TJ n'est pas seule

Chapitre 15 : Chapitre 14 : Leçons par Nora

10044 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/01/2021 22:40

Chapitre 14



Dumbledore assistait à la cérémonie d’adieu de plusieurs aurors et membres de l’ordre du Phénix. En effet, Marc Turner, un membre de l’ordre et un sorcier des plus méritants ; Melinda Marcanson, une auror qui avait participé à la première guerre, même si elle était très jeune à l’époque ; Antoine Château, un jeune français, envoyé par le Ministère Français dans un but de coopération. Et bien sûr Remus Lupin, que Tonks avait perdu, sans avoir eu la possibilité de lui dire qu’elle attendait un enfant, il ne connaîtrait jamais son père, et elle n’aurait plus jamais son mari auprès d’elle. Sirius Black, était là aussi, il enterrait le dernier de ses amis, le dernier des Maraudeurs, il ne pouvait plus compter Peter parmi eux. Il s’en voulait aussi de ne pas avoir pu veiller sur Nora, Voldemort l’avait encore kidnappé. En même temps, ce qu’il avait appris au procès, lui donnait des doutes, pourtant…. Pourtant il ne pouvait pas s’empêcher d’aimer la petite sorcière.

Aujourd’hui, ils enterraient quatre grands sorciers, combattants des ténèbres, des membres de familles déchirés, des amis perdus, mais aucun d’eux ne serrait oubliés, car c’est ce que tout le monde chercher, à ne pas être oublié, même s’ils ne sont plus là.

Combien de cérémonies de ce genre y-a-t-il eu depuis l’ascension du Seigneur des Ténèbres ? Et combien y-en-aura-t-il encore ? Combien de vies avaient été perdues à cause du mage noir ?

Dumbledore s’inquiétait pour le reste du monde, mais aussi pour Nora, elle attendait l’enfant de Voldemort. Et elle avait peut-être raison, son bébé ne serait peut-être pas normal, mais il ne pouvait rien faire pour elle. Il posa tout de même les yeux sur Severus Rogue, le maitre des potions, pourrait toutefois veiller sur elle. Le professeur faisait acte de présence à la cérémonie, même s’il ne semblait pas concerné par la tristesse des uns et des autres.

Les gens étaient installés sur de nombreuses chaises, d’autres debout, mais l’atmosphère était lourde et triste, et le silence régnait dans l’assemblée. Un représentant du Ministère prononça un discours d’hommage aux héros tombés au combat et de soutient pour se qui continuer à se battre pour un monde libre, juste et en paix.

 

Dumbledore se rapprocha du professeur Rogue, et lui murmura :

-         Venez me retrouver dans mon bureau, ce soir à 18h.

Severus hocha la tête, fut le premier à s’éclipser après la cérémonie. Certains pleuraient encore, et d’autres se voulaient rassurant, certains se préparaient déjà à repartir au combat, avec la conviction de se battre pour une juste cause. C’était le cas de Fol Œil, et de Sirius Black, qui avait décidé de quitter le poste de professeur pour être plus actif au sein de l’ordre.

-         Professeur Dumbledore !

-         Oui ! fit ce dernier.

-         Je dois vous parler d’une décision importante.

-         Oui ! Quelle est donc cette décision ?

-         Je vous remercie beaucoup de la chance que vous m’avez donnée, mais je souhaite retourner au combat ! expliqua le jeune Black en regardant la plaque commémorative où le nom de son ami était inscrit.

-         Je comprends votre choix, Sirius ! fit le directeur de Poudlard. Bien sûr, vous terminerez cette année scolaire.

-         Evidemment ! fit le professeur Black qui ne serait bientôt plus enseignant.

 

Dumbledore marcha vers l’infirmerie pour rendre visite à son ami, Horace Slughorn. Maintenant que Sirius quittait Poudlard, il fallait convaincre Horace de reprendre son poste, d’ancien maître des potions. Le directeur de Poudlard n’avait pas le temps de partir à la recherche d’un professeur en ces heures si sombres.

-         Bonsoir, Horace.

-         Bonsoir ! Triste Cérémonie ! commenta Slughorn, alors qu’il ôtait son chapeau.

-         Horace, je dois faire face à un épineux problème ! commença Dumbledore, il laissa un silence s’installait, puis il reprit, Sirius Black quitte son poste, et j’ai besoin que tu reprennes ton poste de maitre des potions.

Slughorn tourna le dos à Dumbledore et regarda vers la fenêtre. Nora l’avait sorti des geôles du mage noir, il ne voulait pas prendre le risque d’y retourner. La protection de Poudlard, après tout ça, serait bien normale.

-         J’accepte ! fit-il.

Il se retourna vers Dumbledore, et s’assit sur son lit, enfin celui de l’infirmerie qu’il occupait depuis plusieurs mois.

-         Tu crois qu’elle va bien ? demanda Horace en levant vers l’ancien lit de la jeune fille, là où elle avait dormi de nombreux lits. Cette pièce semble bien vide sans elle.

-         Je l’espère, Horace, je l’espère ! dit Dumbledore. Bien je dois te laisser, Horace !

-         Oui !

 

Le directeur de Poudlard se rendit donc à son bureau, la fin de la journée approchait, ainsi que sa conversation avec Severus Rogue. Dumbledore avait besoin de quelqu’un pour veiller sur la petite Nora, le professeur de Potions, était le seul à pouvoir remplir ce rôle. Il avait beaucoup de courage de pouvoir assimiler tout ça. Il devait mettre fin à la vie du directeur, il devait mener Harry Potter à la victoire, et maintenant veiller sur Nora. Le pire c’est que tout cela pouvait être vain, depuis que la petite sorcière avait réapparut. Le soir où Rogue était apparu, faisant voler la jeune fille jusqu’à l’infirmerie. Dumbledore avait vu la défaite autant que la victoire.

-         Qui est-elle ? demanda Pomfresh, elle porte l’uniforme de Poudlard, mais je ne me souviens pas la connaître.

-         Moi non plus, fit Severus.

Mais le professeur Dumbledore connaissait très bien cet enfant, et il lui semblait que cela ne présager rien de bon. Malheureusement, il ne pouvait pas la renvoyer de là où elle venait, il ne pouvait pas la tuer, il ne pouvait pas l’enfermer, et il ne pouvait pas la laisser trouver Tom, Voldemort. Aussi prit-il la décision d’effacer sa mémoire, en espérant que cela suffirait, et qu’ainsi, elle pourrait l’aider à trouver les Horcruxes de Tom.

-         Tommy ! murmura la jeune fille dans son sommeil.

-         Oubliette ! murmura-t-il, et Nora oublia tout… Qui elle était, ce qu’elle avait vécu, les gens qu’elle avait connus, et même la parole et la magie.

 

Un coup fut donné sur la porte, Dumbledore invita son visiteur a entré, Severus entra dans la pièce. Le professeur semblait avoir de l’affection pour la petite sorcière, mais qui n’en aurait pas. Nora était si attachante, elle rit quand elle est joyeuse, elle pleure quand elle est triste, c’est une jeune fille très pure et très gaie.

-         Bonsoir, Dumbledore !

-         Bonsoir Severus. J’ai besoin que tu me donnes au plus vite des nouvelles de Nora.

-         Elle allait bien quand j’ai demandé à Narcissa, hier.

-         Très bien ! fit Dumbledore en hochant la tête. J’aimerais que tu gardes un œil sur elle, et en particulier sur sa grossesse et son enfant.

-         Elle est enceinte ! fit le maitre des potions surpris.

-         Il est possible que son bébé et elle rencontrent des… difficultés !

-         Vu sa jeunesse, c’est normal ! commenta Rogue.

-         Pas seulement ça ! Le père de l’enfant n’est pas… un être ordinaire ! expliqua le directeur dans un geste invitant Severus à s’asseoir sur la chaise devant le bureau.

-         Comment ça pas ord… Attendez, le Seigneur des Ténèbres…

-         Est le père de l’enfant de Nora.

-         Et vous le saviez ! explosa Severus en se relevant vivement.

-         Oui !

-         Mais vous auriez pu faire quelque chose ! Il existe un tas de potions pour mettre fin à une grossesse.

-         Je mentirais en disant que je n’y ai pas pensé ! Mais elle a dit sans détour : « C’est aussi mon bébé à moi… Vous n’essayerez pas de le séparer de moi ? » Après cela, il n’était plus possible de le faire.

-         Oui, elle est très attachante, et elle a une influence sur les gens. Greyback, Yaxley, Queudver, Narcissa, et d’autres mangemorts ont changé à son contact. C’est diffus, très mimine parfois, mais le changement est bien là.

-         Oui, c’est exactement Nora !

-         Je veillerais sur elle, je l’aurais fait de toute façon, mais je serais doublement vigilant.

-         Merci Severus ! J’ai un autre service à vous demander.

-         Autre chose que de vous tuer ? demanda-t-il ironiquement.

-         Le moment de ce petit service n’est pas encore arrivé ! fit Dumbledore dans un sourire. Non, il s’agit de prendre le poste de défense contre les forces du mal.

-         Black s’en va ? commenta Rogue, surpris, mais pas mécontent.

-         Oui !

-         Et le poste de maitre des potions ?

-         Horace va le reprendre ! répondit le directeur de Poudlard, toujours avec le sourire.

-         Bien !

-         Merci encore, Severus !

-         Bonsoir ! fit Rogue en quittant le bureau.

Dumbledore se dit que donné la vie devrait être un événement des plus joyeux, mais peu de monde verrait la naissance de cet enfant, comme quelque chose d’heureux. Fumseck émit un doux son, comme pour confirmer les pensées de son vieil ami. Ce dernier lui caressa doucement la tête. Puis quitta son bureau pour aller manger dans la grande Salle qui accueillait beaucoup de monde, ce soir-là.

 

Quelques jours plus tard, alors que le mois de juin se terminait, et les élèves allaient bientôt quitter le château, Drago regardait l’armoire à disparaitre. Après des mois de calvaire, des mois de réparation, elle était prête. Elle fonctionnait mais le jeune Malefoy n’éprouvait aucune joie, juste de la crainte, et un grand soulagement. Il ne cessait d’entendre, résonnait dans sa tête, les paroles de la jeune Nora :

« Tu entends comment tu parles de la vie d’un homme, de tes camarades, des innocents. Tu n’es pas un tueur Drago ».

Que faire, il savait tout ça, il ne pouvait pas tuer Dumbledore, mais s’il ne le faisait pas, c’était lui et ses parents qui se feraient tuer. Quel choix s’offrait à lui ? Finalement, les jours défilèrent et tous durent quitter l’école, sans que le jeune Malefoy ait pris une décision, il savait qu’il allait le payer, cher ! Blême, tremblant et apeuré, il monta dans le Poudlard Express, il se recroquevillait dans son siège au fur et à mesure que le train avançait.

-         Tu vas bien, Drago ? demanda Pansy, en posant sa main sur son genou pour le rassurer.

-         Hein ? … Ah oui ! fit-il en se redressant, essayant de retrouver sa superbe. De quoi vous parliez ? demanda-t-il à ses camarades, il y avait Crabbe, Goyle, Nott, Zabini et Parkinson, dans le compartiment.

-         Je disais, reprit Nott, que mon père m’a envoyé une lettre pour me demander des nouvelles de Nora.

-         Nora ! répéta Drago surprit.

-         Oui ! Quand je lui ai demandé d’où il la connaissait ! Il m’a dit que c’était l’une de ses amies et que grâce à elle, il avait pu se réconcilier avec sa mère. Je me demande ce qu’il a pu faire ? répondit Nott le regard interrogateur.

-         C’est dingue, tout le monde à son nom à la bouche, Nora par-ci et Nora par-là ! commenta Pansy en croisant les bras boudeur, jalouse de l’intérêt pour cette jeune fille et pas pour elle.

-         Nora est à part ! commenta simplement Nott.

Il avait hâte de demander plus d’explications à son père. Il y avait une telle force et une telle sincérité dans les lettres de son père. 

 

Théodore Nott arriva à la gare de King’s Cross repéra son père, il fit un signe à ses amis, et rejoignit son paternel. Nott sénior était assez vieux, plus vieux que le père de Drago, sans doute d’une bonne vingtaine d’années. Théodore n’avait jamais connu sa mère, morte quand il avait à peine trois ans. Il n’avait même jamais vu de photos d’elle, son père avait tout caché, et Théo le regrettait beaucoup. C’était d’ailleurs une source de conflits entre le père et le fils, depuis de nombreuses années. Depuis le jour, où il avait rencontré la mère de Drago, Théo voulait tout savoir sur la sienne. Les deux pères et fils Nott transplanèrent dans leur maison, une grande maison qui se trouvait dans une belle ville de Nottingham. L’histoire voulait que ce soir les premiers sangs purs de la famille Nott, qui auraient fondé la ville, mais peut-être n’est-ce qu’une légende. Cette belle ville de Nottingham se situait dans le Notts, à plus de deux cent kilomètres de Londres. La maison des Nott était prestigieuse comme la plupart des maisons de Sang-pur, elle est composée d’un étage ainsi qu’un grenier et une cave. Au rez-de-chaussée, se trouvait un grand salon, une salle à manger, et une cuisine, où deux elfes de maisons préparaient les repas. Au premier étage, il y avait trois chambres, avec une salle de bain chacune et un petit salon qui servait aussi de petit hall pour les chambres et l’escalier. Théodore et son père apparurent dans leur salon suivit par les valises du jeune homme. Un elfe les monta aussitôt dans la chambre de ce dernier. Théo grimpa les escaliers pour défaire ses bagarres, et se réinstallait dans sa maison.

Le soir venu, le père et le fils se mirent à table, et Nott Sénior prit des nouvelles sur ce qui passait à Poudlard.

-         Tout va bien ! répondit Théodore en terminant son plat de tomates provençales et son riz.

-         Le pays semble secoué par tous ces morts et disparitions, mais ils ne tarderont pas à comprendre où est l’intérêt de la communauté des sorciers ! dénonça Nott Sénior, de son prénom Samuel… Maintenant que le Seigneur des Ténèbres est de retour, ce n’est qu’une question de mois, même de semaines.

-         Et Nora ? demanda le jeune Nott… Qu’est-ce qu’elle vient faire dans l’histoire ?

-         Nora est une jeune fille très …. Bien, elle m’a beaucoup aidé lors des problèmes que j’ai eus avec ma mère.

-         Qu’est-ce qui s’est passé ?

-         Lorsque j’étais à l’école, ma sœur a attrapé une maladie que même les sorciers ne savaient pas soigner, aujourd’hui les moldus l’appellent « Cancer ». Mais à l’époque, personne ne savait ce qu’elle avait. Mon père avait abandonné la lutte et attendait la mort de ma sœur, comme une fatalité, à laquelle on ne peut rien faire. Et ma mère cherchait encore et encore une solution pour la sauver. Mais ses reins ne cessaient de se dégrader. Un jour, un guérisseur a émis l’hypothèse qu’on pourrait remplacer les reins de ma sœur par d’autres reins. Ma mère a donné un de ses siens, mais pour une raison qu’on ignore, cela n’a pas marché. Elle voulait faire un autre essai, mais mon père n’était pas d’accord. Ma mère était tellement désespérée qu’un jour, elle a attaqué une femme pour prendre son rein, et le donné à ma sœur. Ah, ça a fait la une des magazines, ma mère était une criminelle. A l’époque, j’avais treize ans, Nora avait un an de plus que moi. Tout le monde se moquait de ma mère, il a traité de « monstre », de « méchante » ! raconta Samuel… J’étais en colère contre eux, mais aussi contre elle…

 

-         Que se passe-t-il ? demanda Nora au jeune garçon assit contre un mur dans un couloir sombre.

-         Tu le sais très bien, si tu es venue ici te moquer, fais-le ou casse-toi ! répondit-il acide et en colère.

-         Ils disent qu’ils comprennent, ils disent que d’autres partagent la même souffrance, mais ils ont tort. La douleur de ta mère est unique, elle est la seule à pouvoir la ressentir. Ils n’ont pas à comparer car ce ne sont pas eux qui souffrent. Fit Nora en asseyant aux côtés du jeune Samuel. Elle prit sa main dans la sienne, et après un long silence, elle lui demanda :

-         Est-ce que tu m’aimes bien ? Est-ce que tu as confiance en moi ? demanda-t-elle, en voyant le jeune garçon hochait la tête, elle sourit et reprit, le sujet dont parle les journaux fait partie de la réalité, et pourtant ce n’est pas la « vérité ». Ta mère a blessé quelqu’un c’est vrai, elle a peut-être fait quelque chose de mal, mais elle a fait ça parce que toi et ta sœur vous compter plus que tout pour elle. Elle voulait vous voir heureux, et elle est prête à être malheureuse, elle-même pour ça !

Nora prit le journal posé devant Samuel, il y avait un article sur la mère du garçon, elle froissa la première page et continua :

-         Nous avons tendance à penser que les informations du journal sont vraies, d’un certain point de vue, elles le sont. Mais il manque quelque chose, elles font rarement allusions aux sentiments des gens, que ce soient les victimes ou les agresseurs, ou de leurs entourages. Dans la majorité des cas, nous ne connaissons que les faits mais nous ignorons la « vérité ». Mais toi, tu vas pouvoir demander à ta mère, pourquoi elle a fait une telle chose. La gazette dit que ta mère est une méchante, n’est-ce-pas ?

-         Oui, même que c’est un monstre !

-         Lorsque tu lis ces mots, est-ce que tu as l’impression que le monde entier pense la même chose ?

-         Bien sûr, puisqu’ils le lisent !

-         Les journaux ne sont pas représentatifs de « l’avis de tout le monde ». Samuel, il ne faut pas que tu laisses influencer par la vision que te donnent les informations. Les « autres », n’existent pas. Il n’y a que des individus différents les uns des autres, et tu dois regarder le monde avec ta propre personnalité car tu es l’un de ses individus. Dis-moi est-ce que tu penses que ta mère est quelqu’un de méchant ?

-         Non ! répondit-il tout de même après un moment d’hésitation.

-         Très bien, alors tu n’as aucune raison de croire les autres. Tu vas demander à ta mère ce qui l’a poussé à blesser cette personne, et ensuite tu lui diras que tu l’aimes.

-         Oui, fit le petit garçon.

Nora lui sourit, et jeta les confettis qu’elle avait faits avec la page du journal. Alors qu’ils retombaient sur le sol, elle se leva et tendit la main vers le petit Nott et ensemble ils retournèrent à la salle commune des Serpentards. Une jeune fille prit Samuel dans ses bras, en lui disant qu’elle était triste pour sa mère et sa sœur, mais aussi pour lui, et cette jeune fille fut la première petite amie de Samuel Nott…

 

-         Oui, je comprends pourquoi, Nora semble importante pour toi ! dit Théodore

-         Après ça, continua-t-il avec un sourire, j’ai pu me réconcilier avec ma mère, et nous n’avons pas pu sauver ma sœur, notre famille n’a pas été détruire, mais même renforcée, alors que sans les paroles de Nora, cela n’aurait sans doute pas été le cas. Termina Samuel dans un sourire, en buvant la dernière gorgée de thé.

-         Nora se trouve bien chez les Malefoy ? demande Samuel

-         Oui ! répondit Théodore qui se doutait que son père voulait revoir son amie.

 

Dumbledore se trouvait dans son bureau de la direction de Poudlard, et sortit un petit papier jaune d’un tiroir, et le regarda un moment, il le refroissa pour le remettre dans le bureau, ça ne servait à rien d’être nostalgique.

-         Moi aussi, j’aime beaucoup ses bonbons, ils étaient à l’orange ! dit une voix

-         Tous les matins, nous avions notre bonbon pour la journée.

-         Oui, dire que nous avons passé plus d’un an à découvrir qui les envoyait. Mais après la disparition de Nora, les bonbons sont devenus très rares.

-         Citron ! fit-il anticipant la question qu’allait lui poser le directeur Dippet, depuis son portrait dans la pièce.

La dernière fois que Dumbledore avait eu un de ses bonbons au citron, fut le jour où il revint de son duel contre Grindelwald, il l’attendait sur son bureau, comme un sourire de la petite sorcière, comme un gage de félicitation pour son courage. Cela avait même eu plus de valeur que tous les ordres de Merlin que le vieux sorcier avait pu recevoir.

 

-         Excusez-moi ! fit un Dumbledore plus jeune, à une elfe de maison qui était en train de préparer le repas des quelques professeurs présents durant ses grandes vacances de l’année 1945.

-         Oh ! Professeur Dumbledore ! répondit l’elfe en s’inclinant bien bas, son nez touchant presque le sol ! Que puis-je faire pour vous ?

-         J’aimerais des renseignements sur ceci ! demanda-il en montrant un des bonbons au citron de Nora.

L’elfe ouvrit de grands yeux de surprise, mais il y avait une étincelle de crainte dans son regard. Peut-être qu’ils n’auraient pas dû faire ça.

-         Pardonnez-nous professeur, nous ne savions pas que c’était mal, nous sommes prêts à recevoir notre punition, firent en chœur trois petits elfes de maison, la tête baissée.

-         Oh, ce n’est pas pour vous punir. J’aimerais savoir qui les a faits ?

-         C’est Mlle Nora ! répondit un des elfes en relevant la tête pour regarder le vieux professeur.

-         Racontez-moi toute l’histoire ! Demanda Dumbledore en s’asseyant sur un banc dans la cuisine.

-         Mlle Nora est venue nous voir un soir pour nous demander de lui apprendre à faire des bonbons. Les autres elfes ne voulaient pas, ils disaient qu’ils avaient beaucoup de travail à faire, mais nous sommes au service des élèves et, nous l’avons aidé. Toutes les deux semaines, elle venait, nous faisions plus de deux cent bonbons à différents parfums ! expliqua un des elfes.

-         Au début, elle les mettait elle-même dans les classes, mais cela lui prenait beaucoup de temps, et après avoir failli se faire prendre, elle a demandé ce qu’on les dépose ! continua un elfe de sexe féminin, je m’en suis chargée ! dit-elle dans un sourire.

-         Pourquoi est-ce que j’ai trouvé un bonbon sur mon bureau ? demanda Dumbledore.

-         Mlle Nora avait gardé un bonbon pour vous, elle a dit que le jour où vous auriez vaincu Grindelwald, il nous faudrait le poser sur votre bureau. Elle a ajouté que c’était une récompense pour votre courage. Quand nous avons entendu les nouvelles, nous avons fait ce qu’elle avait demandé ! expliqua le dernier membre du trio des petits elfes.

-         Pourquoi avoir fait tout ça pour elle ? demanda Dumbledore.

-         Elle a dit que ce n’était pas simplement pour elle, mais pour toute l’école.

-         Nora a dit que manger quelque chose de sucré, rendait les gens heureux

-         Et que si les professeurs trouvaient un bonbon au début de leur journée, ils la commenceraient dans la bonne humeur.

-         Et qu’ils seraient heureux d’enseigner et les élèves seraient contents d’aller en cours.

-         Nous avons trouvé l’idée très bien et en accord avec notre devoir envers l’école. Firent les trois elfes chacun leurs tours.

-         Nora est quelqu’un de très gentil, regardez ce qu’elle nous a donnés ! dirent-ils en sortant une ficelle de dessous leur tenue.

Il s’agissait d’un petit trèfle à quatre feuilles accrochées à la petite ficelle et ensorcelé afin que jamais il ne sèche, fane ou perde une feuille. Nora avait toujours été très douée en sortilèges et enchantements. Dumbledore sourit et déplia le bonbon de son papier jaune et le mit à la bouche, mais il garda le papier.

 

Et cinquante ans plus tard, ce même papier était toujours là, mais aucun bonbon au citron n’avait eu le même gout que celui de Nora, et spécialement ce fameux jour. 

Un coup fut donné à la porte, et sortit le professeur de sa rêverie. Il avait effectivement rendez-vous avec Scrimgeour et Zickemarck. Une discussion s’imposait entre eux pour faire face à Voldemort, le Seigneur des Ténèbres gagnait de plus en plus en puissance, et surtout en influence sur le commun des sorciers. Dumbledore invita les deux hommes du ministère à entrer dans le bureau, ce que furent ces deux derniers.

-         Bonsoir Messieurs ! fit l’ancien professeur en indiquant d’un geste les deux sièges prévus pour eux.

Dumbledore regarda les deux hommes s’asseoir, puis un silence s’installa dans la pièce. Seuls quelques portraits d’anciens directeurs toussotaient, il y en avait même qui ronflait de manière peu discrète.

-         Mmmh … fit Scrimgeour en se trémoussant sur sa chaise. Monsieur le directeur, c’est vraiment une heure très sombre qui m’amène dans votre bureau !

-         En effet ! commenta simplement le directeur

-         Que pouvons-nous faire pour contrer Vous-Savez-Qui ? demanda le ministre.

-         Appelez-le, déjà par son nom, Voldemort ! Nous aurions déjà fait un pas vers la victoire.

Les deux hommes le regardèrent surpris, mais hochèrent la tête. Ils savaient qu’il avait raison, mais prononcer ce nom leur faisait toujours peur. Zickmarck semblait beaucoup plus calme, Dumbledore l’observait perplexe sur ce changement d’attitude.

-         Oui, sans doute, mais nous devons avoir des idées plus concrètes ! dit Scrimgeour

-         Il a reconstitué son armé, en faisant évader ses partisans d’Azkaban. Son prochain objectif sera ma mort, mais j’ai déjà pris des dispositions… dont je ne souhaite pas en parler ! ajouta-t-il en levant la main pour faire taire Scrimgeour qui ouvrait la bouche. Il y a toutefois un autre objectif : Vous, monsieur le Ministre. Il veut placer au ministère un homme fidèle à sa cause, ou même soumis à l’impérium, énuméra Dumbledore en hochant la tête.

-         Je ne compte pas me laisser tuer si facilement !

-         Oui ! fit le directeur dans un sourire. Vous devriez mettre Seiten à l’écart ! proposa-t-il dans un regard entendu.

-         Vous pensez que cette enfant dit la vérité ? demanda Zickmarck, parlant pour la première fois.

-         Oui, Nora fait partie de ses rares personne qui ne savent pas mentir ! répondit Dumbledore dans un sourire même si elle essayait ! ajouta-t-il dans un murmure.

-         Je vais le mettre à l’écart ! confirma Scrimgeour.

-         Il y a aussi un auror soumis à l’impérium, ajouta le vieux directeur dans un hochement.

-         Oui, nous le cherchons, mais ce n’est pas facile ! Et je ne peux pas me séparer mes aurors ! commenta le Ministère.

-         Je comprends bien, mais soyez prudent, car avec votre mort et la mienne, nous laissons le monde sans support, et il s’effondra sous le joug de Voldemort.

-         Oui ! fit Scrimgeour, tout de même, ébranler par cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête. Zickmarck lui semblait ailleurs depuis le début de la réunion. Il y a plusieurs autres questions que je souhaitais vous poser.

-         Sur Elanora Honey ? coupa Dumbledore dans un sourire.

-         Oui ! fit Zickmarck en levant la tête semblant tout de suite plus intéressé par ce qui passait.

-         Quelles sont donc vos questions ? interrogea Dumbledore.

-         Pourquoi…

-         Pourquoi… firent les deux hommes en même temps, mais Scrimgeour laissa la parole au directeur de la justice magique.

-         Pourquoi a-t-elle fait transplaner Vous-Savez-Qui ? Pourquoi m’a-t-elle sauvé la vie ?

Dumbledore soupira, comment expliquer à ses deux hommes, la grandeur d’âme de la jeune Honey. Ce qui d’ailleurs pouvait, serait sans doute un problème pour eux. Et un atout …. Pour Voldemort.

-         Nora ne peut rester sans rien faire face à la mort. Elle sauve tout le monde.

-         Vol-Voldemort la laissait approché assez facilement ! commenta Scrimgeour

-         Oui ! répondit simplement Dumbledore sans donner plus de précisions sur leur lien.

-         De plus, elle est enceinte, depuis fin décembre, début janvier. Le père est-il Fenrir Greyback, le loup-garou, ils semblaient très proches.

-         Non ! répondit le vieux directeur, bien que surpris par l’identité du supposé-père. Peut-être que personne ne pouvait s’imaginer que Voldemort puisse avoir des enfants, puisse être père.

Un coup fut donné à la porte, faisant sursauter tout le monde, tellement la tension était palpable dans la pièce. Le directeur invité la personne à entrer, qui se trouva être Sirius Black.

-         Oh, je suis désolé de vous déranger. Je venais vous annoncer mon départ de Poudlard. dit-il sans vraiment saluer les deux hommes. On ne peut pas dire qu’ils soient très amis. Dumbledore acquiesça et Sirius quitta la pièce dans un hochement de tête. 

Les deux membres du ministère quittèrent eux aussi le bureau de la direction de Poudlard. Cette réunion avait tout de même laissé Zickmarck perplexe sur Elanora Honey. Il n’allait pas en rester là, et qu’il ferait toute la lumière sur cette jeune fille. Scrimgeour semblait plus fortement cette peur, cette épée au-dessus de sa tête. Sa tête, désormais, mise à prix par Lord Voldemort.

 

La fin du mois de juillet approchait, Harry se trouvait à Privet Drive, dans quelques jours, il aurait dix-sept ans, et cette maison cesserait d’être la sienne.  Le survivant se demandait où il irait, peut-être au Terrier, ou au Square Grimmaud, mais aussi qui viendrait le chercher, et comment il s'y rendrait. Le bruit de la porte d'entrée claqua, signe que la famille Dursley était de retour. Harry soupira de lassitude, il était assis sur son lit, et regardait Hedwige qui se nettoyait les plumes. Il repensait à tout ce qui était arrivé l'année passée. A Nora !

- Toi, là-haut ! cria Vernon à Harry. Le jeune garçon se leva et se présenta en haut des marches, son oncle était là, à le regarder d'un air mauvais. Viens-là, j'ai deux mots à te dire ! continua son oncle. Harry le suivit dans le living-room où Dudley et Pétunia étaient assis. Ils étaient tous les trois en tenus de voyage, mais Harry avait l'impression que son oncle avait encore changé d'avis. Il n'avait fait que ça, les quatre dernières semaines, il ne cessait de charger et décharger la voiture, toutes les vingt-quatre heures.

- Assieds-toi ! ordonna-t-il... s'il te plait, ajouta-t-il dans une grimace, ce mot semblait lui écorcher la bouche. Harry s'assit et Vernon se mit à faire les cent pas dans la pièce, sous le regard inquiet de sa femme et de son fils.

- J'ai changé d'avis, dit-il

- Quelle surprise ! répondit Harry en haussant les sourcils.

- Tout ça, ce sont des fariboles... C'est décidé, je n'y crois pas ! Nous ne bougerons pas d'ici, nous n'irons nulle part. Selon toi, nous sommes Pétunia, Dudley et moi-même, en grand danger. A cause de... à cause de...

- Certaines personnes "de mon espèce" acheva le survivant.

- Et bien, je n'y crois pas ! répéta Vernon Dursley en s'arrêtant devant Harry.... Tu prétends, reprit l'oncle d’Harry en faisant à nouveau les cent pas, que ce lord Machin...

- Voldemort ! coupa Harry d'un ton agacé, et nous en avons déjà parler, je ne prétends rien, c'est un fait. Dumbledore vous l'a dit l'année dernière, Kingsley aussi, et Mr Weasley...

En effet les deux sorciers, Kingsley Shacklebolt et Arthur Weasley étaient venus rendre une visite, quelques jours après le début des vacances. Harry avait été un peu déçu de ne pas voir son parrain, Sirius. Il semblait un peu ailleurs depuis la mort de Remus, et la disparition de Nora. D'ailleurs, il avait abandonné son poste, pour mener une quête de vengeance. Cela inquiétait beaucoup de monde.

- Kingsley et Mr Weasley l'ont très bien expliqué. Dès que j'aurais dix-sept-ans, le sortilège de protection qui garantit ma sécurité sera brisé, ce qui vous exposera autant que moi. L'ordre est convaincu que Voldemort nous prendra pour cible, soit pour vous faire avouer sous la torture, l'endroit où je me cache, soit parce qu'il pensera que je viendrais à votre secours, s'il vous prend comme otage…. Vous devez absolument vous cacher, l'ordre veut vous aider, on vous offre une solide protection, la meilleure qui soit. Parce que quand j'aurais dix-sept ans, les Mangemorts, les Détraqueurs, peut-être même des Inferis, ce sont des cadavres ensorcelés par un mage noir, pourront vous retrouver facilement et s'attaqueront à vous, explosa Harry d'un ton implacable...

- D'accord, d’accord ! Tu as été convaincant.... Et mon travail ? Et l'école de Dudley ? J'imagine que tout cela n'a pas d'importance aux yeux d'une bande de sorcier fainéants...

- Tu ne comprends donc pas ? s'écria Harry. Ils sont vous torturer, comme ils ont torturé mes parents.

- Papa, je veux partir avec les gens de l’ordre.

- Dudley, pour la première fois de ta vie, tu viens de faire preuve d'intelligence, dit Harry. Après un moment de silence, le survivant jeta un coup d'œil à la pendule sur la cheminée. Ils seront là dans cinq minutes environs, ajouta-t-il en quittant la pièce. Quitter les Dursley était une perceptive que Harry envisageait avec une grande joie. Il donna deux nous Spécial Hibou à sa chouette, puis quelques instants plus tard, la sonnette de la porte retentit.

 

Hestia Jones et Dedalus Diggle avaient été désigné pour servir d'escorte à la famille Dursley. Diggle était un petit homme coiffé d'un chapeau haut de forme mauve, et Hestia, était une sorcière à la chevelure brune et de taille moyenne.

- C'est vraiment très gentil à vous de vous charger de cela, fit Harry en invitant les deux sorciers à entrer dans la maison, et rejoindre les Dursley dans le salon.

- bonjour à vous, la famille de Harry Potter ! s'exclama Dedalus d'un ton joyeux... Je vois que vos bagages sont prêts. Très bien ! Comme Harry, vous l'a dit le plan est très simple. Nous partirons avant Harry, compte tenu des risques qu'il y aurait à faire usage de magie dans votre maison. Harry n'étant pas encore majeur, le Ministère pourrait trouver un prétexte pour l'arrêter. Nous parcourrons une quinzaine de kilomètres en voiture, avant de transplaner jusqu'à l'endroit que nous avons choisi pour vous mettre en sécurité, expliqua Diggle. Vous, Harry, continua de l'ordre, vous attendez ici votre garde rapprochée.

- Vous êtes prêts à partir avec vos bagages ? demanda Hestia... Nous allons attendre dans le hall, fit-elle craignant sans doute de gêner des adieux émus entre Harry et les Dursley.

- Ce n'est pas nécessaire, grommela Harry.

- Et bien, voilà adieu, mon garçon ! fit Vernon d'une voix forte, en levant le bras pour serrer la main de son neveu, mais au dernier moment, il sembla incapable de faire un tel geste.

Les adieux entre Harry, et la famille avec qui il avait vécu, se passèrent étrangement. Dudley fit preuve de gentillesse en affirmant qu’Harry ne prenait pas de la place inutilement. C'était presque comme avoué que Harry faisait partit de la famille. Et c'était aussi sans doute une façon de remercier le jeune survivant de lui avoir sauvé la vie, enfin plutôt son âme que voulait prendre les détraqueurs. La tante Pétunia fondit en larmes et prit Dudley dans ses bras, sous le regard scandalisé de Hestia, qui ne comprenait pas comment les derniers membres vivants de la famille proche s'intéressent si peut au célèbre Harry Potter.

- On y va, oui ou non ? rugit l'oncle Vernon. Je croyais que nous avions un horaire très strict !

- En effet, en effet, dit Dedalus Diggle en revenant à lui, après avoir assister à ces échanges d'un air abasourdi. Bonne chance, dit-il en avançant vers Harry, et lui serra la main. J'espère que nous nous reverrons. Les espoirs du monde magique, reposent sur vos épaules.

- Ah... trés bien, merci ! répondit Harry.

- Adieu, Harry ! ajouta Hestia en lui serrant la main également. Nos pensées vous accompagnent.

Les deux membres de l'ordre quittèrent la pièce, Dudley serra à son tour la main d’Harry.

- A un de ces jours, Harry.

- Ouais... peut-être ! Prends bien soin de toi, Big D, répondit ce dernier.

Dudley esquissa un sourire et sortit de la pièce d'un pas lourd, Harry entendit ses pas pesant dans l'allée de gravier et une portière de voiture claqua. Harry et Pétunia se retrouvèrent tous les deux.

- Et bien, Adieu ! fit-elle en se dirigeant vers la porte sans lui accorder un regard.

- Adieu ! répondit Harry.

Elle s'arrêta et se tourna vers lui. Pendant un instant, Harry eut la trés bizarre impression qu'elle voulait lui dire quelque chose. Elle lui jeta un regard étrange, craintif et sembla sur le point de parler, mais avec un petit mouvement de tête, elle fila soudain hors de la pièce.

 

Harry, seul, fit le tour de la maison, une dernière fois, cet endroit avait été chez lui, bien que ce fût à Poudlard qu’il s’était le plus senti chez lui. Il entra dans sa chambre et ouvrit la cage de sa chouette et la regarda partir vers le couchant. Il soupira et refera la porte de la pièce, tirant sa valise derrière lui, et descendit dans le salon. Harry devait maintenant attendre son escorte. Un rugissement assourdissant sortit le jeune survivant de sa rêverie, et il regarda par la fenêtre pour voir des silhouettes apparaitre une à une, tandis que le sortilège de Désillusion était levés. Hagrid était là avec son énorme moto, un side-car y était attaché. Il y avait aussi pratiquement la famille Weasley au complet, avec Fred, George, Ron, Mr Weasley et Bill. On pouvait ajouter Hermione, Tonks, Fol Œil, Kingsley, Mondingus et Sirius. Harry sortit par la porte de derrière pour aller les saluer. La jeune Granger le pris dans ses bras et Ron lui donna de grandes tapes dans le dos.

« - Ca va, Harry ? Demanda Hagrid, prêt à prendre le large ?

-         Sans aucun doute, mais je ne m’attendais pas à ce que vous soyez si nombreux

-         Changement de programme, grogna Fol Œil, mettons-nous à l’abri avant qu’on ne t’explique. »

 

Harry les amena dans la cuisine, après une accolade avec son parrain/ Ce dernier ne semblait pas en grand forme, un peu comme éteint, mais résolu. Tonks était aussi très morose, elle avait les cheveux d’un gris souris. Fol Œil avait son œil magique qui ne cessait de tournoyer dans son orbite avec une rapidité qui donnait le vertige. Fred et George étaient également à eux même, souriant et bavardant. Bille et Fleur, collées l’un à l’autre, souriants, il y avait malgré tout une certaine crainte dans le regard. Hermione, les cheveux tressés et Ron qui semblait avoir encore grandi, étaient toujours les mêmes. Mondingus, était là, même si Harry ne le connaissait pas vraiment. Mais voir tout ce monde dans sa cuisine, Harry sentit son cœur rayonnait, se dilater de bonheur. Il éprouvait pour chacun d’eux une extraordinaire affection.

« - Dedalus te l’a sans doute dit, nous allons t’escorter jusqu’au terrier, malheureusement avec le Ministre autant corrompu, nous ne pouvons pas utiliser de Portoloins ou le réseau des cheminées. Et le transplanage semble compromis. Mais nous devons utiliser le dernier moyen de transport qu’il nous reste, le seul que la Trace ne pas détecter : las balais, les Sombrals, la moto de Hagrid et l’hippogriffe Buck.

-         La trace ? répéta Harry, en regardant Hermione avait toujours les réponses à tous.

-         La Trace ! La Trace ! répéta Fol Œil, impatient. Le sortilège qui détecte l’activité magique autour des sorciers de moins de dix-sept ans ; c’est de cette façon que le ministère repère la magie illégale chez les jeunes. Si un sort est jeté par toi ou par quelqu’un de ton entourage, le Ministère le saura et les Mangemorts aussi. L’avantage de nous disposons, c’est que Tu-Sais-Qui ignore que nous partons ce soir, mais n’oublions pas nous avons à faire à Tu-Sais-Qui, il aura sans doute envoyé deux Mangemorts patrouiller dans le ciel des alentours, au cas où. C’est pourquoi, nous avons élaboré un plan. Une douzaine de maison a été entouré par des sorts de Protection. Chacune d’elle, peut apparaitre comme l’endroit prévu pour te cacher. TU vas aller chez les parents de Tonks. Quand tu seras à l’abri derrière les sortilèges que nous avons jetés sur leur maison, tu pourras utiliser un Portoloin pour rejoindre le Terrier. N’oublions pas le point essentiel, reprit Fol Œil en voyant Harry et son ai pue convaincu, ce soir, il y aura sept Harry Potter dans le ciel, chacun avec un compagnon de col, et chacun se dirigeant vers une maison différente.

-         Non ! s’écria le survivant en reconnaissant la potion, dans le flacon, que Fol Œil tenait à la main. Pas question.

-         Je les avais prévenus sur tu réagirais comme ça ! dit Hermione

-         Si vous croyez que je vais laisser six personnes risquaient leurs vies…

-         Comme si c’était une nouveauté pour nous, lança Ron

-         Tout le monde ici est un sorcier à part entière, Potter, et nous sommes tous prêts à prendre le risque ! grogna Maugrey en fixant Harry d’un air menaçant. Nous seule chance, c’est d’utiliser des leurres, même Tu-Sais-Qui ne peut pas se séparer en sept, fit-il en tendant le flacon vers Harry, pour que ce dernier y mettre ses cheveux, ce que le jeune homme fit, il n’avait pas vraiment el choix.

-         Bien alors les faux Potter, en file indienne, s’il vous plait ! gronda Fol Œil. 

Ron, Hermione, Fred, George, Fleur et Mondingus, soulevait par la peau du cou par Hagrid. Tous les six burent la potion d’un seul coup. Peu à peu, leurs visages se mirent à changer, à se transformer, tout le reste de leurs corps. Enfin, ils prirent l’apparence d’Harry. Dans les sacs de Fol Œil, chacun des Harry y trouvèrent des lunettes, des vêtements, avec même des cages avec des chouettes empaillés à l’intérieur.

-         Bien ! Vous partir deux par deux, dans l’ordre suivant : Mondingus voyagera avec moi sur un balai…. Arthur et Fred… George et Kingsley …. Miss Delacour.

-         Je prends avec moi sur un Sombral, coupa Bill, elle n’aime pas trop les balais.

-         Miss Granger avec Sirius sur Buck, … Et Ron avec Tonks, termina Fol Œil alors que les Harry s’approchaient de leurs compagnons de voyage.

-         Et toi, tu viens avec moi, Harry, ça te va ? lança Hagrid qui paraissait un peu anxieux. Nous prendrons la moto, je suis trop lourd pour les balais et les Sombrals, tu comprends ? Et comme il n’y aura pas beaucoup de place sur la selle une fois que je serais dessus, tu voyageras dans le side-car.

Mondingus et Fol Œil s’installèrent sur un des balais, tout comme Fred, Gorge, Kingsley, et Mr Weasley. Fleur et Bill montèrent sur un sombral, Hermione et Sirius grimpèrent sur le dos de Buck, la jeune fille ne semblait pas vraiment à l’aise, mais cela semblait être mieux que sur un balai. Harry s’installa dans le side-car, il fourra son sac à dos et son balai à ses pieds, et parvint à caler la cage d’Hedwige entre ses genoux.

-         Bon alors, dit Maugrey, préparez-vous, s’il vous plait. Je veux que nous partions tous exactement au même moment sinon la diversion ne servira à rien. … Bonne chance à tous, cria-t-il, on se retrouve au Terrier dans une heure environ. Attention, à trois. Un… deux… TROIS.

 

Crabbe et Goyle Senior surveillaient le secteur de Privet Drive sur leurs balais. Ils devaient rattraper leurs erreurs, et reprendre une meilleure place auprès du Lord, encore une erreur et ils pourraient être tué. Crabbe vit une lueur dans le ciel, et quelques secondes plus tard, des balais s’élançaient dans le ciel, ainsi qu’un Sombral, un hippogriffe et une moto rugissante. Crabbe posa sa baguette sur la marque des Ténèbres qui se trouvait sur son bras. Voldemort et une vingtaine de Mangemorts transplanèrent et attaquèrent les duos et tous ces Harry Potter. Les deux acolytes poursuivaient un Harry sur un balai avec Mr Weasley. Ils jetaient des sorts de morts pour avoir le vieux rouquin, et ainsi kidnapper le Harry, en espérant que c’était le bon. Amenait Harry à Voldemort, leur vaudraient une bonne place, la meilleure place. Les sorts fusaient, le Harry se défendait bien, et jetait des Stupefix et d’autres sorts dans le même genre. Goyle eux une idée, et eut un petit sourire sadique.

« - Je monte ! » cria-t-il à son ami, Crabbe, avec le pouce en l’air pour lui montrait ce qu’allait faire. Goyle s’éleva dans les airs et vola au-dessus du duo pour les surprendre.

-         Incendio ! fit-il, le manche du balai prit feu, alors que Harry jetait un sort pour éteindre le feu, Crabbe lança un sortilège, et Arthur Weasley évita de justesse en changeant de direction soudainement, ce qui déstabilisa Harry qui tomba du balai. Monsieur Weasley vira et plongea pour le rattraper, mais ce fut un des mangemorts qui le saisit au vol. Crabbe vola ver son partenaire.

-         C’est lui, c’est lui, le vrai ! cria une voix au loin. Crabbe regarda le Harry allongeait devant lui, il planta sa baguette sur lui et sourit sadiquement.

-          Baisse ta baguette, Weasley ! menaça Crabbe. Goyle arriva derrière lui et prit la baguette d’Arthur avec un experlliarmus, associé à un Accio Baguette.

Crabbe et Goyle devaient tuer leurs deux prisonniers, pourtant ce n’était pas la chose la plus facile au monde, surtout avec Nora qui ne cessait de leur dire que mettre fin à une vie était quelque chose de si triste. Finalement Goyle sutpéfixa Mr Weasley, et les deux prisonniers seraient ramenés aux cachots. Alors qu’ils s’éloignaient, ils se firent attaquer par Kingsley et un autre Harry aux cheveux roux. Crabbe, perdit le faux Harry, qui tomba du balai, rattrapait par Kingsley. Mais pendant ce temps-là les deux mangemorts transplanèrent emportant Mr Weasley avec eux. Les deux mangemorts portèrent chacun un bras, d’un Weasley inconscient qu’ils trainaient au sol. Alors qu’ils revenaient plus ou moins contente dans le hall, les autres mangemorts revenaient les mains vides, et semblait être choqué par les événements. Voldemort arriva au milieu du hall, il était en colère, non le mot n’était passez fort, c’était de la fureur à l’état pur. Tous les mangemorts s’écartèrent de lui, et se mirent à courir pour quitter le hall au plus vite. Le Seigneur des Ténèbres descendit les marches menant à la cave, aux cachots où un homme en haillon, recroquevillé sur le sol, criait, hurlait dans une insupportable souffrance.

« - Tu m’as dit que le problème serait résolu en utilisant la baguette de quelqu’un d’autre.

-         Non ! Non ! Je vous en supplie… Je vous en supplie !

-         Tu as menti à Lord Voldemort, Ollivanders !

-         Non, je n’ai pas menti, … Je jure que je n’ai pas menti…

-         Tu cherches à aider Potter, à l’aider à m’échapper !

-         Je vous jure que non… Je croyais vraiment qu’une autre baguette serait plus efficace…

-         Alors, explique-moi ce qui s’est passé. La baguette de Lucius a été détruite !

-         Je n’arrive pas à comprendre… la connexion… existe seulement… encre vos deux baguette… fit Ollivanders d’une voix cassée et suppliante.

-         Mensonges !!

-         S’il vous plat… Je vous en supplie ! supplia le fabriquant de baguette.

Mais la main de Voldemort se leva, et le vieil homme se tordit de douleur sous la colère destructrice du mage noir. Il tortura un moment, Ollivanders, puis leva le sort, et quitta le cachot dans un mouvement de cape. Il vit le père Weasley enfermé dans une autre cage, et remonta dans le hall. Narcissa était là, tordant ses doigts nerveusement, Voldemort entra dans son champ de vision, elle fit une petite révérence et lui dit :

-         Maître ! Mlle Nora a accouché durant votre absence ! informa-t-elle avant de le quitter le pas précipité.



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