Annastasia et le pouvoir de l'impérium

Chapitre 10 : Espionnage et remords

2981 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/05/2020 03:41

Sirius était présent pour la rencontre dans le bureau de Dumbledore. Celui ci l'avait convié, ainsi que Rogue, à son plus grand malheur, et Mc Gonagall pour discuter du cas de Lestrange. Personne ne l'avait plus revu depuis la nuit dans la forêt interdite.


- Annastasia a t'elle reparler de cela ? Demanda Dumbledore.

- Non, répondit Sirius. Pas depuis ce jour là...

- Qu'en pense t'elle ?

- Elle pense que personne ne devrait essayer de la protéger, soupira Sirius. Elle pense toujours qu'elle doit régler ses problèmes elle même...

- Gryffondor dans l'âme, dit doucement Dumbledore en souriant. Je pense que Bellatrix Lestrange va tenter une autre manière. Peut être même qu'elle va attendre les vacances de Noël...

- Elle n'arrivera pas à toucher à Anna, déclara Sirius.

- Elle ne viendra pas au château, c'est certain, cela, déclara Dumbledore.

- Le Seigneur des Ténèbres a mit beaucoup d'espoir en elle, dit alors Rogue. Elle est puissante et aussi cinglé qu'une femme peut l'être. Elle a torturé de nombreuses personnes...

- Je le sais, ça, grinça Sirius.

- Severus, je veux que tu gardes l'oeil ouvert. Essai de parler avec Lucius, dit Dumbledore.

- Je peux essayer, répondit Rogue.

- Sirius, inutile de te dire de garder un oeil sur ta fille... ajouta Dumbledore.

- Inutile, en effet, sourit Sirius.


II serait prêt à attacher sa fille pour ne pas qu'elle se mette dans le pétrin. Dumbledore les congédia et les deux hommes sortirent. Ils marchèrent côte à côte dans le large couloir.


- Alors, dit Rogue, on raconte beaucoup de choses sur le professeur Black, ces temps ci...

- Je me fiche de ce qu'on dit, répliqua Sirius.

- Même si cela concerne un autre prof ? Sussura Rogue.

- Qu'est ce que tu raconte ? Grogna Sirius.

- Toi et Tamara... fit Rogue d'un air moqueur. Tu as succombé à son charme ?

- Laissez moi donc tous tranquille avec ça ! S'exclama Sirius.


Rogue ricana et tourna dans le couloir. Sirius prit l'autre direction en marmonnant contre l'imbécilité de Rogue.

Dans la Grande Salle, à l'heure du souper, les cinq amis parlèrent avec excitation. Ils s'étaient mis d'accord sur le moyen à faire pour accomplir leur plan.


- Bon, on récapitule le plan, dit Harry. Moi, je vais parler à Padfoot. Ron et Soleine, vous faites semblant de disputer en criant vraiment fort... Cela attira l'attention des profs. Quand Padfoot regardera aussi, je metterais l'oreille dans la sallière ou quelque chose comme ça.

- Parfait, répondit Ron. T'es prête, Soleine ?

- Ouais.


Hermione secoua la tête d'un air désespéré tandis qu'Anna se frottait les mains. Hermione désapprouvait leur idée depuis le début, mais elle les écoutait tout de même parler.


- Il ne reste plus que quatre profs, déclara Harry. C'est le moment.


II se leva et se dirigea vers Padfoot, qui lui sourit. Il fit la conversation en ayant l'air naturelle et Ron et Soleine se mirent alors à hurler à plein poumon.


- JE T'AI DIS DE NE PAS TOUCHER À MES AFFAIRES ! Hurlait Soleine.

- T'AS JUSTE À NE PAS LES LAISSER TRAÎNER PARTOUT DANS LA SALLE COMMUNE !

- CE N'EST PAS PARCE QUE C'EST LÀ QUE TU PEUX TOUCHER !


Mc Gonagall se leva avec effarement et se dirigea vers eux. Padfoot s'était aussi levé et Harry jeta l'oreille sous la table dans un geste nerveux. Il lança un sort d'invisibilité dessus et rejoignit ses amis.


- Mais que se passe t'il ici ? Gronda Mc Gonagall. Monsieur Weasley ?

- C'est elle qui a commencé, madame ! Répondit Ron en pointant Soleine.

- Dix points en moins pour Gryffondor et je ne veux plus rien entendre ! Glapit la directrice de maison. Allez prendre l'air ! Ce ne sont pas des manières de se comporter en publique !


Ron sortit précipitamment avec Harry et Anna tandis que Soleine resta avec Hermione, qui semblait au bord des larmes d'avoir perdu des points. Dehors, le trio riaient aux éclats.


- Ca a marché ! Lança Harry. L'oreille est à la table des profs. On va bientôt savoir ce que Padfoot dit à Tamara !

- Ouais ! Approuva Anna.


Mais leur voeu ne fut pas exaucé rapidement. La première journée où l'oreille à rallonge était en place, Tamara était absente de la table des professeurs. La deuxième journée, Padfoot s'était retrouvé assis très loin d'elle.

Anna ne lui avait plus reparler de Tamara depuis qu'elle l'avait vu avec lui. Et Padfoot ne lui en avait pas non plus parler. Il voulait garder leur relation bonne encore quelques temps...

Les cours se déroulèrent normalement et, heureusement, Hermione leur faisait gagner beaucoup de points. Les Serpentard continuaient de se moquer d'elle, mais même Ron la défendait à présent. Elle avait décidé de l'aider pour un devoir et il en semblait éternellement reconnaissant.

Le chat d'Anna, Bonbon, était revenu un soir avec une grafigne sur le nez. Anna ignorait où il avait passé les derniers temps, mais elle était ravie qu'il soit revenu.

Halloween était maintenant dans une semaine et il y aurait une soirée costumé dans la Grande Salle. Tous les élèves avaient délaissés l'histoire de la marque des ténèbres pour ne parler que de ça. Anna les trouvait un peu stupide. Soleine faisait partit de ceux qui étaient excités et avaient déjà choisis leur déguisement. Anna et Harry n'avaient encore aucune idée, eux.

Le samedi midi, Padfoot et Tamara étaient enfin assis ensemble à la table des profs. Les enfants écoutèrent attentivement, mais les deux adultes ne dirent rien d'incriminent. Tamara commentait la nourriture et Padfoot parlait de l'équipe de Quidditch. Ils ne se murmurèrent rien du tout.

Anna fut prise de remord lorsqu'elle constata que leur plan ne donnait rien... Elle avait contrôlé l'esprit de Goyle pour rien, finalement. Rien du tout. Padfoot et Tamara semblaient s'être mis d'accord sur le fait de ne plus se murmurer des choses devant les élèves. Peut être étaient ils au courant des rumeurs à leur propos ? Anna et Harry se faisaient un devoir de démentir tout ceux qui fabulaient sur Padfoot et Tamara. Mais Anna savait bien au fond d'elle que son père ne pourrait pas rester seul indéfiniment...

Dimanche soir, elle était introuvable dans la Grande Salle et la salle commune. Harry était plutôt inquiet ; elle était toujours avec lui, d'habitude. Il la chercha donc dans tout Poudlard et finit par la trouver dans un couloir du troisième étage, assise par terre, les genoux repliés. Il soupira de soulagement.


- Anna ! S'exclama t'il. Je t'ai cherché partout !

- J'avais besoin d'être seule... répondit Anna.

- Ça ne va pas ? Demanda Harry en s'assoyant près d'elle.

- Pas vraiment... fit Anna. Je... Je regrette ce que j'ai fais. Tu avais raison, Harry. J'aurais dû t'écouter...

- De quoi tu parles ?

- Mon pouvoir... Je l'ai utilisé pour avoir l'ingrédient des jumeaux.

- Oh...

- Je me sens si mauvaise, dit tristement Anna. J'aurais jamais dû faire cela...

- Ce n'est rien, Anna. Ça ne change pas qui tu es...

- Mais si, répliqua Anna. Je suis mauvaise. Le choixpeau a hésité à m'envoyer à Serpentard.

- Quoi ? Fit Harry.

- T'as bien entendu...

- Mais il t'a envoyée à Gryffondor, Anna.

- Je sais... Mais...

- Tu devrais parler à ton père. Ça te soulagerais.

- Il va me retirer de Poudlard si je lui dis ce que j'ai fais...

- Tu sais bien qu'il ne fera pas ça, rétorqua Harry. Si tu lui avoue tout, il sera moins fâché.

- Peut être...

- Viens, je vais t'accompagner...


Anna soupira et se leva pour suivre Harry. Elle ne se sentait pas du tout bien. Ils arrivèrent devant les appartements de Padfoot et Harry la laissa seule en lui souhaitant bonne chance. Harry avait toujours été plus intelligent qu'elle. Il savait très bien tout ce qui était bien ou mal. Elle, elle ne le savait pas toujours... Padfoot vient lui ouvrir la porte.


- Anna, ma grande, tu peux entrer, dit il.


Anna obéit et fut presque surprise de le voir seul. Elle alla s'assoir sur le divan, la mine basse.


- Tu fais un drôle d'air... commenta Padfoot. Est ce que ça va ?

- Pas vraiment... répondit Anna.

- Que se passe t'il ? Demanda doucement Padfoot.


Sa voix douce fut suffisante pour faire craquer Anna ; elle fondit en larmes. Padfoot se colla vers elle et lui flatta le dos.


- Voyons, gamine, que se passe t'il ? Demanda t'il doucement.

- Je... j'ai... Je ne me sens pas bien...

- Pourquoi ?

- J'ai fais quelque chose de mal... pleura Anna. Tu vas être fâché...

- Qu'est ce que tu as fais ? Soupira Padfoot en continuant de la flatter doucement.

- Je... Harry et moi, on voulait savoir ce qui se passais entre toi et Tamara...

- Il ne se passe rien du tout, gamine, dit Padfoot d'un ton légèrement agacé.

- Et... On a voulu emprunter quelque chose à quelqu'un pour vous espionner, mais ils nous ont demandé de voler quelque chose pour eux...

- Quoi ? Fit Padfoot d'une voix blanche. Qui ?

- Je ne veux pas qu'ils aillent des ennuis, pleura Anna.

- Tu as volé quelque chose ?

- Oui... en quelque sorte... j'ai... c'était en sortant d'ici, quand je t'ai vu avec Tamara... j'étais en colère, j'avais décidé de ne pas le faire mais finalement... Je l'ai fais... j'ai contrôlé quelqu'un pour qu'il vole à ma place...


Anna continuait de pleurer à chaude larmes et Padfoot était totalement interdit. Sa fille avait utilisé son don pour que quelqu'un vole à sa place ? A quoi avait elle donc pensé ? Il passa une main dans son visage. Elle semblait déjà assez regretter son geste, cela ne servirait à rien de lui crier dessus...


- Pourquoi tu as fait ça, Anna ? Demanda t'il durement.

- Je ne sais pas... pleurnicha Anna. J'étais fâché et j'ai pas réfléchis...

- C'est justement ça le problème avec toi, Anna. Tu ne réfléchis pas quand tu es fâchée...

- Je suis désolé, dit Anna. Je ne veux pas que tu me retire de Poudlard... j'utiliserai plus jamais mon pouvoir.

- Tu as l'air de vraiment regretter, gamine... alors, tu vas rester à Poudlard. Mais je veux savoir toute l'histoire, Anna.

- D'accord...


Anna raconta alors toute l'histoire, bien malgré elle. Elle ne voulait pas que ses amis soient dans le pétrin à cause d'elle. Elle raconta qui avait fait quoi et qui elle avait contrôlé. Elle se sentait complètement idiote à présent.


- C'est certain que Rogue va remarquer qu'il lui manque quelque chose, dit finalement Padfoot lorsqu'elle eut fini.

- Je sais... fit tragiquement Anna.

- Tu vas devoir lui avouer avant. Et assumez les conséquences.

- Mais... Mais il va me tuer ! S'exclama Anna.

- Non, pas te tuer... fit Padfoot. Ça ne me fais pas plaisir non plus, Anna. Mais il y a des conséquences aux gestes que l'ont fait.


Anna hocha lentement la tête et regretta à ce moment même d'être née. Elle savait que Rogue allait lui postillonner dessus pendant des heures...


- Écoute moi bien, gamine, dit Padfoot. Je sais que la tentation peut être forte avec ton pouvoir... mais il faut que tu sois plus forte. Je ne sais pas comment je ferai pour résister à ta place. Je suis très fière de toi même si tu as des faiblesses. Je suis content que tu sois venu me parler.


Anna resta figé quelques secondes et sauta dans les bras de son père. Elle était si émue. Elle ne se sentait pas du tout comme ça et cela lui faisait un bien fou que son père pense cela d'elle. Elle avait tellement l'impression d'être une mauvaise personne en ce moment.


- Je me sens si mauvaise, dit elle, la tête enfouie dans le pull de Padfoot.

- Tu ne l'es pas, répondit Padfoot. Tu as fais quelque chose de mauvais, mais cela ne signifie pas que tu l'es. Tu le regrette, en plus... Cela en dit beaucoup sur toi.

- Mais pourquoi... Je ne suis pas capable de résister ? Est ce que cela se peut que Voldemort m'a rendu mauvaise avec ce don ? Que mon enfance avec les Mangemorts m'a rendu mauvaise ?

- Voyons, Anna, répondit Padfoot. Tu n'es pas mauvaise. Il t'est arrivé de mauvaises choses mais cela ne définit pas qui tu es. Voldemort et ta famille d'accueil ne sont plus là aujourd'hui. C'est à toi de décider ce que tu veux faire avec ton don.

- Comment dois je faire... pour réfléchir quand je suis en colère ? Demanda Anna désespérément.

- Oh... Je ne sais pas comment le dire, gamine. C'est très difficile à faire, en fait. Mais je sais que tu es capable. Tu dois t'arrêter et te demander si tu veux réellement faire ce que tu fais.

- Je vais essayer, dit Anna. Je ne veux pas de ce don...

- Je crains que tu n'as pas vraiment le choix, gamine, répondit doucement Padfoot.

- C'est une malédiction !

- Je ne penses pas... tu peux faire de grandes choses avec ça, Anna. Plusieurs sorciers le voudrait, ton don, tu sais.

- Je voudrais bien le donner... dit Anna. Il sert juste à me faire sentir mal.

- Tu te sentira bien, un jour, répondit Padfoot. Tout prend du temps dans la vie.

- Merci d'être là pour moi, dit alors Anna.

- Je serai toujours là, répondit Padfoot en la serrant dans ses bras.


Anna semblait si désemparée en ce moment. Il voudrait la libérer de tout ce poids qui pèse sur ses épaules. Elle était si jeune et encore innocente. Pourquoi devait elle être confrontée à ce genre de chose ? Lui, à onze ans, il se demandait s'il allait mettre son chandail rouge ou son chandail noir. Elle, sa fille, se demandait si elle avait une malédiction à cause d'un pouvoir plus gros qu'elle que Voldemort lui même lui avait transmis...


- Maintenant, si nous parlions de Tamara, reprit doucement Padfoot.

- Quoi, Tamara ? Fit brusquement Anna en se redressant.

- Pourquoi tu ne l'aimes pas ?

- Je... Je la trouve fausse... Elle n'est pas vraiment gentille.

- Tu as le droit de ne pas l'aimer, gamine, mais tu dois la respecter.

- D'accord. Toi, tu l'aimes ?

- C'est mon amie, répondit Padfoot. Il n'y a rien de plus pour l'instant. Mais on ne sait pas ce que l'avenir nous réserve.

- Tu voudrais sortir avec elle ? Demanda Anna, indignée.

- Ca pourrait peut être arriver un jour, répondit finalement Padfoot.


II ne devait pas se mentir, Tamara était presque parfaite à ses yeux.


- Pourquoi cela te dérange, gamine ? Demanda Padfoot.


Anna haussa les épaules.


- Je ne veux pas que tu remplace maman, répondit t'elle finalement à voix basse.

- Je ne remplacerais jamais ta mère, Anna, répliqua aussitôt Padfoot. Je l'ai aimé plus que n'importe qui d'autre et je l'aimerais toujours. Je la vois en toi. Mais cela fait onze ans maintenant...

- Et alors ? L'amour est éternel, pas vrai ? Lâcha Anna de son ton enfantin.

- Oui, l'amour est éternel, répondit Padfoot dans un petit sourire. Je l'aimerais toujours... mais la vie doit continuer. On ne peut pas passer une vie entière tout seul.

- Mais je suis là, moi, répondit Anna. Et Harry aussi.

- Je sais, sourit Padfoot. Je parle plutôt d'amoureux... ce n'est pas le même genre d'amour que j'ai envers vous.

- Oh, dit Anna.

- Tu es pas mal jeune pour comprendre cela, gamine. Mais peu importe qui entre dans ma vie, toi et Harry resterez toujours les plus importants pour moi.

- Toi aussi, papa, dit Anna.

- Je vais te rappeler cela quand tu va avoir un amoureux, lâcha Padfoot en lui ébourriffant les cheveux.

- Je n'aurais pas d'amoureux, répliqua Anna en grimaçant.


Padfoot rigola quelque peu et la serra dans ses bras.


- Et puis... continua alors Anna, Soleine nous a dit que quand son père s'est fait une nouvelle copine, il la complètement délaissé à cause d'elle...

- Je vois, répondit Padfoot. Ceci concerne ton amie Soleine, pas toi, Anna. Je ne te délaisserais jamais pour une copine.

- T'es sûr ? Fit Anna.

- Oui, gamine, répondit sérieusement Padfoot.


Anna se força à le croire et lui fit un câlin. Cela lui avait fait du bien d'enfin en parler avec son père.

Elle dormit avec Padfoot ce soir là. Padfoot se rendit compte qu'elle avait beaucoup de peine en elle et qu'il ne l'avait même pas remarqué. Il regretta de ne pas avoir passer plus de temps avec elle. Elle venait le voir avec Harry tous les jours et ils se croisaient souvent dans l'école, mais il n'avait pas vu ces derniers jours qu'elle n'allait pas bien... Il se promit de faire plus attention. Anna dormait à poings fermés et son père l'observa. Il ne doutait pas que sa fille était une bonne personne, mais quand la tentation devenait trop forte, que se passait il ? Il souhait plus que tout au monde qu'Anna parvienne à trouver la paix avec son don.

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