TJ n'est pas seule

Chapitre 16 : Chapitre 15 : La vie au chateau

9493 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/01/2021 22:41

Chapitre 15 : La vie de château

 

Quelques semaines plus tôt.

Nora, allongée sur son lit, sentit un coup donné dans son ventre, son bébé, sa petite fille donnait son approbation à une idée que venait d’avoir sa jeune maman.

« Oui, moi aussi, je suis d’accord, Narcissa fera une bonne marraine pour toi.

Le bébé donna un autre coup, et Nora sourit. Elle se leva du lit, elle en était à son sixième mois de grossesse. Son ventre avait pris de jolies rondeurs, et Nora ne cessait de poser sa main dessus, en souriant heureuse de la voir venir au monde. Mais à chaque fois, qu’elle pensait à cette naissance, elle était terrifiée à l’idée que sa fille ne soit pas normale, ou qu’elle ne sache pas très bien faire. Nora lui avait donné le surnom de Gigoteuse, parce qu’elle ne cessait de bouger dans son ventre. Nora ne fit pas attention à l’heure et descendit dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Sauf que la table était vide, les petits elfes avaient déjà tout débarrassé, en se retournant pour voir l’heure, il était déjà plus de onze heures. Elle soupira et s’apprêtait à remonter dans sa chambre, quand elle entendit un étrange sifflement : Du Fourchelang. Persuadée de trouver Nagini, Nora ouvrit la porte qui donnait sur le salon.

-         Nagini !!! fit-elle d’un ton joyeux. Nagini était bien dans la pièce, mais elle n’était pas seule, Voldemort se trouvait là aussi. Désolée... murmura la jeune fille, un peu comme une petite fille prise entrain de faire une bêtise.

-         Nora ! dit Voldemort d’un ton condescendant.

-         Bonjour ! continua la petite sorcière en caressant la tête de Nagini. Oh ! fit-elle soudainement en sentant sa petite gigoteuse donnée un autre coup. Elle vient de donner un coup ! se justifia Nora dans un sourire en caressant doucement son ventre.

-         Vraiment ? demanda le Seigneur des Ténèbres. Nora le regarda fixement, se demandant s’il était vraiment intéressé par le sort de leur fille, ou si il disait ça juste comme ça, sans vraiment de raison, ou même si il voulait simplement lui faire croire qu’il était intéressé par elle.

-         Bien sûr que je suis intéressé par ma fille ! fit-il sans doute après avoir lu dans les pensées de la jeune fille.

Cette dernière lui lança un regard noir, et croisant les bras, elle gonflant ses joues. Mais elle ne devait pas bien faire peur et encore moins à Voldemort. D’ailleurs, elle vit un sourire apparaitre sur le visage du mage, ce n’était pas vraiment un sourire de joie, ou même parce qu’il trouvait cela drôle. Non il était moqueur, et mesquin. Nora sentit ses joues se dégonflaient et baissa la tête de tristesse.

-         Je vais remonter dans la chambre ! annonça la jeune fille en attrapant la poignée de la porte.

-         Reste ici ! ordonna Voldemort d’un ton impérieux.

Nora sursauta, et lâcha la poignée et se retourna doucement vers lui, avec un air interrogative dans le regard. Il avança vers elle, d’un pas souple et léger. Mais la petite sorcière n’aimait pas ce qu’elle voyait dans ses yeux. Tom attrapa sa tête d’une main, et captura ses lèvres. Il l’embrassa ardemment et sauvagement, et violemment. Son baiser était brutal et sans concession. Nora aimait ce genre de baiser, elle n’était peut-être pas normale, elle sentit des larmes perlaient au coin de ses yeux, et une larme coula le long de sa joue. Alors que de l’eau sortait par ses yeux, son corps lui était en feu, et réclamait déjà des caresses plus poussées et plus sensuelles. Voldemort mit fin au baiser, et s’éloigna d’elle, laissant la jeune fille frustrée. Elle soupira et porta sa main à ses lèvres encore sous le choc des émotions que Voldemort faisait naitre en elle : Espoir, colère, tristesse, joie, émerveillement et tout cela en moins de cinq minutes.

 

Un long silence s’installa, mais Nora choisit de le rompre. Il y avait un sujet dont elle devait parler avec lui.

-         Ce n’est pas la faute de Drago, si sa mission à échouer ! Dit-elle.

-         Ah oui !

-         Oui, je l’ai un peu retardé exprès, et puis j’ai tout dit à Dumbledore.

-         Quoi ? s’écria-t-il en colère.

-         Oui, je lui ai dit que tu avais envoyé Drago pour le tuer, et je lui ais aussi dit pour Yaxley, qu’il devait enlever Trelawney, même si je l’ai dit trop tard. Pourquoi tu l’as fait enlever ? demanda Nora, curieuse de savoir ce que le professeur de divination pouvait avoir à lui apprendre.

Voldemort ne répondit pas à sa question, et Nora se mit à attendre du bruit dans la pièce d’à côté, des voix se faisaient entendre. Les mangemorts semblaient se rassembler et s’installer pour une nouvelle réunion. Nora leva les yeux vers Tom et resta un moment figé, devait-elle assister à cette réunion, ou pouvait-elle retourner dans sa chambre, d’autant plus qu’elle ne portait qu’une chemise de nuit qui lui arrivait aux genoux, et qu’elle n’avait aucune envie de voir encore une tuerie.

-         Tu sais, Dumbledore avait déjà tout deviné au sujet de Drago. Il semble aussi enquêter sur toi.

-         Dumbledore est omniscience ! commenta simplement le mage noir en ouvrant la porte.

Les mangemorts étaient installée autour de la table. Rogue était là, et Nora sourit, contente de voir son professeur préféré. Drago aussi était là, entouré par ses parents. Il y avait bien sûr, Bellatrix qui regarda la jeune fille d’un air courroucée. Crabbe, Goyle, Seiten, Selwyn, Gibbon, Rowle, Peter et d’autres mangemorts étaient présents. Une place était vide, c’était celle de Yaxley, qui était mort quelques jours plus tôt, la petite sorcière en était toujours très peinée, elle l’aimait bien.

-         Entre ! ordonna-t-il.

Nora soupira et fit un pas dans la pièce, Voldemort traversa la salle, et elle le suivit doucement. Elle fit un petit signe de la main à Peter, et à Fenrir. Mais celui pour quoi elle s’inquiétait le plus était Drago. Voldemort prit place en bout de table, et les mangemorts qui s’étaient levés à son entrée, s’assirent à leurs tous. Nora passa derrière Severus, et se mit debout au côté du mage noir, comme lors de la première réunion.

-         Alors ? fit Voldemort en regardant Seiten.

-         Maitre, j’ai fait ce que vous m’avez ordonné, plusieurs personnages nous sont acquis dans l’entourage de Scrimgeour, je pense que nous pourrons faire tomber le ministère dans peu de temps, répondit ce dernier.

-         Bien, si nous échouons dans notre tentative d’éliminer le ministre, je serais ramené loin en arrière ! fit Voldemort en promenant son regard sur son armée, l’assemblée de sorciers de sang-pur ou presque qu’il avait créé.

-         Et pour Potter ? demanda-t-il, cette fois-ci en se tournant vers Rogue.

-         Maitre, l’ordre du Phoenix a l’intention d’emmener Harry Potter hors de sa cachette, où il est actuellement en sureté, vers la demeure de l’un des membres. L’endroit bénéfice de toutes les protections que peut lui fournir l’ordre. Je pense, Maitre, que nous n’aurons guère de chances de nous emparer de lui, une fois qu’il serait là-bas.

-         Quand le transfert aura-t-il lieu ?

-         La date n’a pas encore été arrêtée, Maitre ! répondit Rogue.

Nora sentit la colère, l’envahir, qu’avait-il tous à l’appeler Maitre, et à boire ses paroles. Elle avait bien envie de crier qu’il était qu’un homme, et pas un grand maitre des Ténèbres, peut-être qu’ils détruiraient moins de vie.

-         Nous avons un avantage ! fit Seiten, nous avons plusieurs personnes implantées au Département des Transports Magiques. Si Potter transplane, ou utilise le réseau des cheminées, nous le serons de suite.

-         Il ne fera ni l’un, ni l’autre ! rectifia Rogue. L’ordre évite tout moyen de transport contrôlé ou organisé par le Ministère. Ils se méfient de tout ce qui est lié à cet endroit.

-         Ils vont voler ! commenta Nora, surprenant tout le monde, y compris elle-même, d’avoir parlé durant cette affreuse réunion.

-         Oui, il sera obligé de se déplacer à l’air libre. Beaucoup plus facile pour nous, de très loin.

Nora sentit la petite gigoteuse donnait un autre coup, elle porta sa main à son ventre, en relevant les yeux, elle croisa ceux de Rogue, et sourit. Mais ce dernier regardait son ventre arrondi. Elle eut l’impression qu’il savait quelque au sujet de son bébé, Dumbledore lui avait-il parlé de quelque chose.

 

-         Je m’occuperais du garçon, moi-même. Trop d’erreurs ont été commises au sujet d’Harry Potter. Je suis responsable de certaines d’entre elles. Le fait que Potter soit toujours envie, et dû beaucoup plus à mes erreurs qu’à ses triomphes, dit Voldemort en fixant le mur en face de lui.

Nora, de son côté, était plutôt surprise que Tom reconnaissance avoir fait des erreurs, tout le monde retenait son souffle dans la salle, les mangemorts étaient crispés autour de la table.

-         Queudver, va me chercher notre invité ! ordonna-t-il en fixant Peter, un petit homme qui se leva de sa chaise, Nora croisa son regard et lui sourit timidement.

-         M… Maitre ! balbutia-t-il en se précipitant vers la sortie.

-         J’ai beaucoup appris… Je comprends aujourd’hui des choses qui m’échappaient auparavant. Je dois être celui qui tuera Harry Potter, et je le serais. Pour cela, il me faudra emprunter la baguette de l’un d’entre vous pour tuer Potter.

Une expression d’effarement apparut sur les visages des mangemorts, celui de Nora se tourna vers Voldemort.

-         Pas de volontaire ? demanda le mage noir… Voyons…

-         Prend la mienne ! coupa Nora.

-         La tienne ! Répéta le Seigneur des ténèbres. Puis, il se mit à rire, d’un rire glacial. Personne ne riait, et d’ailleurs la petite sorcière ne voyait pas ce qu’il y avait de drôle. Ta baguette n’est pas faite pour moi. Comment une baguette fait de bois d’aubépine, avec un crin de licorne dorée, une baguette très pure, comme toi, fit Voldemort, Nora fronça les sourcils, elle se demandait si c’était un compliment ou non. Non… Lucius va me prêter sa baguette… Je ne vois pas pourquoi tu aurais encore besoin d’une baguette magique, reprit-il, Lucius pris un teint cireux, ses yeux enfoncés dans leurs orbites.

-         Maitre ? dit-il d’une voix rauque.

-         Ta baguette, Lucius ? j’exige que tu me donnes ta baguette.

-         Je … commença Malefoy père.

Tous les regards étaient tournés vers Lucius, Voldemort se leva et s’avança vers Lucius pour prendre la baguette que l’homme lui fit passer. Nora croisa le regard de Narcissa, la jeune fille était désolée, ce de qui était en train de se passer. Le mage noir la pris et l‘examina attentivement en la tenant devant ses yeux rouges.

-         Qu’est-ce que c’est ?

-         De l’orme !

-         Et à l’intérieur ?

-         Du dragon… du ventricule de Dragon.

-         Très bien ! fit Voldemort

Il sortit sa propre baguette et compara leurs tailles respectives. Lucius Malefoy fit un perceptible mouvement, espérant peut-être recevoir la baguette magique de Voldemort en échange de la sienne. Nora remarqua son geste, et se dit que Tom l’avait sans doute vu. La jeune fille sentit un autre coup de sa gigoteuse. Elle ne semblait pas être de bonne humeur, elle devait sans doute percevoir les troubles de sa mère, car elle était loin d’être apaisée.

-         Te donner ma baguette Lucius ? Ma baguette ?

Des ricanements s’élevèrent dans l’assemblée, dont Fenrir. Nora li lança un regard noir, et un étrange son sortit de sa gorge, un rire coincé. Il donna un coup de coude à son voisin qui se calma aussitôt. El le silence revint vite.

-         Je t’ai accordé la liberté Lucius, n’est-ce-pas suffisant ? Mais j’ai cru remarque que toi et ta famille ne paraissez pas très heureux, ces temps-ci… Y-a-t-il quelque chose qui te déplait dans la présence chez toi ?

-         Non, rien… rien du tout, Maitre !

-         Quel mensonge, Lucius

-         Nous sommes tous très heureux ici ! fit Nora en regardant Voldemort revenir vers sa place. Ce dernier fit un petit sourire en coin et se rassit sur sa chaise.

-         Pourquoi les Malefoy paraissent-ils si malheureux de leur sort ? Mon retour, mon ascension au pouvoir ne sont-ils pas ce qu’ils prétendent désirer depuis de si longues années ?

-         Bien sûr, Maitre… nous le désirons… Nous le désirons ! répondit Malefoy en essuyant la sueur qui perlait au-dessus de ses lèvres.

Narcissa hocha la tête avec raideur, et Drago leva la tête, et croisa le regard de Nora, mais s’en détourna.

-         N’est-ce pas ce que tu souhaites aussi Drago ! Mon ascension au pouvoir, n’est-ce pas ! fit Voldemort sous entendant que la mission de Drago prenait trop de temps.

-         Oui… Maître ! fit le jeune Malefoy en hochant la tête, tout crispé.

-         Laisse Drago, tranquille ! s’écria Nora en attrapant le bras de Tom.

Voldemort fit un drôle de sifflement et si son regard pouvait tuer, la petite sorcière serait morte sur place. Il se leva et elle recula de crainte. Gigoteuse donna un autre coup, et la jeune fille porta sa main à son ventre. Le mage noir suivit son geste, et pointa sa baguette vers elle, lui jeta un sort de mutisme. Elle se retrouva incapable d’émettre le moindre son.

-         Maintenant, nous serons tranquilles ! commenta Voldemort en retourna s’asseoir.

Le mage noir jeta un autre sort, et Nora fut tirée vers lui, et elle retrouva sa place habituelle. Elle baissa la tête, non sans avoir croisé le regard jubilatoire de Bellatrix.

-         Bien, bien ! reprit Voldemort. Les Malefoy ont-ils quelque chose à dire ?

-         Maître, dit la sorcière brune, assise à côté de sa sœur, sa voix serrée par l’émotion, ‘est un honneur de vous avoir ici, dans notre maison de famille. Pour nous, il ne pourrait y avoir de plus grand plaisir.

-         Pas de plus grand plaisir ! Venant de ta part, cela signifie beaucoup Bellatrix ! fit Voldemort en inclinant légèrement la tête pour la regarder. Nora ne put s’empêcher de faire une grimace à défaut de pouvoir parler.

-         Mon maitre sait que je ne dis rien d’autres que la vérité !

-         Pas de plus grand plaisir…. Même comparé au futur événement heureux dans ta famille ?

-         J’ignore de quoi vous voulez parler, Maitre !

-         Je parle de ta nièce, Bellatrix. Et de la vôtre aussi, Lucius, Narcissa. Elle va avoir un enfant de Remus Lupin, le loup-garou. Vous devez être trés fiers.

Il eut une explosion de rires sarcastiques, mais Nora sourit, contente de savoir que Tonks allait avoir un bébé. Même si Remus était mort, il avait laissé beaucoup de choses en ce monde, et ce n’était pas les rires stupides des mangemorts qui allaient la contrarier.

-         Ce n’est pas trop notre nièce, Maître ! s’écria Bellatrix recouvert de vilaines plaques rouges. Narcissa et moi n’avons plus de jamais accordé un regard à notre sœur depuis qu’elle s’est mariée avec ce sang-de-bourbe. Cette salle gamine n’a rien à voir avec nous, pas plus que le bébé qu’elle va avoir.

-         Qu’en dis-tu Drago ? Accepterais-tu de garder le petit louveteau ?

Les autres continuaient de rire à gorgées déployées. Nora donna un léger coup de pied dans la chaise de Voldemort, le seul moyen qu’elle avait de manifester sa colère et sa désapprobation.

-         Ça suffit, ça suffit ! dit Voldemort en tournant la tête vers la jeune fille. Les rires cessèrent aussitôt. De nombreux arbres généalogiques, reprit-il, parmi ceux de nos plus anciennes familles sont atteints de maladie avec le temps. Il faudra tailler le vôtre pour le maintenir en bonne forme, ne voyez-vous pas ? Couper les branches qui menacent la santé des autres.

-         Oui, Maitre, murmura Bellatrix, son regard rempli de larmes et de gratitude. A la première occasion.

-         Cette occasion vous sera donnée… Dans votre famille, comme partout dans le monde… nous arracherons le chancre qui nous infecte jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le sang authentique…

Alors que les mangemorts approuvèrent les paroles de leur maître, Nora se demandait s’il n’avait pas oublié que son propre père était un moldu, et qu’elle-même était une née-moldue. La porte s’ouvrit et Peter revint trainant derrière lui, le professeur Trelawney. Cette dernière était apeurée, terrifiée. Nora hoqueta et plaça sa main devant sa bouche, et sentit un haut-le-cœur l’envahir. Sibylle ne ressemblait presque plus à un être humain, et tout ça c’était sa faute. Le professeur avait perdu ses lunettes, et son visage du côté gauche était tout tuméfié, et ses cheveux avaient été coupés.

-         Bon ! fit Voldemort, il se leva et s’approcha de Trelawney. Il la regarda un moment avec mépris et colère, une expression mauvaise sur le visage. Laissez-moi ! ordonna-il. Les mangemorts se levèrent et commencèrent à quitter la pièce. Drago, je te verrais après ! siffla Voldemort, le jeune homme sursauta, et Nora lui serra la main quand il passa près d’elle… Quant à toi, Nora, tu restes là ! ordonna-t-il.

La jeune fille ferma les yeux, et soupira de tristesse. Sybille Trelawney allait mourir sous yeux, et elle ne pouvait rien faire pour l’empêcher. Quelques minutes plus tard, Nora, Voldemort et Sibylle se retrouvèrent seuls tous les trois dans la salle à manger du manoir des Malefoy.

 

Nora regarda Voldemort faire les cent pas dans la pièce, Sybille était debout, tremblante. Elle n’essayait même pas de s’enfuir, en même temps elle ne réussirait même pas à atteindre la porte.

-         J’ai des questions à poser sur les prophéties, en tant que professeur de divination, je suis sûre que vous pouvez m’apporter des révélations ! siffla Voldemort.

La professeure resta là silencieuse, sans doute que si elle n’apportait pas des réponses au Seigneur des Ténèbres, elle se ferait torturer. Voldemort jouait avec sa baguette, en jetant un regard haineux à la pauvre femme.

-         Les … pro… prophéties ! répéta le professeur d’une voix tremblante.

-         Pose-lui tes questions ! fit Nora

-         Tu sais quoi, c’est toi qui va-t’en charger ! commanda-t-il.

-         Quoi ?

-         Mais oui ! fit-il en poussant la jeune fille devant lui, face à Sybille Trelawney.

-         M…madame ! J’ai besoin de savoir ce que vous savez sur les prophéties. Je vous en prie, répondez-moi ! fit Nora en s’approchant de Sybille, elle n’était qu’à quelques centimètres de la pauvre femme.

-         Demande-lui, si elle se souvient d’une certaine prophétie qu’elle a faite, un certain jour de juillet 1980 ? ordonna Voldemort, il se trouvait derrière Nora, et la jeune fille pouvait sentir ses doigts caressait le bas de son dos, elle avait des frissons dans tout le corps.

-         Madame ! Vous vous souvenez de ce jour ? demanda la petite sorcière. Cette dernière secoua la tête, elle ne s’en souvenait pas.

-         De quoi parlait cette prophétie ? demanda la jeune fille, mais elle s’adressait à Voldemort.

Ce dernier la foudroya du regard, mais Nora souhaitait une réponse, elle soutint son regard un moment, avant de baisser ses yeux émeraudes.

-         D’Harry Potter ! Il aurait le pouvoir de vaincre, il aurait un pouvoir que j’ignore ! répondit-il en se surprenant lui-même.

Il y avait déjà de nombreuse personne au courant de cette prophétie, par exemple Lucius et Bellatrix qui auraient dû la voler au département des mystères, il y a deux ans maintenant.

-         Attend ! Tu as attaqué ce garçon à cause d’une prophétie ! Mais Tommy, les prophéties ne se réalisent que si leur accorde de l’importance. C’est toi qui lui as donné un sens. Ce qu’on ignore ne peut pas nous faire de mal. Imagine une seconde que cette prophétie existe, mais que tu n’aies jamais entendu cette prophétie, aurais-tu attaqué ce garçon, surement pas, et aujourd’hui, il ne chercherait pas à te vaincre. Tu as créé toi-même, ton propre ennemi ! acheva la jeune fille.

Elle vit le regard de Voldemort devenir en plus en plus rouge. Il s’approcha d’elle, et attrapa son bras pour la tirer vers lui. Nora sentit une douleur vive dans la main, et quand son ventre arrondi entrant en contact avec le corps du mage noir, elle leva les yeux vers lui.

-         Tu crois en ce que tu viens de dire !

-         Tommy, il doit y avoir des milliers de prophéties, à ton avis combien se sont réalisées ?

-         Toutes !

-         Mais non, moins de la moitié, de la moitié de la moitié ! Parce que les gens concernaient n’ont jamais eu vent ! contredit-elle le Seigneur des Ténèbres.

Voldemort tenait toujours le bras de Nora, il le souleva, l’obligeant la jeune fille à se mettre sur pointe des pieds. Elle était si petite, elle devait faire à peine 1m50, elle ressemblait à une enfant, une enfant qui rit quand elle est joyeuse, et pleure quand elle est triste. Une enfant si pure et si gaie. Il pencha sa tête et s’arrêta à quelques centimètres du visage de Nora, leurs regards étant fixées l’un dans l’autre. La petite sorcière désespérait d’y voir autre que de la haine ou de la colère. Mais son regard rouge ne reflétait que fureur. Il leva sa baguette et visa Trelawney, la jeune fille se mit à gigoter dans tous les sens en criant, mais le Seigneur des Ténèbres était bien plus fort qu’elle. Tirant sur son bras pour qu’il la lâche, elle glissa et tomba sur les fesses. Inquiète, elle porta sa main à son ventre. Elle demanda à sa petite gigoteuse si elle allait bien, comme une transmission de pensée. Puis elle tourna la tête et croisa le regard de Sybille Trelawney, qui s’éteignait, alors que son corps tombait au sol sous le sort funeste de Voldemort, un homme que Nora avait appris à aimer.

-         Elle ne m’était plus d’une aucune utilité ! commenta Voldemort,

Il se pencha vers Nora pour la prendre par la taille et la remettre sur pieds. La jeune fille, à nouveau debout, sentit son bébé bougeait, il semblait lui dire : « tout va bien, Maman, ne t’inquiète pas ». Elle regarda le corps de Sybille, et sentit des larmes coulaient le long de ses joues. Quelles ont été les dernières pensées de Trelawney, a-t-elle pensé à ceux qu’elle aimait, à ceux qu’elle laissait derrière elle. Que ce soit perdre un être cher, ou laisser derrière soi ceux qu’on aime, l’un comme l’autre, c’est très douloureux.

-         Pour… Pourquoi ? demanda-t-elle sans quitter le corps de cette femme, pleurant encore.

-         Arrête de pleurnicher, veux-tu ! Il n’y a rien de plus agaçant ! fit-il d’un ton cassant

Nora se tourna vers lui, il était à quelques pas derrière elle, avec le revers de sa main, elle essuya ses larmes, elle le regardant un moment, avant de se mettre à lui donner des coups de poings sur le torse.

-         Pourquoi… Pourquoi, Pourquoi tu fais tout ça ? s’écria-t-elle.

Voldemort lui attrapa les poignets et les coinça contre la poitrine. Il se mit à avancer, obligeant Nora à reculer. Elle rencontre la table de la salle à manger dans son dos. Le mage noir la souleva pour l’asseoir sur la table.

-         Il va falloir que je t’enseigne certaines choses, Nora ! dit-elle en plaçant ses mains de chaque côté de la jeune fille.

Leurs visages étaient face à face et la petite sorcière réalisa qu’il n’avait jamais été si extraordinaire, elle ne comprenait pourquoi elle le voyait de cette façon. Elle ressentit l’envie de l’embrasser, pourtant elle était encore en colère contre lui.

-         Je suis Lord Voldemort, et il tant que tu acceptes cette vérité, j’ai été très patient ! ajouta-t-il avec un regard rougeoyant fixé sur la jeune fille.

Mais elle n’avait pas peur de lui, elle voulait croire qu’il ne lui ferait aucun mal (ou presque).

-         Nous allons… commença-t-il, mais Nora posa ses lèvres sur les siennes, et l’embrassa tendrement, il la repoussa en posant ses mains sur les épaules de la jeune fille pour l’écarter de lui. … Que fais-tu ? demanda-t-il méchamment, même si la petite sorcière entendit une pointe de surprise dans sa voix.

Il s’éloigna d’elle, et alla ouvrit la porte qui donnait sur le salon. Nagini était là, il lui parla en Fourchelang, et elle se mit à onduler vers le corps de Trelawney. Nora toujours sur la table, ferma les yeux et se boucha les oreilles, alors que le serpent était en train de se nourrir du corps du professeur de Poudlard. Nora ne voulait ni voir, ni entendre ce spectacle, la jeune fille sentit son cœur se serrait et des larmes coulaient. Nagini alla se glisser dans un coin de la pièce, et s’y endormit pour digérer son repas. Nora ouvrit un œil, et fut soulagée de voir que tout était terminé. Voldemort semblait regarder devant lui fixement, il était dans ses pensées. Nora sentit un mal être l’envahir, sa vie ressemblerait à ça, faites de morts et de souffrances, et le pire c’était qu’elle était entrain de l’accepter. Est-ce que cela ne voulait pas dire qu’elle était en train de perdre ce que, d’après Dumbledore, faisait d’elle une sorcière extraordinaire.

 

Après quelques minutes de silence, Voldemort se tourna dans un mouvement de cape et ouvrit la seconde porte, donna dans un couloir, Drago était là debout, il courba l’échine devant le Seigneur des Ténèbres. Ce dernier lui ordonna d’entrer, Nora descendit de la table et fit quelques pas vers le jeune homme. Mais quand elle croisa le regard de Tommy, elle se figea.

-         Alors, mon cher Drago, ce que je t’ai demandé d’accomplir, est-il prêt ? demanda Voldemort dans une voix douceâtre.

-         Oui… maitre ! Quand j’ai quitté Poudlard, tout… tout était quasi-prêt, répondit-il en baissant les yeux.

-         Bien, Bien ! Pourquoi ‘est-ce pas prêt avant ? Nora m’a dit qu’elle avait fait exprès de te retarder ! fit le mage noir en passant de Drago, qui frissonna et se crispa davantage.

Drago leva les yeux, pour essayer de croiser le regard de la petite sorcière, mais il plia un genou quand le sortilège Doloris le frappa.

-         Arrête ! s’écria la jeune fille.

Nora courut vers le mage noir pour le pousser, mais ce dernier coinça le visage de la jeune fille contre son torse, avec une main sur la tête. La petite sorcière entendait les cris du jeune homme. Elle écrasa un pied de Voldemort, qui la repoussa, elle recula vers Drago, et le mage noir leva son sort.

-         Ça va ? s’inquiéta la jeune fille, en aidant Malefoy à se redresser, ce dernier hocha la tête sans pouvoir parler.

-         Alors ? reprit Voldemort à bout de patience, car sa voix était profonde, grâce, et d’un ton sans appel.

-         J’ai retardé Drago, quand il m’a dit ce qu’il devait réparer l’armoire à disparaître pour faire entrer les mangemorts à Poudlard, et qu’il devait tuer Dumbledore ! expliqua Nora.

-         Pourquoi t’en a-t-il parlé, alors que je lui avais interdit de le faire ! Tu me déçois beaucoup, Drago !

-         En réalité, ce n’est pas lui qui m’en a parlé le premier !

-         Qui ?

-         Yaxley ! Le jour où je l’ai surpris dans une conversation, ici même d’ailleurs, il y a quelques mois.

-         Ah oui ! commenta Voldemort en faisant un pas vers elle.

Drago qui se tenait aux côtés de la jeune fille, sans lever la tête, mais Nora, elle le regardait en face sans détourner les yeux. Elle voulait faire de son mieux pour protéger Drago, comme une sœur protège un frère.

-         Raconte-moi toute l’histoire, Nora ! exigea-t-il d’un ton impérieux.

-         J’ai … Forcé Narcissa à me dire ce qui se passait, elle m’a confié la mission de Drago. Il ne peut pas y arriver, et tu le sais très bien. C’est pour punir son père de l’échec du Ministère, n’est-ce pas ! Alors sa mère est allée demanda de l’aide à Severus. Ils ont fait le serment inviolable, si Drago ne réussissait pas, Severus de chargerait de la mission que tu as confié à Drago Mais c’est ce que tu avais en tête depuis le début. Tu as confié cette mission impossible à Drago, pour pouvoir ensuite le torturer à ta guise, n’ai-je pas raison ? Mais vois-tu, comme tu l’as si bien dit, Dumbledore est omniscient, il savait déjà tout sur ce que tu avais demandé à Drago.

-         Surtout parce qu’une certaine personne lui a tout dit !

-         Oui ! répondit Nora, à quoi bon caché la vérité.

-         Bien, Drago ! Je veux que le premier jour de la rentrée, les Mangemorts entrent à Poudlard, il est tant que je prenne les commandes de Poudlard ! ordonna Voldemort, puis passant près d’eux, il quitta la pièce.

Nora se tourna vers le jeune Malefoy, il relâcha ses épaules et poussa un sourire. Nora attrapa sa main, et le conduisit hors de la pièce. Elle lui demanda où se trouvaient ses parents, ce dernier répondit qu’ils devaient sans doute se trouver dans le bureau de son père. Nora hocha la tête et entrainât le jeune garçon vers la pièce où Lucius traitait ses affaires. La porte était ouverte, la jeune fille entra la première, puis Narcissa pris son fils dans ses bras, en le voyant entrer. Lucius se leva de sa chaise pour s’approcher d’eux, et posa sa main sur l’épaule de Drago. Nora retrouva son sourire devant ce spectacle, il formait une famille unie. Avait-elle eu ce genre de famille, avant de se retrouver à l’orphelinat ?

« - Ta maison, ce n’est plus ici, sale monstre ! fit une voix dans la tête de Nora qui sursauta. A qui appartenait cette voix d’homme en colère, qui vibrait avec une profonde haine. Nous ne sommes plus ta famille ! » continua la voix. Nora eut le cœur qui se serra, et sentit son esprit se refermait, et elle tomba à nouveau dans les pommes.

 

Elle ouvrit les yeux, quelques instants plus tard, elle « combattait » le puissant sortilège d’amnésie du professeur Dumbledore, ce qui lui causait des maux de têtes et des évanouissements. Elle leva les yeux et vit le visage de Narcissa au-dessus d’elle, elle était installée sur le canapé.

-         Désolée, je me suis souvenue de quelque chose concernant mon passé ! expliqua la jeune fille en se redressant. Drago et Lucius étaient toujours dans la pièce.

-         Dites-moi, mademoiselle, êtes-vous folle ? demanda Monsieur Malefoy.

-         Euh… non, je ne crois pas, monsieur ! répondit Nora, en se levant du canapé, elle était un peu surprise par cette question.

-         Drago, nous a raconté ce qui s’est passé avec le maître ! Pourquoi le contrariez-vous ainsi ? questionna-t-il

-         Je ne sais pas ! Je … J’ai … commença-t-elle le regard dans le vague, cherchant la réponse à cette question… Je n’en sais rien ! répondit-elle en haussant les épaules, peut-être un peu triste. Je vais vous laissez en famille ! ajouta Nora en quittant la pièce.

 

Elle marcha dans le couloir d’un air rêvassant, en pensant à sa famille. D’après ce qu’elle avait entendu dans ses souvenirs, sa famille, ses parents l’avaient chassé, abandonné, et elle avait envie de savoir pourquoi. Mais cinquante ans plus tard, ils étaient peut-être morts et elle n’aurait jamais de réponse. Nora passa dans sa chambre pour se changer, et redescendit dans la salle à manger. Peter était seul assis à la table. La jeune fille sourit, et s’installa en face de lui. Les petits elfes lui apportèrent son repas, et la petite sorcière les remercia. Et se mit à manger, elle souriait à Peter, elle n’avait pas envie de lui faire la tête, c’était Tommy le responsable de toute cette histoire.

-         Pourquoi, commença-t-elle, Pourquoi tu nous as laissé partir, le professeur Slughorn et moi ? J’ai bien vu que tu avais baissé ta baguette ! demanda la jeune fille en reposant son verre.

-         Je ne pouvais pas te jeter un sort, Nora ! Je ne pouvais pas t’attaque ! répondit Queudver.

-         Ah bon ! Pourquoi ? continua Nora, en regardant Peter avec un air affectueux.

-         Parce que … je … parce que tu es mon amie ! conclut-il.

Le sourire de la jeune fille s’agrandit, et elle tendit la main pour prendre celle de Peter, c’était aussi son ami. Ils restèrent un moment comme ça, jusqu’à ce que la porte s’ouvre, pour laisser entrer la famille Malefoy dans la salle à manger. Nora lâcha doucement la main de Peter, et vit Drago s’asseoir à ses côtés. Il semblait aller beaucoup mieux. Narcissa semblait encore être ailleurs, et son mari démuni sans sa baguette. La pièce resta un moment, silencieuse, mais Nora n’aimait pas beaucoup ce genre de mutisme oppressant, nerveux.

-         Ça va mieux, Drago ? demanda donc Nora inquiète.

-         Oui ! fit-il évasivement en jetant un regard à son père.

-         Vous n’avez pas à vous sentir coupable, monsieur Malefoy ! dit la petite sorcière en croisant le regard de ce dernier. Lucius semblait surpris par sa remarque.

-         C’est à cause de mon échec au ministère, que Drago se retrouve dans cette position.

-         Non, c’est l’erreur de Tom, d’avoir cru en une prophétie. ! contredit-elle dans un soupir las et triste de toute cette rancœur, et cette haine.

Nora repoussa son assiette, elle n’avait plus très faim, elle se leva de table et les petits elfes débarrassèrent son couvert. La petite sorcière referma la porte derrière elle, et retourna dans sa chambre.

 

Nora s’allongea sur son lit, et regardait le plafond, rêveuse, elle avait retrouvé une grande partie de ses souvenirs, mais certaines scènes étaient encore floues, et confuses. Elle se redressa sur son lit, elle venait de se rappeler quelques choses. Elle se rendit à la cuisine, en souriant. Un souvenir lui était revenu : Les bonbons.

-         Wiskey ? Tu veux bien m’aider à faire des bonbons ? demanda Nora toute excitée. Il faut en faire au citron, à l’ananas, … à la groseille.

-         Oui, bien sûr, mademoiselle Nora ! répondit la petite elfe.

Toutes les deux passèrent l’après-midi à faire des confiseries. Nora était absorbée par cette activité, mais elle était heureuse de pouvoir le faire. Le temps passait et la quantité de bonbons grandissait à vue d’œil. Elle avait sans doute fait un peu trop, mais tant pis. La jeune fille les plaça dans une grande boîte, et maintenant elle se demandait comment les faire parvenir. La chance lui sourit, le soir venu, car elle croisa le professeur Rogue, au détour d’un couloir. Elle avait bien vu son regard étrange lors de la réunion. C’était aussi l’occasion de lui poser la question.

-         Ah, professeur ! Je suis contente de vous voir. Est-ce que vous pouvez donner celui au professeur Dumbledore, de ma part, s’il vous plait.

-         Qu’est-ce que c’est ? demanda Rogue

-         Ce sont des bonbons, il y en a au citron pour Dumbledore, l’ananas est pour Slughorn et la groseille pour Hagrid ! répondit Nora en lui tendant la boite.

Severus la prit entre ses mains. Nora ne savait pas très bien comment aborder le second sujet. Elle porta sa main à son ventre et Severus la suivit des yeux. Son regard était inquiet, dur et peut-être un peu protecteur. La jeune fille compris qu’il savait pour son enfant, et l’identité du père. Elle soupira et ferma les yeux, une petite seconde.

-         Ainsi, Dumbledore vous a tout dit ! Enfin, ça ne peut pas être Tom ! commenta Nora

-         Oui !

-         Je dois dire que je ne suis pas vraiment surpris. Il vous a demandé de veiller sur moi. Il se sent responsable de cette situation. Dites… Dites-lui qu’il ne m’appartient pas de lui en vouloir, je ne suis pas parfait pour ça. Dites-lui aussi qu’il n’a aucune raison d’avoir peur… que tous les autres l’attendent de l’autre côté de la rive. Dites-lui que tout ira bien, vous pouvez faire ça ?

-         Oui ! répondit le professeur Rogue. Mais puis-je savoir pourquoi ?

-         Il va mourir, n’est-ce pas ? Il est important qu’il sache tout cela avant de partir, à la fois pour lui et pour moi. Mais je dois surtout lui avoir que Voldemort restera en vie encore longtemps. Je ne sais pas si c’est grâce à moi, ou à cause de moi.

-         Que veux-tu dire ?

-         Le premier, je l’ai sauvé inconsciemment, le second sans savoir ce que c‘était, en revanche, le troisième, j’ai choisi de le sauver. Le professeur Dumbledore saura de quoi je parle ! continua Nora. Cela lui faisait du bien de pouvoir se confier à Severus. Il semblait écouter, cela faisait du bien. 

-         Je lui transmettrais tout ça ! fit Severus avec un maigre sourire auquel Nora répondit de son mieux.

Le professeur Rogue repris sa course, et la petite sorcière sentit des larmes montaient dans se yeux, c’était la dernière chose qu’elle pouvait faire pour Dumbledore, leur dernier lien allait se briser, et chacun ayant payé sa dette auprès de l’autre, et chacun reprenant sa route, même si celle de Dumbledore serait courte.

 

Alors que la jeune fille revenait dans l’entrée de la maison, elle croisa Lucius, ce dernier se dirigeait vers elle, à grand pas. Il semblait contrarié, avec un visage blanc, il tenait dans sa main un petit parchemin.

-         Vous voilà ! dit-il.

-         Vous pouvez me tutoyer, monsieur ! fit Nora avec le sourire.

-         Oui ! Samuel Nott vient de m’écrire pour avoir l’autorisation de venir vous voir ! expliqua-t-il en tendant le petit parchemine à la petite sorcière. Cette dernière le prit en main, et lut la missive. La jeune fille sourire, elle aussi apprécierait beaucoup de revoir le jeune garçon, enfin maintenant cela devait être un vieil homme.

-         Est-ce possible qu’il vienne ? demanda Nora en relevant la tête vers Lucius.

-         Je suppose ! Il … faut voir ça avec … le maître ! répondit-il.

Nora se doutait que de se retrouver dans sa maison, sans être le maître ne devait pas être facile. Il ne pouvait pas inviter qui il voulait, il ne pouvait pas chasser qui il voulait. Il ne pouvait presque pas sortir non plus, étant évadé d’Azkaban.

-         Je lui demanderais ! fit Nora, et la jeune fille sentit Lucius se décrisper, soulagé de ne pas avoir à lui demander.

La petite sorcière soupira, et plia le parchemin avant de glisser dans sa poche. Elle fit un maigre sourire à Mr Malefoy, avant de lui dire :

-         Je suis triste, et désolée que vous soyez sorti de prison, pour vous retrouver dans une cage dorée ! Mais vous avez au moins, votre femme et Drago ! commenta la jeune fille.

C’est vrai, il avait changé de cage pour une autre. Elle s’inclina légèrement et laissa Lucius reprendre son chemin, et elle retourna dans sa chambre.

 

Elle passa plusieurs jours à chercher Tom ou Voldemort pour lui parler, mais forcément il ne se montra pas. Le mois de juillet allait vers la fin, et Nora sentait que beaucoup de choses allaient changées durant cet été, et en septembre. Aout, serait le mois où le Ministère allait tomber, et septembre, celui où Dumbledore allait tomber aussi. Tom prendrait le contrôle du Ministère et de Poudlard. Il se resterait que Harry, l’élu, le survivant pour vaincre Voldemort. Ce serait Tom, l’héritier de Serpentard, le puissant mage noir qui a dépassé les limites de la magie, contre Harry, le Survivant, le jeune élu, avec toutes les armes que le Destin et Dumbledore avait pu lui mettre entre les mains. Qui allait sortit gagnant de ce combat, seul l’avenir le dira.

Nora avait compris tout ça, et elle n’arrivait toujours pas à choisit un camp. Elle ne voulait pas voir Tom, mourir, surtout pas avant elle. Mais elle ne voulait pas le voir gagner, le monde tel qu’elle le connaissait, n’existerait plus. Chaque vie était précieuse, et ne devait pas être sacrifié au nom du pouvoir et de la grandeur.

 

Severus était revenu avec la date de transfert de Harry, les mangemorts s’étaient donc tenu prêts et le 30 juillet au soir, ils étaient tous partis, laissant Nora et Narcissa seules dans le manoir. Au moment où Voldemort transplana en dernier, Nora sentit son ventre se contractait.

-         Oh ! fit-elle en posant sa main sur son ventre, elle se pencha en avant.

-         Que se passe-t-il ? demanda Narcissa.

-         Rien, une petite contraction, Gigoteuse est inquiète, c’est tout ! répondit la petite sorcière en lui prenant la main.

Tous les deux venaient de voir les personnes qu’elles aimaient, partir en guerre. Ils pouvaient se faire tuer. Elles se rendirent dans le salon, pour s’installer et attendre. Nora avait juste posé ses fesses sur le canapé, quand elle sentit une autre contraction. Elle ne se sentait pas à l’aise, et finalement la poche des eaux se rompit. Nora était debout au milieu du salon, et pleurait, complètement paniquée.

-         Elle ne peut pas venir maintenant, c’est beaucoup trop tôt ! s’écria la petite sorcière désespérée.

-         Et pourtant, le travail commence, ma chérie ! Allons dans la chambre, on sera mieux. Fit Narcissa qui prend les choses en main, alertant les elfes de maison de préparer ce qu’il faut, serviettes, eau chaude…

 

Nora se contente de serrer les dents chaque fois qu’une contraction arrive. La jeune femme est quand même parvenue à monter les marches d’escaliers de son mieux. Elle s’allongea sur le son lit, et Narcissa l’aida à se déshabiller, pour laisser sa petite gigoteuse venir au monde. Cissy l’aide à relever les genoux, et les couvrir avec une grande serviette pour qu’elle ne prenne pas froid. La jeune maman reste ainsi pendant plus d’une heure, à attendre que son col se dilate. Bientôt le col est bien dilaté, et Nora va pouvoir donner naissance à sa fille. La petite sorcière a vraiment très peur que sa fille ne survive pas, elle va sans doute être si petite.

-         Quand tu sentiras une contraction, il faudra pousser très fort ! expliqua la mère de Drago, alors que Nora hochait la tête vigoureusement.

Nora se mit à pousser en criant, à chaque contraction. Sa petite fille devait sortir maintenant. Chaque poussée était accompagnée d’un court moment de répits, ou elle respirait de façon rapide, la bouche ouverte, comme un petit chien. Au bout d’une trentaine de minutes, de souffrance, mais aussi d’excitation, une petite tête sortit, suivit d’un petit corps. Son bébé venait de naître.

-         C’est un garçon. Fit Narcissa

Elle posa le bébé sur le ventre de Nora, pour couper le cordon. La jeune maman posa sa main sur la tête de son petit garçon. Puis l’enfant fut enveloppé dans un linge humide. Ce dernier se mit à pleurer, alors que ses poumons s’ouvraient pour aspirer sa première bouffée d’air. La croyance voulait que ce soit à ce moment-là que l’âme entre dans le corps.

-         Un garçon, un garçon ! Répéta Nora, surprise, elle était persuadée d’avoir une fille.

Le petit elfe approcha le bébé de sa mère qui le couva du regard en portant sa main à son petit crane, il était si minuscule. La jeune fille sentit une autre violente contraction, et un elfe de maison informa qu’elle voyait une autre tête dans l’utérus de Nora.

-         Oh ! Ils sont deux ! Il va falloir recommencer, ma chérie. Dit Narcissa.

Nora se remit à pousser, à respirer, à souffrir, à pousser tout ça en rythme pour mettre au monde le deuxième bébé. Cinq minutes après son frère, une petite fille vit le jour.

-         C’est une fille ! annonça donc Narcissa,

Elle installa la toute petite fille sur le ventre de la jeune mère, pour couper aussi le cordon. Nora posa sa main sur le sommet de crane de son bébé, qui était encore plus petit que son frère. Cissy confia le bébé à un petit elfe, et les deux bébés prirent leur premier bain. Nora libéré le placenta, et tomba d’épuisement sur son lit. Elle s’efforçait de rester éveiller, alors que Narcissa posa ses deux anges dans leurs berceaux, mais elle s’endormit rapidement. Rassurée ! Sereine ! Détendue ! Ses bébés étaient certes minuscules, mais vivants.

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