Les Amours de Radimir Vynoque

Chapitre 14 : Le véritable amour

2098 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2020 20:38


Le lendemain matin, c’est un Vynoque tout guilleret qui s’éveilla. Le printemps commençait à pointer le bout de son nez et une douce lumière l’éveilla d’un sommeil empli de doux rêves de son bien-aimé. La cassette où il avait enregistrée la voix du Eric résonnait toujours dans la salle. En effet, le chanteur à la tête carrée n’avait pas refait son apparition depuis la vieille.

 

« - MAIS QU’EST CE QUE C’EST QUE ÇA ?

 

Quelqu’un tambourinait soudain à sa porte. Notre gros bonhomme se redressa et, d’un pas d’éléphant, alla voir qui voulait s’aventurer dans sa tanière.

 

- Camarade Vynoque ! scanda le petit elfe aux cheveux ébouriffés qui se trouvait devant la porte. Camarade Vynoque, vous avez du courrier !

 

De là, l’elfe Astruk sortit une énorme pile de lettres de sous une toge sur laquelle il avait dessiné une faucille et un marteau. Il n’y avait à n’en pas douter des dizaines et des dizaines de lettres.

 

- Mais enfin d’où vous sortez ça vous ? s’ébroua le Vynoque. Pourquoi un gringalet, un ignare comme vous, êtes en possession de mon courrier personnel ? Et puis pourquoi y a-t-il tant de courrier ! Expliquez-vous merdeux, je ne comprends RIEN !

 

- C’est un acte de résistance Monsieur… Camarade ! se rattrapa l’elfe de justesse qui avait l’air d’humeur à lutter pour son idéologie communiste plus que jamais. Luttons contre la tyranie du régime ! Les puissants ne sont rien sans les elfes ! chantonnait-t-il sur l’air de l’hymne soviétique.

 

« Il est tombé sur la tête ce zozo… » pensa le brave Vynoque, qui ne comprenait pas un traître mot à ce charabia.

 

- Je suis un elfe de maison, je dois donc respecter les ordres de mon maître, mais vous ne m’avez jamais donné l’ordre de vous rapporter votre courrier. J’en ai profité pour faire grève ! MARCHE OU GREVE comme m’a appris mon grand-père !

 

- Mais, le coupa le rondouillet à lunettes, pourquoi diable receviez-vous mon courrier à ma place ? Attendez… Est-ce que vous me le dérobiez à mon issue pour votre maudite grève ?

 

- Non, pas « dérobé » non, ce mot a été inventé par la propagande capitaliste, Camarade Vynoque ! Ne l’employez plus devant moi. Je ne pourrais le supporter, geignit l’elfe se tenant la tête d’un air mélodramatique.

 

L'elfe tendit la pile de courrier au Radimir, qui fronçait tant les sourcils qu’il n’arrivait bientôt plus à apercevoir le petit gringalet qui se tenait devant lui.

 

- C’est votre hibou Jacques qui me les a amenées. Vous l’avez lâchement abandonné à votre arrivée à Poudlard, alors je me suis pris d’affection pour cet être rejeté par la société. Mais aujourd’hui Dumbledore m’a directement ordonné de vous apporter une lettre. J’ai bien été obligé de mettre fin à ma grève…

 

« Jacques ? mais enfin qui est ce Jacques dont il me cause ? Mffffff…. Ah oui ! Jacques, ce vieil oiseau déplumé que j’avais acheté ! Je l’avais oublié ce picvert ! De toute façon il allait prendre ma bibliothèque pour des latrines et allait déféquer des chiures dans tous les coins. Heureuse perte en vérité que celle de ce zoziau... »

 

- Bon euh écoutez-moi espèce de roublard : vous pouvez l’garder votre Jacquot là ! Mais dorénavant je vous ordonne de me livrer tout mon courrier ! Non mais ! Une grève ! Et puis quoi encore ?! De mon temps, enfin du temps de mes ancêtres, on leur coupait la tête à la GUILLOTINE aux voleurs. Ah… tout fout l’camp… Vous m’entendez ?! TOUT FOUT L’CAMP ! beugla le Vynoque tout en se laissant tomber dans son fauteuil. Déguerpissez sac à purin ! Et puis ce n’est pas la coupe réglementaire parachutiste que vous avez là ! Allez-moi vous couper cette mèche en vitesse ! »

 

L’elfe Astruk s’échappa en courant en voyant Radimir saisir une paire d’énormes cisailles.


« Voyons voir, qu’avons-nous là ? » marmonna l’homme qui braquaient à présent ses petits yeux de taupe sur la pile de lettres. De très nombreuses missives semblaient avoir été écrites par le même expéditeur, toutes d’une couleur rosée et dégageant un agréable parfum de rose.  

 

« - Ah non mais c’est bien ma veine ! Tout ce courrier aujourd’hui, alors que je suis si pressé. Je dois aller voir Snape. Et puis, je ne puis lire le ventre vide, mon ventre est en train de perdre de sa rondeur. Je le sens ! » se lamenta Vynoque.

 

Finalement, il prit les deux lettres du dessus de la pile, une comportant l’écriture de Dumbledore et une autre gribouillée à la hâte, qui n’étaient pas écrites de la même façon que toutes les autres lettres parfumées : « Ma foi, cet admirateur devra attendre jusqu’à ce soir ». Sur ce, le Vynoque se dirigea dans la Grande Salle, en emportant avec lui les deux lettres et son enregistrement du Eric. 


Sa bonne humeur retrouvée, Vynoque s’empiffra comme jamais à la table des professeurs. Des beignets, des croissants au beurre, du lard. Son menton dégoulinait de gras, tout ça dans le but d’impressionner son aimé en faisant gonfler son attribut principal pour qu’il atteigne une rondeur inégalée. En même temps, il en profita pour lire les deux lettres :

 

« Monsieur Vynoque,


Je ne peux pas remplir mes obligations et me trouver auprès de vous pour vous chanter musette. Le professeur Dumbledore nous a démasqué, les femmes-insectes et moi-même. Mais ne vous inquiétez pas, nous n’avons rien dévoilé. Plutôt mourir que de vous trahir. Nous sommes actuellement tous les trois en retenue exceptionnelle sur ordre du directeur. Nous avons pour mission de nettoyer les déjections spectrales que laisse le fantôme Karl dans les salles de classe et d’aider le professeur Fèche à démêler sa crinière qui l’empêche désormais de respirer correctement. C’est une tâche qui va nous prendre au moins plusieurs jours. Les deux serdaigles sont assez étranges, elles sont en rage contre vous mais pourtant elles ne cessent de ricaner. Mais je suis bien heureux d’être en leur charmante compagnie, surtout celle de la petite demoiselle à lunettes. J’en profite pour lui montrer tous mes talents de chanteur.


Courage Monsieur, je serai bientôt libéré pour venir vous protéger de nouveau. 

Eric Halliday»

 

           « Arrrf, c’est tout de même un brave compère ce gugusse ». La deuxième lettre acheva de le mettre en joie:

 

« Mon très cher Radimir,


J’ai mis la main sur un complot se tramant contre vous. J’ai découvert que deux jeunes sottes se faisait passer pour vous. J’imagine que l’objectif de la manœuvre est de vous discréditer. Peut -être aussi dans le but de nous éloigner l’un de l’autre… Un sorcier de votre envergure ne peut se faire que des amis malheureusement. Je savais que vous n’étiez pas un individu douteux au fond de moi et que tout ce que l’on peut vous reprocher en réalité est le fait d’escrocs. Permettez-moi de vous présenter mes plus plates excuses.

Votre très dévoué Albus Dumbledore »

 


« Et me voilà à nouveau dans les bonne grâces du Directeur ! Décidément tout roule pour le mieux pour moi ! Ces deux donzelles vont porter le chapeau pour toutes mes frasques. Warf warf warf ! »

 

Après s’être débarrassé de son bavoir, il se dirigea d’un pas conquérant vers le bureau de Snape. Son cœur se mit à battre la chamade quand le beau ténébreux aux cheveux gras lui ouvrit la porte.

 

« - Que me vaut cette visite ?

 

Avec un sourire éclatant, Vynoque susurra :

 

- J’ai le sortilège mon bon ami.

 

Les yeux de Snape brillèrent un instant, puis celui-ci invita le rondouillet directeur des archives à entrer. Mais au moment de passer la porte, le ventre de Radimir se trouva bloqué. En effet, sa bedaine s’était tant arrondie au cours du copieux petit déjeuner, qu’elle ne pouvait à présent plus passer les portes.

 

- Qu’attendez-vous pour entrer ? Je n’ai pas toute la journée, rouspéta Snape qui était déjà reparti au fond de son bureau.

 

- MMMMMOOOOORFFFFFF ! geignait Radimir, luttant de toutes ses forces pour se dégager.

 

-  Vous vous sentez bien ?

 

- MMMMFFF, qui est l’architecte de ce taudis ? On n’a pas idée de faire des portes si étroites !

 

- Qu’est-ce que vous racontez ? lança Snape en revenant vers le Vynoque.

 

- BRRAAAAAAAAM ! »

 

L’effort du Vynoque fut tel que lorsqu’il parvint à dégager son ventre en lune de la porte, il fut projeté contre le maître des potions. Ils se retrouvèrent tous les deux au sol, Radimir couché par-dessus Snape, l’écrasant de tout son poids. Les yeux de taupe du Vynoque rencontrèrent alors les petits yeux bruns du professeur de potions. A cet instant, le temps fut comme suspendu. Notre brave Radimir aurait pu rester une éternité entière à contempler ces pupilles dans lesquelles il venait de se plonger. Après quelques secondes dans cette position incongrue, Snape, bien entendu, étouffait :

 

« - Vynoque… Vynoque…, souffla-t-il à mi-voix en essayant de se dégager.

 

« Il me veut ! » Radimir prit ses supplications pour une démonstration d’envie charnelle et entreprit de relever sa robe de sorcier pour en faire sortir son petit oiseau.


- MOOOAAAAF, mon bon Snape, ne me suppliez pas ainsi, vous me rendez tout chose, roucoula de plaisir le brave Vynoque.

 

Une lueur d’amusement passa dans les pupilles du maître des potions, bien qu’il essayait toujours de se dégager du poids de celui qui le surmontait. Vynoque parvint à agripper son engin, et il là il su. Il comprit que Snape était l’amour de sa vie quand il sentit la dureté de son poireau, sa taille avait quadruplé de volume à un point jamais égalée. «Jamais personne ne m’a fait un tel effet ». A cet instant, Snape qui perçu que quelque chose gesticulait étrangement au niveau de son entrejambe parvint à s’exclamer :

 

- Redressez-vous sur le champ !

 

Tout étonné, Vynoque coupé dans son élan se mis debout à l’aide d’un rebondissement de son ventre. Il remit rapidement sa robe de sorcier en place. « Ah voilà qu’il fait le niaiseux ! »

 

- Vous voulez qu’on prenne notre temps Snape c’est cela ?

 

- TAISEZ -VOUS ! s’exclama soudain le maître des potions.

 

Snape s’était relevé et semblait aux aguets. Il remuait frénétiquement la tête donnant l’impression qu’il cherchait à entendre quelque chose.

 

- Vous n’entendez pas ?

 

En effet, maintenant qu’il le disait, Vynoque entendait un étrange et lugubre sifflement. Le bruit allait en s’accentuant.

 

- VYNOQUE, OU EST VOTRE CHANTEUR ? paniqua Snape.

 

Radimir contempla au sol la petite cassette sur laquelle il avait enregistré la voix du Eric. Elle s’était cassée dans sa chute. « Nom d’une pipe en bois ! » Il s’en saisit rapidement pour essayer de la faire remarcher. Mais ses mains tremblaient. La terreur l’avait saisi. Il ne parvenait pas à appuyer sur les boutons. Trop tard. Un courant d’air glacé venait de pénétrer dans la pièce. Un rire tout droit sorti du plus profond de l’enfer retentit et la lumière des chandelles s’éteignit soudain. Vynoque poussa un cri d’effroi et d’horreur en reconnaissant la voix de… l’Ange de la Mort.


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