Dramione : le Feu et la Glace

Chapitre 21 : Rouge

7995 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/09/2019 17:54

Dans le chapitre précédent, Hermione et Drago s’étaient rapprochés, mais Pansy Parkinson a découvert ce qu’il se passait, et a expliqué à Hermione qu’elle et Drago entretenaient toujours une relation, du moins sexuelle. Jalouse, Hermione a décidé de se venger face à un Drago qui semble penser que tout est on ne peut plus normal.


POV DRAGO.


La rage qui m’envahissait à l’égare de Pansy était sans égale. Elle s’est permise d’aller taper sa petite crise à Granger et de lui raconter que nous couchions -toujours- ensemble. Qui, exactement, pense-t-elle être ? S’imaginait-elle qu’elle était ma petite-amie, et qu’elle avait tous les droits ? Elle n’en a aucun, et étant donné qu’elle s’en est prise à Granger, nous avons maintenant deux problèmes majeurs : premièrement, elle sait quelque chose, et ça c’est grave. Mais deuxièmement, elle a fait du mal à Granger en lui rapportant ces faits dénués de sens, et ça, c’est encore plus grave.


A l’heure du déjeuner, je retrouvais la table des Serpentard dans la Grande Salle, et somma Pansy, assise à sa place en pleine discussion avec Blaise, de me suivre immédiatement, ce qu’elle fit sous les yeux étonnés de ce dernier. Je vérifiais malgré moi, mais la Gryffondor n’était pas assise à sa place, et ça me convenait parfaitement. Je n’avais aucune envie qu’elle me voie emmener Pansy et qu’elle se doute que j’allais lui passer un savon. Je l’amenai dans ma chambre sans dire un mot, la distançant par mes pas, tandis qu’elle trottinait derrière moi, tentant d’appeler mon prénom, inquiète de ce qui allait se passer à présent. Et elle avait raison de s’inquiéter.


-         Tu m’expliques ce que c’est que ce bordel ? demandai-je, la rage dans la voix, une fois que nous avions gagné ma chambre.


Elle se tenait droit devant moi, ses cheveux noirs relevant la blancheur de sa peau et la couleur rosée qu’elle donnait à ses lèvres. Elle avait l’air pleine d’espoir, et sachant qu’elle me connait plutôt bien, c’était là une réaction que je ne comprenais pas. Elle répliqua alors, un étrange sourire aux lèvres :


-         Je suis là pour toi Drago, tu n’as pas à faire ce… Ce genre de choses. Je suis là, tu le sais.


Elle s’approchait de moi comme si elle allait tenter de me prendre dans ses bras, comme si j’étais un putain de bébé à pouponner. Dans un geste que je voulu brusque, je repoussais ses bras, affichant clairement sur mon visage l’incompréhension et la colère :


-         Putain mais qu’est-ce que tu me chantes là ?!


Elle se recula quelque peu en gardant le même sourire niais et tout à fait inapproprié sur le visage, et reprit en murmurant presque :


-         Drago… J’ai compris. Tu es perdu, tu es totalement perdu et tu fais… Tu fais n’importe quoi… Je peux comprendre, je veux dire… Je ne sais pas si c’est pour défier l’autorité de tes parents, ou pour t’occuper l’esprit, ou manifester je ne sais quel mal-être… Mais sache que je ne te juge pas. Au contraire, je peux comprendre. Mais maintenant, il faut te reprendre… ça ne peut plus durer, ça doit cesser… Moi, je suis là. Tu n’as pas besoin de cette salope de Sang-de-Bourbe ; tu m’as moi Drago…


Plus je l’écoutais parler et plus mon visage devait traduire une expression de putain de dégoût et d’incompréhension. Cette malade pense que Granger est une sorte de rébellion à l’encontre de mes parents ? Elle me prend pour quel genre de con ? D’autant plus à un moment aussi crucial pour ma famille ? Elle est complétement tarée. C’est la seule chose que je pouvais en conclure : elle était putain de dégoûtée que je n’éprouve pas pour elle le quart des choses que Granger me fait ressentir, et elle est dans un putain de déni à se dire que je perds la boule et qu’elle doit me sauver. Elle a perdu la tête, au moins tout autant que moi.


-         Ça va pas la tête ? Tu t’entends parler ? Tu entends les merdes que tu racontes ? Qu’est-ce que tu crois ? je l’interrogeai gravement, la mine colérique.

-         Drago, je sais que tu couches avec Granger…


L’entendre dire ces mots (pour une fois radicalement faux) me donna un haut le cœur. Il me fallut quelques secondes pour digérer ces paroles, tandis qu’elle me regardait avec pitié et tendresse à la fois. Ma bouche s’était entre-ouverte suite au choc que ces mots avaient provoqué sur moi. Que je couche avec Granger ? Qu’elle et moi nous livrons à des activités d’ordre sexuel ? Dans le but de « défier l’autorité de mes parents » ou bien de « m’occuper l’esprit » ? Et de plus, elle pensait REELLEMENT que Granger et moi partagions nos draps ?!


-         QUE JE QUOI ?! je m’énervais en espérant qu’elle n’avait pas véritablement prononcé ces mots qui étaient sortis de sa sale bouche.


Son visage changea soudain : elle n’était plus si sûre de ce qu’elle avait avancé avec pourtant tant d’assurance quelques secondes plus tôt.


-         Je… se confondit-elle alors, je… Je pensais que toi et…

-         … Tu pensais que quoi Pansy ?! la coupai-je à court de patience, la voix grave. Dans ta petite tête de merde, tu pensais QUOI ?!

-         Je croyais que tu…

-         ARRETE DE CROIRE PUTAIN ! ARRETE DE PUTAIN DE CROIRE PANSY ! MAINTENANT J’AI GRANGER QUI EST VENU ME DIRE QUE MA TAREE DE MEUF LUI AVAIT FAIT SOUS ENTENDRE QUI SE PASSAIT QUELQUE CHOSE ENTRE ELLE ET MOI ! ENTRE ELLE ET MOI PANSY ! hurlai-je en faisant de grands signes de main qui n’avaient pas le moindre sens. EST-CE QUE TU INTEGRES LA DANS TON MINABLE CERVEAU ?! A QUEL MOMENT TU T’ES DIS DANS TA MISERABLE PETITE TETE QUE TU POUVAIS TE PERMETTE D’ALLER TROUVER GRANGER POUR LUI RACONTER QU’ON COUCHAIT ENSEMBLE DANS L’ESPOIR DE LA RENDRE JALOUSE OU JE NE SAIS QUOI ?! MARQUER TON TERRITOIRE ?! JE SUIS PAS TON PUTAIN DE TERRITOIRE ! T’ES PAS MA COPINE, ET JE SUIS PAS TON MEC ! C’EST CLAIR LA OU JE DOIS L’IMPRIMER DANS TA PUTAIN DE TRONCHE ?!


Je pris alors une pause pour respirer quelques instants. La rage dans laquelle je me trouvais fis monter les larmes à mes yeux, que je calmais aussitôt en respirant profondément, serrant fermement les poings, tentant de revenir à moi-même. Il était on ne peut plus évident que Granger était un sujet sensible.  


-         Et la prochaine fois que tu imagines quelque chose, repris-je plus calmement mais avec toujours autant de gravité, quoi que ce soit, avec Granger, tu dégages de ma vie. C’est clair ? Penser de telles choses de moi… Coucher avec Granger… Mais pour quel genre de traître tu me prends… conclu-je avec dégoût.


A nouveau je marquais une pause, j’étais toujours essoufflé de m’être autant énerver. Je remarquais seulement à l’instant que Pansy pleurait, les bras entourés autour d’elle, comme si elle essayait de se protéger de mes mots. Elle avait peur, c’était inscrit sur son visage. Elle devait se dire qu’elle avait putain de merder et qu’elle m’avait rarement, pour ne pas dire jamais, vu dans une telle colère, en tous cas pas dirigée vers elle. Pansy m’avait toujours été plutôt fidèle, elle a de temps en temps était trop jalouse envers certaines filles et avait déjà tenter ce genre de techniques d’intimidation sur elles, et j’avais pardonné, quelque part je m’en fichais un peu. Mais cette fois-ci, c’était différent.


-         Dégage, lui ordonnai-je en montrant la porte du doigt alors que je lui tournais le dos, le regard fixé sur le sol, tentant de contrôler ma propre rage.

-         Je…

-         DEGAGE !


Elle afficha une mine terrifiée, eu un mouvement de recul comme si elle avait peur que je lève la main sur elle, et finalement obéis en pleurant tout autant. Moi, j’essayais de canaliser mes émotions alors qu’elle sortait de ma chambre, et frappa mon poing contre ma porte de chambre pour faire sortir de moi toute cette rage. PUTAIN.


POV HERMIONE.


Harry et moi étions alors partis chercher nos tenues de soirées ensemble à Pré-au-lard après le déjeuner, affrontant la neige glacée. Chaque pas nous coutait des efforts physiques considérables étant donné que ni lui, ni moi, n’avions pensé à mettre des chaussures adaptées. Chaussés de petites basquettes en toile pour sa part, et en cuire pour la mienne, nous chaussettes commençaient à être mouillées et nous avions ainsi convenu que nous irions nous réchauffer et sécher nos pieds aux Trois Balais avant de retourner au château, après avoir fini nos emplettes.


De retour dans la seule boutique potable et pas trop frivole de tout le village, nous cherchions ensemble ce qu’il pourrait porter, après avoir décliné l’aide de la vendeuse qui, elle-même, portait une des robes ridicules que nous cherchions plus que tout à éviter :


-         Qu’est-ce qu’un sorcier est censé porter à une soirée habillée ? me demanda-t-il alors qu’il farfouillait parmi des robes de sorciers un peu extravagantes.

-         Je pense qu’un costume serait parfait, conseillai-je en hallucinant par certains choix que proposait le magasin.

-         Tu crois pas que ce serait un peu trop ? s’inquiéta-t-il. Tu me diras quand on voit certaines tenues… Peut-être qu’un costume est la chose la plus simple que je pourrais trouver…

-         Ce sera parfait, tiens, regarde celui-là, dis-je en sortant d’un portant un costume noir accompagné d’une chemise blanche et d’un nœud papillon. C’est parfait !


Il inspecta la tenue sur le cintre que je lui présentais, et répliqua en hochant les épaules :


-         C’est pas mal, je vais l’essayer, conclu-t-il.


Il l’enfila dans la cabine, et ressorti visiblement prêt pour la soirée : le costume lui allait bien même s’il était un poil grand pour lui, mais c’était la plus petite taille proposée pour les costumes d’hommes. Pour des tailles plus petites, on ne trouvait que des tenues d’adolescents qui n’avaient rien d’habillé.


-         C’est très bien ! j’encourageais alors qu’il s’inspectai dans le miroir de sa cabine, rideau ouvert.

-         Je vais prendre ça, ça fera l’affaire, conclu-t-il, à moitié satisfait.


Il ressortit ensuite, habillé en Harry, et m’aida à trouver une robe à mon tour. Pour le coup, je ne savais pas ce qui ferait « trop » et je n’avais pas non plus la moindre idée de ce qui ne serait pas « assez », et je savais que ce n’était pas Harry qui me serait d’une aide précieuse concernant la résolution de cette question. J’inspectais les robes sur leurs ceintres : souvent elles étaient soit vulgaires, soit bien trop extravagantes avec tous leurs frous-frous. Finalement, à ma grande surprise, c’est Harry qui trouva une robe qui me semblait plutôt convenable : elle était rouge -ce qui rappelait que je suis une Gryffondor, et fière de l’être-, avait un col bustier malgré deux petites manches qui tombaient sur les épaules tout en les dévoilant, et était majoritairement en tulle : tulle qui serrait le haut de la robe mais retombait délicatement sans être bouffante jusqu’aux pieds. Il n’y avait ni perle, ni frous-frous, juste une magnifique et chic robe rouge qui me donnerait sûrement un âge bien plus avancé que celui que j’ai réellement. Je partis donc à mon tour essayer la robe, et fut ravie du résultat : elle m’allait plutôt bien, mettait ma poitrine en valeur, mes cheveux bruns également, et le fait que les manches soient tombantes dévoilait mes épaules d’une façon bien plus élégante que provoquante. Harry approuva d’un regard étonné et nous achetions donc sans plus tarder nos tenues, puis partirent en direction des Trois Balais pour prendre une Bière-au-beurre en tête à tête.


Une fois bien installés au chaud, sirotant nos Bières-au-beurre, il commença :


-         Tu vas y aller accompagnée ?

-         Oui, j’ai trouvé quelqu’un. Et toi ? demandai-je, intéressée.

-         Je ne pense pas. J’aurais aimé proposer à Ginny, mais… Tu sais… soupira-t-il en plongeant son regard dans sa pinte.

-         Oui, je sais… Mais peut-être qu’elle accepterait, si tu le lui demandais ? Tu n’es pas obligé de préciser s’il s’agit d’un rendez-vous galant ou si vous y allez en amis… Et je suis sûre que Ron n’y verra pas d’inconvénients, surtout si ça empêche Ginny d’y aller avec n’importe quel autre garçon. Je suis sûre qu’il préférerait que ce soit toi, je l’encourageai avec un sourire amical.

-         Tu as peut-être raison… Je devrais lui demander sans en faire quelque chose de bizarre. Et toi, avec qui tu y vas ?

-         Je vais y aller avec Marcus Flint, ça c’était bien passé la dernière fois, au bal. Il est gentil, pas incroyablement intelligent, mais il est gentil et il est drôle. Je coupais ma phrase pour avaler une gorgée. Et une fille qui va à un événement non accompagnée, repris-je, ce n’est pas très bien vu… C’est incroyablement sexiste, soupirai-je à mon tour. Les hommes peuvent venir accompagnés ou non, ça ne change rien, mais nous, c’est qu’il y a quelque chose qui cloche chez nous si personne ne veut nous accompagner.   

-         On aurait pu y aller ensemble ? En amis, ça aurait pu être bien ? En fait, c’était mon plan… m’avoua-t-il.

-         Oh, j’aurais dû y penser plus tôt… je fis semblant d’être attristée de ne pas avoir eu l’idée avant, mais il était hors de question que j’aille à cette soirée avec un ami. Malfoy devait être jaloux.


Nous avons donc bu nos Bières-au-beurre en parlant de tout et de rien, de la vie à l’école, de Ron et Lavande, de Ginny, bien évidemment pas de Malfoy, le sujet semblait toujours épineux. J’aurais voulu dire quelque chose à ce propos, m’excuser d’avoir été si impulsive et d’avoir réagi au quart de tour lorsqu’il l’a accusé, et puis aussi le rassurer et lui dire que ce n’était pas lui, mais je décidais qu’il valait mieux oublier cette histoire. Nous l’avions réglée grâce à Ron, mais je savais que Harry restait sur ses positions, et je restais sur les miennes, alors je ne voulais pas en rajouter une couche. Et étant donné qu’il n’en avait pas profité pour en reparler non plus, je me doutais qu’il pensait exactement comme moi, et après tout, c’est peut-être aussi pour cela, que lui et moi sommes si amis. Nous nous comprenons, et nous nous respectons, malgré nos divergences.


Nous sommes ensuite repartis en vitesse au château pour pouvoir nous préparer et être à l’heure pour la soirée de Slughorn : l’après-midi était passée bien trop vite. Retrouver Harry me procurait toujours un bien-être incroyable, et de ce fait, je ne voyais jamais le temps passer en sa présence, et en la présence de Ron, qui d’ailleurs, à la surprise générale, étudiait dans la salle commune quand nous y arrivions :


-         Alors, vous avez trouvé des tenues ? s’intéressa-t-il en posant sa plume à côté de son morceau de parchemin presque vierge.

-         Oui, Harry va être magnifique ! lançais-je assez fort pour que Ginny l’entende.


Je devinais ensuite que Harry demanda à Ron s’il était d’accord pour qu’il propose à Ginny de l’accompagner à la soirée, histoire qu’ils ne soient pas tous deux sans partenaires, prétextant que ça ne se faisait pas vraiment. Ron a accepté, ne voyant aucun inconvénient à ce qu’ils y aillent en amis, et Harry proposa ensuite à Ginny, qui me le rapporta pendant que nous nous préparions ensemble dans mon dortoir :


-         Je ne crois pas qu’il veuille vraiment y aller en amis, sourit-elle alors, les joues légèrement rosées.

-         Et toi, tu veux y aller en amis ? cherchais-je, le sourire également aux lèvres, pendant qu’elle m’aidait en enfiler ma longue robe.

-         Je ne crois pas non, répondit-elle avec un large sourire cette fois. Mais je n’ai pas envie d’en dire plus pour l’instant. Nous verrons bien ! conclut-elle, toujours aussi enchantée.


C’était plaisant à voir, et je souhaitais, au fond de moi, que deux de mes meilleurs amis trouvent le bonheur ensemble, parce qu’ils seraient véritablement parfaits l’un pour l’autre.


Elle fit alors une réflexion concernant le fait que j’allais à la soirée accompagnée, une nouvelle fois, par un Serpentard, à laquelle je répondis encore une fois que je ne pouvais pas y aller non accompagnée et qu’il s’agissait là d’une solution de facilité. Je l’aidais ensuite à se coiffer après qu’elle ait mit sa propre robe, bien plus courte, orange, plutôt simple mais pas moins élégante, sans compter qu’elle lui allait parfaitement bien. Ginny était de toute façon magnifique, qu’elle porte n’importe quoi ou une robe de soirée. Elle attacha, pour changer, ses cheveux lisses qu’elle laisse habituellement toujours détachés, et dévoila ainsi un visage magnifique qu’on ne voyait pas assez fréquemment aussi clairement. Elle me conseilla ensuite de laisser mes cheveux détachés, mais de les coiffer, pour une fois. Elle se chargea donc d’un sortilège que -j’ai un peu honte de le reconnaître- je ne connaissais pas, qui servait apparemment à lisser et ordonner les cheveux. Ma tête était tout à fait différente, je ne me reconnaissais pas sans mes boucles et mon volume. Mais c’était sans conteste bien plus élégant et adapté à l’occasion. Nous mettions ensuite toutes les deux un peu de blush, moi un peu de noir, mais pas trop, sur les yeux à l’aide d’un petit crayon que ma mère m’avait donné l’année précédente, et un peu de mascara, puis j’optais pour un rouge à lèvres rouge, en rappel à ma robe.


-         Tu es absolument ravissante, se félicita Ginny en admirant le travail qu’elle avait fait sur mes cheveux. Le résultat est somptueux !

-         Tu es splendide aussi ! Quelle heure est-il ? m’inquiétai-je en voulant clôturer la séance compliments le plus vite possible, ça me met toujours mal-à-l’aise.

-         18heures50, il est temps d’y aller !


Nous sommes donc descendues dans la Salle Commune ensemble, transformées. Les élèves qui y étaient présents étaient impressionnés, surtout les premières et deuxièmes années : je suppose que les filles avaient hâte de pouvoir porter ce genre de robes aussi. Si j’avais eu un conseil à leur donner, ça aurait plutôt été de profiter de ne pas avoir à en porter : elles empêchent souvent de respirer, et les chaussures à talons que nous devons porter avec sont incroyablement inconfortables. On est bien mieux dans un gros pull, près de la cheminée, avec un bon livre. Ron n’en cru pas ses yeux, il n’aimait pas trop voir Ginny en tenue de soirée, et maquillée, mais il fut rassuré quand Harry, des étoiles plein les yeux (mais ça Ron ne le remarqua pas), prit le bras de Ginny, et ainsi, ils partirent en premier. Moi, j’allais rejoindre Marcus un couloir avant les appartements du professeur Slughorn.


Nous nous retrouvions alors à l’endroit prévu, il portait un costume élégant qui lui allait parfaitement bien, d’un vert foncé discret bien que notable. Il était très chic, et nous fument ravis d’observer que nos tenues s’accordaient très bien ensemble. Il s’émerveilla du look que j’abordais, et me complimenta en prenant mon bras alors que nous nous dirigions ensemble vers l’entrée de la soirée. Il n’avait pas été invité par Slughorn, et cela n’avait rien d’étonnant, mais je me doutais que le capitaine d’une équipe de Quidditch était un choix acceptable de cavalier aux yeux de mon professeur.


La salle était magnifiquement décorée : plusieurs guéridons étaient disposés un peu partout, sur lesquels étaient posées des napes roses transparentes, avec soit des boissons, soit des amuse-gueules. Le champagne qui était servi, lui aussi, était rose. Des bougies, des ballons et des confettis violets volaient dans les airs, dans une ambiance quelque peu romantique et tamisée, et tous les invités étaient resplendissants. J’étais ravie d’observer que ma robe n’était pas de trop. Le professeur Slughorn nous accueilli alors que nous venions à peine de pénétrer dans la salle, ravi de ma présence, l’air surexcité :


-         Miss Granger ! Je suis ravi que vous ayez pu venir, vous êtes ravissante ! Et qui est votre invité ? demanda-t-il en se tournant vers Marcus, un sourire impatient sur les lèvres.

-         Marcus Flint. Il est le capitaine de l’équipe de Quidditch des Serpentard, l’introduisais-je.

-         Ah ! Très bien, très bien, bon choix. Faites-vous plaisir, il y a de quoi faire ! J’aurais quelques personnes du Ministère à vous présenter, j’ai entendu dire que vous vous intéressiez beaucoup aux Elfes de maisons Miss Granger ?

-         En effet professeur !

-         Bien bien, je viendrais vous chercher au moment opportun. Amusez-vous mes enfants, amusez-vous !  


Il partit saluer les nouveaux arrivants pendant que Marcus et moi rejoignons Ginny et Harry du côté du champagne rose. Ils avaient l’air assez gênés, c’était plutôt drôle à voir, je dirais même attendrissant. Marcus, Harry et Ginny ne s’adressèrent pas un mot, étant donné qu’ils sont en compétition constante puisque Harry est le nouveau capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondor, et Ginny en est une des meilleures joueuses. Je cherchais du regard Malfoy et Parkinson, mais je trouvais seulement Pansy, seule devant une table remplie d’amuse-gueules, en train de s’empiffrer. Elle n’avait pas l’air particulièrement joyeuse, mais, je devais le reconnaitre, elle était plutôt jolie, dans une robe courte, et un peu trop décolletée rose mauve. Le fait de la voir fit réapparaître comme par magie la boule dans mon ventre qui s’était faite oublier grâce à mon après-midi avec mon meilleur ami. Je m’attendais à voir Malfoy débarquer vers elle à n’importe quel instant, l’enlacer, peut-être même l’embrasser. Je passais la salle au crible fin, mais il n’était nulle part. Son ami Blaise était là, lui aussi, accompagné de Daphné Greengrass, une Serpentard de sixième année qui semble être sa petite-amie. Je jetais un dernier regard sur toute la salle avant de me décider à focaliser mon attention sur Marcus à nouveau. Ce dernier me parlait de l’équipe de Serpentard. En fait, il n’avait pas beaucoup d’autre sujet de conversation, mais il était drôle, alors ça ne me dérangeait pas de l’écouter. De temps à autre, je riais à ce qu’il disait, sans vraiment écouter ce qui était drôle, j’espérais plutôt que Malfoy, s’il était quelque part, me regardait, et était jaloux. Je passais le plus clair de mon temps à passer ma main dans mes cheveux, m’inquiétant qu’ils soient toujours aussi bien pour quand Malfoy serait dans mon champ de vision, mais il n’était nulle part, et plus les minutes passaient, plus la boule dans mon ventre manifestait sa présence violemment. Je surveillais Pansy Parkinson, elle buvait et mangeait, mais elle était définitivement seule, et avait même l’air bouleversée.


Je remarquais alors la présence de Cormac McLaggen, visiblement seul, lui aussi, et je ne puis que penser que c’était dans le meilleur intérêt de toutes les filles de cette école. Il évitait d’ailleurs mon regard, et ça m’allait très bien. J’espère qu’il a profondément honte de son comportement.


Harry était venu me trouver deux ou trois fois pendant ce début de soirée, il était inquiet parce que Ginny n’arrêtait pas de prétexter qu’elle avait besoin d’aller aux toilettes et qu’elle le laissait souvent seul. Sans compter qu’ils étaient tous les deux particulièrement gênés, et que rien de ce qu’ils faisaient ou disaient n’était naturel. Harry commençait à penser que ça avait été une mauvaise idée d’inviter Ginny à l’accompagner à cette soirée, et chaque fois, je devais le rassurer et le remettre sur le droit chemin pour qu’il ne gâche pas tout. Un peu d’encouragements, et c’était reparti.


Il faisait maintenant près d’une heure que la soirée avait débutée, et il n’y avait toujours pas la moindre trace de Malfoy, que ce soit aux côtés de Pansy ou bien où que ce soit ailleurs. Le professeur Slughorn vint me trouver, alors que je dégustais un amuse-gueule dont j’ignorais totalement la contenance.


-         Miss Granger, suivez-moi ma chère, suivez-moi. Tenez, prenez une coupe, me dit-il en me tendant un verre de champagne rose qu’il venait de prendre sur le plateau que portait Neville, à qui je sourirais au passage. Je vous présente Norbert Dragonneau, dit-il en m’introduisant à un homme plutôt mince avec une mine fatiguée, bien qu’excitée. Ce dernier me sourit en hochant poliment la tête, geste que j’imitais à mon tour. Il travaille aujourd’hui au sein du Service des Animaux au Ministère de la Magie, mais autrefois, il a travaillé au Bureau de Remplacement des elfes de maison. J’ai pensé que ça pourrait vous intéresser ! finit-il avec un large sourire avant de me laisser seule face à Monsieur Dragonneau.

-         Hermione Granger, monsieur, ravie de vous rencontrer ! M’inclinai-je alors qu’il me souriait. Vous avez travaillé avec les elfes de maison ? Comment c’était ? Demandai-je, très intéressée.

-         Oh, ennuyeux… C’était un travail de bureau, et il n’y a rien qui soit plus barbant à mes yeux… Mais mon travail actuel est beaucoup plus intéressant ! Et puis, ce n’était pas un travail très joyeux. Je n’aime pas beaucoup comment les elfes de maison sont traités, ajouta-t-il en baissant les yeux, la mine attristée.

-         Oui ! Tout à fait ! Vous savez, j’ai créé une association, la S.A.L.E : Société d’Aide à la Libération des Elfes. Elle a pour but d’améliorer les conditions de vie des elfes, et de défendre leurs droits ! L’adhésion au groupe coûte deux mornilles, je peux aller vous chercher un badge si vous voulez, je n’en ai pas pour longtemps !

-         Oh eh bien…

-         … Je vais tout de suite vous chercher ça ! J’ai bien besoin d’une voix au Ministère pour faire parler de mon association ! Merci beaucoup monsieur !


Je ne lui laissai pas le temps de répliquer, et encore moins le temps de me dire qu’il ne souhaitait pas adhérer à la S.A.L.E, et partie presque en courant traverser le château jusqu’à mon dortoir, ou je pris dans ma petite boîte un fer un des badges que j’offrais à chaque nouvel adhérent. Je fis alors à nouveau le chemin inverse en courant tant bien que mal dans ma robe serrée, retrouva mon nouvel adhérent qui me paya deux mornilles, peut-être à contre cœur, mais je m’en fichais un peu, et je lui offris son badge en le remerciant infiniment, tout en lui expliquant pendant encore quelques instants pourquoi il avait fait le bon choix :


-         Je trouve ça proprement scandaleux ! Vous savez qu’ici-même, à Poudlard, les elfes ne sont pas payés pour leur travail ! C’est une honte, une véritable honte !


Harry vint me chercher alors que j’étais en pleine discussion -ou peut-être en plein monologue- avec monsieur Dragonneau, et me parla une nouvelle fois de Ginny et de comment il ne parvenait pas à gérer la situation :


-         Je viens d’avoir un nouvel adhérent à la S.A.L.E ! Et il travaille au Ministère de la Magie ! racontai-je surexcitée à mon ami.

-         C’est super, dit Harry en lançant un regard un tantinet désolé à monsieur Dragonneau qui avait prit ses jambes à son cou dès que Harry était venu me parler.

-         Bien joué, tu l’as fait fuir ! Me vexais-je alors que je le cherchais du regard.

-         Oui… Très certainement… Eu… Désolé. Mais Hermione, écoute il faut que tu m’aides avec Ginny… continua-t-il.

-         Ecoute Harry, vous vous connaissez depuis près de 6 ans, Ginny et toi ! Vous avez déjà passé des vacances ensemble, vous avez vécu pleins de choses, tu te souviens, la Chambre des Secrets ? Alors si tu es mal à l’aise en sa présence à une stupide soirée, je crois que tu débloques ! Vous vous connaissez très bien. Sois juste toi-même, ça avait plutôt bien marché, tout ce temps, tu ne crois pas ? m’impatientai-je.

-         C’est vrai… Tu as raison… Oui, merci.


Il s’éloigna sans plus tarder, et sembla avoir retrouver ce qu’il croyait avoir perdu avec Ginny. Marcus Flint, lui, vint à nouveau vers moi, m’apportant deux amuse-gueules :


-         Je ne sais pas trop à quoi ils sont… Mais ils sont bons. Tu en veux ? me demanda-t-il en me les présentant.


Je lui souris alors, et prit un des amuse-gueules alors qu’il engloutissait l’autre. A ma grande surprise, il fut intéressé par ce que j’avais à raconter sur la S.A.L.E, mais je crois que c’est plus parce que je lui plaisais un peu. Quand je lui proposai de devenir membre, il trouva tout un tas d’excuses pour expliquer qu’il ne pouvait pas, mais qu’il aurait bien aimé, c’est dommage, disait-il. Nous parlions cependant un certain moment, et je dois avouer que sa présence n’était pas particulièrement désagréable. Je n’avais plus besoin de faire semblant de rire à ses propos, et je ne passais plus mes mains dans mes cheveux. En fait, j’avais même oublié, depuis que j’avais rencontré monsieur Dragonneau, de vérifier si Malfoy était arrivé, et s’il était en la compagnie de Pansy. Maintenant que je le conscientisais, je jetais un coup d’œil à l’ensemble de la salle, et vit Pansy discuter avec Daphné Greengrass, assises sur un canapé violet, avec Blaise qui revenait vers elles, deux coupes de champagne dans les mains. Les gens semblaient beaucoup s’amuser, au rythme de la soirée. L’alcool devait probablement les aider un petit peu. Le maquillage des filles n’était plus aussi parfait qu’à leur arrivée, et les joues des garçons devenaient de plus en plus roses, à l’image de la salle que nous occupions. Monsieur Slughorn, lui, était clairement ivre. Il ne titubait pas, mais sa voix avait changé, et bien qu’il ai toujours été d’ordinaire extravagant, il se montrait plus joyeux et frivole encore que d’habitude. Harry et Ginny avaient maintenant l’air de beaucoup s’amuser ensemble, ils riaient, parlaient, mangeaient : on aurait dit un véritable couple, et ils allaient très bien ensemble.


C’est à ce moment-là que je le vis, celui que j’attendais. Il était tout au fond de la salle, derrière un rideau rosé bien que transparent, accoudé contre le mur, un verre à la main, l’autre cachée dans la poche de son pantalon. Il m’observait. Depuis combien de temps, je ne pourrais le dire, mais ce qui était certain, c’est que c’était moi qu’il regardait à cet instant. Parkinson était dans la direction opposée, et je ne suis même pas sûre qu’elle savait elle-même qu’il était présent. Il était vêtu tout de noir, comme à son habitude, et était diablement élégant, comme souvent. Le voir là, seul et retiré, entrain de m’observer, me procura une sensation de bien-être profond que je ne saurais expliquer. Mais alors que mes pieds me suppliaient de me diriger vers lui, je me rappelais alors le pourquoi du comment j’en étais arrivée à venir à cette soirée accompagnée de Marcus Flint. Alors, je tournai le dos à Malfoy, et reprit ma discussion avec celui qui n’avait pas honte de s’afficher à mes côtés, bien au contraire.


Une bonne heure était passée depuis le moment où je l’avais vu derrière ce rideau, et à en croire par les coups d’œil espacés que je jetais en cette direction, je dirais qu’il n’en avait pas bougé de tout ce temps. Il m’observait avec Marcus, discuter, rire, partager des amuse-gueules, et bien que je fusse ravie de pouvoir me venger de ses actes, je ne pouvais ignorer cette chose en moi qui me hurlait de le rejoindre, mais je ne le ferais pas. Je ne lui donnerais pas cette satisfaction, parce qu’en plus, je savais pertinemment que c’était là tout ce qu’il attendait. Je continuais donc ma soirée de mon côté, jusqu’à ce que, alors que je me servais un verre d’eau vers le fond de la salle, je sentis qu’on m’agrippai par le bras, et me traînai derrière le rideau. C’était bien évidemment lui. Il avait l’air un peu alcoolisé, mais pas ivre pour autant. Il se tenait face à moi, les yeux légèrement plissés comme s’il essayait de me percer à jour, les lèvres pincés, et il faisait non de la tête, me montrant qu’il n’était pas content du tout.


POV DRAGO.


-         Je n’aime pas ça, finit-je par cracher tout en montrant physiquement ma désapprobation. Je n’aime pas ça du tout.

-         Tu n’aimes pas quoi ? répliqua-t-elle sèchement, comme si elle n’avait pas de temps à m’accorder. Elle se la jouait stupide, elle voulait m’entendre le dire.

-         Ne joue pas à l’idiote avec moi Granger, continuai-je clairement toujours aussi irrité. Je me tenais près d’elle, j’avais plus envie de l’embrasser sauvagement que de l’engueuler, mais j’étais tout autant en colère. Tu es ici avec lui, et je n’aime pas ça, ajoutai-je.


Elle se força à ne pas sourire de satisfaction, et afficha une mine déterminée en continuant dans sa lancée :


-         Je ne vois pas pourquoi. Tu as bien Pansy, et sûrement beaucoup d’autres. C’est exactement pareil, conclu-t-elle, hautaine, les bras croisés sur sa poitrine mise en valeur par sa splendide robe.  

-         Arrête-ça, continuai-je de plus en plus irrité, tellement irrité que j’en avais même un sourire sur le visage, mais ce sourire n’avait rien de tendre. Il traduisait une nervosité grandissante. Je m’approchai d’un pas de plus vers elle. Mon visage était si près du sien que mon souffle entrait sans aucun doute en contact avec sa peau. Je chuchotai alors au creux de sa bouche : tu as gagné Granger. Je suis jaloux. Maintenant arrête ta comédie, et pars avec moi, ordonnai-je, déterminé à reprendre ce qui m’appartenais.


Elle prit une inspiration qui trahissait son envie réciproque de m’embrasser, ainsi que l’état de vulnérabilité dans lequel elle se trouvait quand je me tenais si proche d’elle, à quelques millimètres de sa bouche.


-         Non, prononça-t-elle en frôlant mes lèvres. Je suis venue avec Marcus, et c’est avec lui que je compte quitter cette soirée, acheva-t-elle avant de partir le rejoindre.


Je la regardai retrouver cet idiot, tiraillé entre la colère et la fierté : Granger était bel et bien une fille déterminée, qui n’allait pas accepter que je joue avec elle comme je le fais royalement avec toutes les autres. Elle n’avait strictement rien à voir avec toutes ces filles. Elle savait ce qu’elle voulait, et surtout ce qu’elle ne voulait pas, et n’en démordait pas. Pour ça, je l’admirais, mais à cet instant, alors que je la scrutais du regard, fière, magnifique dans cette robe, je la détestais tout autant.


Ce qu’elle semblait avoir cependant oublié, c’est que lorsque je veux quelque chose, tout comme elle, je ne m’arrête pas jusqu’à ce que je l’obtienne. Alors, dans un élan pulsionnel probablement stupide, et que je regretterai sûrement lorsque mes émotions se seraient calmées, j’entrais finalement dans la salle, au lieu de rester caché derrière ce rideau, à observer Granger à distance, comme depuis le début de la soirée. J’hésitais encore à savoir si j’allais vers Pansy, la rendre jalouse à son tour, ou si j’allais faire comprendre à Flint de foutre le camp avant de se retrouver enterré dans la forêt interdite. Mais je me rappelais que Granger était déjà jalouse, et que c’était ce qui l’avait poussé à venir avec ce crétin. Alors, si j’allais vers Pansy, ma brune irait sûrement plus loin dans sa connerie, et je risquerai de le regretter tout autant qu’elle. Ne voulant pas commettre d’erreur irréversible dans cette… quoi que ce soit qu’il y ait entre nous, je me dirigeai donc vers elle et Flint d’un pas assuré.


-         Flint. Je ne savais pas que tu faisais parti du club de Slughorn. Ce n’est pas réservé aux intellectuels ? demandai-je plein de dédain alors que je sirotais une gorgée de mon champagne.


Flint me regarda avec de grands yeux apeurés, et Granger afficha une mine surprise, limite colérique, mais je voyais la fierté au fond de son regard trompeur.


-         Euh, je… Non, en fait je… J’accompagne Herm…

-         … Ce champagne est dégueulasse, le coupai-je dans ses bégaiements en regardant ma coupe avec dégoût. Tes parents ne sont pas producteurs de champagne, Flint ?

-         Euh si… hésita-t-il, sachant très bien que je le savais parfaitement.


J’attrapais une des bouteilles entamées sur un guéridon, et inspecta insolemment l’étiquette de celle-ci.


-         « Domaine Flint » lisais-je à haute voix. Ah, oui. Ce sont les seuls producteurs de champagne rosé du monde des sorciers, ajoutai-je comme si je ne le savais pas. Mon père disait toujours qu’il n’y a que les fillettes et les homosexuels qui aiment ce genre de champagne, dis-je dans un soupir comme si je puisais un souvenir lointain dans ma mémoire. Tu apprécies ton verre, Flint ?

-         Euh je… Ou… Oui enfin je…

-         … Malfoy. Tenta de me couper sèchement Granger. 

-         Es-tu homosexuel, Flint ? demandai-je en ignorant royalement la remarque de la beauté qui se trouvait à ma droite.

-         Malfoy ! s’exclama Granger, révulsée.

-         Hein ? Non ! Non je… bégaya le bougre.

-         … Etrange… continuai-je en regardant Flint, la tête penchée, les yeux plissés, comme si je l’analysais profondément. Je l’intimidais terriblement, et j’adorais ça.

-         Non en fait je ne l’aime pas beaucoup ce champagne, moi non plus. Peut-être que je peux en trouver un autre ! tenta-t-il alors qu’il s’éloignai à la recherche d’autres bouteilles.

Granger se tourna vers moi, l’air scandalisé, les bras croisés :


-         Tu n’as pas honte ?! chuchota-t-elle pour éviter de se faire entendre par les gens qui nous entouraient, mais la colère était tout à fait perceptible dans sa voix.

-         Non, répondis-je en finissant ma coupe de champagne d’un trait et reposant le verre sur le guéridon. On peut y aller maintenant ?

-         Non ! s’indigna-t-elle. Tu crois vraiment que ton comportement ignoble me donne envie de m’en aller avec toi ?!

-         Je me suis dit que tu n’apprécierais pas que j’aille embrasser Pansy sous ton nez, alors j’ai préféré ne pas heurter ta… sensibilité, avouai-je avec insolence.


Elle ouvrit la bouche pour me donner une réponse sanglante, mais son cerveau percuta que j’étais sérieux, malgré mon insolence, et elle comprit probablement que ma démarche certes non délicate, était en fait attentionnée à son égard. Elle referma alors la bouche et sembla réfléchir quelques instants.


-         Alors, on peut y aller maintenant ? chuchotai-je avec tendresse.


Elle plongea son regard dans le mien durant quelques petites secondes, tiraillée entre sa bienséance (elle ne pouvait tout de même pas abandonner son cavalier ainsi) et moi. Elle jeta un regard par-dessus son épaule, et pour mon plus grand bonheur, elle me choisit moi.  


J'espère que vous aurez kiffé ce chapitre ! S'il-vous-plaît faites-le-moi savoir dans les com' et vous pouvez me trouver sur twitter @ livstivrig ! Bonne soirée à vous !

LivStivrig


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