Nina Black - Disruption (Tome 2)

Chapitre 3 : Harry Potter

2195 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 22/03/2021 18:16

À la table des Gryffindor, ils attendaient les nouveaux élèves. La jeune fille était assise comme à son habitude avec George, Katie, Fred et Lee. La professeure McGonagall avait posé sur le tabouret de bois le vieux Choixpeau Magique qui allait répartir chaque première année dans les quatre maisons composant Hogwarts : Gryffindor, Hufflepuff, Ravenclaw et Slytherin. Nina se rappelait très bien sa propre répartition et du soulagement qu’elle avait ressenti quand le Choixpeau avait crié « Gryffindor ! ». Elle savait que c’était lui qui définissait la vie de chacun des élèves qui étaient passés par cette étape. Sans cette étape, son père ne serait jamais allé à Gryffindor et n’aurait jamais rencontré James Potter et donc jamais pu être dénoncé pour un meurtre qu’il n’avait pas commis. Mais les choses étaient faites et rien ne pouvait les changer. C’est ce qu’on appelle le destin.

Les élèves de première année entrèrent dans la Grande Salle, les yeux écarquillés et dirigés vers le magnifique plafond étoilé. Le garçon aux cheveux blonds posa son regard sur la jeune fille pendant quelques secondes, mais son attention fut attirée vers le Choixpeau Magique. Au fond d’elle, Nina espérait qu’il ne soit pas à Gryffindor. Elle ne supportera pas de le voir tous les jours. Elle n’avait rien contre lui, mais inconsciemment elle savait qu’il était source d’ennuis. Le Choixpeau chantonna alors sa nouvelle comptine qui fit oublier à la jeune fille toutes ses inquiétudes :

 

Je n'suis pas d'une beauté suprême

Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit

Je veux bien me manger moi-même

Si vous trouvez plus malin qu'moi.

 

Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides,

Font pâl'figure auprès de moi

Car à Hogwarts, quand je décide,

Chacun se soumet à mon choix.

 

Rien ne m'échapp' rien ne m'arrête

Le Choixpeau a toujours raison

Mettez-moi donc sur votre tête

Pour connaitre votre maison.

 

Si vous allez à Gryffindor

Vous rejoindrez les courageux,

Les plus hardis et les plus forts

Sont rassemblés en ce haut lieu.

 

Si à Hufflepuff vous allez,

Comme eux vous s'rez juste et loyal

Ceux de Hufflepuff aiment travailler

Et leur patience est proverbiale.

 

Si vous êtes sage et réfléchi

Ravenclaw vous accueillera peut-être

Là-bas, ce sont des érudits

Qui ont envie de tout connaître.

 

Vous finirez à Slytherin

Si vous êtes plutôt malin,

Car ceux-là sont de vrais roublards

Qui parviennent toujours à leurs fins.

 

Sur ta tête pose-moi un instant

Et n'aie pas peur, reste serein

Tu seras en de bonnes mains

Car je suis un chapeau pensant !

 

Comme toujours, tous les élèves applaudirent et la professeure McGonagall appela tour à tour les élèves de sa voix nasillarde et chacun d’eux passèrent sous le Choixpeau Magique pour être envoyé dans une des maisons. Ainsi Lavender Brown, Fay Dunbar, Hermione Granger (la fille au père moldu qui avait des crayons BIC), Neville Longbottom, Parvati Patil, Seamus Finnigan, Dean Thomas et le frère des jumeaux : Ron Weasley furent envoyés à Gryffindor. Mais la plus grosse fierté de la maison avait été lorsque le Choixpeau avait prononcé, après quelques longues secondes de réflexion, « Gryffindor » car Harry Potter était dessous. Toute la table avait hurlé de joie, c’était plus gros embrasement de félicitations que Hogwarts avait dû entendre.

 

À l’autre bout de la salle, William regardait les Gryffindor hurler de joie. Leurs réactions étaient tout à fait normales, même les Ravenclaw qui sont pourtant plutôt posés auraient fait de même, car Harry Potter n’était pas n’importe qui pour les personnes du monde des sorciers. Il était celui qui avait gagné contre Voldemort. Mais ce qui attirait le regard et l’attention du jeune garçon de quatorze ans était Harry Potter en lui-même. Il avait envie de lui parler, non pas de sa cicatrice, ni même pour savoir comment il avait pu tuer Vous-Savez-Qui alors qu’il n’avait qu’un an. Non, il ne voulait pas lui parler de cela. Il voulait lui dire des choses plus personnelles. Mais ce n’était pas le moment. D’ailleurs y aurait-il un moment idéal ?

 

À la table des Gryffindor, tout le monde mangeait avec joie et appétit les succulents plats qui étaient soudainement apparus au claquement des mains du professeur Dumbledore. Tous avaient aussi les yeux rivés vers la célébrité de onze ans. En particulier Percy, qui se vantait auprès du jeune garçon que c’était lui le préfet et que si jamais le sorcier à la cicatrice voulait lui parler de choses plus ou moins personnelles, il serait toujours à son écoute.

Fred et George n’aimaient pas le comportement de leur frère et cherchèrent un moyen de le faire taire avec quelques farces et attrapes, mais celui-ci était habitué aux bêtises de ses frères et en évitait la plupart. Katie, elle, discutait vivement avec Lavender Brown, une jeune fille qui paraissait très excitée. Lee, s’entretenait avec Dean Thomas et Seamus Finnigan qui voulaient savoir s’il y avait des cours de Pyromanie.

Mais Nina, elle, avait comme beaucoup d’autres les yeux fixés sur Harry Potter. Pourtant, ses pensées n’étaient certainement pas les mêmes que celles de ses camarades. Elle avait une petite boule au ventre qui grossissait et s’alourdissait au fur et à mesure qu’elle regardait le garçon aux cheveux noir de jais complétement farfelus. Une appréhension ne cessait de revenir dans son esprit. Il était le fils de James et Lily Potter, le fils de parents morts et tués par l’homme dont on ne doit pas prononcer le nom. Et comme tous les autres dans la Grande Salle, il avait dû entendre la terrible rumeur sur Sirius Black, le traitre, celui qui aurait dénoncé les parents d’Harry. Or c’était faux, Nina le savait. Mais Harry l’ignorait. C’était cela le problème, comment pourrait-il l’apprécier alors qu’elle était la fille d’un meurtrier ? Qui plus est, le meurtrier de ses parents.

La jeune fille aurait aimé lui parler et tout lui raconter. Lui dire que tout était faux, que ce n’était pas de la faute de son père. Mais comment s’adresser à lui ? Il la rejettera sûrement ! Et tous les autres lui diraient que c’est faux. Que Sirius est bien un traitre !

 

Une chose qui était rassurante aux yeux de la jeune fille était que le garçon blond, qui s’avéra s’appeler Draco Malfoy, était chez les Slytherin, c’est-à-dire la maison qui fréquentait le moins possible les Gryffindor. Alors, avec un peu de chance, ils n’auraient qu’à se voir une à deux fois dans l’année. C’était donc sur une note plus détendue que Nina termina son repas et rit en compagnie de ses amis.

 

À présent, il était temps de monter pour la première fois de l’année dans les salles communes et dortoirs. Nina avait hâte de retrouver son lit, la cheminée, les vieux canapés, les couleurs rouges et or qui étaient si chères à son cœur. La Grosse Dame avait, elle aussi, l’air ravie de retrouver les élèves, en effet, sans eux, elle n’avait plus aucune utilité, elle n’était qu’une vulgaire peinture vivante. C’était donc avec un large sourire qu’elle leur permit d’entrer dans les murs réservés aux Gryffindor.

Dans le dortoir féminin des deuxièmes années, Nina retrouva Katie, Lucy et Claire. Elle fut ravie de pouvoir reparler avec Lucy, mais un peu moins enjouée de revoir Claire. En effet, les relations entre les deux filles étaient très tendues, pour ne pas dire difficiles. L’année passée, Nina avait transformé les cheveux blonds de Claire en paille dans un but de vengeance. Et cette-dernière ne cessait de l’attaquer sur le nom de famille de la jeune Black. De plus, cette-dernière était persuadée que Claire aurait dû se retrouver chez les Slytherin, elle se vantait sans cesse et n’avait aucune bravoure.

Le lendemain, lors du petit déjeuner, la professeure McGonagall arriva vers les Gryffindor les mains emplies de feuilles. C’étaient les fameux emplois du temps. En voyant le leur, Katie et Nina poussèrent un cri d’horreur en voyant le nombre de cours. Ils en avaient certainement le double de l’année passée.


  • Lundi :
  • 1ère et 2ème heures : DCFM, Professeur Quirell (avec Hufflepuff)
  • PAUSE
  • 3ème heure : Potions, Professeur Snape (avec Slytherin)
  • 4ème heure : Sortilèges, Professeur Flitwick (avec Hufflepuff)
  • PAUSE
  • 6ème heure : Astronomie, Professeure Sinistra (avec Hufflepuff)
  • Mardi :
  • 1ère heure : Transfiguration, Professeure McGonagall (avec Ravenclaw)
  • 2ème heure : Histoire de la Magie, Professeur Binns (avec Slytherin)
  • PAUSE
  • 3ème heure : Herbologie, Professeure Sprout (avec Ravenclaw)
  • 4ème heure : Histoire de la Magie, Professeur Binns (avec Slytherin)
  • PAUSE
  • 6ème heure : Astronomie, Professeure Sinistra (avec Hufflepuff)
  • Mercredi :
  • 1ère et 2ème heures : Herbologie, Professeure Sprout (avec Ravenclaw)
  • PAUSE
  • 3ème heure : Potions, Professeur Snape (avec Slytherin)
  • 4ème heure : Transfiguration, Professeure McGonagall (avec Ravenclaw)
  • Jeudi :
  • 1ère heure : Herbologie, Professeure Sprout (avec Ravenclaw)
  • 2ème heure : Sortilèges, Professeur Flitwick (avec Hufflepuff)
  • PAUSE
  • 3ème heure : Sortilèges, Professeur Flitwick (avec Huffelpuff)
  • 4ème heure : Transfiguration, Professeure McGonagall (avec Ravenclaw)
  • Vendredi :
  • 1ère et 2ème heures : Sortilèges, Professeur Flitwick (avec Hufflepuff)
  • PAUSE
  • 3ème heure : Potions, Professeur Snape (avec Slytherin)
  • 4ème heure : DCFM, Professeur Quirell (avec Hufflepuff)

 

- Ils veulent nous tuer !!! s’écrièrent-t-elles d’une même voix.

- On vous l’avait dit, rit George.

- J’aurais dû profiter un peu plus de l’année dernière, pleurnicha Nina.

- Mais à cause de toutes ses heures je ne pourrais jamais m’entrainer au Quidditch, s’inquiéta Katie.

Celle-ci avait en effet pour intention d’intégrer l’équipe de Quidditch de Gryffindor au poste de poursuiveuse. Nina pensait que la jeune fille avait toutes ses chances et Fred et George lui avaient même promis d’essayer de forcer le nouveau capitaine, Oliver Wood, à la prendre.

 

Mais les deux jeunes filles n’avaient pas le temps de discuter plus longtemps. Elles avaient Défenses Contre les Forces du Mal avec leur nouveau professeur : Quirinus Quirrell. Celui-ci n’avait pas du tout l’étoffe d’un professeur digne de cette matière. Il semblait avoir peur de tout, y compris des élèves et son affreux bégaiement n’arrangeait en rien la situation. Sa salle puait l’ail et les élèves pensaient qu’il en avait mis pour éloigner des éventuels vampires. Mais tout le monde savait que les vampires à Hogwarts se faisaient très rares. Et donc l’odeur provoqua l’hilarité des élèves. Pourtant, il avait prévu une année emplie de découvertes et les deux amies furent pressées d’en apprendre plus.


Pendant ce cours, Nina retrouva son amie qui était dans la maison Hufflepuff, Lia Walter. C’était une fille calme et posée et qui plus est était d’une extrême gentillesse. L’année passée, Nina n’avait pu résister à son charme très longtemps et il s’avéra que cette année n’y faisait pas exception. Ses grands yeux bleus semblaient toujours pleins d’espoirs et la jeune fille voulait sans cesse l’embrasser.

- La professeure Merrythought me manque, déclara la jeune Hufflepuff d’une voix monotone.

- Oui, avoua Nina d’une grimace, moi aussi. D’autant plus qu’avec elle on était certain de pouvoir pratiquer, j’ai l’impression qu’avec le professeur Quirrell nous allons plus faire de cours théoriques.

- Tu as raison, renchérissait Katie, regarde sa manière de se vouter, on a l’impression qu’il a peur que le ciel ou je ne sais quoi va lui tomber sur la tête. Et tu l’as vu tout à l’heure ? Il a tremblé en prononçant le mot « troll ». Il n’a pas la carrure d’être prof dans cette matière ! Si au moins il avait pu prendre le poste de professeur d’Histoire de la Magie et nous éviter ce Binns et ses discours longs et monotones.

- La professeure Merrythought me manque, répéta Lia en posant la tête dans ses bras.

- Laissons-lui une chance, proposa Nina, si ça se trouve il est un très bon professeur !

- Mouais…, firent les deux amies de la jeune fille, peu convaincues.

 

La deuxième année scolaire à Hogwarts de Nina commença, elle s’attendait à tout mais pas à ce qui allait venir. Après tout, c’était le don de l’école de pouvoir faire des surprises aux élèves qui s’y trouvaient.

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