Annastasia et le pouvoir de l'impérium

Chapitre 13 : Prise au piège

2885 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/05/2020 00:12

Anna se trouvait debout, devant un grand arbre au tronc tordu. Sans trop savoir pourquoi, elle l'observait. Puis, tout à coup, quelqu'un sortit de derrière l'arbre tordu. C'était un jeune homme habillé en noir, aux cheveux sombres et aux yeux noirs comme l'enfer.


- Axel, souffla Anna, interdite.

- Annastasia... lui répondit le jeune homme. Ne te laisse pas avoir ; je suis mort.

- Je sais... répondit tristement Anna.

- N'oublie pas d'où tu viens, ma petite soeur. N'oublie pas ce que tu as vécu.

- Je ne l'oublie pas...

- N'oublie pas que tu as des gens qui t'aiment...

- Je sais, Axel...

- N'oublie pas que je t'aime...


Anna ouvrit brusquement les yeux et sentit son cou chauffer. Elle porta sa main à son collier en se rendant compte qu'elle était toujours étendue à même le sol, sous la pluie. Elle se releva lentement et frotta ses yeux. Que lui arrivait il, à la fin ? Elle se mit à courir vers l'école, le coeur battant. Elle avait rêvé à son frère... Il avait semblé si réelle. Pourtant, il était mort depuis deux ans. Elle courut jusqu'au appartement de son père. Elle était toute trempé et terriblement essoufflée, mais elle avait besoin de son père. Elle tenta d'arracher son collier mais celui ci était si chaud qu'elle ne pouvait plus le toucher. Elle ouvrit la porte des appartements de Padfoot et tombe nez à nez avec Tamara. Quelque chose dans sa tête semblait explosé. Elle entra en la contournant et fixa son père dans les yeux quelques secondes. Puis, sans pouvoir se contrôler, elle se mit à tout lancer ce qui était à sa porté par terre. Les livres, les parchemins, les chaises... Elle lança tout brusquement et cela lui fit un bien fou. Padfoot, au début sous le choc, s'avança vers elle et tenta de la retenir, mais Anna se recula brusquement.


- IL AVAIT RAISON ! Cria t'elle brusquement. JE SUIS SEULE AU MONDE ! IL AVAIT RAISON !

- Mais de quoi tu parles ? Répliqua Padfoot, alarmé.

- LE BIEN OU LE MAL, HEIN, QUEL DIFFÉRENCE ?!


Anna ne se sentit plus du tout en contrôle d'elle même. Elle leva un doigt vers Tamara et celle ci tomba brusquement au sol, sans pouvoir parler. Elle lui lança un regard apeuré et Anna songea à ce qu'elle pourrait lui faire. Padfoot abaissa alors brusquement le bras d'Anna et lui tourna le visage vers lui.


- Anna, qu'est ce qui t'arrives ?! Calme toi ! Parle moi !

- LAISSE MOI TRANQUILLE ! J'AURAIS MIEUX FAIT DE NE JAMAIS SORTIR D'AZKABAN !

- Anna, que se passe t'il, à la fin ?!


Anna se débattit pour sortir de la poigne de son père et partit en courant. Padfoot, inquiet comme jamais, la suivit. Il courait plus vite qu'elle et la rattrappa finalement devant les portes de Poudlard.


- Annastasia, ca suffit, maintenant. Enlève ton collier !

- Je ne peux pas, souffla Anna.

- Laisse moi faire ! Répliqua Padfoot.


II posa sa main sur le collier et l'enleva aussitôt. Le collier était tellement chaud qu'il ne pouvait pas le toucher.


- Padfoot, souffla alors Anna, le collier, le collier...

- Quoi, le collier ?

- C'est...


Je t'interdit d'en parler !


- C'est... c'est le mal, souffla Anna.

- On va aller voir le directeur, Anna, repondit alors Padfoot. Il saura quoi faire.

- Non, non, pas Dumbledore...

- Anna, tu n'as pas le choix.

- Padfoot... écoute moi... le collier, il veut du sang...

- Quoi ?!

- Du sang...

- Viens avec moi, Anna.


Padfoot prit la main de sa fille et l'entraîna avec lui. Celle ci le suivit docilement, l'air infiniment perdu. Elle marmonnait des choses incompréhensible.


- Je... Je... désolé pour Tamara... Je ne voulais pas...

- Ca va, Anna. Tout va bien aller.

- Et Harry... Je ne voulais pas... le rejeter...

- Ca va aller, gamine.

- Et... et... Malfoy...


Anna se perdit dans ses propres mots et Padfoot fut contraint de penser qu'elle était devenue folle. Le collier était assurément submergé de magie noir. Ils arrivèrent devant le bureau de Dumbledore et Anna était devenue comme un zombie. Padfoot l'amena dans le bureau et Dumbledore semblait surpris de les voir.


- Monsieur, dit aussitôt Padfoot, quelque chose ne vas pas. Anna a trouvé un collier à Halloween et depuis ce temps, elle n'est plus elle même.

- Un collier ? Demanda Dumbledore.


Padfoot pointa le pendentif d'Anna.


- Il brûle lorsqu'on y touche. Elle ne peut pas l'enlever.

- Où as tu trouvé cela, Annastasia ? Demanda Dumbledore.


Cet espèce de cinglé ose t'adresser la parole. Toi, la fille de l'imperium... Il n'est rien. Écrase le...


- Mais qui es tu ? Demanda désespérant Anna.

- Pardon ? Fit Dumbledore.


Anna ne répondit pas et évita son regard. Padfoot prit alors la parole.


- Monsieur, je sais que ce collier est maléfique. Harry pense que ce peut être le fils Malfoy qui le lui aurait donné... Elle semble entendre des voix.

- Je n'entend pas de voix, dit alors Anna, comme un automatisme.


Dumbledore s'approcha alors d'elle et la voix intérieur s'alarma. Anna recula vivement.


- Ne vous approchez pas... Je suis mauvaise... dit elle à voix basse.

- Laisse moi regarder ton collier, dit Dumbledore.


Anna secoua la tête. Elle semblait comme un petit loup pris au piège. Padfoot s'approcha d'elle et lui serra l'épaule.


- Anna, nous allons t'aider. Tu dois tout nous dire.

- Je ne sais pas ce qu'il se passe, dit alors Anna. Le collier... Il est vivant. Je ne peux plus l'enlever. Il veut que je fasse des choses...

- Quoi, comme choses ? Demanda Dumbledore.

- Des choses mauvaises... répondit sinistrement Anna.

- Tu as parlé de sang, souligna Padfoot.


Ne leur dis pas ! cingla la voix. Anna secoua brusquement la tête.


- Est ce que je peux aller me coucher ? Demanda t'elle subitement.

- Tu dois aller à l'infirmerie, déclara Dumbledore. Mais je ne peux pas te laisser partir avant d'avoir vu ton collier.

- Il n'a rien de spécial... répondit Anna.

- Il te parle, pointa Padfoot. Et tu ne peux plus l'enlever. C'est de la magie noir, ça, gamine.

- Comment tu la eu ? Demanda durement Dumbledore.

- C'était pendant la chasse au trésor, répondit alors Anna. Il était par terre, près du lac...

- Qui étaient là avant toi ? Demanda Dumbledore.

- Malfoy et ses amis.


Ingrate ! Tu vas me payer cela... Anna se leva brusquement et semblait paniqué.


- Vous devez m'enlever ça, s'exclama t'elle.


Elle tenta de tirer sur la chaîne mais elle se brûla les mains. Elle jura fortement.


- Que te dit le collier ? Demanda Dumbledore.

- Il dit... Il dit... balbutia Anna.


Elle se sentait tellement idiote de dire ça comme ça. Comme si un collier pouvait parler... Pourtant, c'était vraiment le cas. Elle se tourna vers son père.


- Il veut le sang de Harry, dit elle d'une voix blanche. Il dit que je suis seule, mais qu'il est là, lui. Il m'interdit de dire certaines choses... et... Il veut que j'utilise mon pouvoir...


Un silence pesant suivit ses paroles. Elle baissa la tête et joua nerveusement avec ses amis. Elle se sentait horriblement mal de leur dire tout ça, mais en même temps, elle se sentait soulagé. C'était comme si quelqu'un d'autre voulait qu'elle se taise...


- Tu es plus forte que lui, Anna, dit alors Dumbledore. Tu dois lutter. C'est de la magie noir et nous allons découvrir qui a fait en sorte que tu le trouves.


Dumbledore s'approcha alors d'elle et tendit sa main vers le collier. Anna sentit son coeur palpiter. Ne le laisse pas me toucher avec ses mains impurs ! Ne le laisse pas me toucher, fille de l'imperium...

Mais Anna ne fit rien pour arrêter Dumbledore et il toucha au collier. Aussitôt, il y eut un brusque courant électrique qui la traversa et de la fumé noir sortit du collier. La dernière chose qu'elle vit avant de s'évanouïr, c'était les yeux inquiets de son père. Elle sombra dans l'inconscience la plus totale.


Harry était à la recherche de Malfoy depuis une demi heure. Ron avait insisté pour le suivre. Ils venaient d'apprendre qu'Anna était rendu à l'infirmerie, inconsciente. Harry savait que c'était à cause du collier et il n'avait pas oublier le sourire narquois que Malfoy lui avait fait. Il était certain que cela venait de lui... Ils finirent par le trouver dans les cachots. Il était assis par terre avec ses deux amis et la fille qui de nommait Pansy.


- Malfoy ! Lança Harry.

- Potter... rétorqua Malfoy.

- Tu vas me dire où tu as pris le collier qu'as trouvé Anna, dit calmement Harry.

- Quoi ? Tu me donne des ordres, Potter ?


Malfoy se leva et fit face à Harry et Ron.


- Tu sais très bien de quoi je parle, répliqua Harry.

- Tu es jaloux, Potter ? Tu aurais aimer avoir un petit cadeau, toi aussi ?

- Donc, c'est toi ! Cria Harry. Pourquoi ?!


Malfoy se contenta de ricaner.


- Je n'ai rien fais... dit il.

- Menteur ! Ça viens de ton père, c'est ça ?!

- Ne mêle pas mon père la dedans... gronda Malfoy.

- Il ne nous servira à rien, dit alors Ron. On devrait aller voir Anna.


Harry regarda longuement Malfoy et décida de suivre Ron. Ils marchèrent jusqu'à l'infirmerie.


- C'est clair que ça viens de lui, dit Harry.

- Oui, approuva Ron. Il faut seulement savoir comment lui enlever... Dumbledore y parviendra.


Ils entrèrent dans l'infirmerie et il y avait un petit attroupement autour de lit d'Anna. Hermione et Soleine y étaient avec Padfoot et Tamara. Dumbledore était également présent avec Mc Gonagall et Rogue.


- Ca vient de Malfoy, déclara Harry en ignorant tous les regards posé sur lui. C'est lui qui s'est arrangé pour qu'elle trouve le collier.

- Ce sont de graves accusations, dit sèchement Rogue.

- Je vais rencontrer monsieur Malfoy moi même, déclara Dumbledore. En attendant, Anna ne craint rien en restant à l'infirmerie. Elle ne doit pas être laissé sans surveillance.

- Pour qui me prenez vous ? S'indigna madame Pomfresh.

- Je vais rester avec elle toute la nuit, dit Padfoot.

- Moi aussi, renchérit Harry.

- Tu dois te reposer, Harry, répliqua doucement Padfoot. Elle ira bien.


Harry ne répondit pas mais comptait bien convaincre Padfoot une fois que tout le monde seraient partit.


- Je trouvais, aussi, que miss Black n'était plus elle même, dit alors Mc Gonagall d'un air sombre.


Harry comprit que tout le monde était au courant de l'histoire. Il s'assoya sur le lit avec Anna et soupira.


- Pourquoi ça arrive toujours à Anna ? Demanda t'il à ses amis.

- Elle n'a pas de chance, répondit Hermione.

- Les enfants, allez tous dans vos salles communes, ordonna alors Dumbledore. Nous nous occupons d'elle.

- Padfoot... fit Harry, indigné.

- Harry, fais ce qu'il dit, répliqua Padfoot. On se vois demain matin.


II ébourrifa ses cheveux et Harry suivit ses amis, de mauvaise humeur. Il y eut un petit silence dans lequel tout le monde observa Anna. Elle semblait paisible.


- Qui voudrait qu'elle prenne le sang de Harry ? Demanda alors Padfoot.

- Des Mangemorts, répondit sèchement Mc Gonagall.

- Pourquoi son sang ? Fit Padfoot.

- Le sang du jeune Harry ne peut servir qu'à une personne, répondit alors Dumbledore.

- Voldemort, souffla Padfoot.


Anna s'agita soudainement et semblait faire un cauchemars. Padfoot lui prit la main.


- Axel... Axel... murmura t'elle. Où es tu ?

- Axel ? Répéta Mc Gonagall.

- C'est son frère, répondit Padfoot. Le fils de Tracy Hawell avec qui elle a grandit... Mort il y a deux ans.


Un autre silence s'installa. Padfoot flatta doucement la joue d'Anna et celle ci sembla se calmer. Dumbledore poussa un long soupir.


- Je vais trouver une façon d'enlever ce collier, dit il. Sirius, préviens moi si elle se réveille.

- Oui, monsieur.

- Cela ne sert à rien de tous rester là, dit Dumbledore. Je vais interroger le jeune Malfoy demain matin.


II partit sans un mot de plus. Padfoot trouvait qu'il avait l'air particulièrement vieux en ce moment. Les autres professeurs partirent également et Tamara resta près de Sirius.


- Tu veux que je reste avec toi cette nuit ? Demanda t'elle.

- Non, merci, Tam... Je veux être seule avec elle si elle se réveille.

- Très bien... à demain, alors.

- Ouais...


La jeune femme partit également. Padfoot passa une main dans son visage. Il se posait toutes sortes de questions... Pourquoi Anna ne lui avait pas dit qu'elle avait trouvé un collier spécial ? Peut être qu'elle en était empêché, ou peut être simplement qu'il avait raté son travail de père. Il observa sa fille toute la nuit en se demandant pourquoi la vie s'acharnait sur elle. Il finit par s'assoupir, la moitié sur sa chaise et l'autre moitié couché sur le lit d'Anna.

Celle ci se réveilla péniblement et ne se sentait pas très bien. Elle remarqua qu'elle était à l'infirmerie et que son père était avec elle. Que s'était il donc passé ? Elle frotta ses yeux et soupira. Le collier... Elle le portait encore. Elle soupira de nouveau. Elle devait savoir qui avait voulu qu'elle le porte et pourquoi.

Elle retira doucement ses jambes du lit pour ne pas réveiller Padfoot. L'infirmière était dans son bureau, pensant probablement que Padfoot la surveillait. Elle se sentit un peu mal de faire cela, mais il le fallait. Tout son être lui disait d'aller dans la forêt interdite. Elle savait que c'était dangereux, voir même fou... mais n'était ce pas ce qu'elle était devenue, folle ? Elle prit néanmoins le miroir de communication qu'elle n'utilisait plus trop, puisque son père était toujours à Poudlard, et le mit dans sa poche. Elle sortit de l'infirmerie sans bruit et traversa Poudlard. Très bien... rend toi dans cette forêt... la petite voix était toujours là et cela l'agacait au plus haut point. Elle allait trouver à qui était cette fichu voix. Elle sortit dans la cours et parcourut le chemin qui la séparait de la forêt. Elle entra dans la forêt, ignorant la peur qui la tiraillait. Elle avait pris sa baguette et était prête à affronter le danger. Personne au monde ne prendrait le sang de Harry. Elle devait être plus forte que cette magie noire... Elle marcha dans la forêt pendant longtemps et arriva finalement sur un vaste endroit. Il y avait des arbres tout autour et Anna les observait drôlement. Il y avait un arbre qui n'était pas comme les autres. Il était tordu. Anna s'approcha doucement.


- Axel ? Souffla t'elle avec espoir.


Mais ce fut une voix féminine et machiavélique qui lui répondit.


- Tu y a vraiment cru ? Axel Hawell est mort ! Bien fait pour lui !


La personne ria diaboliquement et Anna la reconnut aussitôt.


- Bellatrix Lestrange ! C'était toi, le collier ?!

- Il te va très bien ! Malheureusement, ce n'était pas mon idée... mais cela a bien marché.

- Il m'a rendu folle ! Répliqua Anna.

- Tous les Black sont fous, ma pauvre enfant. Tu es tombé en plein dans le piège... dis moi, tu n'as pas dit à personne où tu allais ?


Anna se maudit intérieurement. Elle avait fait exactement ce que cette femme voulait.


- Que me voulez vous, à la fin ?! Hurla Anna.

- Ce que je veux... répéta doucement Lestrange. Je veux ton pouvoir ! Je veux que mon maître revienne !

- Il ne reviendra jamais ! Répliqua Anna.

- C'est ce que tu crois... viens avec moi, pauvre fillette. Je vais te montrer.

- Jamais.

- Tu viens... ou bien, j'entre dans le château avec mes petits amis et on tuera tous ceux que tu aimes.

- Menteuse ! Tu n'as pas d'amis... tu es toute seule, ils sont tous en prison.

- Tu te trompe complètement... ricana Lestrange. Suis moi, Annastasia.


Lestrange tendit sa main. Anna l'observa un instant.


- Si tu penses à utiliser ton pouvoir sur moi, sussura alors la femme, je te tue sur le champs.

- Tu n'es pas capable, répliqua Anna.

- Je ne suis pas capable de tuer une gosse de onze ans ? Imperium ou pas, tu crève si je te lance l'avada !


Anna ne savait plus quoi faire. Elle déglutit avec difficulté. Son père avait raison ; elle n'était pas invincible. Elle se sentait tout, sauf invincible, en ce moment. Elle attrappa la main de Lestrange avec dégoût. Dire qu'elles étaient de la même famille... la femme eut un sourire machiavélique et disparut avec Anna dans une épaisse fumé noir. Anna ne souhaitait qu'une chose ; qu'aucun mal ne soit fait à ceux qu'elle aimait.


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