse alors je crois que je vais boire encore un peu, pour une fois qu’on peu s’amuser un peu à Poudlard.


Elle n’eu pas le courage de me combattre là-dessus, et j’attaquais alors le nouveau verre que Cormac m’avait ramené. Heureusement pour moi, nous passions à table, ce qui signifie que je vais pouvoir éponger un peu l’alcool que j’ai consommé, parce qu’il me semble que je suis bien plus bourrée que ce que je ne veux bien l’avouer, et mon seul problème désormais est que cela ne se voit pas durant le repas. Nous étions donc tous assis autour d’une grande table ronde, Cormac était à ma droite, malheureusement, et Harry à ma gauche, heureusement. L’entrée arriva, et je me jetais littéralement dessus, il semblerait que l’alcool m’ai donné terriblement faim. Par contre, nous avions encore un certain alcool, dont j’ignorais le nom mais qui était très goûtu, qui allait particulièrement bien avec l’entrée, et ce fut de même pour le plat. Il me semble qu’il s’agissait là de vin, et là encore, je buvais parce que ça s’alliait drôlement bien avec le dîner. La discussion qui animait la table était malheureusement ennuyante, les gens parlaient de leurs parents, de leurs professions, mais rien de bien intellectuel. Il me semble que dans l’ensemble cette soirée est un véritable fiasco.


-         Et vous Miss Granger, que font vos parents ?


Ah, mes parents, les moldus.


-         Ils sont dentistes.


Je tentais de répondre de façon à ce qu’il ne s’entende pas dans ma voix ou même que ce soit écrit sur ma figure que j’étais totalement attaquée par l’alcool que je consommais depuis ce début de soirée. Il y eu un gros blanc après mon annonce, et je me rappelais alors que les sorciers n’avaient pas de dentistes. J’enchaîne donc :


-         Eh bien, ils soignent les dents des gens, c’est… C’est les docteurs, enfin les médecins, enfin, ils, oui ils soignent les dents des gens.

Ah, il me semble que cette phrase est un peu confuse.

-         Ah, intéressant, intéressant, et vous Cormac ?


Le tour de table continua, et je relevais machinalement les yeux pour découvrir Malfoy qui me dévisageait d’un air amusé. Quand mon regard croisa le sien, il leva un sourcil, comme pour me dire qu’il s’avait très bien que j’étais alcoolisée, et qu’évidemment il trouvait ça ridicule, et il m’en reparlerait surement pour me le reprocher, ça aussi. Je décidais alors de fièrement détourner le regard. J’optais aussi pour garder le silence le reste du repas étant donné le résultat de mon premier essai à prendre la parole, et personne ne me demandait d’ailleurs de parler. Harry, lui, me conseillait d’aller doucement sur les verres que j’enchaînais, mais une fois qu’on est lancé, je remarquais que c’était quasiment impossible de s’arrêter. Cormac, lui aussi, le remarqua :


-         Eh bien, je ne savais que tu buvais comme ça… Si ça te rend plus gentille j’ai tout gagné.

-         Oh Merlin.


Je détournais le regard et me tournai vers Harry, en recherche de soutien amical. Grâce au ciel, ce dîner finit par se terminer, mais évidemment il se terminait sur ce qui s’appelle un « digestif », et au goût que cela avait, je dirais que c’était également de l’alcool. A ce stade, je pense que l’on peut dire que je n’étais même plus Hermione Granger, mais peut-être une sœur jumelle dérangée. Il proposa à certains de rester un peu plus tard pour parler plus sérieusement de sujets intéressants au salon, Harry et moi restions, il y avait encore de l’alcool. D’ailleurs, lui aussi était un peu alcoolisé apparemment, je suppose que c’est de voir Ginny et Dean ensemble qui le rendait triste. Malfoy était également resté, et passait son temps à me fixer, ce qui était tout à fait énervant et très bizarre. Je me levais cependant toutes les vingt minutes pour me resservir en champagne, et je resservais Slughorn qui lui était probablement aussi alcoolisé que moi. Je remplissais les verres et fut bien triste quand je me retournais et que je découvrais Cormac, très proche de moi, un petit sourire au coin tracé sur ses lèvres répugnantes :


-         On est enfin un peu seul, on n’a pas eu beaucoup de temps pour nous ce soir…

-         Oh Cormac…

-         Je t’ai dit à quel point tu es jolie ce soir ?


Il posa ses mains sur mes épaules, ce qui me fit légèrement tanguer.


-         Oui tu l’as déjà dit ça, je vais aller donner son verre au professeur.

-         Il peut bien attendre un peu, j’ai envie de passer du temps avec toi Hermione.

-         Mais je ne crois pas que moi…


Je tanguais réellement alors que je n’avançais même pas, je ne tenais tout simplement pas sur mes pieds.


-         Je ne crois pas que moi j’ai envie de passer du temps avec toi Cormac…

-         Qu’est-ce que tu racontes ?

-         Je ne te trouve pas très…

-         Alors Granger, Slughorn attend son verre.


Personne ne me croirait si un jour je racontais que c’est Drago Malfoy qui me sauva de cette situation terriblement gênante avec Cormac McLaggen. Je suppose qu’il est venu se moquer de moi étant donné qu’il sait que je ne suis plus moi, mais inconsciemment il m’a sauvée.


-         Malfoy !


Ce cri de soulagement sorti bien plus fort et joyeusement que ce que je ne l’aurais voulu, je suppose qu’il comprit alors directement que je n’avais pas du tout envie d’être en la compagnie de Cormac. Il me regardait avec des yeux à la fois interrogateurs, surpris, dégoûtés et intrigués :


-         Ouais… McLaggen, tu veux bien amener son verre à Slughorn.

-         Et pourquoi je ferais ce que tu me dis ?

-         Je suis sûr que tu as remarqué qu’elle n’est plus en état de le faire elle-même, alors en tant que gentleman qui passe la soirée avec elle tu te dois de le faire tu ne crois pas ?


Il obéit, probablement plus par peur de lui que par accord avec son interrogation. Malfoy était dressé devant moi, il me fixait encore pendant que je me sentais terriblement bête et gênée parce que je savais pertinemment qu’il allait m’en mettre plein la figure et que je ne suis absolument pas en état de rétorquer.


-         Eh bien Granger, quelqu’un a abusé du champagne on dirait.

-         Oui, oui, oui, tu as raison profite, moque-toi de moi.

-         On dirait bien que je t’ai sauvé la vie avec cet idiot, pourquoi tu es venue avec lui s’il ne t’intéresse pas ?

-         Je n’ai pas du tout, mais alors… Pas du tout envie de parler de ma vie amoureuse avec toi Malfoy.

-         De ta vie amoureuse ?


Il se mit à rire.


-         Laisse-moi tranquille, je vais retourner avec les autres maintenant.

-         Je crois pas non.

-         Comment ça tu ne crois pas non ?

-         Tu vas gentiment rentrer te coucher dans ton dortoir, tu as déjà bien assez bu ce soir.

-         Pitié Malfoy, arrête de te prendre pour le roi du monde. Tu n’es pas mon maître ou je ne sais quoi alors ! Laisse-moi tranquille.

-         Je vais chercher ton manteau.

-         Non !

-      Ecoute Granger, tu t’es comportée de façon irresponsable toute la soirée, tu es complétement bourrée et clairement tu n’en as pas l’habitude alors maintenant je vais te raccompagner à ton dortoir avant que cet idiot de Cormac ne profite de toi, et toi tu vas te la fermer, c’est clair la ?

-         Et pourquoi tu ferais ça d’abord ?

-         On ne profite pas des gens qui sont démunis et faibles, c’est la base, sinon c’est qu’on est démunis et faibles nous-mêmes. On y va maintenant.


J’obéis, parce que je dois avouer que ce Malfoy est quand même quelqu’un de plutôt persuasif, que j’avais pas du tout envie de rentrer avec Cormac, qu’Harry drague Ginny maintenant que Dean s’est éclipsé, et que je ne me sens pas du tout en danger bizarrement. La route était longue, bien trop longue à mon goût, le monde tournait sous mes pieds et je me doute bien que je ne devais vraiment pas marcher droit du tout :


-         Tu ne veux pas te concentrer et arrêter de me rentrer dedans toutes les trente secondes Granger ?

-         Je crois que j’ai un peu trop bu…

-         Sans blague.

-         Alors, tu es venu avec Pansy je crois ? Elle rentrera comment ?

-         Pansy est une grande fille.

-         Je suis une grande fille.

-         Pansy est une grande fille qui ne se bourre pas la gueule durant une soirée avec un de ces professeur.

-         Je suis tellement ridicule.

-         Oh pitié Granger.


Je me mis à rigoler :


-         Non mais c’est vrai ! Qu’est-ce que je suis ridicule !

-         Pourquoi tu as bu autant ?

-         Tu vas rire, mais c’était pour éloigner Cormac quelques instants… Je buvais le verre, il était fini alors eh bien il fallait bien qu’il aille m’en chercher un autre, alors il partait et moi j’étais libérée de ses mains baladeuses pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’il revienne et donc je vidais le verre…


Et là, un phénomène surnaturel et tout à fait inconnu se produisit : Malfoy et moi nous sommes mis à rire de Cormac ensemble.


-         Pourquoi tu es si gentil avec moi ce soir ?

-         Tu ne t’en souviendras pas demain, et je suis fatigué, j’ai besoin de relâcher la pression aussi de temps en temps. Et surtout parce que même si tu racontais ça à l’école, personne ne te croirait.

-         Relâcher la pression de ?

-         Oh non on ne va pas faire ça Granger.

-         Je ne m’en souviendrais pas demain de toute façon.


Il marqua une pause, puis continua :


-         Tu sais Granger, je n’en parle pas, mais je sais évidemment ce qu’il s’est passé l’année dernière au ministère de la magie. Je sais que tu y étais, toi et ta petite bande. Et tu sais tout aussi bien que moi que c’est à cause de ce qu’il s’est passé là-bas que mon père est à Azkaban maintenant. Si nous n’étions pas à l’école, je vous aurais déjà tués, toi et tes copains.

-         Ce n’est pas bien ce qu’elle fait ta famille Malfoy. Vous n’êtes pas des gens bien. Vous ne fréquentez pas des gens bien. J’espère pour toi que tu ne seras pas comme eux.

-         Je n’ai pas envie de parler de ma vie avec toi.


Et ce fut tout, nous avons finis le trajet jusqu’à mon dortoir dans un silence pesant. Il m’abandonna à ma porte :


-         Bois de l’eau. Beaucoup d’eau, pour la gueule de bois.

-         Très bien.


Il commença à s’en aller, et je lui dis malgré moi :


-         Merci.


Il ne répondit pas et s’éloigna pendant que je rejoignais mon lit et tombait des les bras de Morphée. 




J'espère que ce chapitre vous aura plus, si c'est le cas, ou pas, sentez vous libres de le dire dans les commentaires, ça me fera plaisir dans tous les cas ! Merci à Kitsune-aux-amandes de me corriger ! Bonne soirée, LivStivrig


Laisser un commentaire ?