Les voiles du mensonge
& Voile IV : Draco
Droit, fier et quelque peu hautain… Voir snob… Un air cent pour cent Malfoyen inscrit sur le visage, Draco frappa à la porte du bureau et entra une fois l’autorisation donné. Il observa un instant son lord de ses yeux gris. Un soupçon de désir le parcourut malgré lui, avec élégance il s’agenouilla et dit d’une voix calme tout en se relevant :
« Vous désiriez me voir, Maitre ? »
« Oui Draco, ton père t’a informer de la présence de Potter en ces lieux, n’est ce pas ? »
La voix du seigneur des ténèbres était aussi froide qu’a l’accoutumé, il avait certes changé physiquement, mais il restait Voldemort. Et cela le jeune serpentard ne l’oubliait pas.
« Oui, monseigneur. »
« Bien, je voudrais que tu t’occupes de lui, assure toi qu’il mange correctement et tiens lui compagnie, il n’est pas très… stable en ce moment et je n’ai pas envie qu’il fasse une bêtise. »
« … Puis-je connaitre le pourquoi de tout ceci maître ? »
« Serais tu entrain de me demander de me justifier Draco ? »
Demanda le Lord d’une voix doucereuse, le blond frissonna, la peur s’insinuant dans ses veines, étreignant son cœur. Avait-il vraiment fait cette bourde ? Il se morigéna mentalement et répondit calmement, sans précipitation mais assez vite pour éviter un doloris :
« Non maître, jamais je ne me permettrais une chose pareille. »
« C’est aussi ce qu’il me semblait. Je peux donc compter sur toi pour ce simple travail n’est ce pas ? »
« … Bien entendu, maître. »
« Parfait, Potter loge dans la chambre face à la mienne, tu devrais commencer dès à présent. Profites-en pour emmener ces affaires qui sont là. »
« Oui maître… »
Il s’inclina doucement avant de se tourner vers les affaires du griffondor. Un mouvement souple de sa baguette complété d’un informulé et le peu d’objet appartenant à Harry se mirent à flotter et a suivre Draco quand il se dirigea vers la porte, il se tourna vers celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, s’inclina de nouveau et alors qu’il se relevait la voix calme et glaciale du seigneur des ténèbres résonna dans la pièce :
« Je compte sur ta discrétion pour garder cela pour toi évidement. »
« Comme toujours maître. »
« Oh et… Ne me demande plus jamais de me justifier sur mes actes Draco… Si tu ne veux pas subir un doloris dont tu te souviendras même après ta mort… »
Une onde glacée parcourut le dos du jeune homme, bloquant sa respiration, il déglutit lentement, tandis qu’il décelait cet éclat dangereux au fond des prunelles vermeilles de son maître. Il s’inclina et sortie de la salle.
Il prit du temps avant de se remettre. Bien qu’extérieurement rien ne transparaissait, intérieurement Draco devait repousser la peur qu’il avait ressentit. Après quelques inspirations, il se dirigea vers sa destination sans se presser, son masque d’impassibilité bien en place, les affaires d’Harry le suivant tranquillement. Il ne comprenait pas pourquoi le Lord voulait que ce soit lui, Draco Malfoy qui s’occupe de saint Potter. N’avait il pas entendu parler de l’inimitié qu’il y avait entre eux ? Impossible… Et puis pourquoi devait-il faire un travail d’elfe de maison en amenant ces affaires au survivant. Sans compter qu’il devait s’assurer qu’il se nourrissait correctement. Nounou et Elfe de maison voila à quoi il en était réduit, depuis quand un Malfoy devait il s’abaisser à faire ce genre de chose pour un ennemis ? Une petite voix intérieure insinua sur un ton moqueur qu’il l’avait accepté sans rechigner. Un éclair de dégout passa dans son regard, il soupira d’exaspération et fit taire la voix.
Et puis qu’est ce que ce gryffondor de malheur pouvait bien faire dans l’un des meilleurs appartements du Lord ? Pourquoi n’était il pas dans les cachots à se faire torturer ? Il y avait anguille sous roche, quelque chose qu’on ne lui avait surement pas dite… C’est donc un Draco quelque peu contrarier qui frappa à la porte de la chambre, puis entra sans attendre de réponse. Un silence presque religieux l’accueillit, après un regard circulaire sur le salon vide de toute vie humaine, le serpentard se dirigea vers la chambre.
Entrant silencieusement, il plaça d’un nouveau mouvement de baguette les affaires du griffondor non loin de l’armoire. Puis il se dirigea vers le lit ou il ne put voir qu’une chevelure brune dépasser du lit. Après un léger soupir Draco s’installa dans le fauteuil près du lit, réfléchissant aux évènements actuels sans quitter des yeux le rouge et or emmitouflé dans ses couvertures. Il n’eut à attendre que peu de temps avant que de petits mouvements ne lui indiquent que Potter était réveillé. Son sourire sarcastique sur les lèvres il dit d’une voix trainante :
« Tu ouvres enfin les yeux petit pote Potty… Alors en plus d’avoir une belette et un castor, les gryffondor bénéficient d’une marmotte… Pathétique. »
Il vit la forme mouvante, sous les draps, se raidir, puis un soupir las lui répondit et c’est d’une voix éteinte et étouffée par les couvertures qu’Harry répondit :
« Laisse tomber Malfoy, ce n’est vraiment pas le jour… »
« Oh, saint Potter ne se sent pas d’humeur aujourd’hui… »
« Ne m’appelle pas comme ça Malfoy… Et puis qu’est ce que tu fais là ? »
« Figure-toi très cher pote Potty, que je suis ta nouvelle nounou… Au faite est ce que tu as mangé ? Et tu pourrais avoir la politesse de ne pas rester allongé sur ton lit. »
Un soupir exaspérer lui répondit avant que le jeune homme ne s’assoit sur le lit tout en se découvrant jusqu'à la taille. Exposant à la vu de Draco ses changements physiques, il répondit d’une voix lasse et irritée :
« Putain Malfoy, qu’est-ce-que tu ne comprends pas dans "ce n’est pas le jour " ? Je peux comprendre que ta tête blonde peroxydée ait des problèmes de compréhension mais quand même tu pourrais faire un effort… »
Le dit Malfoy était trop occupé à le regarder de haut en bas pour comprendre un mot de sa tirade. Comment ce faisait-il que Potter est autant changer pour devenir un véritable appel à la luxure ? Et pourquoi avait-il les traits de Snape ? Il cligna des yeux une fois, deux fois avant de dire :
« Mais… Mais qu’est ce qui… »
Draco ne fini jamais sa phrase, la porte de l’appartement s’ouvrit sur ces parents qui s’approchèrent du lit. Narcissa dévisagea un moment le griffondor avant de s’approcher doucement du lit et de le prendre dans ses bras tout en étouffant un sanglot :
« Je… Je suis désolée Alexander… Tout est de ma faute… j’aurais dut faire plus attention à toi. »
« Mais non madame Malfoy… Vous n’y êtes pour rien… »
« Appelle-moi Narcissa »
Le jeune homme était gêné, sans aucune hâte, il prit la femme blonde, plutôt maladroitement, dans ses bras, avant qu’elle ne s’écarte, retournant auprès de son mari, tout deux ne le quittait pas des yeux. Alexander posa son regard sur Lucius, officiellement son parrain et fut d’autant plus gêné en se rappelant tout ce qu’il avait fait pour le nuire :
« Hum… Monsieur Malfoy… Je suis désolé… pour… euh… »
« Appel moi Lucius Alexander, après tout tu es mon filleul… »
Alexander parut très gêné, il avait encore du mal avec ces états de fait, mais il acquiesça malgré tout. Il prit son courage à deux mains et dit doucement :
« Je suis désolé Lucius de vous avoir fait perdre Dobby et de vous avoir envoyé à Azakaban… »
« Tu n’as pas à t’excuser Alexander, tu ne savais pas qui tu étais et puis j’ai tenté de te tuer ce jour là. Et je suis content de ne pas y être arrivé… Ainsi que de t’avoir retrouvé même si c’était dans un état… inquiétant. »
Le gryffondor baissa la tête, un frisson glacé parcourut ses membres. Draco était resté silencieux durant tout l’échange, mettant doucement le puzzle en place. Essayant d’intégrer l’information qui venait d’être révélé à l’instant. Harry Potter, son ennemis de toujours, était donc Alexander, le fils de son parrain qui avait été enlevé au manoir et recherché depuis toutes ses années… Sans oublier que le jeune homme était le filleul de son père… Dire qu’il était abasourdi était un euphémisme, si il n’était pas assit il serait surement tombé à la renverse… Cependant en bon Malfoy, il garda cela pour lui. Et maintenant que devait il faire ? Il soupira et tous les regards se posèrent sur lui. Doucement il se leva et dit calmement au jeune homme en tendant sa main vers ce dernier :
« Bonjour, je m’appel Draco Malfoy… Le fils de ton parrain… »
S’il devait commencer quelque part, il valait mieux repartir sur de bonnes bases non ? Pourquoi ne pas commencer par ce qui les avait divisés. Alexander le regarda abasourdit, puis un timide sourire naquit sur ses lèvres, il prit la main et dit doucement :
« Alexander Snape… Le fils du professeur Snape… »
« Dit moi Alexander, n’aurais-tu pas faim par hasard ? »
Avant que le jeune homme n’ait eut le temps de répondre, son ventre se manifesta, il prit un air mortifié. Un air narquois se peignit sur le visage des deux hommes Malfoy, tandis que la dame se mit à rire doucement.