Le monde à l'envers

Chapitre 7 : Rendez-vous et espionnage

3762 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 14/01/2021 18:24



Dorcas avançait d'un pas aérien vers le point de rendez-vous. Elle allait livrer ses clopes à Sirius Black, un Serpentard de son année, pour la seconde fois depuis la rentrée. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi Greta avait autant insisté pour que ce soit elle qui y aille.

Mais bon, elle avait choisi de ne pas s'y attarder. Après tout, cela ne la dérangeait pas plus que ça. La course ne lui prenait que cinq minutes dans sa journée, ce n'était pas une si grande perte de temps.


En ce qui concernait Sirius, elle ne le connaissait pas. Ils s'étaient réellement parlé pour la première fois cette année, et c'était pour les clopes. Et honnêtement ce n'était pas une discussion très intéressante. Il était un peu bizarre comme garçon, elle avait même eu l'impression qu'il était timide. Ce qui ne collait pas à l'image qu'elle avait du garçon. Pour elle il avait toujours été ce Serpentard, pas sociable, et un peu mystérieux. Il ne parlait pas à grand monde, participait rarement en classe, il était un peu inexistant à Poudlard à vrai dire, jamais dans les histoires, quasiment aucune retenue. Tout le monde le connaissait comme l'ami de Severus Rogue, ou encore pour trainer avec Charlotte Madley.


Elle arriva au lieu de rendez-vous où Black l'attendait déjà. Il était accoudé au mur, les yeux dans le vide, et le soleil reflétait sur son visage, faisant ressortir ses yeux d'un gris surprenant.

Tous ceux qui avait dit que les yeux de Dorcas étaient les plus surprenants qu'il n'ait jamais vu, n'avait vraisemblablement pas regardé Sirius Black dans les yeux.


- Salut, salut, Black ! s'exclama la petite brune en balançant son sac sur le rebord de la fenêtre à côté du garçon.


Le Serpentard fut légèrement surpris, il ne l'avait pas entendu arriver, trop perdu dans ses pensées. Il posa son regard sur la jeune fille, il remarqua qu'elle ne portait pas la cravate réglementaire et les manches de son chemisier étaient négligemment remontés sur ses coudes.


- Salut, répondit-il poliment en posant son regard sur le visage de la jeune fille qui lui fit un sourire.


Elle a un joli sourire, pensa Sirius, avant de froncer les sourcils en se rendant compte de ses pensées. Il n'était pas là pour mater Meadowes, il était là pour récupérer sa cartouche de cigarette. D'ailleurs elle lui tendait l'objet de leur rendez-vous. Il l'attrapa, et la remercia, après quelques secondes de silence et sans vraiment réfléchir il lui parla de nouveau.


- C'est la dernière fois avant un moment.


Dorcas fronça les sourcils, ne comprenant pas ce que le Serpentard voulait dire. En voyant son air perdu, il s'expliqua.


- Que tu dois venir me donner des cigarettes. Je compte me refaire un stock ce week-end au village.


- Aaah. Dommage, j'aime bien venir dans ce coin du château, et je n'en ai jamais l'occasion à part pour venir te donner les clopes.


Sirius eut un sourire. Dorcas fut surprise, elle ne l'avait encore jamais vu sourire. Il ressemblait à n'importe quel adolescent. Elle ne sait pas pourquoi mais si elle se l'était imaginé sourire elle l'aurait davantage imaginé avec un sourire de psychopathe. Étrange.


- Sérieusement ? C'est pourtant la partie la plus abandonnée du château.


- Justement. C'est ça qui est intéressant, répondit malicieusement la jeune fille.


- Typiquement Gryffondor.


- Et c'est mal ?


- Non.


Ils eurent un léger rire, gênés. Ils ne se regardaient pas, ils riaient de la situation chacun de leur côté, ils ne se sentaient pas encore assez proche pour réellement rire ensemble. C'était étrange, et à la fois plaisant. Comme le début d'une amitié.


A la grande surprise de Sirius, il n'aurait jamais cru qu'il puisse discuter aussi librement avec une fille qu'il ne connaissait pas. C'était à la fois bizarre et plaisant. Greta avait raison, cette fille était sympa. Il pourrait même l'apprécier s'il avait l'occasion de lui parler plus souvent. Mais il ne fera jamais le pas. Parce qu'une seule conversation, aussi drôle soit-elle, n'allait pas changer ses habitudes. Il ne sociabilisait pas avec des inconnus. Il avait déjà rompu ce principe hier en blaguant avec James Potter et John Mulciber.


Il y eu un léger silence, avant que Dorcas ne reprenne la parole.


- Bon je vais y aller. A la prochaine Monsieur Serpentard.


Et sur un dernier sourire malicieux la jeune fille s'éloigna d'un pas aérien dans le couloir.

C'était la plus grande discussion qu'ils aient jamais eue, et ce n'était pas désagréable, il n'était pas si bizarre que ça finalement, pensa la Gryffondor avec un léger sourire.


-o-o-


- Non vraiment, j'aime bien. Ça te donne un charme supplémentaire.


Remus jouait avec les cheveux de Lily, alors que celle-ci riait.


- Vraiment ? D'après Willow ça fait punk.


- N'écoute pas Will, c'est faux.


Sur ses mots Remus planta un baiser sur les lèvres de Lily. La Poufsouffle eu un sourire légèrement niais, qui ne lui arrivait qu'en présence de son petit ami. Harrison et les filles adoraient se moquer d'elle dans ses moments-là.


- Sérieusement, ça aurait pu être pire.


Lily fronça les sourcils et croisa le regard de son petit ami, il lui fit un sourire en coin.


- Vraiment ?


- Oui, ils auraient pu être vert… Ou alors t'aurais pu finir chauve.


- Eh ! Moque-toi de moi en plus! ria Lily en donnant une tape sur l'épaule à Remus.


- Je n'oserais pas, répondit malicieusement Remus en levant les mains.


- Arrête je peux voir ton nez qui s'allonge.


Remus grimaça en tâtant son nez.


- Merde, démasqué.


Lily eut un sourire amusé en détaillant son petit-ami. Il était beau, avec ses cheveux châtain clair légèrement ébouriffé, ses yeux d'un marron clair qui semblaient pétiller constamment. Il avait des lèvres fines, qui était toujours étirées en un sourire amusé, et son nez était légèrement de travers, dû à une chute quand il était encore un bébé et où il s'était cassé le nez.


- Tu devrais arrêter de me comparer à Pinocchio quand même, lui fit remarquer Remus. Je vais finir par croire que tu me prends pour un menteur.


- Tu sais très bien que je ne fais que te taquiner, répondit l'ancienne rouquine.


Remus lui déposa un nouveau baiser sur lèvres, et Lily approfondit le baiser. Elle sentit son estomac se tordre, comme à chaque fois qu'elle l'embrassait. Merlin, qu'elle l'aimait.


- Tu vois, je te l'avais dit qu'ils étaient quelque part entrain de se fouiller les amygdales, les interrompis la voix d'Harrison.


Les deux amoureux se détachèrent l'un de l'autre avec un sourire, et Remus se laissa retomber sur le canapé en soupirant légèrement. Alors que Willow et Harrison prenaient place en face d'eux.


- Vous savez qu'il y a des dortoirs pour vos petites activités ? continua Harrison avec un sourire moqueur.


- Merci de nous éclairer sur le sujet Harry, on n'était pas au courant, répliqua Remus sarcastique.


- Oh Mumu, ne prend pas la mouche, lui répondit Willow, vous êtes en public là.


Lily rit, alors que Remus se levait. La jeune fille regarda son petit ami d'un air intrigué.


- Tu vas où ? Une petite virée dans le dortoir ? Je peux t'accompagner si tu le souhaites, s'amusa-t-elle.


Remus se baissa, lui planta un baiser sur les lèvres, avec un sourire et lui répondit d'une voix douce.


- Non pas maintenant, je vais juste aller écrire une lettre à mes parents. Je ne leur ai toujours pas répondu.


Et sur ses mots il partit dans le dortoir, d'un pas léger. Lily haussa les épaules et engagea la discussion avec ses meilleurs amis.


-o-o-


- Pousse toi, grommela Peter. Je ne vois rien.


- Tais-toi, répondit Eliott, je n'entendrais rien avec tes jérémiades.


Peter marmonna dans sa barbe inexistante, en poussant légèrement Eliott d'un coup d'épaule.

Ils étaient actuellement cachés derrière le rayon des runes dans la bibliothèque. Ils espionnaient Evan qui était parti parler à Agatha. Evan leur avait expressément demandé de ne pas le surveiller et de le laisser tranquille. Evidemment seul Josh et Nick, leur autre camarade de dortoir, avaient respectés le souhait du Gryffondor. Peter et Eliott avaient fait semblant de l'écouter. Honnêtement, quel était l'intérêt d'attendre que Evan revienne pour savoir ce qu'il s'était passé avec la jeune fille, alors qu'ils pouvaient tout simplement l'espionner.


Agatha s'installait toujours seule, sur une table reculée de la bibliothèque, pour réviser. Ils en étaient arrivés à cette déduction après l'avoir suivi pendant plusieurs jours. C'était le moment parfait pour que Evan puisse aller lui proposer son aide en métamorphose.


Les deux Gryffondor avaient poussé quelques livres pour avoir une vision optimale sur la table de la poursuiveuse. Celle-ci se situait à quelques mètres d'eux, il n'y avait personne autour, ils pourront donc entendre partiellement la conversation, mais surtout voir les réactions de la jeune fille puisqu'elle était face à eux.


Evan arriva dans leur champ de vision, et ils se donnèrent des coups de coudes excités en dardant leur regard sur leur ami.


Evan s'approcha d'un pas mal assuré vers la table de sa coéquipière. Une fois devant la table, il se plaça légèrement à la gauche de la jeune fille. Il y eu quelques secondes de battement pendant lesquelles Evan se balançait de droite à gauche, et la jeune fille n'avait toujours pas remarqué sa présence.


Puis Eliott se racla bruyamment la gorge, et avec Peter ils se baissèrent alors que les deux Gryffondors relevaient la tête vers l'étagère, intrigués.


Peter fit les gros yeux à Eliott, qui haussa les sourcils l'air de dire : « Mec si je ne faisais rien, il serait resté là sans rien dire, et elle ne l'aurait pas remarqué ». Avec prudence ils se redressèrent en se tenant à l'étagère.


Agatha regardait maintenant Evan, en fronçant les sourcils. Evan semblait parler, mais ils n'entendaient rien. Merde, ils se regardèrent agacés, ils avaient sous-estimé la distance entre la table et l'étagère. Ils étaient trop loin pour entendre quoique ce soit.


Evan parla pendant longtemps, trop longtemps. Agatha le regardait, un air perdu sur le visage.


- Merde, il est vraiment nul. Il doit être en train de raconter n'importe quoi, chuchota Peter.


- On aurait dû le coacher avant, répondit Eliott sur le même ton. C'était sûr que ça allait finir en catastrophe.


Ils se lancèrent un regard, et d'un commun accord, ils décidèrent de se rapprocher. Ils contournèrent l'étagère, Peter passa la tête du côté de Evan et Agatha et repéra une table juste à côté du rayon derrière lequel ils étaient cachés.


Peter désigna le sol et mima quelqu'un qui rampait. Eliott leva son pouce en l'air, signifiant son accord. Prudemment, ils se mirent au sol, et avancèrent rapidement jusqu'à la table. Une fois arrivée à destination, le cœur battant, ils tendirent l'oreille. Ils ne les voyaient plus, mais il pouvait tout entendre.


-…j'aime la métamorphose et…


- Où tu veux en venir ? demanda Agatha, coupant Evan dans son monologue.


Un léger silence s'installa.


- Euh...voilà...je me demandais. Fin...j'ai entendu que…


- Abrège Capitaine, je n'ai pas tout mon temps.


Les deux garçons sous la table réprimèrent un rire. Cette fille allait donner du fil à retordre à Evan.


- J'ai entendu dire que t'avais des difficultés en métamorphose et je voulais te proposer mon aide.


Evan avait parlé d'une traite, sans reprendre son souffle une seule fois.


- Pourquoi ? demanda la jeune fille d'une voix suspicieuse.


Eliott se tapa le front de la main, cette fille était une plaie, elle était vraiment beaucoup trop compliquée.


- Euh… En tant que capitaine j'aime m'assurer que tous mes joueurs sont à niveau dans les cours.


Agatha sembla prendre quelques secondes pour réfléchir à la proposition d'Evan, alors que les deux garçons se lançaient un regard fier. C'est qu'il faisait des progrès le capitaine.


- C'est d'accord, répondit la jeune fille, il y eu un bruit de sac et ils virent les jambes de la jeune fille se lever.


- Super, répondit Evan d'une voix faussement assurée.


Il devait littéralement se chier dessus, pensa Peter avec un sourire moqueur.


- On voit pour les détails plus tard, la bibliothèque va fermer. Merci, Capitaine.


La jeune fille s'éloigna, et les deux garçons se regardèrent victorieux. Evan avait réussi ! Ils se tapèrent dans la main dans un claquement sonore, oubliant que Evan était toujours à côté d'eux.


Au même moment ils réalisèrent leur erreur, ils échangèrent un regard paniqué, et un raclement de gorge se fit entendre. Ils se tournèrent d'un même mouvement et rencontrèrent le regard furieux d'Evan.


Ils étaient dans la merde.


-o-o-


Greta laissa échapper un long soupir, pour ce qui semblait être la trentième fois depuis qu'ils avaient commencé à réviser. James lui lança un de ses regards courroucé de préfets-en-chef.

Ça faisait une heure que James l'avait entraîné vers une table reculée de la salle commune. Ils se retrouvaient dans un petit coin, Greta dos aux autres étudiants pour éviter toute distraction. James avait préparé des petites fiches avec l'ordre des tâches à faire. Tout ce petit manège pour un seul but : étudier.


Greta était bonne élève, c'était certain. Mais elle n'aimait pas étudier sans relâche, comme James où alors Ellen qui semblaient vivre entourés de livres. Elle était studieuse oui, intéressée par les cours, évidemment. Mais elle ne fournissait pas énormément d'efforts supplémentaire en dehors des heures d'études. Elle avait une bonne mémoire, si elle écoutait un minimum et relisait ses cours assez régulièrement elle s'en sortait plutôt bien à l'école.

Greta commençait donc à en avoir marre. Ils étudiaient depuis une heure, ça faisait déjà trop pour elle. Elle avait largement avancé dans ses devoirs, même s'ils n'étaient pas finis, elle avait encore le temps de les finir plus tard.


James était encore concentré sur son devoir de sortilèges, il ne faisait pas attention à elle. Alors elle papillonna à droite et à gauche, et elle finit par gratter son vernis qui avait commencé à s'écailler.


Hop, et un doigt de fait, pensa-t-elle au bout d'une minute d'un air satisfait. Elle épousseta la table pour faire tomber les restes de son vernis rose pâle. Elle continua à enlever le vernis sur ses autres doigts en réfléchissant à la prochaine couleur avec laquelle elle allait pouvoir maquiller ses ongles. Pourquoi pas un rouge vif ? Non trop voyant. Ou alors un bleu légèrement argenté ? Bof, trop Serdaigle, elle ne voulait pas avoir l'air d'un fan de sa maison. Mmh… Du bordeaux ? Oui, ça pouvait être pas mal, elle avait même un joli rouge à lèvres qui aller s'accorder à merveille avec le verni.


- Tu peux arrêter de gratter tes ongles, grommela James, sortant la blonde de ses pensées.


Elle releva un regard torve sur son ami, et avec un sourire agacé, elle arrêta son activité.


- Je peux y aller maintenant ? demanda Greta du bout des lèvres.


James haussa un sourcil, avant de jeter un coup d'œil au parchemin devant son amie.


- Tu as terminée ton devoir de sortilège ?


- Non.


- Alors non, Greta, tu restes encore un peu.


- Mais James ! Y a encore une semaine pour le finir. J'ai le temps.


- Greta… commença James de son célèbre ton moralisateur de monsieur je-sais-tout.


Greta soupira, roula des yeux, et écouta d'une seule oreille son ami lui faire la morale.


- …à chaque fois tu termines toujours au dernier moment. Alors oui, ça marchait plutôt bien l'année dernière. Mais cette année ce sont les ASPIC, alors ma vieille, il va falloir mettre les bouchés doubles.


Greta soupira, elle s'apprêtait à répliquer quand la diversion parfaite se fit.


- Gretaaaaaaaa, hurla Alecto à travers la salle commune.


La Serdaigle arriva à toute vitesse sur la table des deux étudiants, elle fit tomber la moitié des affaires sur la table en la percutant violemment. Greta releva les yeux sur Alecto, qui semblait choquée.


- Tu ne devineras jamais ce qu'il s'est passé, haleta la jeune fille.


- Quoi ? Quoi ?


- J'étais avec Amycus, chez les Poufsouffle…


- On n'a pas le droit d'aller dans la salle commune des autres maisons, c'est contre le règlement, ne put s'empêcher de dire James.


Pour toute réponse il reçut deux regards noirs, et Greta posa la maison sur sa bouche pour qu'il se taise. Il fronça les sourcils, et n'eut pas d'autre choix que d'écouter Alecto raconter son histoire.


Alors que Alecto débitait à toute vitesse la nouvelle de la soirée, Greta choqué enleva sa main du visage de James. Les yeux de James s'agrandirent, tout aussi choqué, il en oublia même de sermonner Alecto une nouvelle fois pour son non-respect du règlement.


-o-o-


30 minutes avant...


Remus l'embrassa avec force, tout en retirant ses vêtements. Elle eut un léger rire devant l'empressement du jeune homme, alors qu'ils se laissaient tomber sur le lit, retirant leurs derniers vêtements.


-o-o-


Lily était agacée, elle regarda une nouvelle fois sa montre en tapant du pied. Alison Carmichael, la préfète de 5ème année de Poufsouffle, était en retard pour leur ronde. Il était 21h10, et elles devaient faire le premier tour de ronde de la soirée. La préfète avait 10 minutes de retard pour leur ronde.


Elle scanna la pièce du regard à la recherche de la jeune fille, qui était introuvable. Merde. Si Potter apprenait qu'elles avaient commencés leur ronde en retard elle allait avoir le droit à une leçon de morale.


Et James Potter était toujours au courant de tout ce qui était en lien avec les préfets. Bon peut-être pas tout, mais il semblait toujours savoir ce qu'elle faisait. C'était vraiment flippant, encore aujourd'hui il n'avait pas arrêté avec ses remontrances : « Lily tu es passé devant un deuxième année qui utilisait sa baguette dans les couloirs et tu n'as rien dit », « Lily il n'y a pas le droit de courir dans les couloirs, en tant que préfète-en-chef tu te dois de montre l'exemple ». Et à chaque fois elle ne l'avait jamais vu. Ce type était pire que Rusard, vraiment. Elle n'avait jamais rencontré quelqu'un d'aussi à cheval sur le règlement, c'était ahurissant.


Alors oui, ils étaient repartis sur une nouvelle base, ils s'appelaient maintenant par leurs prénoms et étaient cordiaux l'un envers l'autre. James était même respectueux avec elle. Du jamais vu. Mais on ne changeait pas le parfait Préfet-en-chef et son adoration pour le règlement. Ses remontrances étaient encore plus agaçantes maintenant qu'il l'appelait par son prénom. Il le prononçait avec insistance, et elle se sentait presque coupable maintenant de ne pas faire son devoir de Préfète-en-chef.


Lily se dirigea vers une 5ème année, du dortoir d'Alison, elle demanda à la jeune fille où était sa camarade. Celle-ci haussa les épaules, et répliqua qu'elle était sûrement encore dans le dortoir.


Agacée la préfète-en-chef se dirigea rapidement vers les dortoirs, elle monta rapidement les quelques marches qui menaient aux dortoirs des filles. Elle se retrouva dans un grand espace circulaire, où plusieurs portes lui faisaient face, comme dans un terrier.


Elle se dirigea naturellement vers le dortoir des 5èmes années. Sans réfléchir elle ouvrit la porte, sans frapper, et entra dans le dortoir.


Elle repéra rapidement les cheveux blonds de la préfète, sur son lit.


- Al-...


Sa voix se bloqua, quand elle réalisa ce que la préfète était en train de faire. Elle n'était pas seule. Mais le plus important c'est avec qui elle était.


Elle sentit les larmes monter, alors que son cœur semblait se briser en mille morceaux. Tout sembla s'effondrer autour d'elle, tout son corps lui faisait mal, comme si une masse était tombée sur ses épaules. Elle avait l'impression que sa tête allait exploser. Et par-dessus tout elle était incapable de prononcer quoique ce soit.


Dans le lit de la préfète, se trouvait celle-ci, évidemment, nue. Mais le plus important c'était la personne avait qui elle était. Qu'elle était en train d'embrasser à pleine bouche, en gémissant.

C'était Remus.


Remus son petit-ami.


Remus qui embrassait une autre fille.


Remus qui couchait avec une autre fille.


Toutes les pièces de la scène à laquelle elle assistait, s'assemblaient dans sa tête lentement, les larmes dévalant ses joues, elle avait l'impression qu'on lui broyait littéralement le cœur et l'estomac. Putain que ça faisait mal.


Les deux amants durent se sentir observer, parce qu'ils se retournèrent vers elle. En la reconnaissant la préfète se retira (littéralement) de Remus, emportant la couverture avec elle. Elle ne prononça pas un mot et partit s'enfermer dans la salle de bain, alors que Remus (toujours nu) se relevait, les yeux écarquillés, remplis de panique.


- Lily, murmura-t-il d'une voix rauque.


A l'entente de son prénom elle se réveilla brusquement. Elle regarda Remus, contemplant ce qu'il avait fait. Lentement elle se détourna de lui et sortit du dortoir. Remus cria son nom, mais elle ne se retourna pas, le cœur brisé.

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