Aut vincere, aut mori

Chapitre 24 : Poursuites

4403 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/11/2020 17:11

Le 1er décembre, Hermione émergea de son sommeil en entendant les cris joyeux de ses camarades de chambre. Encore dans les vapes, elle se dégagea de ses couvertures avant de les rejoindre à la fenêtre où elles s’étaient rassemblées.

           

- Qu’y a-t-il ? J’espère que ça en vaut la peine, j’étais encore…

           

Elle se tut lorsqu’elle découvrit l’objet de l’attention des filles. Le parc de Poudlard était recouvert de cette chape blanche dont tous rêvaient depuis quelques temps. Il avait neigé cette nuit. Un sourire enfantin apparut sur ses lèvres. Les hivers au château étaient toujours magnifiques. Ravie, la jeune femme s’habilla chaudement et descendit dans la salle commune, où elle trouva les Maraudeurs, emmitouflés dans leurs capes d’hiver.

           

- Déjà debout ? sourit Remus.

           

- Les filles étaient agglutinées à la fenêtre. Mais je ne peux pas leur en vouloir, le paysage est sublime.

           

- Et bien dans ce cas, tu n’as qu’à nous suivre, on allait se promener dans le parc, proposa le châtain. Tu penses qu’elles voudront venir ?

           

- Elle étaient encore en pyjama il y a deux secondes, et scotchées devant la neige, alors je pense qu’elles ne descendront pas de sitôt…

           

- Tant pis pour elles ! lança Sirius. Allez, viens.

           

Les cinq Gryffondors s’élancèrent hors de leurs quartiers pour descendre dans le grand hall, avant de sortir. Le froid n’avait aucune importance pour Hermione, qui l’oublia vite face à cette étendue immaculée. Elle s’attela vite avec l’aide de Peter et Remus à faire un bonhomme de neige, alors que James et Sirius se bagarraient déjà, évitant les projectiles de l’autre. Elle émit un cri de surprise lorsqu’une boule glacée atteignit son dos, et se retourna, les yeux brillant d’une lueur diabolique. Lueur qui fit remplacer le visage taquin de Sirius par un air terrifié.

           

- Patmol, je crois que tu as fait une fantastique erreur… souffla James.

           

Ses craintes se confirmèrent lorsque la jeune femme leur envoya une série de boules de neige multipliées par une sortilège de Gemino. Elle pouvait dorénavant rivaliser avec les maléfices de chauve-furie de Ginny. Remus et Peter lui prêtèrent main-forte, se faisant de traiter de « faux-frères » par leurs collègues Maraudeurs, mais arguant qu’ils pouvaient difficilement en tant que gentilhommes laisser seule une jeune femme sans défense. S’ensuivit une bataille mémorable où chacun termina trempé, même si l’équipe d’Hermione l’emporta. Sirius finit par crier grâce alors qu’il était bombardé, tandis que James faisait de même, ne pouvant vaincre deux adversaires à la fois. Ils rentrèrent se sécher avant de descendre manger et d’attaquer leur journée de cours. Le soir, alors qu’ils étaient rassemblés dans la grande salle pour le dîner, Dumbledore annonça une nouvelle assez surprenante.

           

- Mes très chers élèves, nous avons décidé avec vos chers professeurs d’organiser la veille de votre départ pour les vacances un bal de Noël à Poudlard, destiné aux élèves à partir de la cinquième année. Je ne peux que vous recommander de vous trouver un ou une partenaire ainsi qu’une tenue fabuleuse pour célébrer cette merveilleuse période. Si d’aventure certains voulaient s’impliquer dans la décoration de la grande salle, je vous invite à en parler au Professeur McGonagall et au Professeur Flitwick, qui seront en charge des festivités.

           

Les élèves étaient devenus survoltés, excités à l’idée d’un bal qui n’avait encore jamais eu lieu lors de leur scolarité. Les élèves en dessous de la cinquième année, en revanche, émirent des protestations, bien vite étouffées par les ravissements des élus. Leur tour arriverait plus tard.        

           

Et le jour que tous les Gryffondors attendaient arriva. Le premier match de Quidditch contre Serdaigle. Un mois plus tôt, les Serpentard avaient vaincu les Pouffsouffle avec un score assez serré ; Regulus Black avait attrapé le vif d’or à temps, offrant la victoire à sa maison par vingt points d’avance. Cette année, le programme des matchs faisait que les rouges et or affronteraient en premier les Serdaigle, puis les Pouffsouffle, et finiraient contre les verts et argent. James, le capitaine de l’équipe, avait donc soumis ses joueurs à un entraînement spartiate depuis la rentrée. Il avait mis en place deux entraînements par semaine, dont un aux aurores, qui faisait pester dans son dos les joueurs. Malheureusement, il avait également mis Remus et Peter à contribution et bien qu’ils ne jouent pas, ils devaient sans faute se lever pour soutenir l’équipe de leur maison.

           

Sirius, poussé à bout par James, avait emmené Hermione à l’écart pendant un temps dans la Salle sur Demande, qu’ils avaient transformée en salle de travaux pratiques depuis leur retour de la caverne, afin de faire descendre la pression avant le match. Il n’avait rien contre un peu de bon stress, mais son frère de cœur avait un peu exagéré le matin-même, levant son équipe aux aurores et ne les laissant pas une minute sans discours d’encouragement. Sirius avait fini par jurer qu’il enfermerait James dans un placard à balais de manière qu’il rate le match s’il continuait à les persécuter, et s’était éclipsé avant de devoir mettre sa menace à exécution. Il avait vite trouvé la jeune femme et l’avait embarquée avant qu’elle ne puisse proférer ne serait-ce qu’une protestation. Ses devoirs attendraient.

           

Sirius se trouvait à présent balai en main entouré de ses coéquipiers, batte sur son épaule, alors que James proférait ses derniers conseils avant d’entrer sur le terrain. Il baissa ses lunettes sur son nez, et au coup de sifflet ils décollèrent alors que retentissait la voix de Remus dans les hauts parleurs. McGonagall l’avait choisi pour commenter le match, malgré son peu de foi quant à son impartialité.

           

- Et entre sur le terrain l’incroyable équipe de Gryffondor ! Avec son grand, magnifique, talentueux poursuiveur et capitaine James Potter, suivi de son frère Sirius Black, redoutable et incroyablement sexy batteur de l’équipe ! La merveilleuse Dorcas Meadowes, au poste de batteur également, pour aider à protéger le beau visage de son collègue ! Suivent les deux féroces poursuiveurs Jack Henswick et Robin Thatch ! En gardien, le solide Michael Fleet ! Et enfin, nos espoirs reposent sur la fantastique agilité de notre jeune attrapeur, Liam Browning !

           

McGonagall avait brièvement rabroué le lycanthrope pendant son discours, sans pour autant parvenir à réfréner ses ardeurs.

           

- Face aux présumés gagnants, voici l’équipe de Serdaigle, menée par leur capitaine et gardien Carter Holling, les trois poursuiveurs Gemma Atkins, Roger Pimplington et Nick Lloyd, les deux batteurs John Harris et Roy Lannis, la gardienne Lisbeth Holly, et pour finir l’attrapeur Sean Bowie !

           

Les supporteurs étaient fébriles, entonnant des chants pour leur équipe dans les gradins malgré le froid mordant de décembre. Le professeur de vol, Mme Huddles, siffla le début du match alors que les balles étaient libérées. Les joueurs s’élancèrent sans attendre. James attrapa le souafle et slaloma entre les joueurs adverses, faisant des passes rapides avec Jack et Robin.

           

- James Potter évite avec virtuosité la poursuiveuse adverse Gemma Atkins, et fonce vers les anneaux. Il tente un tir… Vas-y, James !

           

- Monsieur Lupin, vous devez garder un commentaire impartial !

           

La voix outrée du professeur de métamorphose resta ignorée par le commentateur.

           

- Le tir manqué du capitaine a malheureusement permis aux Serdaigle de récupérer le souafle, et ils tentent à leur tour de percer la défense adverse… Siri, balance un cognard à Lloyd !

           

- Monsieur Lupin ! s’égosilla McGonagall.

           

- Pardon, professeur, je me suis emporté. Michael, bloque-moi ça ! Le tir de Lloyd échoue, et la balle est reprise par Gryffondor. James, bouge-toi !

           

Au bout d’une heure de jeu, le score en était à cent vingt contre cent quarante pour Serdaigle. Le vif d’or restait toujours invisible, malgré les efforts des deux attrapeurs. Hermione, dans les gradins, devait reconnaître les qualités de vol de James et Sirius, et comprenait parfaitement les louanges que l’on avait pu faire à Harry. Le Quidditch était réellement un don chez les Potter.

           

- Et Robin Thatch effectue une magnifique fourberie de Finbourgh ! Dix points pour Gryffondor ! Mais il y a du mouvement chez les deux attrapeurs, qui s’élancent à plein vitesse vers la tour nord du terrain, avant de bifurquer en direction du sol… Ils accélèrent de plus en plus… Allez Browning ! Les deux joueurs se rapprochent du sol, et ne semblent pas vouloir céder le terrain à l’autre… Yes ! Dans vos faces ! C’est finalement Liam Browning qui remonte, le vif d’or en main, sous les acclamations des spectateurs, alors qu’un Sean Bowie dépité rebondit sur les fesses au sol, n’ayant apparemment pas vu l’immense pelouse du terrain de Quidditch… Victoire écrasante de Gryffondor avec deux cent quatre-vingts points contre cent quarante !

           

McGonagall arracha presque le micro à Remus pour faire taire ses commentaires, mais de toute façon les supporteurs des rouges et or se chargeaient des célébrations. Hermione, qui s’était jointe aux filles dans les gradins pour supporter sa maison, était ravie du match, qui lui avait apporté une distraction bienvenue. Même si monter sur un balai n’était pas l’une de ses activités favorites, elle avait appris à apprécier ce jeu, surtout lorsqu’elle était bien entourée. Elle tritura un petit objet dans sa poche avec un sourire en coin, avant de descendre rejoindre ses amis. Tous étaient encore survoltés, et elle se joignit à l’euphorie générale. Elle s’éclipsa quelques minutes plus tard vers les vestiaires de Quidditch, attendant de voir les joueurs partir tour à tour, et félicita James qui la croisa en lui lançant un clin d’œil. Enfin, elle posa un pied dans la tente, où un certain brun l’attendait, adossé à un poteau, faisant rouler un gallion entre ses doigts.

           

- Décidément, c’est une très belle invention. Et l’usage que nous en faisons est si… indécent.

           

Il fit glisser la pièce dans sa poche, et s’approcha pour l’embrasser férocement, collante son torse encore dénudé contre sa poitrine. Il n’avait pas pris la peine de se rhabiller complètement, au vu de l’activité qui allait suivre, et s’en était tenu au strict minimum pour ne pas choquer ses coéquipiers alors qu’il attendait Hermione. Cependant, alors qu’il commençait à vouloir la dévêtir, elle le repoussa doucement de sa main, un sourire malicieux sur le visage.

           

- Aujourd’hui, nous célébrons ta victoire, donc laisse-moi m’occuper de toi…

           

Elle le fit reculer jusqu’à un banc en bois, avant de l’asseoir et de s’agenouiller. Elle défit le haut de son pantalon, faisant monter la tension alors qu’elle dévoilait avec une lenteur exquise son membre déjà ferme. Elle s’amusa de sa réaction alors qu’elle l’effleura du bout des doigts, sans pour autant commencer son ouvrage. Elle mit fin à son supplice et il grogna avec satisfaction en sentant sa merveilleuse bouche autour de sa hampe. La délivrance arriva au bout de quelques minutes de ce délicieux traitement, et il explosa de plaisir, marmonnant des paroles inintelligibles. Sirius lui agrippa les cheveux et l’embrassa fougueusement, en un remerciement passionné.

           

- Tu as besoin de quelques minutes pour te remettre ou on rejoint les autres ?

           

Il leva les yeux au ciel, soupirant.

           

- Tu es si pressée ?

           

- C’est une transaction commerciale, Sirius, et les câlins n’entrent pas dans le contrat.

           

- Je sais, murmura-t-il.

           

Elle fronça un instant les sourcils, avant de hausser les épaules. Elle attendit qu’il remette ses vêtements et ils quittèrent tous deux la tente sous la neige afin de regagner le château. Il n’y avait plus personne depuis longtemps ; les Gryffondors devaient déjà avoir lancé la fête dans la salle commune. Ils remontèrent tranquillement les escaliers et donnèrent le mot de passe à la grosse dame. Contre toute attente, ils n’entendirent pas des cris de joie, mais un silence mortel. Ils virent Lily se détacher de leurs amis, affalés sur le canapé central, et s’approcher d’eux, les larmes aux yeux.

           

- Mary a été attaquée. Elle est à l’infirmerie.

--------------------------

En rentrant du terrain de Quidditch, Mary McDonald avait voulu faire un crochet pour retourner un livre à la bibliothèque, et ses amis l’avaient laissée y aller seule lorsqu’elle avait argué qu’elle n’en aurait que pour une minute. Mais alors qu’elle avait fini de répondre aux questions de Mme Pince sur le soin qu’elle avait apporté à son exemplaire, elle avait été approchée par un Serpentard qu’elle évitait sagement d’ordinaire.

           

- Tiens donc, voilà la saleté de sang-de-bourbe, cracha Mulciber. Que fais-tu seule ici ?

           

Elle pressa le pas, priant pour qu’il ne la harcèle pas. Ce fut peine perdue. Il se mit en travers de son chemin, la dominant de sa taille.

           

- Je t’ai posé une question.

           

Elle déglutit et répondit en tentant de contrôler le tremblement dans sa voix.

           

- Je rentre dans ma salle commune.

           

- Tu ne devrais pas traîner toute seule, tu sais, il pourrait t’arriver de mauvaises choses.

           

Il avança, alors qu’elle reculait, de plus en plus anxieuse.

           

- Je veux passer. Laisse-moi.

           

- Oh, tu crois que tu peux me donner des ordres, sale sang-de-bourbe ? Je crois que tu n’as pas compris à qui tu devais le respect.

           

Sans crier gare, il lui lança un sortilège et elle s’écroula contre le mur en pierre, sonnée par le choc.

           

- Nous sommes tes supérieurs, murmura-t-il en s’accroupissant devant elle, alors qu’elle portait la main à sa baguette pour répliquer. Tu ne vaux rien.

           

Elle lui envoya un sortilège cuisant, mais il le para sans difficultés avant de lui jeter un maléfice d’entrave pour l’empêcher de s’enfuir. Horrifiée, elle ne put que le voir brandir sa baguette avant qu’il ne lui lance un sortilège de découpe en plein visage. La suite fut extrêmement floue pour la jeune fille, alors qu’elle subissait les sortilèges et les coups de poing. Puis elle sombra.

           

Elle se réveilla à l’infirmerie plusieurs heures plus tard, engourdie, et vit Mme Pomfresh se précipiter vers elle.

           

- Ma pauvre petite ! Comment vous sentez-vous ?

           

- Je… Que m’est-il arrivé ?

           

- Vos amis vous ont trouvée dans le couloir menant à la bibliothèque et vous ont amenée ici en urgence. Vous ne vous souvenez de rien ?

           

- Je…

           

Son esprit semblait vide. La dernière chose dont elle avait conscience était de repartir de la bibliothèque. Après, c’était le vide complet. Elle baissa les yeux, découragée.

           

- Non.

           

- Ne vous en faites pas, je vais bien m’occuper de vous, vous serez remise en un rien de temps, la rassura l’infirmière. Je vais prévenir vos amis que vous êtes réveillée. En attendant, prenez ces deux potions sur la table.

           

Elle s’éclipsa, laissant Mary seule. Celle-ci, après avoir avalé les médications indiquées, prit le miroir sur la table de chevet et sursauta d’effroi en voyant son reflet. Son œil était tuméfié, sa lèvre enflée, et elle avait une coupure sur la joue. Mais que s’était-il passé pour la mettre dans cet état ?

           

- Mary !

           

Lily accourut, les yeux encore rouges de s’être inquiétée pour son amie. La rousse s’assit sur une chaise, prenant timidement la main de la jeune fille blonde.

           

- J’ai eu tellement peur… Ne te voyant pas revenir de la bibliothèque, je suis allée te chercher avec James, et nous t’avons trouvée dans ce couloir… Il t’a tout de suite portée à l’infirmerie. Nous nous sommes fait un sang d’encre…

           

- Je vais bien, Lily. Je t’assure.

           

- De quoi as-tu besoin ? Je peux faire quoi que ce soit ?

           

- Non, merci Lily, Mme Pomfresh s’occupe bien de moi. J’ai encore mal, mais cela va passer.

           

Elle vit un éclair de soulagement passer dans ses yeux, mais mêlé à un autre sentiment. Son amie ne lui disait pas tout.

           

- Lily, qu’y a-t-il ?

           

Son amie hésita, triturant nerveusement des ongles. Elle semblait appréhender quelque chose. Elle finit par relever la tête, regardant son amie avec tristesse.

           

- Mary… Lorsque nous t’avons trouvée, il y avait… Ta baguette était à côté de toi.

           

Ne pouvant en dire plus, elle sortit lentement deux morceaux de bois de sa robe avant de les poser sur le lit. Son agresseur avait brisé sa baguette magique.

           

- Je suis tellement désolée, Mary. Je suis même allée parler au Professeur Dumbledore, pour savoir s’il pouvait la réparer, mais la magie des baguettes est si particulière… Il ne peut rien faire.

           

Son amie regardait les morceaux, le regard vide, anéantie. Sa baguette. Celle qui l’avait choisie. Qui montrait qu’elle était une sorcière. Brisée, comme un vulgaire bout de bois. Au moins, elle n’avait plus de doute sur son assaillant. Un sang-pur de Serpentard, considérant que son statut de née-moldue ne lui donnait aucun droit d’étudier la magie. Evidemment, avec l’oubliettes qu’il lui avait lancé, elle ne pouvait accuser personne. Un goût amer en bouche, elle répondit doucement à son amie, malgré les sanglots qui serraient sa gorge.

           

- Merci, Lily.

---------------------------

Dans son bureau directorial, Albus Dumbledore faisait les cent pas. On lui avait rapporté l’agression de Mary McDonald quelques heures auparavant, et Lily Evans avait surgi dans son bureau avec la baguette brisée de sa camarade, en larmes. Malgré ses supplications, il n’avait pu accéder à sa demande de réparer la baguette de son amie.

           

Depuis la rentrée déjà, il avait réfléchi à renflouer les troupes de l’Ordre du Phénix avec les étudiants de Poudlard les plus âgés, qui passeraient leurs ASPICS en fin d’année. Son choix s’était naturellement porté sur les garçons et filles de Gryffondor, et sur deux Serdaigle et une Pouffsouffle. Cependant, il faudrait amener la chose prudemment, même s’il était à peu près certain de leur implication. La menace de Voldemort se faisait de plus en plus présente, et s’infiltrait même à Poudlard, comme l’agression de la jeune McDonald en témoignait. Il amènerait la question après les vacances de Noël ; nul besoin de trop presser la chose avant la fin de leurs études.

           

Cependant, un mystère s’ajoutait à ses préoccupations. Hermione Granger. La jeune femme, arrivée en début d’année, lui avait servi une histoire dramatique et il l’avait volontiers acceptée au sein de l’école en tant qu’étudiante, mais plusieurs choses étranges s‘étaient révélés à son propos. En tant que directeur, il pouvait sentir les démonstrations de magie importantes se déroulant dans le château, et être avisé des mouvements de ses élèves, lorsqu’ils outrepassaient le règlement de manière grave. Et plusieurs fois il avait été averti du comportement étrange de Miss Granger. Il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle avait des agissements louches, même si pour le moment il n’avait pu avoir de preuves. Cependant, Pomfresh lui avait rapporté son passage à l’infirmerie, soi-disant pour une potion test ratée, et il n’en croyait pas un mot. Il devrait la tenir à l’œil, afin qu’elle ne se révèle pas être une menace supplémentaire.

           

Il soupira, las. Il avait fait une erreur monumentale en sous-estimant la dangerosité de Tom Jedusor, lorsqu’il était encore étudiant, et le monde sorcier en payait le prix fort. Il fallait à présent espérer que sa folie ne détruise pas un trop grand nombre de vies.


Laisser un commentaire ?