Dramione : le Feu et la Glace

Chapitre 20 : Déni

7815 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/08/2019 17:37

Dans le chapitre précédent Katie Bell a été mystérieusement attaquée par un collier ensorcelé. Harry semble penser que le coupable est Drago Malfoy, ce qui n’a pas été au goût d’Hermione.


POV DRAGO.


-         Vous vous rendez compte ?! Commença une Pansy inquiète, quelqu’un a essayer de tuer Katie Bell ! Pourquoi elle ? Je veux dire… Pourquoi quelqu’un voudrait la tuer ?


Nous étions en train de dîner dans la Grande Salle, le soir même de l’attaque. De toute évidence, Katie Bell était le sujet dominant à toutes les tables, de chacune des maisons. Je ne m’exprimais pas sur le sujet, je pense que si je sortais un mot à ce propos, je risquerais une nouvelle crise d’angoisse. C’était comme si j’étais dans un univers parallèle : tout le monde parlait de quelque chose de terrible qui avait eu lieu, et je savais au fond, sans vraiment le savoir, que c’était moi qui avais fait ça. C’était comme si ça ne s’était jamais vraiment passé, comme si je l’avais rêvé, ou bien vécu de loin. Mais… Je l’ai bien fait, et c’était bien moi.


-         Je pense pas que c’était Bell qui était visée, si tu veux mon avis. Personne ne s’intéresse à elle. Je pense qu’elle était juste le transporteur, sauf que cette conne a été trop curieuse. Ça devait viser quelqu’un de plus important. Potter, peut-être. Et là, c’est déjà plus logique, conclu Blaise avec une mine énervée.

-         Et toi, qu’est-ce que tu en penses Drago ? Me demanda Pansy avec une voix douce qui avait toujours le don de m’énerver.


Je regardais le fond de mon assiette : le pudding qui s’y présentait n’avait plus l’air de rien, je l’avais écrasé, bousiller, touiller et tout ce qu’on peut imaginer pouvoir faire à un pudding, en essayant de m’empêcher de péter les plombs.


-         Elle n’est pas morte, ce n’est pas la peine d’en faire toute une histoire, répondis-je probablement un peu trop sèchement.


J’avais ensuite totalement déconnecté de leur discussion, n’ayant vraiment pas besoin d’en entendre parler. Je cherchais Granger du regard, à la table des Gryffondor, et quand mon regard se posa à sa place, face à Potter et à côté de Weasmoche, je constatai qu’elle n’assistait pas au dîner. Mon premier réflexe fut de penser qu’elle devait réviser, et ne pas s’être rendue compte qu’il était l’heure de manger, ça lui était déjà arriver. Mais ensuite, je me demandai si elle n’avait pas fait un lien entre Katie Bell et moi, et la boule qui était déjà dans mon ventre sembla prendre alors toute la place. S’il y a bien une chose que je ne peux pas enlever à Granger, c’est son intelligence, et sa perspicacité. Si elle se demande ce qui est arrivé à Katie Bell, il est fort probable, voir même certain, qu’elle finira par obtenir ses réponses.


Etant donné qu’il avait perdu son point d’accroche habituel, je laissai mon regard divaguer sur toute la salle, sans forcément chercher de point fixe. Je voyais tous ces élèves, la plupart avaient l’air inquiets, certains étaient ravis qu’il y ai de nouveaux potins, quelques-unes pleuraient, et d’autres riaient, et je ne pouvais m’empêcher de me dire que j’aurais voulu être l’un de ces élèves. J’aurais voulu être inquiet parce qu’une élève a été ensorcelée, ou bien ravi de raconter à tout le monde comment elle avait probablement mérité ce qui lui était arrivé. J’aurais aimé rire aussi, rire avec mes amis en me foutant totalement de cette Katie. Et j’aurais même préféré pleurer, j’aurais préféré pleurer plutôt que d’être celui dans cette salle qui est coupable : l’élève qui a fait ça. Et qui ne peut ni être inquiet, ni être ravi, ni enjoué, ni être triste avec tous les autres, parce que je suis seul. Seul dans mon cauchemar, et je ne peux pas me réveiller. Parce que ce cauchemar, c’est devenu ma putain de vie.


La tête basse, je quittais la Grande Salle un peu avant Pansy et tous les autres, je n’avais pas vraiment faim. Je traversai la Salle en me disant que tout le monde devait me regarder, me pointer du doigt pour dire que je suis un monstre, que je suis comme mon père, que j’ai essayé de tuer Dumbledore et que je n’ai même pas réussi, que je suis…


-         … Malfoy.


Elle stoppa mes pensées en prononçant mon nom. Je levai les yeux vers elle : elle se tenait là, devant l’entrée de la Grande Salle, comme si elle m’attendait depuis un moment. Son visage était inquiet, préoccupé même, ses sourcils étaient involontairement froncés et ses yeux avaient l’air triste. Mon cœur se serra : avait-elle déjà tout découvert ? Je ne me risquai ni à lui sourire, ni à rétorquer. J’attendais la suite. En fait, elle ne rajouta rien, mais je la comprenais sans qu’elle ai besoin de formuler quoi que ce soit : ses yeux m’invitèrent à la suivre alors qu’elle me tournait le dos pour me montrer le chemin. Dans un silence pesant, je la suivais à une certaine distance, m’assurant que personne ne nous remarquerait. Elle n’avançait ni particulièrement rapidement, ni particulièrement lentement, elle n’avait pas l’air pressée et ne semblait pas non plus vouloir éviter la conversation qu’elle était venue avoir. Elle semblait déterminée, mais bien peu sûre d’elle. Probablement tout autant que moi, elle redoutait cet entretien. Elle m’entraîna sur ses pas tout le long du château, jusqu’à la Tour d’Astronomie, où nous étions seuls. Elle s’arrêta finalement, et me fit à nouveau face. Comme lorsqu’elle était venue me chercher, j’attendais. Peut-être voulait-elle parler de quelque chose de totalement différent de Katie Bell.


-         Je voulais… hésita-t-elle, la voix tremblante. Je voulais te demander si tu avais appris, pour Katie Bell ?


C’était donc effectivement ça. Elle ne m’accusait cependant pour l’instant de rien. Ne la lâchant pas du regard une seule seconde, je répliquais, stoïque :


-         J’ai entendu des choses, oui.


Elle respirait tellement fort que je pouvais voir sa poitrine se soulever et s’abaisser, trahissant une appréhension profonde. Elle non plus, elle ne me lâchait pas des yeux. Elle continua :


-         Je ne sais pas si tu as entendu, mais je… J’étais présente.

-         Il y a eu des rumeurs, oui, répondis-je toujours aussi stoïque, attendant la suite.

-         Je… Je voulais savoir si tu savais quelque chose, à ce propos ? Si tu avais entendu des choses ou bien… elle s’arrêta quelques secondes. Si tu savais quelque chose ?


Je pris à mon tour quelques instants pour réfléchir, sans jamais la lâcher des yeux. Lui rapporter ce que pensait mes amis me semblait la seule réponse possible à sa question.


-         Probablement comme toi, j’ai entendu que les gens ne comprenaient pas pourquoi on s’en prendrait à Katie…

-         … Le collier n’était pas destiné à Katie, me coupa-t-elle. Elle devait le transmettre à quelqu’un au château.


A nouveau, je marquai une pause avant de lui répondre :


-         C’est ce que pense Blaise, oui.

-         Et… Blaise pense que ce collier était destiné à quelqu’un en particulier ? ajouta-t-elle, toujours aussi peu sûre d’elle.

-         Il a nommé Potter en exemple, je répondis, neutre.


Elle prit alors une inspiration notable sans quitter mon regard, et finalement, demanda :


-         Et toi ? Qu’est-ce que tu en penses ?


Je me plongeai dans son regard noisette et je savais au fond de moi que la question qu’elle voulait réellement me poser devait être : est-ce que c’est toi ? Mais évidemment, elle ne me la posera pas, parce que ce que je voyais surtout dans ses yeux, c’était une bonne couche de déni. Elle ne voulait en vérité pas avoir cette conversation pour savoir si c’était moi qui avais fait ça, elle voulait seulement s’assurer du contraire. Je l’observai, là, devant moi, vulnérable par ce que je pourrais ou non répondre, dépendante de ce que je pouvais lui annoncer, et ça me tuait de l’intérieur : je pouvais la détruire avec de simples mots. Plus je l’observai, et plus mon cœur se serrai. Je ne pouvais pas lui faire ça, je ne pouvais pas la laisser s’attacher à quelqu’un comme moi, quelqu’un qui est capable de tuer. Je voulais lui dire, je voulais tout lui dire, je voulais lui dire de s’éloigner de moi, de tout oublier, de m’oublier moi. Je voulais lui dire de prendre ses jambes à son coup, et de partir le plus loin possible de moi. Là ou je ne pourrais pas la blesser, la ou je ne pourrais pas la désirer, la ou je ne pourrais pas… l’aimer. Je brûlais d’envie de tout lui raconter, de partager mon fardeau avec elle. Mais je ne pouvais pas faire ça, c’était tout bonnement impossible. Tout comme je ne pouvais pas lui parler de ma mission, je ne pouvais pas non plus l’éloigner de moi, parce que la vérité, c’est que je ressentais un besoin : un besoin d’elle. J’avais besoin de ces bouffées d’air qu’elle m’apportait lorsqu’elle riait, où lorsqu’elle me faisait un monologue barbant sur les différentes sortes de thé, besoin de la voir vulnérable et attendrie par… moi. Parce que c’est l’effet que j’avais sur elle : je pouvais la faire rire, je pouvais la faire pleurer, je pouvais la rendre vulnérable, je pouvais la rendre faible. Et elle pouvait en faire tout autant de moi. J’étais profondément tiraillé entre lui crier de me laisser dans ma merde et de vivre sa vie et la supplier de m’aider et de rester à mes côtés. Mais je ne pouvais faire ni l’un, ni l’autre. Alors, coincé entre l’espoir qu’elle comprenne, et le désir qu’elle fasse comme si de rien n’était, je laissai un indice au hasard dans ma réponse, lui laissant le choix de vouloir le comprendre et de m’abandonner, ou bien de nier et de décider de ne rien voir :


-         Eh bien… Je ne vois pas vraiment Potter porter ce genre de collier.


Il y eu quelques secondes de flottement lorsque j’eu prononcé cette phrase, mais nos yeux ne se lâchèrent pas un seul instant. Il me semblait que mon cœur battait si fort, si vite, qu’elle pouvait sans aucun doute l’entendre elle aussi. Et puis, j’eu soudain ma réponse : un petit sourire se dessina sur son visage et elle laissa même un petit rire sortir de sa délicate bouche : elle m’avait trouvé drôle. Mais surtout, elle était complètement dans le déni. Quelque part soulagé, et me complaisant fort probablement dans mon propre déni, je lui retournai son sourire.


POV HERMIONE.


Le petit-déjeuner le lendemain matin fut froid : je n’avais toujours pas digéré que Harry accuse ainsi Malfoy alors que je savais que ses accusations étaient fausses, mais qu’en plus j’avais pris le soin de les vérifier, au-cas-où. Et il se trouve que j’avais raison, mais ça, je ne peux pas le leur expliquer. Je me sentais terriblement seule, entourée par mes amis. A ma droite se tenait Ginny, que j’évite parce qu’elle pose trop de questions auxquelles je ne veux pas répondre. A ma gauche se trouve Ron, qui me regarde comme si j’étais une cinglée de défendre bec et ongle Malfoy, et se demande ce qu’il peut bien encore se passer dans mon esprit bizarre. Et en face de moi se trouve Harry, qui est tout aussi énervé contre moi que je le suis contre lui, qui ne prend même pas la peine de me regarder et encore moins de m’adresser la parole. Nous avions tous les deux l’air d’un vieux couple qui n’est pas d’accord sur la couleur du nouveau papier peint à choisir pour la cuisine : il préfère un rouge sanglant, et moi je penche pour un vert transcendant.


-         Euh Hermione tu… Tu voudrais bien m’aider avec un devoir cette après-midi ? demanda Ron, la voix hésitante.

-         Elle a sûrement beaucoup mieux à faire Ron, répliqua sèchement Harry sans m’adresser un regard.


Entendre mon meilleur ami prétendre que j’ai mieux à faire que d’aider mes amis fut la goutte d’eau de trop, surtout venant de lui ! Après tout ce que nous avons vécu et traversé ensemble ! Il en a, du culot !


-         En fait, j’en serais ravie Ron, répondis-je, hautaine. Est-ce qu’après le cours de potions ça te va ?

-         Euh oui je… Bon écoutez, céda Ron, il n’y a pas de devoir et je n’ai pas besoin d’aide je… Je déteste que vous vous fassiez la tête alors arrêtez, s’il-vous-plaît.

-         En quoi le fait qu’Hermione t’aide à faire des devoirs va régler quoi que ce soit ? demanda Harry, à juste titre. Je ne saisissais pas bien l’idée non plus.

-         Je ne sais pas moi ! s’écria Ron à court de patience. Je cherchais un moyen de vous parler, j’en sais rien ! Je vous trouve juste ridicules tous les deux, vous n’allez pas sérieusement vous faire la gueule à cause de Drago Malfoy, si ?!


Ginny leva sa tête encore endormie de son assiette, intriguée par les derniers mots de Ron. Elle questionna alors :


-         Qu’est-ce qu’il s’est passé avec Malfoy ?

-         Hermione ne peut pas supporter d’entendre que c’est lui qui a attaqué Katie avec ce collier, trancha singulièrement Harry.

-         Parce qu’il n’y a aucune preuve ! m’empressai-je de me défendre alors que Ginny me lançait un regard que j’évitais avec précaution. On n’accuse pas les gens comme ça, si ça se savait, ça pourrait devenir très grave ! Pour toi comme pour lui Harry, c’est tout ce que je dis, tentai-je à présent de temporiser, ne voulant pas que toute la tablée des Gryffondor entende que je défends Malfoy.

-         Je te dis que je le SAIS Hermione ! C’était lui ! renchéri-t-il.

-         Très bien Harry, tu le sais. N’empêche que tu n’as aucune preuve, et on ne peut pas accuser qui que ce soit de quoi que ce soit sans preuve ! C’est comme ça que ça marche, je n’y peux rien ! continuai-je sans perdre la face.

-         Ecoutez tous les deux, s’interposa Ron dans la discussion et entre nous : vous avez tous les deux raisons et vous avez tous les deux torts : Hermione, faire des suppositions sur la culpabilité et les rôles des uns et des autres dans les événements à Poudlard c’est notre spécialité depuis la première année, alors… Détend toi, me dit-il avant de se tourner vers l’autre concerné : Et Harry, il est possible que ce soit Malfoy, c’est vrai, mais il est aussi possible que ce ne soit pas lui, et il ne faut pas crier sur tous les toits que c’est lui si tu veux pas d’ennuis, et puis il ne faut pas non plus écarter les autres pistes en se concentrant sur celle-là seulement. Compris ? Donc vous avez tous les deux raison, alors on peut tous redevenir amis maintenant ?


Harry et moi échangions un regard et acquiesçons en silence. Ni lui, ni moi, ne pouvions contester les faits énoncés par notre ami rouquin, et nous finissions notre petit-déjeuner dans une ambiance déjà plus chaleureuse, même si je sentais encore le regard insistant de Ginny posé sur moi, cherchant sans doute bien plus d’explications que ce qu’elle ne risque d’en trouver.


Les hiboux envahirent ensuite la Grande Salle, portant le courrier, effectuant des ronds autour des tables à la recherche des destinataires. Hedwige vint donner trois lettres à Harry : il y en avait une pour lui, une au nom de Ginerva Weasley, et une pour moi. Il fit passer les lettres et Ron, se sentant exclu, ponctua :


-         Qu’est-ce que c’est ? Il n’y en a pas une pour moi ?


Harry fit « non » de la tête, et lui, Ginny et moi ouvrirent notre courrier à l’unisson, découvrant tous le même contenu :


J’ai le plaisir et l’honneur de vous inviter à ma soirée privée de rentrée pour fêter la reprise des classes, ainsi que la Nouvelle Année. Seule l’élite y est conviée, comme vous le savez déjà. Je peux assurer que vous aurez de quoi manger -et boire (avec modération) - ainsi que beaucoup de gens incroyablement intéressants avec lesquels échanger (parmi lesquels quelques-uns de mes plus anciens -et meilleurs- élèves qui occupent aujourd’hui d’importants postes, que ce soit au Ministère de la Magie, ou encore dans de grandes équipes de Quidditch, ou bien même dans la Presse.) Ce serait donc évidemment une occasion de taille pour vous de vous faire quelques contacts utiles.

Je serais donc ravi de vous compter parmi nous le 2 janvier au soir (c’est effectivement pris de court mais je suis sûr que vous saurez établir l’ordre de vos priorités) dans ma loge personnelle à partir de 19heures. Tenue de soirée exigée. Vous pouvez évidemment venir accompagnés, je vous fais confiance dans le choix de vos partenaires.  

A ce soir ! Salutations distinguées,

H. Slughorn


-         C’est Slughorn, répondit Ginny. Une invitation à une nouvelle soirée.

-         Evidemment, soupira Ron. Quand ça ?

-         Ce soir, répondis-je. C’est un peu pris de court, en effet.

-         Vous comptez y aller ? s’inquiéta Ron.

-         Je vais y aller moi, je suis dans les bonnes grâces de Slughorn, et je compte y rester, répondit Harry en pliant sa lettre pour la remettre dans son enveloppe. Je vais devoir aller à Pré-au-lard pour trouver une tenue de soirée. Tu voudras m’accompagner Hermione ?


Je prie cette requête pour une déclaration de paix, et saisit cette main qu’il me tendait. Il est mon meilleur ami, et peu importe que je sois énervée par lui et par ce qu’il pense, je l’aime profondément, et je préfère cent fois nous savoir en bons termes. Je répondis alors en prenant une gorgée de thé dans mon gobelet d’or :


-         Avec plaisir, il me faudra une tenue aussi de toute façon. Nous pourrions y aller après le déjeuner ? On a deux heures de libre, constatai-je en scrutant notre emploi du temps que je venais de sortir de mon sac.

-         Très bien, conclu-t-il alors que nous nous levions tous pour aller à nos cours respectifs.

-         Je serais bien venue avec vous, mais j’ai cours moi cette après-midi. Divination… se plaignit Ginny en attrapant son sac pour nous suivre hors de la Grande Salle.

-         La matière préférée d’Hermione ! ironisa Ron à qui je lançais un regard faussement noir. Il est vrai que je détestais particulièrement ce cours, à tel point que je l’avais abandonné, en troisième année.


Nous nous dirigions donc, Harry, Ron et moi-même, à notre cours de potions avec le professeur Slughorn, où nous savions que nous allions devoir concocter un Philtre de Mort Vivante. Quand nous entrâmes dans la classe, un chaudron était disposé sur chaque table de deux, nous allions devoir faire cette potion en équipe, et cette idée me fit sourire intérieurement.


-         Prenez vos places, mes enfants, prenez vos places, indiqua le professeur Slughorn qui paraissait impatient de commencer son cours. Harry mon garçon, avez-vous eu mon invitation ? s’inquiéta-t-il d’une voix bien moins portante.

-         Je l’ai eu Monsieur, je n’y manquerais pas, le rassura Harry qui s’éloigna de moi vers le haut de la classe pendant que je rejoignais Malfoy à notre table, plus au fond.


J’aurais bien précisé que j’assisterais à sa soirée, moi aussi, mais de toute évidence il était bien plus intéressé par la présence de Harry que par la mienne, ce qui blessait un peu mon égo, je l’avoue.


-         Je suppose que tu as été invitée aussi ? Me chuchota Malfoy alors que je sortais mon livre des potions et m’asseyait sur la chaise à côté de lui.

-         Oui, répondis-je tout aussi bas. Toi aussi ? questionnai-je en lui jetant un coup d’œil.


Il sembla presque offensé que je pose la question, comme s’il était absolument évident qu’il y été invité.


-         De toute évidence, répondit-il avec orgueil.


Le professeur Slughorn nous indiqua la page du livre où trouver la recette de la potion, nous montra les armoires qui contenaient les ingrédients nécessaires à sa fabrication, nous avertis qu’il s’agissait d’une potion très difficile à faire et qu’il n’était pas à exclure que peut-être qu’aucun de nous n’y parvienne. Malfoy et moi échangions un regard plein de challenge à l’écoute de ces mots. Il nous somma ensuite de prendre certaines précautions, comme éviter de faire exploser notre chaudron à l’intention de Seamus plus particulièrement, et nous pria ensuite de bien vouloir commencer, ce que nous fîmes.


-         Je m’occupe de faire bouillir l’eau dans le chaudron, tu vas chercher les ingrédients qu’il nous faut ?


Je demande en me rendant compte de ce que je venais de faire en observant son visage : s’il y a bien une chose que Malfoy déteste, c’est se faire commander. J’ajoutais alors « à moins que… » en attendant qu’il réplique quelque chose, que je sache si je me devais d’aller chercher les ingrédients à sa place et que lui s’occupe du chaudron, mais il eu un petit sourire en coin en observant ma maladresse :


-         Non c’est très bien. Je vais chercher ce qu’il faut.


Il partit alors tout au fond de la classe rejoindre une masse d’élèves qui se bousculaient pour avoir les ingrédients dans les meilleurs états possibles. Etant en équipe avec Drago Malfoy, je savais que je n’aurais aucun problème de ce côté-là, il va surement user de sa ruse et de son incroyable amabilité pour obtenir les plus beaux ingrédients. En effet, très peu de temps après qu’il ait quitté notre bureau pour aller chercher ce qu’il fallait, il revint les bras remplis d’ingrédients comme neufs, et moi, je portais le chaudron à ébullition. Il étala le tout sur la table et ouvrit à son tour son propre livre des potions en passant une main dans ses cheveux pour remettre en place les quelques mèches qui avaient (apparemment) bougé d’un centimètre alors que ses mains étaient occupées à porter les ingrédients. Malgré l’inutilité de ce geste, il n’en était pas moins attirant. Il lut son livre en marmonnant quelques mots dans sa barbe que je ne compris pas, même si je devinais de quoi il s’agissait en posant les yeux sur mon propre livre. Puis soudain, il enleva sa cape de sorcier qui portait le blason Serpentard, retira également le polo qu’il portait dessous assorti à sa maison, et retroussa la manche droite de sa chemise blanche tout en continuant de lire les instructions de son livre. Il était incroyablement séduisant, la tête dans un bouquin, se débarrassant des habits qui étaient de trop pour laisser place à une chemise élégante. Il remarqua fort probablement que je le regardais avec insistance puisqu’un petit sourire se dessina sur sa bouche alors que sa tête était toujours plongée dans le livre, et quelque chose me disait qu’il n’y avait rien de drôle dans la fabrication d’un Philtre de Mort Vivante.


-         Fais attention Granger, tu risques d’avaler une mouche, s’amusa-t-il.


Me sentant rougir, je détournais la tête en fermant ma bouche effectivement entre-ouverte, pour surveiller à nouveau le chaudron plein d’eau qui était maintenant tout à fait prêt à recevoir les ingrédients. Je me raclais la gorge avant de demander :


-         Tu as la poudre rose ?

-         J’ai la poudre rose, répondit-il avec une voix qu’il voulut suave, accompagnée d’un regard incroyablement tentant alors qu’il me tendait une poignée raisonnable de poudre rose, un sourire en coin toujours dessiné sur ses lèvres.


Une nouvelle fois, je sentis mes joues chauffer et fort probablement rougir, baissa les yeux pour attraper la poudre dans sa main, prenant malgré moi le temps de ressentir sa peau au contact de la mienne, avant de verser son contenu dans l’eau du chaudron, qui devint alors jaune.


-         Pourquoi l’eau est-elle jaune ? Demandai-je en cherchant la réponse sur mon livre.

-         C’est la couleur qu’elle doit avoir à ce stade de la préparation, c’est écrit sur le livre. Quelqu’un est bien distraite aujourd’hui on dirait, rajouta-t-il comme s’il n’en avait pas déjà assez dit.


Je ne rétorquai pas, pensant que ce serait sans doute pire si je le faisais, et en me rappelant aussi que nous nous trouvions au plein milieu de la classe, entouré par tous nos camarades qui seraient pour le moins surpris de nous voir bien nous entendre, voir pire, flirter.


-         Il me faut les…

-         Fèves sopophoriques liquéfiées, me coupa-t-il, fier, en s’approchant dangereusement de moi pour verser lui-même les fèves dans le chaudron.


La potion devint alors turquoise, et je devais à présent chauffer plus encore le chaudron afin qu’elle devienne violette, ce qui prit quelques petites minutes durant lesquelles j’évitais le regard de mon partenaire.


-         Si tu en as marre de touiller…

-         … ça va bien, merci, répliquai-je, gênée, comme si j’étais constamment à deux doigts de rougir, peu importe ce qu’il avait à dire.


Il souri à nouveau comme s’il savait très bien ce qu’il se passait dans ma tête, puis sembla réfléchir quelques instants. Me regardant touiller et chauffer le chaudron dont l’eau devenait de plus en plus violette, il demanda doucement :


-         Alors, tu vas y aller avec qui ?


Je levais les yeux vers lui, mais lui fixait toujours le chaudron. Cette fois, c’est moi qui eu un sourire, ravie qu’il s’inquiète de savoir si je comptais emmener un garçon avec moi où non. De toute évidence, je ne comptais pas y aller accompagnée, pensant que mes amis Ginny et Harry me suffiraient largement de compagnie, et sans oublier le désastre de ma première soirée chez Slughorn.


-         Ou ça ? répondis-je comme si j’étais stupide, un sourire clairement audible dans la voix.


Il leva les yeux vers moi l’air de dire « tu te fous de moi », et nous nous sourions alors l’un à l’autre à la vue de nos figures respectives : c’était moi maintenant qui jouait, et lui qui était gêné.


-         Je peux avoir le liquide blanc ? C’est violet.


Il me le passa en jetant un coup d’œil pas si discret dans le chaudron pour s’assurer de la véracité des faits que je venais d’énoncer.


-         Tu ne me fais pas confiance ? m’amusai-je avec un regard en coin.

-         On n’est jamais sûr de rien, répliqua-t-il, sans sourire cette fois, mais sans gravité particulière dans la voix non plus.


Nous attendions à présent que notre préparation devienne à nouveau jaune, et une fois qu’elle le serait, il faudra attendre qu’elle devienne ensuite verte. Il ne disait rien mais j’observai sur son visage qu’il était préoccupé, peut-être parce qu’il se demandait vraiment si je comptais aller à la soirée accompagnée d’un garçon.


-         Je ne pense pas que je vais y aller accompagnée, le rassurai-je alors avec une voix voulue douce.


Il leva les yeux vers moi, me regarda quelques très courtes secondes et tourna à nouveau la tête vers son livre, satisfait. Moi, je n’osais pas lui poser la question, premièrement parce que j’aurais voulu qu’il m’y invite et que nous puissions y aller ensemble si seulement il n’était pas lui, et que je n’étais pas moi. Mais surtout parce que je sais qu’il y a beaucoup de chances pour qu’il y aille avec son « amie » Pansy Parkinson, avec qui je ne savais d’ailleurs pas où il en était, étant donné qu’il m’avait embrassé plusieurs fois. Je n’étais d’ailleurs pas sûre de vouloir savoir.


Nous continuâmes de faire notre potion et ajoutâmes ingrédient après ingrédient tout le reste de l’heure et nous amusions beaucoup des élèves qui se retrouvaient éclaboussés, dont le chaudron explosait, ou ceux qui n’obtenaient pas du tout ce qui était demandé.


-         Attention, ne mets pas trop de…


Tenta de m’arrêter Drago alors que je versai les crochets de serpent en poudre dans notre préparation, une des dernières étapes, mais il était trop tard. La potion se mit alors à frémir et bouillir, un nuage vert s’emmena du chaudron et alors que nous penchions tous les deux la tête au-dessus de la préparation, inquiets de la couleur et de la forme qu’elle prenait, elle nous explosa à la tête, projetant son liquide visqueux et visiblement mal préparé sur nous. Malfoy et moi avions la bouche grande ouverte, et malgré moi, je me mis à rire comme il faisait longtemps que je n’avais pas ris. Drago, à son tour, ria discrètement, alors que nous tentions d’enlever la potion que nous avions dans les yeux pour y voir clair. Je fus la première à réussir à dégager cet horrible liquide tout à fait malodorant de mes yeux, et ria d’autant plus du spectacle que j’avais sous les yeux : Malfoy, le visage plein de potion gluante et visqueuse verte, la mine énervée mais le rire aux lèvres, comme si c’était nerveux. Il en avait aussi sur sa chemise, qui par endroits, devint un peu transparente, mais ne dévoila rien de trop intime. Il crachait des bouts de potion qu’il avait apparemment reçu dans la bouche et avait l’air d’un véritable manchot, les bras écartés, toujours sous le choc de ce qui venait de se produire, les yeux embués. Alors que je riais, je m’essuyai les mains et lui enleva à l’aide mes doigts le liquide visqueux qui lui empêchait de voir clair, et alors qu’il clignait difficilement des yeux, il articula avec effort :


-         Crochets de serpent… il finit ainsi la phrase qui aurait pu nous éviter une telle catastrophe si je l’avais écoutée depuis le début.


Je riais alors à nouveau et remarqua seulement à cet instant que toute la classe s’était retournée vers nous pour voir d’où venait l’explosion. Navré, le professeur Slughorn ponctua :


-         Vous voyez, même les meilleurs n’y arrivent pas toujours… Je vous avais prévenus ! Aller, il vous reste cinq minutes pour ceux qui ont encore une potion en état digne de ce nom, finit-il en lançant un regard quelque peu amusé à Malfoy et moi.


Au fond de la classe, Slughorn avait mis à disposition des torchons, se doutant probablement que certains d’entre nous subiraient ce genre de dégâts. Nous sommes donc allés nous nettoyer comme nous le pouvions en attendant que le cours se finisse pour que nous puissions nous changer, et éventuellement nous doucher.


Finalement, la classe s’acheva, et Malfoy et moi partirent chacun de notre côté pour aller changer nos habits, quelque part le sourire aux lèvres. Je n’avais pas attendu mes amis qui savaient parfaitement bien, puisqu’ils l’avaient constaté, que je devais me dépêcher de changer d’habits. Quelqu’un cependant sembla vouloir me parler :


-         Eh, Granger ! S’écria une voix derrière moi qui ne m’était pas si familière, mais pas si étrangère non plus.


Je me retournais pour découvrir Pansy Parkinson qui s’avançait vers moi, la mine à la fois colérique et satisfaite. Elle, cependant, elle n’avait pas de vert sur tous ses vêtements. Je commençais alors à appréhender ce qu’elle avait à me dire, en fait, hormis Malfoy, nous n’avons rien en commun. Une fois arrivée à ma hauteur, elle porta sa tête bien haut sur ses épaules, voulant me faire me sentir inférieure, et commença, la voix aigrie :


-         J’ai compris ce qu’il se passait.


Il me fallut quelques instants pour rassembler mes esprits, prétendre que je ne comprenais pas où elle venait en venir, et questionner comme si tout était normal :


-         De quoi tu parles ? défiais-je avec un ton agacé.

-         Ne me prends pas pour une imbécile, Granger ! Je vous ai vus, avec votre potion, grogna-t-elle en fronçant le nez comme si elle reniflait quelque chose qui puait vraiment fort. J’ai compris ce qu’il se passait. Mais ce n’est qu’une période. Il n’est pas bien, il est totalement perdu, tu n’as pas idée de ce que c’est, dans sa famille. Il est complètement à l’ouest, c’est la seule raison qui explique ce que… ça, dit-elle avec une mine de dégoût encore plus intense. Mais je vais l’aider, je vais le remettre sur le droit chemin. Il a besoin de moi. Et toi, tu ferais bien de le laisser tranquille Granger, c’est clair ?

-         Qu’est-ce que tu racontes Parkinson ? Il faut vraiment que tu sois cinglée ou totalement désespérée pour penser qu’il puisse y avoir quoi que ce soit…

-         … Alors je suis sûre que ça ne te dérangera pas de savoir qu’il a passé la nuit avec moi, le soir du Nouvel An, conclu-t-elle avec la mine fière, voir ravie. Et la nuit d’après aussi. Et ce soir, quand nous serons rentrés ensemble de la soirée de Slughorn, parce que oui, il y va avec moi, il me ramènera dans sa chambre, et il commencera par m’embrasser, et ensuite il m’allongera sur son lit et…

-         … Je n’ai que faire de ta vie sexuelle Parkinson, épargne-moi les détails répugnants. Si tu as fini ton délire, je vais aller me changer maintenant.   


Elle n’ajouta rien et me laissa partir, un sourire pas si discret sur les lèvres, persuadée qu’elle avait obtenu l’effet désiré, et elle avait raison. J’étais profondément et véritablement déchirée. Je me précipitais aussi vite que je le pouvais dans le dortoir des filles, la respiration haletante, le cœur se serrant, et les jambes fébriles : j’allais pleurer. J’étais terriblement blessée et pire, il semblait que mon cœur se brisait à l’intérieur de moi. Une douleur dans ma poitrine me donna cette impression déroutante et sans que je puisse les retenir, les larmes ruisselèrent en silence sur mes joues. J’aurais voulu crier de douleur, de fureur et de déception, mais trop de gens risqueraient de m’entendre. Alors, serrant les dents le plus fort possible, je changeai de haut, brossa les restes de potion sèche dans mes cheveux, nettoya rapidement mon visage, essuya mes larmes, reprit mon sac, et me dirigea vers mon cours d’Arithmancie avec cette horrible sensation de déchirure dans la poitrine.


Arrivée avec quelques minutes de retard, je m’excusais auprès de mon professeur, et prit place sans le moindre entrain aux côtés de Malfoy, qui s’était lui aussi changé. Les dents toujours aussi serrées, je regardais droit devant moi alors que ma jambe droite ne cessait de sautiller, impatiente que ce cours soit fini pour que je n’ai plus à être à ses côtés, à sentir son parfum, où même à sentir son regard sur moi. Que je n’ai plus à me dire qu’il m’a trahie et que pire encore, JE lui ai donné l’occasion de me trahir. Je le vis, du coin de l’œil, tourner la tête vers moi, probablement pour me dire quelque chose sur le désastre de notre potion, ou bien pour me charmer, mais il s’arrêta net. Il avait sûrement dû remarquer que quelque chose n’avait pas l’air d’aller.


-         Qu’est-ce qu’il se passe ? murmura-t-il alors finalement.


Je pris quelques secondes avant de répondre. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire, parce qu’en même temps, je me rendais compte qu’il ne me devait pas grand-chose, hormis du respect.


-         Tu devrais demander à Pansy, répondis-je sèchement sans lui adresser le moindre regard.


Il prit à son tour quelques instants, se demandant probablement ce qu’elle avait pu me raconter avant de continuer :


-         De quoi tu parles Granger ?


J’entendais l’agacement, voir l’appréhension dans sa voix : l’idée que Pansy était venue me parler avait l’air de l’énerver. Il devait redouter ce qu’elle m’avait raconté, étant donné qu’il sait parfaitement bien ce qu’il a fait.


-         Je parle de toi qui passe tes nuits avec elle, répliquai-je à nouveau sans le regarder.


Il marqua une nouvelle pause, sembla sourire, et continua :


-         Et donc ?


Cette fois, s’en était trop. Je tournais la tête vers lui, le regardant droit dans les yeux, le fusillant du regard. « Et donc » ? Sérieusement ? « Et donc » ?! Il s’en fichait donc royalement, ne le contestait pas, ne le niait pas, et ne tentait pas de se défendre. Il avait la mine fière, il me regardait l’air de dire « alors, qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » et il était hors de question que je rentre dans son jeu et que je me mette à lui hurler dessus que je lui faisais confiance et qu’il m’a trahie. Tout était donc parfaitement normal.


-         Et donc rien, tout est normal, en conclu-je en dirigeant à nouveau mon regard vers le devant de la classe, la jambe toujours aussi excitée.

-         Je ne savais pas qu’on en était au stade de l’exclusivité, continua-t-il avec un sourire malicieux dans la voix. En fait, il était absolument ravi.

-         Tu as raison, nous n’y sommes pas. Je te l’ai dit, tout est normal, répondis-je en tentant de paraître le plus hautaine et normale que possible. J’esquissais même à mon tour un petit sourire plein de défi, alors que tout en moi hurlait de douleur.

-         Parfait, conclu-t-il alors, satisfait.


L’heure passait aussi lentement que douloureusement, et dans ma tête j’ébauchais un plan de vengeance : nous n’étions donc pas exclusifs, et il n’y avait aucun problème à ce qu’il couche avec qui il souhaite. En fait, il n’y avait même probablement aucun « nous » et donc, aucun problème à y avoir, jamais. Après tout, nous nous sommes seulement embrassés quelques fois, et ça ne signifie rien. Parfait. J’irais donc à la soirée de Slughorn accompagnée, puisque lui aura le culot d’y aller avec Parkinson, et de passer ensuite la nuit avec elle. Très bien. Faisons cela. Je n’ai plus qu’à trouver un idiot prêt à m’accompagner, et ça, ce ne sera pas tâche aisée.


J'espère que ce chapitre vous aura plu ! Laissez-le-moi savoir dans les commentaires, c'est toujours motivant ! Vous pouvez aussi me trouver sur twitter @livstivrig. Merci à Kitsune-aux-amandes de me corriger ainsi que mon amie Cassandre. A très vite !

LivStivrig

Laisser un commentaire ?