Dramione : le Feu et la Glace

Chapitre 13 : Le Bal de Noël

7939 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 14/06/2019 11:12

Dans le chapitre précédent : Hermione a réalisé qu’elle réagissait excessivement lorsqu’elle entendait du mal de Drago, mais ne souhaite pas se demander pourquoi. Ginny tente de la mettre sur le chemin, mais n’y parvient pas. Harry lui révèle le contenu de ses sessions privées avec Dumbledore. Drago se convainc du dégoût qu’il éprouve pour Hermione.


POV DRAGO.


Il faisait près de dix minutes maintenant que je restais allongé sur mon lit, réfléchissant à ce que je devais faire. Demain, ce sera le bal de Noël. Je ne me suis toujours pas décidé quant à savoir quelle greluche de Serpentard je vais y inviter. Si j’invite Pansy, Astoria sera blessée, et si j’invite Astoria, Pansy sera détruite. Et si j’en invite une quelconque autre, les deux s’allieront peut-être pour me tuer. Je plaisante, bien sûr. Je plaisante ? ça faisait une éternité que ça ne m’était pas arrivé. Je me levai finalement, m’appuyant à ma fenêtre glacée par ce froid mois de décembre. L’école était cachée sous la neige dure, blanche, aveuglante et froide. La température de ma chambre était à l’image de ma vue. Nu devant ce spectacle, mon nez commençait à me chatouiller, indiquant qu’il était temps de me réfugier sous une douche brulante.


Alors que l’eau chaude fumait au contact de ma peau glacée, je peaufinai ma réflexion : je ne peux pas baser mon choix sur le ressenti de ces dames, parce que sinon j’en deviendrais leur esclave. Elles pourraient faire ce qu’elles veulent de moi, je m’inquiéterais de ce qu’elles ressentent. Les femmes et leurs émotions. Quelles chieuses. Je cherche donc une solution plus pragmatique, moins émotionnelle. Si j’invite Astoria, les autres étudiants diront probablement quelque chose comme « Il n’est pas en couple avec Parkinson ? Je savais qu’il voyait d’autre filles, mais je croyais que c’était en cachette. La pauvre, elle doit avoir le cœur brisé. En plus il se tape des jeunes maintenant, pas étonnant vu sa détraquée de famille. Il n’a pas honte ? ». Si, au contraire, j’invite Pansy, les gens diront surement que nous sommes un couple tout à fait détestable, ou de goût aux yeux des Serpentard, et que nous allons finir par nous marier et avoir des enfants. Bref, dans les deux cas, les gens critiqueront, parce que de toute façon ma vie sera toujours plus intéressante que la leur, et que je fascine même ceux qui me détestent.


Pendant que je me coiffe, m’observant dans le miroir embué en face de moi, je remarque la Marque des Ténèbres sur mon avant-bras gauche. Je ne me suis pas encore habitué à sa présence, ni à la brûlure qu’elle provoque parfois. Je sens une boule de la taille d’un géant se former à l’intérieur de mon estomac, signe premier d’une nouvelle crise d’angoisse, comme j’en ai beaucoup ces derniers temps. Je ferme alors les yeux et expire fort, tentant de me concentrer sur autre chose. Ma première pensée efficace semble être Granger. Je me focalise sur le dégoût et la colère qu’elle m’inspire, et c’est alors que mon problème se résolu. Mes problèmes, plus précisément. Ces derniers jours, il y a eu quelques rumeurs absurdes qui ont tournées sur Granger et moi. Si je vais au bal avec Pansy, perçue comme ma petite-amie pour beaucoup, j’annoncerais être toujours avec elle, et elle seulement. Ce plan me semble parfait. D’autant plus que Granger ne sera logiquement pas au bal étant donné que je ne vois pas quel crétin pourrait avoir envie de l’inviter, surtout maintenant que j’ai torturé le seul garçon qui l’a sortie. Elle passera probablement sa soirée à pleurer dans les toilettes, et c’est tant mieux pour elle. Cette vision me fit sourire, et une fois prêt, j’irai annoncer à Pansy que nous irons donc au bal ensemble.


J’entrai alors dans sa chambre, il était encore un peu tôt pour qu’elle soit partie prendre le petit-déjeuner. Blaise m’avait dit qu’elle s’inquiétait que je ne lui ai toujours pas demandé de m’accompagner, voilà qui allait l’apaiser. Elle sortie de sa salle de bains, portant une serviette autour de son corps encore humide, mais également une enroulant ses cheveux. Elle n’était pas particulièrement jolie sans maquillage et sans cheveux. Ses traits étaient durs, voir masculins, sa bouche banale, sans couleur, et son nez trop gros. Je le savais, bien sûr, ce n’était pas la première fois que je la voyais ainsi, mais je ne pouvais m’empêcher d’être dégoûté à chaque fois qu’elle apparaissait de cette façon sous mes yeux. Elle ne parut pas particulièrement surprise de me trouver au milieu de sa chambre, et me tourna le dos, exprimant son agacement concernant le fait que je ne l’ai pas encore invitée.


-         Je peux t’aider ?

-         Je voudrais que tu m’accompagnes au bal.


L’excitation était clairement lisible dans ses yeux, mais elle était passée comme un éclair. Elle se concentra pour retrouver son attitude énervée telle une gamine capricieuse :


-         Et si on m’a déjà invitée ?


Régulièrement, elle tente ces petites rebellions. « Je ne suis pas ta chose, tu ne peux pas m’utiliser, tu me prends ou tu me jettes mais tu ne peux pas te servir de moi à ta guise ! »


-         C’est le cas ?

-         Qu’est-ce que ça peut te faire ? Ce n’est pas comme si ça t’intéressait.

-         Très bien.


Je refusai de rentrer dans son jeu. Elle voulait que je sois jaloux et que je demande qui avait osé demander à ma Pansy de l’accompagner au bal, mais je savais pertinemment que jamais personne n’oserait. Et puis je n’étais tout simplement pas jaloux. Même si elle épousait un autre type, je sais que j’obtiendrai toujours tout ce que je veux d’elle. Elle m’aime, que puis-je y faire ? Il n’y a que moi pour elle. Alors si un petit con veut l’emmener danser, qu’il l’emmène. Il peut même poser un genou à terre, cette fille-là ne me refusera jamais rien.


Je me dirigeai donc vers la porte de sa chambre pour m’en aller, sachant parfaitement qu’elle ne me laisserait pas faire, et j’avais encore une fois raison.


-         Qu’est-ce qui t’a pris si longtemps ? Tu n’étais pas sûr de vouloir y aller avec moi ?

-         Te demander n’était qu’une formalité, je réponds dans un soupir.


Un sourire illuminait maintenant son pas-si-joli visage. J’admirai alors la facilité avec laquelle je me suis débarrassé de sa mauvaise humeur grâce à une ridicule phrase. Elle m’embrassa sur la bouche, ravie, puis fit tomber sa serviette par terre, voulant me remercier d’être l’incroyable homme que je suis. Malheureusement, son visage ne me disait vraiment rien aujourd’hui.


-         Il est l’heure de déjeuner, dis-je en ne jetant pas même un regard à son corps nu devant moi. Je meurs de faim. Je te vois plus tard.


Je la laissai là en plan, nue au milieu de sa chambre, mais je savais qu’au fond d’elle, elle était tout de même ravie. Elle allait au bal avec Drago Malfoy, encore une fois. C’était donc toujours elle. Pathétique. 


Les cours de la journée avaient été annulés pour pouvoir préparer le bal de Noël, et le lendemain c’était les vacances. On peut donc dire que les vacances commençaient d’hors et déjà, à la seule différence que les élèves n’étaient pas encore autorisés à rentrer chez eux. J’étais censé rentrer chez moi, mais étant donné le travail monstrueux que me demande cette saleté d’armoire à disparaître, y consacrer mes journées ne serait pas de trop.

En sortant de la salle sur demande pour rejoindre la salle commune des Serpentard et y retrouver Zabini, je tombai sur Astoria qui semblait m’attendre dans un recoin sombre.


-         Qu’est-ce que tu fais ici, petite Greengrass ? Je m’approchais d’elle, débordant de désir.

-         Je t’attendais.


Elle m’embrassa langoureusement, manifestant son envie de se retrouver seule avec moi. J’interrompu le baiser :


-         Tu vas au bal demain ?


Elle sourit comme si elle attendait que je pose cette question.


-         Tu es bien curieux aujourd’hui, monsieur Malfoy.

-         Je t’avertis simplement que j’irai avec Pansy.

-         Et donc ?

-         Comment ça « et donc » ?


Elle n’en avait donc rien à foutre ? Elle n’était pas blessée ou jalouse ? Était-elle aussi parfaite que ça ?


-         Je me fiche que tu ailles au bal avec Pansy Parkinson, Drago. Moi, ce qui m’intéresse, c’est ce que tu vas me faire maintenant…


Elle plongea une main curieuse dans mon intimité alors que nous étions dans un couloir, certes vide, mais un couloir public quand même, et m’adressa un sourire diabolique. Je l’entraînai dans la première salle de classe déserte que nous trouvions sur notre passage, prêt à répondre à ses vœux.


POV HERMIONE.


Le bal avait lieu demain, et aucun garçon ne m’avait encore proposé de l’accompagner. Ron y allait avec Lavande Brown qui lui avait demandé près d’un mois à l’avance, afin d’être certaine de l’avoir pour elle. Il avait accepté, il angoissait déjà à l’idée de devoir inviter une fille, alors si la fille venait à lui, il ne répondait plus de rien ! Neville avait proposé à Ginny d’y aller en ami et elle avait accepté, parce qu’elle refusait d’y aller seule après l’histoire avec Dean. Harry, qui de toute façon n’aurait pas eu le courage de proposer à Ginny, a donc proposé à Luna, en ami également, après qu’il m’ai demandé si nous devrions y aller ensemble. Je lui avais répondu qu’on m’avait déjà invitée, et que j’avais accepté, parce que j’espérais ne pas avoir à y aller avec un de mes deux seuls amis garçons. Pendant que Ginny et moi marchions dans les couloirs pour aller acheter sa robe de bal, je lui exposai ma situation :


-         Je ne peux décemment pas y aller si je suis seule !

-         Pourquoi pas ? Je ne vais pas passer la soirée à danser avec Neville, et Harry ne va probablement pas non plus passer la sienne à danser avec Luna vu le danseur qu’il est ! Ce serait un bal entre amis !

-         C’est vrai, mais sans cavalier…

-         … Excuse-moi ?


Ginny et moi nous retournâmes, il semblait que Marcus Flint, capitaine de l’équipe de Quidditch de Serpentard, nous interpellaient.


-         Je passais et j’ai entendu votre conversation. Tu es seule pour le bal ?


Voilà qui était on ne peut plus gênant ! Le capitaine des Serpentard sachant que personne ne voulait de moi au bal !


-         Euh eh bien je…

-         … Tu veux y aller avec moi ?


Eh bien, en voilà une façon de proposer à une fille d’être sa cavalière au bal. Ginny semblait s’apprêter à l’envoyer paitre, comme si j’allais accepter d’aller au bal avec un Serpentard. Cependant, moi, j’y voyais quelques avantages. En effet, Marcus n’est tout d’abord pas un garçon laid. Il n’est pas particulièrement à mon goût, mais il est tout à fait présentable. Sa position de capitaine d’équipe de Quidditch lui imposait une certaine carrure musculaire qui n’avait rien de déplaisant, et ses cheveux simplement bruns mettaient en avant son regard émeraude. Mais le plus gros avantage qui me poussait à accepter cette invitation, c’était Malfoy. Si je voulais le faire réagir après le silence pesant dû à ce terrible baiser, il me semble qu’il se présente à moi une occasion en or de provoquer quelque chose, où au contraire rien. Quelque chose en moi me disait que je devais le faire.


-         D’accord, je répondis avant que Ginny ne puisse ouvrir la bouche.

-         Quoi ? Interrogea-t-elle, choquée. 


Flint n’en teint pas compte, m’adressa un sourire satisfait et proposa de me récupérer devant la salle commune des Gryffondor à 20 heure pétante, ce qui me sembla parfait. Alors que Ginny et moi nous éloignons, elle demanda :


-         Tu es désespérée à ce point ?

-         Je ne vois pas quel est le problème, je répliquai avec un air hautain que je ne cherchais pas à cacher.

-         C’est un Serpentard !

-         Et alors ? Harry aurait pu en être un je te rappelle, il a simplement choisi Gryffondor. Et Slughorn en était un. Ce ne sont pas tous des monstres Ginny.

-         Je dois te rappeler comment ça s’est passé la dernière fois que tu as accepté de sortir avec un garçon que tu ne connaissais pas ?

-         Promis, je ne boirais pas. On devrait aller acheter nos robes maintenant, dis-je diablement satisfaite.


La boutique de Pré-au-lard était toujours aussi kitch, très peu de robes étaient de bon goût. Les trois quarts étaient soit vulgaires, soit sous-entendaient que nous étions de réelles princesses prêtes à se marier. Ginny, tout comme moi, ne voulait pas se retrouver étouffée parmi des froufrous et des couches de robes à ne plus savoir qu’en faire. Elle finit par se décider pour une robe longue de la même couleur que ses cheveux, pas trop décolletée, ni moulante. Quelques perles jaunâtres ornaient le col, ce qui rendait la robe plus singulière et adaptée à l’occasion. Moi, je continuais à chercher, parcourait les rayons, regardait chaque article en me demandant qui pouvait bien vouloir porter de telles choses, jusqu’à ce que je tombe sur elle. Je ne l’aurais auparavant jamais remarquée, mais aux vues des circonstances, il m’apparut que j’avais sous les yeux la robe parfaite. Je saisis le ceintre qui la portait, la présentant devant moi, déterminée à aller l’essayer :


-         Tu n’envisages quand même pas de porter cette robe ?

-         Pourquoi pas ?


Je savais très bien pourquoi Ginny réagissait ainsi. Il s’agissait là d’une robe en forme sirène, c’est-à-dire qu’elle moule la partie haute du corps et s’évase délicatement sur la longueur sans pour autant prendre des proportions mirobolantes, bien au contraire. L’encolure était ce qu’on appelle « amoureux » puisque le bustier qui soutiendrait ma poitrine forme un cœur, accompagné de manches outre de l’épaule. Je me dirigeai dans la cabine pour l’essayer. Devant la glace, j’étais ravie de voir qu’elle m’allait parfaitement bien. Le tissu de la robe était orné de pierres qui se dégradaient sur la longueur. Le délicat décolleté mettait parfaitement ma poitrine en avant sans pour autant que ce soit vulgaire où même kitch. Les pierres scintillaient à la lumière mais n’étaient pas de trop. La tulle qui s’évasait telle une queue de sirène jusqu’au sol me grandissait avec élégance. Mon buste moulé dévoilait une chute de hanche accentuée par cette robe, me faisant d’avantage ressembler à une femme plutôt qu’à une adolescente.


-         Waw Hermione tu es.. Tu es splendide !

-         Oh, merci Ginny…

-         Mais tu ne vas pas porter ça, si ?

-         Pourquoi je ne porterais pas ça ? Je demande en sachant parfaitement quel était le problème.

-         Hermione, elle est verte !


Effectivement, voilà ce qui me plaisait le plus chez cette robe. Le tissu était couleur vert émeraude, élégant, sombre, très Serpentard en somme.


-         Le vert est la couleur des sapins de Noël !

-         C’est la couleur des Serpentard !

-         Eh bien, je vais au bal avec un Serpentard.


Elle semblait tout à fait exaspérée. Moi, j’étais ravie de mon achat. Je savais que certains ne rateraient pas ce détail pas du tout anodin. 


Nous étions par la suite rentrées au château pour se coucher tôt et être en forme pour la fête du lendemain. Comme régulièrement, mon cerveau refusait de se taire, et je ne pouvais décemment pas dormir. La nuit était à présent déjà tombée depuis quelques temps lorsqu’Harry vint me trouver, seul, en train d’étudier au coin de la cheminée de la salle commune des Gryffondor. C’est là que je préfère travailler, quand tout le monde dort déjà. Il n’y a personne, ni aucun bruit, ni aucune distraction. Seulement la tendre chaleur de cette cheminée qui épouse parfaitement ma peau, pendant que mon cerveau, lui, ne trouve pas de repos.


-         Je me doutais que je te trouverais ici, m’adressa-t-il en souriant.

-         Tu n’arrives pas à dormir ? Je m’inquiète en fermant mes livres, me mettant à la disposition de mon meilleur ami.

-         J’ai beaucoup en tête en ce moment. Enfin, rien que tu ne sais pas déjà.


Il semblait réellement bouleversé. Harry a toujours eu des cernes depuis que je le connais, et quelques problèmes nocturnes, ce qui se comprend quand on est Harry Potter. Mais cette année il m’avait l’air préoccupé certes, mais attristé également. Je soupçonnai que son amour pour Ginny n’aidait pas, et décidai donc de finalement lancer le sujet :


-         Tu es sûr qu’il n’y a rien que je ne sais pas ?

-         Qu’est-ce que tu veux dire ? il demande sincèrement.

-         Si tu me parlais de Ginny ? Cette fois, c’est moi qui lui souris en guise d’encouragement. Lui, soupira en balançant sa tête contre le dossier du canapé, regardant le plafond.

-         Quoi, Ginny ?

-         Harry, pas à moi. On est que tous les deux. Tout va bien. Je n’en parlerais à personne.

-         Eh bien, Ginny… il soupira à nouveau comme pour se donner du courage. Je ne sais pas quoi dire. Oui, c’est évident, en tout cas pour toi. Je savais que tu savais. Mais si j’en parlais, alors ce serait réel, et je ne pourrais pas le reprendre. Ça n’a rien de rationnel, c’est rien que je peux contrôler, où même oublier, tout est là pour me le rappeler. Les fleurs dans le parc me rappellent son odeur, le soleil me rappelle ses cheveux… La voir avec Dean, ça me déchirait le cœur et l’estomac. Et savoir comment il l’a traitée, je ne peux même pas mettre de mots dessus. Quand elle est là, c’est comme s’il n’y avait rien d’autre autour, c’est complétement cul-cul et ridicule ce que je te raconte mais c’est la vérité. Je ne vois qu’elle. Elle entre dans la pièce, je dois me concentrer pour ne pas la fixer. Elle est belle, elle est intelligente, elle est forte, elle est…

-         Tu l’aimes, je conclue.

-         Ouais, soupira-t-il encore. Mais c’est la sœur de Ron, et quand on voit comment il a réagi à Dean, je n’imagine pas la trahison que ce serait pour lui venant de son meilleur ami. Donc je peux pas l’aimer, et je peux pas lui dire, ça sert à rien, ça serait risquer trop gros. Avec tout ce que j’ai traversé avec Ron, je ne peux pas lui faire ça. Donc je la regarde de loin.

-         Et tu ne dors pas la nuit parce que tu n’arrêtes pas de penser à elle.

-         Ouais… Et toi alors, qui t’empêches de dormir ?


Ces mots me frappèrent en plein visage tel la claque que j’avais reçue le jour de la rentrée. Comment ça avait pu arriver ? Comment ai-je pu laisser une telle chose arriver ? Comment même était-ce possible ? Comment puis-je ressentir de telles choses quand on sait qui il est ? Ce qu’il est, ce qu’il pense, ce qu’il vit, ce qu’il fait ? Comment ? Ma tête refusait désormais de me le cacher, pourtant elle le savait depuis bien plus longtemps que moi. Mais cette fois, c’était comme si elle me disait « tiens, voilà la vérité, débrouille-toi avec, tu ne pourras plus jamais l’oublier ni faire comme si ça n’existait pas ». Bien sûr, je me suis confiée à lui. Bien sûr j’ai voulu connaître les tréfonds de son esprit sans même me rendre compte de pourquoi. Bien sûr je me suis inquiétée pour lui, bien sûr je l’ai embrassé alors qu’il était en colère contre moi, et j’en ai bien sûr blâmer Ginny par la suite… De toute évidence, j’ai accepté l’invitation d’un Serpentard, et d’autant plus du capitaine de leur équipe de Quidditch pour le faire réagir. Juste le faire réagir… Savoir s’il se passerait quelque chose. Est-ce qu’il serait embêté ? Enervé ? Confus ? Outré, où au contraire, tout à fait indifférent ? Je savais alors que s’il penchait pour l’indifférence, il n’y aurait plus grande douleur sur terre. Qu’est-ce que j’imaginais ? Bien sûr qu’il serait indifférent, c’est Drago Malfoy, je suis Hermione Granger ! La sang-de-bourbe, la miss je sais tout, la meilleure amie d’Harry Potter, la Gryffondor, et la liste est longue. Comment ai-je pu laisser une telle chose arriver ? Comme Ginny empêche Harry de trouver le sommeil, Malfoy m’empêche de dormir. Les larmes montèrent à mes yeux sans que je puisse les contrôler.


-         Les cours, comme toujours. D’ailleurs j’y vais, bonne nuit Harry !


POV DRAGO.


Le soir du bal arriva finalement. Je n’étais pas enchanté à l’idée de passer la soirée à danser et manger avec Pansy, qui sera sans l’ombre d’un doute collante et chiante. Cependant, je reconnais que me changer les idées en ces temps particulièrement sombres ne me révulse pas. Je me jette un dernier coup d’œil dans le miroir de ma chambre, je suis plutôt beau, si on ignore les cernes violettes qui se creusent de plus en plus sous mes yeux gris. Je porte un simple costume entièrement noir qui fait ressortir mes cheveux blancs de la façon la plus élégante qu’il soit. Je me dirige donc devant la chambre de Pansy, où elle m’attend déjà, trop impatiente. Elle est plutôt jolie aussi, je dois le reconnaître. Elle porte une longue robe simple en satin noire qui n’a ni motif ni décoration, tout simplement noire. Pour l’occasion, elle a chaussé des talons, lâché ses cheveux et même mit un collier qui lui donne l’air d’une dame.


-         Tu es très beau Drago… dit-elle en me saisissant une main que je ne lui tendais pas.

-         Tu n’es pas mal non plus, je répliquai pour qu’elle ne me fasse pas une scène, bien que je le pensasse quand même. Allons-y, comme je suis préfet, nous devons être les premiers.


Nous sommes donc descendus devant la Grande Salle où grouillait déjà un nombre d’étudiants impatients incroyables. Le nombre de filles qui sautent sur l’occasion pour être vulgaires ou bien se prennent pour des mariées se dirigeant vers l’autel lors de ce bal est incroyablement ridicule. Cependant, je dois avouer être satisfait du couple que je forme ce soir avec Pansy, sobre, classe et purement vêtus de noirs, les gens nous dévisagent logiquement et parlent, comme je l’avais prévu. Parmi la foule je remarque Astoria, accompagnée de ses amies et d’un groupe de garçons boutonneux. Elle porte une robe rouge qui en dévoile un peu trop pour son âge, mais elle est évidemment tout à fait séduisante.


Certains couplent continuaient à arriver en descendant les escaliers qui surplombent ceux qui attendent de pouvoir entrer dans la Grande Salle, n’échappant pas aux jugements des uns et des autres. Les filles se comparent entre elles, les garçons se demandent laquelle auraient-ils finalement dû inviter.


-         C’est Granger en vert ? Avec Flint ?! grogna ma cavalière avec un soupçon de jalousie dans la voix.


Granger en vert ? Avec Flint ? Marcus Flint ? Je me retournai dans la direction qu’avait le regard de Pansy, et y découvrit un spectacle hautement inattendu. Granger, c’était bien elle, descendait les marches, vêtue d’une robe absolument splendide, d’un vert aussi parfait que celui du blason des Serpentard. Ornée de perles, coupée d’une telle façon qu’on aurait dit une véritable sirène, elle était à couper le souffle. Ses cheveux étaient coiffés en un chignon désordonné, laissant l’opportunité à certaines mèches de sublimer son visage. Visage qu’elle avait subtilement maquillé grâce à un peu de rose sur ses lèvres ainsi que sur ses joues, sans pour autant avoir camouflé ses taches de rousseur. Son regard noisette était lui aussi accentué grâce à un peu de noir qui n’était pas de trop, au contraire. Cette image n’avait rien d’Hermione Granger, et pourtant elle se tenait là, élégante, dévoilant une poitrine que je ne lui connaissais pas, ainsi que des hanches délicates qui lui allaient parfaitement bien. Elle descendait les marches avec un air satisfait mais toujours doux, comme elle le fait toujours, tenant le bras de Marcus Flint, le capitaine des Serpentard. Je remarquai à cet instant seulement à quel point il faisait tâche à côté d’elle. Dans un accoutrement de premier prix, ça crevait les yeux, il semblait bien fier de présenter sa cavalière au reste des élèves. Ça non plus, ça n’était pas croyable. Que faisait-elle à son bras, elle n’y avait aucune place. Flint n’est pas quelqu’un d’intéressant, il ne possède pas le quart de l’intelligence de Granger, sans parler de sa sensibilité. Je ne prêtai pas attention à tous les murmures environnants qui relataient la beauté de la sorcière même s’ils me revenaient aux oreilles étant donné la discrétion de certains. Arrivant presque à mon niveau, elle m’accorda un regard qui me semblait joueur avant de tourner la tête pour sourire à Flint. L’admiration que je ressentais en la découvrant laissa alors place à de la frustration, voir de la colère. Granger allait donc au bal avec un Serpentard, et pas n’importe lequel, dans pas n’importe quelle robe.


-         Elle n’a vraiment pas peur du ridicule, tu ne trouves pas ?


Continua Parkinson, qui, quand je me tournai à nouveau vers elle, perdit à mes yeux le peu de beauté qu’elle avait. Elle était d’un fade désolant avec ses cheveux d’un noir ennuyant et sa robe simplement sombre, sans parler de son nez de gobelin. C’est à ce moment-là que les portes de la Grande Salle s’ouvrirent, et que les élèves commencèrent à s’y engouffrer. Les longues tables qui l’habitait d’habitude avaient été remplacées par des tables rondes de douze places un peu partout. Le faux plafond animait des chutes de neige comme il y en avait dehors et chaque mur, chaque parcelle de la salle semblait être faite de glace. Des rideaux argentés se tenaient aux côtés des fenêtres, et un gigantesque sapin blanc couvert de neige surplombait la salle là où d’habitude le directeur dîne aux côtés de ses professeurs. Le sol, lui aussi, semblait être de glace, mais il ne glissait évidemment pas, il n’aurait manqué plus que ça. Dans l’ensemble, l’ambiance froide et Noël de ce bal était réussie. Pansy, excitée, me traîna sur la place libérée pour faire la piste de danse tandis que Dumbledore demandait aux préfets de s’avancer avec leurs cavaliers et cavalières. Il fit tout un discours chiant à mourir, comme d’habitude, pour rappeler l’esprit de Noël, parlait fort probablement des forces du Mal, nous encourageait sûrement à choisir le chemin de la lumière et enfin nous sommait de passer d’excellentes vacances dans nos familles après s’être amusés au bal. Les Bizarr’ Sisters, qui semble être le groupe préféré de musique de Poudlard, commença alors à jouer de leur scène placée sur le côté droit de la salle, encourageant les préfets à lancer le bal. Je fis donc machinalement valser Pansy, ne pensant qu’à une chose : Granger était venue au bal avec Flint. Alors quoi, elle m’embrasse, puis elle se ramène au bal de Noël, portant une robe aux couleurs de Serpentard, au bras d’un Serpentard ? Si ce n’est pas de la pure provocation, je ne sais pas ce que c’est.


D’ailleurs, elle et Marcus ne tardèrent pas à rejoindre la piste de danse, visiblement ravis d’être en la compagnie l’un de l’autre. Je ne puis cependant m’empêcher de remarquer que Granger me jetait souvent des regards en coin, qu’on détournait tous deux rapidement dès qu’ils se croisaient. Une sorte de rage que je crois n’avoir encore jamais ressentie prit le contrôle de mon estomac. Ce n’était pas de la simple colère. Il y en avait bien sûr, envers elle, mais il y avait aussi autre chose envers Flint. J’avais envie de le traîner par les cheveux qu’il avait si bien coiffés pour l’occasion le long de la Grande Salle, le jeter dans les escaliers, écouter chacun de ses os se briser, le voir pleurer, regretter, se prosterner à mes pieds et jurer que jamais plus il n’aurait de rendez-vous avec Granger, qu’il n’oserait même plus poser un regard sur elle, et encore moins ses mains. Ses mains, posées au creux de son dos alors qu’il la faisait danser. N’avait-il pas honte ? Après tout, c’est un Serpentard, et elle est née de parents moldus. Ce fait n’a-t-il aucune importance pour lui ? Il n’est pas n’importe qui, c’est le capitaine de l’équipe de Quidditch des Serpentard ! C’est important ! Serait-ce pour cette raison qu’il intéresse Granger ? Parce qu’il est capitaine ? Je ne la pensais pas comme ça, je croyais que ce genre de choses, tout comme le sang, n’avait strictement aucune importance pour elle. Pourtant la voilà, se pavanant au bras de ce coq en pattes, qui voudrait surement ne faire qu’une bouchée d’elle. Cette idée me révulsa. Je lâchai violemment la taille trop fine de Pansy pour aller me servir un verre de punch, ne pouvant plus supporter ce spectacle répugnant. Je bu mon verre cul-sec alors que Parkinson réapparut aussitôt, telle une véritable sangsue :


-         Tu m’en sers un ? réclama-t-elle avec un sourire.

-         Tu as deux mains, non ? je répondis en m’éloignant d’elle, prenant place à la table ou Blaise était assis, étonnement sans Daphné.

-         Pansy est canon ce soir mec ! fit-il remarquer.


Je ne relevai pas, bu plutôt une gorgée dans mon nouveau verre, décidant de me ressaisir.


-         Pourquoi Daphné n’est-elle pas pendue à ton cou ?

-         Elle est avec ses copines. Temps qu’elle m’oblige pas à danser toute la soirée, moi, ça me va. Tu as vu Astoria ?

-         Je l’ai croisée ouais.

-         Pansy n’est pas au courant ?

-         Astoria n’est pas le genre à se vanter à la première personne qui veut écouter ses histoires, contrairement à Parkinson, je réponds sèchement.

-         Eh ben, tu m’as l’air énervé ?

-         C’est ce stupide bal, et cette stupide musique. C’est d’un ridicule tout ça.

-         M’en parle pas, tu as vu Flint ? Il a osé venir avec Granger ce con. Et cette idiote a mit une robe verte, à quel moment une Gryffondor se dit qu’elle va mettre une robe verte pour le bal de Noël ?


Je bus à nouveau mon verre cul-sec, ne supportant pas d’entendre parler de Flint et Granger.


-         C’est la couleur des sapins de Noël, je réplique en me levant pour aller remplir mon verre d’un breuvage dont j’avais besoin pour survivre à cette soirée sans devenir cinglé.


Ma consommation d’alcool relativement régulière me permit d’éviter d’être particulièrement ivre après tout ce que je m’étais enchaîné dans l’espoir d’oublier la née moldue, mais rien n’y faisait. Partout où je regardais, elle était là. Tantôt avec Ginny Weasley, se chuchotant des secrets telles des petites filles excitées, tantôt avec Potter, ce qui se passera de commentaires. Mais surtout, bien trop souvent avec Flint, entrain de danser où bien de rire comme si elle venait de rencontrer son âme-sœur. Le punch me donnant un courage dont j’aurais sans doute pu me passer, je me dirigeai vers eux devant le buffet. Je bousculai Flint qui gênait le passage pour remplir mon verre.


-         Ah, tiens ! Flint, et… Granger ? Intéressant.

-         Ouais, en fait…, commença à se justifier le con.

-         Il n’y a plus de punch, je le coupai aussitôt.

-         J’allais aller en demander de toute façon, on en voulait aussi.


Flint s’éloigna alors, me laissant seul avec Granger devant le saladier vide de punch. Elle me regardait dans les yeux, sans détourner le regard cette fois, attendant sûrement que je dise quelque chose. De près, je pouvais voir la délicatesse de son visage, de ses sourcils ni trop fins, ni trop épais, en passant par ses yeux de biche et son nez qui n’avait rien d’un nez de gobelin, à ses lèvres subtilement dessinées. Je clignai des yeux comme pour revenir à moi-même, me rappelant de ma haine envers elle et son prince charmant :


-         Donc tu vas encore boire avec un mec que tu ne connais pas ? Les gens n’apprennent jamais rien. Je lançai, excédé par ma propre colère.


C’était là les premiers mots que je lui adressais depuis son ridicule baiser. Elle fronça les sourcils comme si elle était terriblement déçue de ce que je venais de dire, comme si elle attendait autre chose. Elle leva alors la tête, se voulant supérieure à moi :


-         Me dire ça quand tu es toi-même ivre Malfoy, je trouve ça vraiment culoté.

-         Personne n’essaye de s’en prendre à mon cul.

-         Mon cul va très bien, merci de t’en inquiéter, répondit-elle en ne s’étouffant même pas sur le mot « cul », ce qui me fit supposer qu’elle devait être hors d’elle comme elle l’a rarement été.


Je plongeai mon regard glacé dans ses yeux noisette. J’étais jaloux. Je le savais. Rongé de jalousie. Elle s’éloigna de moi pour retrouver ses amis plus loin, probablement excédée par mon arrogance. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je me sentais pitoyable. Je notai néanmoins qu’avant même de m’avoir parlé, elle savait que j’étais alcoolisé, elle m’a donc observé plus que je ne le crois, ce qui avait quelque chose de satisfaisant. 


Le reste de la soirée, je continuai à boire, seul parce que j’envoyais Pansy paître, et toutes les autres filles qui tentaient de m’approcher aussi d’ailleurs. J’étais maintenant ivre, mais dans ma classe légendaire, je ne trébuchais pas, ne tanguais pas. Contrairement à Granger, je savais me mettre une mine proprement, et ne pas le laisser paraître. C’est quand la soirée toucha à sa fin que Rogue vint me trouver, comme s’il m’avait attendu toute la soirée, me sommant de le suivre dans la salle de classe la plus proche de la Grande Salle. Assis sur un bureau parce que je supposai que mes jambes ne me tiendraient pas fort longtemps, je l’écoutai me prier tout en fixant, plein de dégoût, ses cheveux toujours gras depuis des années :


-         Drago, il faut que vous me le disiez, vous devez me dire ce qu’est votre mission ! 

-         Pourquoi je ferais une telle chose ? C’est à moi qu’il l’a confiée ! Pas à vous, pas à qui que ce soit d’autre, moi ! Et ce sera ma gloire !

-         Vous avez besoin d’aide, j’ai… J’ai promis à votre mère Drago, j’ai fait le serment inviolable, je peux vous aider ! Vous avez BESOIN de moi !

-         Non ! Je peux très bien le faire tout seul ! Le Seigneur croit en moi, lui !


Je me levai du bureau dans un élan de colère et l’abandonna dans sa classe, décidé à partir me coucher, il en était bien assez de cette soirée abominable. Le serment inviolable, n’importe quoi ! Je peux très bien m’en sortir tout seul, je n’ai besoin de personne !


-         Tu ne pourrais pas faire attention à où tu marches ?


Je ne m’étais même pas senti bousculer quelqu’un. Je levai la tête parce que la voix me semblait atrocement douce et familière. Je rencontrai alors de nouveau le regard de Granger, se tenant seule, debout au milieu du couloir comme si elle m’avait cherché. Je pris place face à elle, admirant de plus près encore le chef d’œuvre qu’elle avait fait de son visage. Il n’y avait aucune agressivité dans la phrase qu’elle m’avait adressée, on aurait plutôt dit une invitation à discuter.


-         Qu’est-ce que tu fais là, seule ?

-         Qu’est-ce que tu faisais là avec Rogue ? sa voix semblait inquiète cette fois.

-         Ça ne te regarde pas.

-         Ecoute Malfoy… A propos de ce qu’il s’est passé l’autre jour je…


Je ne voulais pas entendre la suite de sa phrase. Mon esprit alcoolisé me criait qu’elle allait m’expliquer les raisons qui faisaient qu’elle m’avait embrassé, mais qu’elle le regrettait, et espérait qu’on puisse oublier ce malheureux souvenir et passer à autre chose. Je n’avais pas la moindre envie d’entendre ces conneries, c’était hors de question. Mes mains se refermèrent alors sur sa taille pour l’attirer contre moi, et déposer sur ses lèvres un baiser qui semblait s’être terriblement fait attendre. Je sentis enfin ses paumes s’enrouler autour de ma nuque après quelques secondes d’hésitation. Moins timide cette fois, elle entre-ouvrit sa bouche pour me partager sa langue, éveillant des papillons dans mon estomac. Remontant mes mains le long de son dos au fur et à mesure de notre baiser, je sentis finalement la chaleur de sa peau. Je retrouvais son irrésistible goût d’amandes. Comment pouvait-elle être si délicieuse ? Sa langue était d’une douceur incomparable, peut-être était-ce parce que j’étais ivre, mais il me semblait que je n’avais jusqu’à lors connu aucun baiser aussi agréable. Elle passait maintenant ses mains dans mes cheveux, manifestant dans son embrassade une excitation diablement tentatrice. Je n’étais pas sûr d’avoir déjà eu autant envie de quelqu’un de toute ma vie, c’était bien plus que du simple désir, plus compliqué et bien plus complet.


Cette extase s’interrompue brutalement lorsque des pas bruyants et nombreux se firent entendre au loin, annonçant la fin du bal, et donc le passage d’élèves dans le couloir. Nos bouches se décolèrent avec regret et nos regards se croisèrent, pleins d’excitation.


-         Tu devrais rentrer te coucher avant qu’on te voit avec moi, dit-elle avec un sourire. 


Je jetai un dernier regard au spectacle qu’elle m’offrait, imprimant dans mon esprit son allure royale dans cette robe. L’analysant de haut en bas, je prononçai ces derniers mots avant de rejoindre ma chambre, seul :


- Le vert te va bien.


J'espère que ce chapitre vous aura plu !! Si c'est le cas ou pas je serais ravie de le savoir dans les commentaires, c'est toujours enrichissant !! Merci à Kitsune-aux-amandes de prendre le temps de me corriger et bonne soirée ! LivStivrig

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