Une fleur parmis les bêtes

Chapter XI

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Le lendemain matin, assez tôt, ce furent les pieds d'une jeune sorcière britannique assez stressée qui heurtèrent doucement le sol de la ruelle à proximité de l'entrée cachée du Chaudron Baveur. Le stress qui habitait Hermione Granger, car c'était bien d'elle qu'il s'agissait, était plus que palpable en réalité et même assez visible au vu des tremblements de ses mains. Elle n'arrêtait en effet nullement de tourner et retourner dans sa tête ce qu'elle allait dire à son fiancé.

" Ron, je suis désolée de te dire ça mais je suis attirée par Skoll... Non trop direct."

Elle réajusta sa robe de sorcière et plaça correctement sa capuche pour dissimuler son visage, désireuse de discrétion, avant de s'avancer dans la ruelle où se trouvait le bar.

" Ron est-ce que par hasard tu as déjà été attiré par quelqu'un d'autre ? Non... je ne veux ni le savoir ni qu'il puisse croire que je l'accuse..."

Elle se dirigea vers le bâtiment délabré sis au numéro un de la ruelle possédant l'aspect d'un pub minuscule et miteux placé entre une grande librairie, dont la vitrine attira d'ailleurs son regard, et un disquaire.

" Ron, je pense que c'est physique mais Skoll me plaît... Je passe pour une fille superficielle..."

Elle passa lentement la porte découvrant ce bar qui n'avait qu'à peine changé depuis sa découverte des années plus tôt. Seule la décoration avait bien changé depuis cependant, plus propre et un peu plus moderne. Elle y vit alors une blonde qu'elle connaissait bien à Poudlard, une membre de l'Armée de Dumbledore et préfète de Poufsouffle : Hannah Abbott. Celle-ci portait une robe blanche surmontée d'un tablier marron et semblait déjà quelque peu débordée, sans doute n'avait elle pas encore trouvé ses marques. Elle avança lentement vers le bar et s'assit quand Hannah s'approcha.

- Bonjour Madame, fit elle avec un grand sourire, que puis-je vous servir ?

- Un petit café, s'il-te-plaît Hannah, fit Hermione tout bas.

- Ho par Merlin ! Herm... humph... fit Hannah Abbott la bouche couverte par la main d'Hermione.

- Chut... je suis là incognito. Je retire ma main, fit elle tout bas, sois discrète.

- Tu... tu vas bien? s'enquit Hannah.

- Ouu, mais avec la T.A.X.E.S. et les autres personnes qui trouvent mon idée stupide, je n'ai pas envie de me faire remarquer, lui annonça Hermione.

- D'accord je comprends, sache que je te soutiens d'ailleurs, et je t'offre le café en souvenir de l'armée de Dumbledore, fit Hannah avec un grand sourire.

- C'est gentil, mais j'aurai pu payer, fit Hermione.

- Cadeau, je te dis, fit elle

- Neville est là ? demanda Hermione.

Hermione fut surprise quand Hannah fit tomber une tasse.

- Co... comment tu sais ça ? fit elle surprise et rougissante en ramassant les morceaux.

- Dans notre groupe de fréquentations si diverses et variées, tu sais bien que les secrets ne le restent jamais bien longtemps, fit Hermione avec un sourire aux lèvres.

- Pas faux, il n'est pas là... Il est parti en Ecosse pour son travail, il rentre ce soir, fit elle alors.

- Vous vivez déjà ensemble ? fit Hermione surprise.

- En fait, fit Hannah encore plus rouge, officiellement il est juste client.

- Le service de chambre semble un peu différent, fit Hermione amusée.

Elle vit Hannah être appelée par un client et s'en aller un instant après lui avoir signalé qu'elle allait revenir, laissant ainsi Hermione à sa réflexion.

" Ron, j'ai envie de Skoll, il a failli me déshabiller et je mourrai d'envie qu'il le fasse et qu'il me fasse l'amour comme une bête et me fasse grimper au rideau... Bien sûr Hermione... Là c'est le pompon sur le détraqueur... Tu veux passer pour une femme frustrée sexuellement ? Bon d'accord c'est sa faute si t'es frustrée mais quand même..."

Hermione soupira quand elle vit arriver Hannah qui lui servit son café.

- Tu viens voir Ron? Une surprise coquine ? Tu es nue là dessous? fit Hannah bien décidée à se venger de sa propre gêne.

- Oui, non et sûrement pas, fit Hermione gênée et répondant dans l'ordre à chacune des questions.

- Tu sais je ne juge pas... je ne porte pas toujours une robe sous le tablier, fit elle avec un clin d'œil.

- Dis donc toi... tu n'es pas trop perturbée par la reprise du Chaudron Baveur, fit Hermione en plein fou rire.

- Tu parles... je suis débordée Tom était bordélique, il n'avait aucune organisation, je fais des cauchemars où je me fais attaquer par des parchemins facturiers... La première semaine je recevais même des beuglantes des fournisseurs que je n'avais pas contacté... Comment j'aurais pu, Tom n'avait même pas une liste... Les hommes... fit Hannah visiblement au bout du rouleau.

- Mais là... tu t'en sors? s'enquit alors Hermione.

- Je commence... Et les clients arrêtent enfin de le réclamer, fit elle en nettoyant des tasses.

- Tu comptes changer beaucoup de choses encore? fit Hermione.

- J'aimerais beaucoup avoir plus de diversité au niveau des thés proposés mais j'ai peur que cela ne plaisent pas... j'aimerais même des partenariats avec Madame Pieddodu, fit simplement Hannah.

- Pour la pâtisserie ? Tu risques de me voir de plus en plus souvent alors, fit Hermione amusée et finissant son café.

- Un autre ? s'enquit la jeune tenancière.

- Non, je vais sur le Chemin de Traverse, on se revoit bientôt ?

- Quand tu veux.

Elle embrassa son amie sur la joue et se dirigea alors vers la porte arrière pour l'ouvrir. Elle se retrouva alors dans la petite cour de la taverne et vit alors un petit panneau rédigé de la main d'Hannah : "Le Chaudron Baveur et sa tenancière vous remercie de votre passage et vous souhaite une agréable journée et de passer un bon moment sur le Chemin de Traverse, n'hésitez nullement à revenir nous voir, nous vous accueillerons avec plaisir". Hannah Abbott avait donc le talent pour se rendre agréable et Hermione sourit avant de tapoter sur la bonne brique trois fois de suite pour ouvrir le passage. Quand celui-ci fut ouvert, elle découvrit le Chemin de Traverse et comme à chaque passage au sein de celui-ci, deux souvenirs lui revenait en mémoire. Le premier était la tristesse et son aspect de zone de guerre durant l'année des ténèbres avant qu'ils ne "cambriolent" la banque des sorciers Gringotts en compagnie de Ron et Harry. Mais le second était l'un des meilleurs de sa vie, sa découverte en compagnie de Minerva McGonagall en première année. Celle-ci avait déjà été la personne venue l'informer de son statut de sorcière et ayant dû supporter ses nombreuses questions sur tout ce qui l'entourait, avant de la guider dans les commerces malgré les critiques d'Hermione. Si Hermione avait critiqué sans cesse, c'était à cause de l'obligation d'avoir attendu ses onze ans révolus mais au final, cela lui avait permis d'être amie avec Harry et Ron, comme quoi le destin... Elle se dirigea vers Weasley & Weasley, Farces pour sorciers facétieux. Comme d'habitude, la façade était spectaculairement extravagante et attirait tous les regards vu qu'elle dénotait totalement avec la sobriété des autres. Son propre regard fut attiré par la vitrine de gauche et elle fut alors non seulement effarée mais surtout horrifiée et consternée. Il y avait une sorte de statue de loup effrayante avec des crocs démesurément longs, des griffes totalement difformes et un pelage qui se hérissait quand la statue se mettait à essayer de mordre la vitrine. Il y avait plein d'articles autour de lui et un panneau qu'elle lut avec une colère grandissante de secondes en secondes en lisant le descriptif des articles.

DANGER LOUPS-GAROUS !!!

Vous aussi vous les craignez les nuits de pleine lune?

Alors n'hésitez plus, Weasley & Weasley vous défendront.

- Calendrier Lunaire Enchanté : chaque jour de pleine lune, celui-ci se met à vibrer et à siffler pour vous rappeler de vous barricader.

- Lunettes Détectrices de Lupins: portez les lors de la pleine lune et si un loup-garou approche, vos lunettes indiqueront sa position.

- Poudre de Napel: disposez en tout autour de votre maison et le loup-garou filera la queue entre les jambes.

- Lotion Napel, peau et cheveux : si l'herbe à chat attire les félins, cette lotion repousse les loups-garous, succès garanti. Attention énorme risque d'allergie, à user avec précaution.

- Collier en argent: Protection assurée contre les morsures dans le cou.

- Hurleur: ce petit objet émet le cri d'un loup-garou pour faire croire aux loups-garous agressifs que vous êtes l'un des leurs. Fini les embêtements.

- Fausse Éclipse Lunaire en boîte : si vous êtes attaqués par un loup-garou, lâchez ce petit ballon, le loup-garous croira qu'il va redevenir humain et prendra la fuite.

Succès Garanti et n'oubliez pas: soyez prudents grâce à Weasley & Weasley, Farces pour sorciers facétieux.

Hermione serra les poings en se mordant la lèvre pour ne pas hurler de colère.

" Non mais c'est pas vrai... Les crétins !!!! Je vais les étriper. Ils ne sont pas gênés, je me casse le cul à faire comprendre aux gens qu'ils ne sont pas dangereux et ces deux débiles en font des tonnes!!! Qu'est-ce que doivent penser les gens? Tout le monde sait pour moi depuis la conférence de presse... Et eux, alors qu'ils me fréquentent, ils osent dire aux gens de se protéger. Et c'est quoi ces conneries ? Une éclipse lunaire ? Ce sont les rayons lunaires qui les font se transformer, ça fonctionne comme les ultraviolets, même si on ne voit pas le soleil, il y en a... Des lunettes à canidé ? Non mais ils les prennent pour des caniches ? La lotion et la poudre... ça ne fonctionne pas ils me l'ont dit.... De l'argent ? Où ces crétins ont vu que l'argent était efficace bon sang!!!! Et le summum... un collier, ce sont des loups pas des vampires espèces de trolls arriérés ! Et je devrais leur balancer un maléfice cuisant juste pour la représentation du lycanthrope... Ils sont magnifiques sous leurs aspects de wulf... Skoll est d'un blanc laiteux absolument sublime... Et merde je repense à lui... Par tous les hiboux d'Angleterre !!!"

Rageusement, Hermione pénétra à l'intérieur du commerce qui, au vu de l'heure matinale, n'avait pas encore trop de clients et fonça comme un détraqueur sur sa proie vers le comptoir. Il y avait derrière celui-ci la jeune femme à la peau d'ébène, compagne de George, Angelina Johnson, qui travaillait aux côtés de son petit ami comme vendeuse.

- Bonjour cher client, commença Angelina enjouée, bienvenue chez Weasley et Weas...

- Bonjour Angie, fit Hermione sèchement.

- Mione? T'es pas avec la meute? fit elle surprise.

- Non, je voulais voir Ron, fit elle contrariée. C'est quoi cette merde? fit elle un peu fort en montrant du doigt la vitrine et le présentoir mis en évidence.

- Mione calme toi, j'y suis pour rien, je ne suis que vendeuse et j'ai tenté de les en dissuader, se justifia Angelina voyant la colère de sa belle-sœur.

- Où sont ces deux boursouffles complètement dingues? demanda Hermione bouillonnante de rage.

- Mione...

- OÙ ? fit elle plus méchamment.

- Dans l'atelier, fit Angelina en regardant la porte.

- Désolée, fit Hermione, je ne devrai pas m'énerver sur toi... tu n'y es pour rien.

- Je comprends... Bill a hurlé également ainsi que Molly, mais ils disent qu'ils n'ont jamais fait un chiffre d'affaires pareil. Je sais c'est pas une raison...

Angelina avait précisé ce dernier point quand elle avait vu le sourcil d'Hermione s'arquer de colère sous le prétexte de l'argent mais ne pût finir de s'excuser, Hermione se dirigeant vers la porte de l'atelier d'un pas décidé. Elle ouvrit rageusement la porte magiquement sécurisée pour éviter qu'un client ou un concurrent ne découvre leurs secrets de fabrication mais qui reconnaissait Hermione comme personne autorisée vu qu'elle était de la famille. Une fois à l'intérieur, elle claqua nerveusement la porte de rage. Elle vit les quelques tables de travail et les étagères bordéliques remplies de gadgets complètement stupides à ses yeux désormais et hurla:

- RONALD !!! GEORGE !!! VOUS ÊTES OÙ ? fit elle plus en colère que jamais.

Elle vit une tête rousse paniquée se dresser depuis derrière un établi et fonça dans la direction de "l'artiste". Il s'agissait de George, des lunettes de protection sur les yeux et en train de travailler sur un objet étrange muni de dents et vu à quoi cela ressemblait, sa rage grimpa encore d'un niveau.

- C'EST QUOI CETTE SALOPERIE ? ON DIRAIT UN PIÈGE À LOUPS !!!!

- Mione ça se transforme en cage, ça ne peut pas bles...

- QUOI???

- Calme toi, fit George en plaçant ses mains devant lui comme si elle allait le gifler.

Hermione respira profondément pour se calmer, le meurtre serait pour plus tard.

Mais il fallait bien reconnaître qu'à cet instant précis, Hermione n'avait qu'un seul et unique désir : transformer les deux frères en rats et les jeter en pâtures à Pattenrond pour que celui-ci fasse quelques exercices. Cependant, Hermione avait pour l'instant d'autres problèmes à gérer que la sanction.

- Vous enlevez cela immédiatement, fit elle froidement à son beau-frère.

- Mione, ça se vend...

- George, fit elle plus calme, les lycanthropes sont des gens biens, certes il y a des psychopathes mais pas plus que chez d'autres, lui expliqua-t-elle. Ce que vous faîtes, cela nuit à leur image et ils n'ont pas besoin de cela.

- Mione, franchement je peux comprendre mais les gens sont assez bêtes pour acheter ces trucs, fit il en voyant la colère revenir. Ce n'est que du business, Ron a eu une idée de génie avec ces trucs.

- Quoi? C'est une idée de Ron en plus? fit elle choquée.

- Oops... Pas vraiment, tenta-t-il de se rattraper.

- George... fit Hermione mauvaise.

- D'accord... c'était son idée parce-que comme tout le monde sait pour toi, ils se diront tours "ho chez Weasley, ils doivent savoir ce qui marche"... Je suis désolé, j'ai suivi son idée j'avoue... je suis désolé.

Hermione bougea légèrement la tête faisant craquer sa nuque tant elle était crispée. Ces deux là avaient l'art de la pousser à bout. D'ailleurs, tandis qu'elle pensait justement au deuxième laron, elle le chercha du regard mais ne le vit pas dans l'atelier.

- Où est Ron? demanda Hermione.

- Rendez vous professionnel, fit simplement George. Un fournisseur je crois... attends.

Elle vit alors George se diriger vers un bureau et en sortir un calepin, sans doute l'agenda de Ron, et revenir vers elle avec celui-ci à la page du jour.

- Tiens, c'est ça... fournisseur, fit George.

" Merci... je sais lire mais il fait juste écrit fournisseur... Pas très clair tout ça... Un agenda à fausses excuses peut-être ?"

- George... C'est qui le fournisseur ? demanda Hermione suspicieuse.

- J'en sais rien... Me regarde pas comme ça, fit il en voyant le regard de sa belle-sœur et lui prenant le carnet. Ron note tout ses rendez-vous comme ça, regarde pour le brevet de cette merveilleuse invention, fit il en montrant son piège à loups.

- Je te demande pardon? fit elle méchamment.

- Euh... cette horrible invention qui mériterait d'être bannie de toutes les chaînes de montages du monde sorcier et du monde moldu, fit il pour la calmer.

- C'est bon n'en fais pas trop non plus, dit elle en regardant le rendez-vous noté. "Brevet" et comment il s'en sort?

- Ben justement... il a eu une heure de retard au rendez-vous parce qu'il ne savait pas qui il devait rencontrer au ministère, fit George en riant.

- Donc tu ne sais pas quand il revient non plus? fit Hermione.

- Ben non... je suis désolé... Au fait, tu étais venue pourquoi ? demanda enfin George.

- Ho... je devais parler à Ron, de quelque chose d'important, fit elle laconiquement.

- Ho ho... Félicitations, fit il avec un grand sourire.

- Hein? fit alors Hermione dubitative.

- Maman fera une petite crise parce que vous n'êtes pas mariés mais une fois l'idée d'un petit fils ou d'une petite fille de plus et pouf... Elle aura oublié.

- Non non, s'empressa de dire Hermione, je ne suis pas enceinte.

- Je sais garder un secret, fit George en clignant d'un œil.

- George... Tu veux un bilan médical ? Je venais parler d'autre chose, fit elle. Je rentre chez nous, dès qu'il arrive tu me l'envoies ?

- Oui t'inquiète et je lui dirai de se préparer aux représailles pour les vitrines, fit alors George.

- Toi aussi, tu vas le regretter je te le promets, fit Hermione avec beaucoup de sérieux.

Hermione se dirigea alors vers la cheminée pour rentrer à son appartement et attendre Ron, elle aurait donc deux discussions importantes, elle prévoyait de commencer par la vitrine, c'était mieux mais elle pensait surtout à la phrase de George.

" Enceinte ? J'aurai préféré... Encore aurait-il fallu y mettre de l'entrain... Parce que si j'étais enceinte, il faudrait m'appeler Marie Granger, ce n'est plus de l'Immaculée conception à ce point là... À ce point là justement... je devrais compter depuis combien de temps on a pas..."

Tout à sa réflexion, elle avait lancé la poudre de cheminette et énoncé sa destination.

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Tandis qu'elle ressortait par la cheminée de son appartement, elle continuait d'y penser en avançant vers sa cuisine tout en enlevant la longue robe de sorcière qui la couvrait.

"... eu de relations sexuelles... Cet été, déjà c'est mort... Il a bien insisté pour une fellation ou deux même si il sait que je n'aime pas cela surtout qu'il veut que j'avale... Beurk... Alors en juin? Non plus... il avait trop de travail... En mai? J'ai un doute... Mais en avril c'est sûr... Certes ça a plutôt ressemblé à tac tac, merci au revoir... Sans préliminaires en plus mais au moins... on l'a fait... J'ai même failli m'endormir pendant..."

Hermione arriva dans sa cuisine et vit quelques assiettes dans l'évier et choisit de les laver pour se calmer. C'était une façon comme une autre. Elle remarqua alors qu'il y avait aussi des verres sales sur le bord de l'évier et les prit pour les nettoyer également. Cependant, après en avoir lavé deux, elle se figea devant le troisième légèrement stupéfaite. Elle approcha alors ce verre de ses yeux pour observer le bord de celui-ci et le toucha.

" Mais... c'est du rouge à lèvres ça !!!"

Hermione posa le verre un peu sèchement et regarda sa pièce de vie comme choquée. Elle remarqua dans un des fauteuils, un objet qui n'aurait pas dû y être et s'en approcha. Elle se pencha pour attraper ce qui n'était autre qu'une pochette féminine en cuir noir.

" C'est... c'est pas... c'est..."

Le cerveau d'Hermione commençait à fonctionner au ralenti, comme en état de choc. D'un pas lent et inquiet, elle se dirigea lentement vers la porte de sa chambre comme possédée ou inconsciente. Tandis qu'elle allait poser sa main sur la poignée elle entendit quelque chose.

- Oui!!! Ron!!! Encore!!! fit une voix féminine à l'intérieur et dont les mots laissaient peu de doutes.

Cette fois, une oreille attentive aurait entendu un cœur se déchirer et une âme se briser comme du verre. Désormais, c'était presque comme complètement ailleurs qu'Hermione ouvrit la porte incapable du moindre raisonnement sensé. Ce qu'elle vit alors, en plus d'avoir l'impression de recevoir un repulso en pleine poitrine, l'horrifia totalement. Des vêtements jonchaient le sol, et leurs propriétaires s'adonnaient à certains plaisirs sur le lit dont les draps pendaient au sol. Elle ne put que voir un long dos féminin brillant de perles de sueur liées à cet acte surmonté d'une longue chevelure blonde s'agiter de haut en bas sur un chibre dont le propriétaire semblait grogner s'approchant sans doute du paroxysme de son extase. Étonnamment, Hermione n'hurla pas immédiatement mais s'avança violemment vers la chevelure blonde et la saisit de sa poigne enragée tirant celle-ci en arrière.

- Putain... qu'est-ce..., fit la voix féminine assez choquée et qui fut enlevée du sexe sur lequel elle était installée dans un bruit de succion humide.

- Mione! fit Ron Weasley assez surpris.

- ESPÈCE DE SALAUD!!! hurla enfin Hermione Granger sur son fiancé.

- Mais t'es tarée !!! fit la voix féminine.

Hermione tourna alors la tête découvrant un visage qu'elle avait profondément haï durant sa sixième année de Poudlard, pour la même raison qu'elle avait envie de lui arracher les yeux actuellement. Elle avait désormais un visage plus fin, plus séduisant malgré la cicatrice qui barrait son profil depuis son oreille gauche au bas de son coup, une blessure acquise lors de la bataille de Poudlard juste avant qu'Hermione ne lui sauve la vie. Il n'y avait pas de doute: c'était Lavande Brown.

- T'ES EN TRAIN DE BAISER MON FIANCÉ ET JE SUIS TARÉE ? hurla encore Hermione

- Mais vous avez rompu! fit Lavande Brown stupéfaite.

Cette phrase choqua tellement Hermione sur le coup que même Lavande Brown, pourtant à peine plus futée qu'un gnome de jardin, comprit qu'il y avait anguille sous roche. D'une sorte d'accord tacite, fiancée et maîtresse se tournèrent immédiatement sur la source du problème, le sorcier roux en train d'enfiler un caleçon à l'effigie des Canons de Chudley sur un membre déjà en train de redescendre. Hermione allait hurler quelques insultes mais ce fut Lavande qui réagit plus vite.

- TU AS DIT QUE VOUS ÉTIEZ SÉPARÉS !!!

Hermione comprit alors que non seulement son fiancé était un porc, un enfoiré et le genre de salaud capable de coucher avec sa maîtresse dans le lit qu'il partageait avec sa fiancée mais également qu'il avait menti à cette dite maîtresse la mettant dans une position risquée.

- Il y a une explication, fit Ron stupidement.

Hermione ne comptait pas attendre une excuse bidon et saisit sa baguette dans sa poche.

- Fulgari! fit elle en lançant le sortilège vers Ron

Celui-ci fut alors plaqué au sol par le sortilège le visant et qui lui lia également les mains.

- Mione fais pas de connerie ! fit alors Ron au sol.

- FERME TA GUEULE !!! OSCAUSI!!! fit elle en lançant un autre sortilège.

Il s'agissait en réalité plus d'un maléfice permettant ainsi de faire disparaitre momentanément la bouche de son fiancé qui l'avait trahie. Hermione tourna alors la tête sur la garce blonde près d'elle qui avait pourtant été manipulée et qui tentait d'enfiler sa robe malgré la sueur et qui fut effrayée. Hermione la saisit violemment par le bras, ne parlant pas et la tira dans le salon pour littéralement l'envoyer ailleurs par la cheminée. Celle-ci tentait de se justifier et de la supplier craignant de subir sans doute mille tourments.

- Hermione... tu me fais mal, fit celle-ci suppliante.

Hermione la relâcha en la lançant presque sur la cheminée mais la sorcière blonde en face d'elle la regarda.

- Je suis désolée, je t'assure qu'il m'a dit que vous étiez séparés, je ne me serais jamais permise, je te dois la vie... fit elle en voyant les larmes couler sur le visage d'Hermione.

- Depuis quand? fit elle simplement et d'une froideur extrême.

- Je... euh... presque depuis mon retour...

- Comment? fit Hermione presque mécaniquement.

- J'étais dans un bar... il était malheurex, tu l'avais quitté pour ton travail, c'est ce qu'il m'avait dit, fit Lavande gênée.

- Vas t'en. Dépêche toi, fit Hermione en la regardant.

- Je suis vraiment navrée, je te le jure... Je savais pas...

- Vas... t'en, fit Hermione bien plus lentement.

Elle vérifia le départ de Lavande après lui avoir lancé sa pochette. Elle allait s'occuper de son traître de fiancé et avança vers sa chambre, baguette à la main. D'un simple mouvement de baguette, elle lança le sortilège du Finite Incantatem et vit le sorcier roux se relever.

- C'est arrivé qu'une fois, j'ai craqué, elle m'a fait boire et...

- TA GUEULE!!! Elle m'a dit la vérité espèce de porc, fit elle en enlevant sa bague de fiançailles.

- C'est... j'ai merdé mais je suis désolé, fit celui-ci tentant de justifier l'injustifiable.

- Merdé ? fit Hermione en lui lançant la bague. Comment t'as pu ?

- T'es jamais là ! fit Ron méchamment.

Comprenant que le salaud devant elle allait clairement lui mettre sur le dos ses erreurs elle s'avança sur lui et le gifla puise le frappa d'un coup de poing.

- T'OSES DIRE QUE C'EST MA FAUTE !!!

- Y en a que pour ton travail... toujours, j'ai des besoins moi! fit il méchamment.

- DES BESOINS ? Tu veux jamais! On l'a pas fait depuis...

- Depuis que tu couches avec ton loup-garou ! fit Ron frappant presque Hermione de plein fouet.

- Je couche pas avec Skoll! Mais visiblement je n'aurai pas dû me priver espèce de connard! fit Hermione en le regardant.

- Je suis sûr qu'avec lui, t'es moins frigide !

- Frigide? FRIGIDE ? Vas te faire foutre ! fit elle pleurant sans cesse.

- Tu m'abandonnes pour lui et t'es surprise qu'en me sentant seul j'ai des envies ? fit il. C'est ta faute !

Hermione serra alors sa baguette complètement enragée et inconsciemment, sa magie commençait à se manifester dans sa baguette générant un sortilège violent dans la pièce : le Meteorribilis. De la baguette en bois de vigne d'Hermione apparurent alors des nuages d'un noir profond. Le bruit des éclairs se fit entendre dans la chambre qu'ils partageaient jusque là.

- Mione... calme toi, fit Ron effrayé.

- Casse toi d'ici, c'est fini! Je veux plus te voir! fit celle-ci à voix basse.

- Mais... mais... je m'excuse... fit Ron bafouillant.

De la grêle se mit à jaillir des nuages directement sur Ron qui fut griffé par elle et saignait même.

- CASSE TOIIIIIIII!!!!!!!!!!!!!!!!! hurla Hermione prête à le tuer sans hésitation.

Celui-ci prit un pantalon et un t-shirt et transplana devant Hermione qui tomba à genoux tandis que les nuages disparaissaient.

- Pourquoi ?.... Pourquoi ?.... C'est pas vrai!... marmonnait Hermione la tête contre le sol.

Elle releva celle-ci et tomba sur la photo de la première année à Poudlard qu'elle gardait sur sa table de nuit. Elle était mue par la rage et la colère et saisit le cadre contenant la photo et le jeta contre le mur en se souvenant de leur rencontre. Elle avait été basique dans le Poudlard Express où Hermione avait juste voulu voir la fameuse démonstration de magie de Ron. Elle agrippa le lit et le retourna violemment, ce même lit ayant vu la célébration de leur emménagement ensemble de longues heures durant. Détruire ses souvenirs lui faisait du bien et elle allait continuer. Elle se dirigea dans le salon et agrippa un cadre où une photo des Gryffondor lors du bal de la Coupe des Trois Sorciers était placée et l'envoya valdinguer à travers la pièce pour percuter la cuisine. Elle se souvenait de ses larmes lors du bal, moins en réalité pour les remarques de trahison que parce qu'elle croyait avoir profondément blessé Ron. Elle vit sur le fauteuil une des écharpes de Gryffondor que Ron portait encore parfois et la déchira rageusement en deux tandis qu'elle se rappelait que c'était grâce à elle qu'il avait intégré l'équipe de Quidditch, parce qu'elle était transie d'amour et voulait lui faire plaisir. Elle prit l'ordre de Merlin qu'ils avaient reçu pour service rendu et se dirigea vers la poubelle en le jetant à l'intérieur. Elle se souvenait à quel point il lui avait manqué après son abandon et sa joie après son retour.

- RHAAAAAAAA!!!! fit elle en hurlant et jetant cette poubelle par la fenêtre.

Elle vit un autre objet sur une étagère, un vase qui était le symbole du bouquet de fleur que lui avait offert Ron au début des vacances de Noël lorsqu'elle était retournée finir ses études à Poudlard. C'était le fameux soir, sa première fois. Elle brandit sa baguette et la pointa sur le vase.

- Confringo! fit elle faisant exploser ce vase en des centaines de morceaux.

Tout y passait, le fauteuil où elle s'installait sur lui le soir fut brûlé, la photo de leur vacance à Hastings fut pulvérisée par un livre de Quidditch qu'elle lui avait offert, cette statue horrible que Ron avait choisie pour le salon fut enfoncée dans un mur. Elle haletait, pleurant et hurlant à chaque destruction de souvenirs.

" Quand je ne suis pas là... il a des besoin... je n'étais pas été là durant ma septième année... Il m'a trompée aussi? Tout n'était que mensonges et tromperies ?"

Elle se dirigea vers la cuisine, jetant le mug préféré de Ron en le pulvérisant dans l'évier, son badge stupide de patron du mois qu'il avait fabriqué et accroché au frigo fut plié en deux.

" Quand... il me faisait l'amour... il pensait à une de ses salopes?"

Elle se dirigea vers la salle de bain et ouvrit un des placards, celui de ses bijoux, et attrapa les boucles d'oreilles qu'il lui avait offertes à son anniversaire, alors qu'il couchait déjà avec Lavande, et les jeta dans les toilettes avant de tirer la chasse d'eau. Elle se regarda dans le miroir et se vit les yeux rougis et gonflés, la colère visible sur chacun de ses traits et écrasa son reflet du plat de la main. Le miroir se brisa en morceaux et lacéra la main d'Hermione en répandant son sang un peu partout.

- Putain de merde! fit elle en colère et pleurant sous la douleur en plus.

- Miaouuuu! fut ce qu'elle entendit alors.

Elle se retourna et ouvrit alors le rideau de douche surprise. Elle y découvrit sa boule de poils rousse adorée, qu'elle avait choisi en rapport avec cette couleur qui lui rappelait celle des cheveux de Ron, enfermée dans une cage. Même si Pattenrond était aussi un symbole de son amour pour Ron, elle n'allait pas faire du mal à cette pauvre bête et ouvrit la cage.

- Il... t'enfermait pour baiser ses salopes? L'enfoiré, fit elle en caressant son chat.

Elle regarda la pièce et sortit, elle commençait à avoir envie de lancer un feudeymon dans cet appartement pour détruire tous ses souvenirs. Elle n'était pas encore suffisamment enragée pour faire cela et risquer la vie des autres occupants de l'immeuble mais elle ne voulait plus rien avoir à y faire. Elle se dirigea vers la chambre et sortit un sac qu'elle remplit de vêtements à coup de sortilèges failamalle. Elle emmènerait tout chez ses parents, récupérant tout ce qu'il lui appartenait. Elle mit un petit moment mais au bout de quelques minutes, le sac était plein tandis que ses armoires, ses tiroirs, ses placards eux étaient vidés de tout objet. Elle amena ensuite son sac dans le salon, faisant couler son sang partout depuis sa plaie et le posa cherchant à récupérer au milieu des morceaux de la table basse à rangement, qu'elle avait pulvérisé à coup de pieds, un recueil de poésie. Quand elle mit la main dessus et le prit, elle fit également tomber un magazine qu'elle consultait souvent et dédié à l'organisation de mariages. Soudain, ses propres jambes la lâchèrent et elle tomba à genoux en pleurant énormément. Elle perdait tout.

" Quand je pense que j'allais l'épouser sans jamais savoir tout ce qu'il avait fait derrière mon dos... Je suis vraiment qu'une pauvre conne!!! J'ai rien vu venir... moi qui disait toujours que j'étais heureuse en couple... Encore la dernière fois... je disais à Maman que j'étais impatiente de me marier... qu'est-ce que je vais lui dire?"

Elle comptait à la base aller chez ses parents mais elle serait incapable d'avouer qu'elle avait été incapable de remarquer quoique ce soit au sujet de Ron et elle ne pourrait reconnaître sa propre stupidité et son manque d'observation.

- Pa... Pattenrond, fit elle en l'appelant entre deux sanglots. Viens mon bébé...

Pattenrond s'approcha d'elle en miaulant et elle l'attrapa comme son sac. Il restait une possibilité, après avoir éliminé celle d'aller chez Harry où son fiancé, ou plutôt ex-fiancé désormais, avait déjà dû se réfugier. Elle n'hésita pas, elle était l'une d'entre eux, même si ce n'était qu'honorifique. Elle transplana.

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Ses genoux heurtèrent violemment le sol et il était évident que sa plaie à la main s'était agrandie tant elle saignait. Elle sentit également la pluie torrentielle qui lui tombait dessus tandis qu'elle releva la tête pour voir le ciel presque noir à cause des nuages. Elle vit alors un éclair lacérer le ciel et inconsciemment elle hurla toute sa rage.

- HAAAAAAAAAAAAAAA!!! cria-t-elle au ciel et aux nuages avant de se plier en avant tant la douleur dans sa poitrine était gigantesque, la rage et la colère la transperçant toujours. Ses vêtements étaient de plus en plus trempés par la pluie qui pourtant ne pouvait noyer ses larmes. Elle n'en pouvait plus tant elle avait mal et elle avait l'impression d'être épuisée. Soudain elle entendit feuler Pattenrond à côté d'elle et elle releva légèrement la tête, entendant des pas lents.

" Ron... pourquoi tu m'as fait ça ?" pensait Hermione complètement coupée du monde réel.

Elle sentit à peine quelque chose être posé sur elle, une couverture ou un manteau.

- Tu vas attraper froid... Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu es blessée ? demanda une voix douce.

Hermione releva la tête, les yeux trempés de larmes brouillant sa vue, et vit le visage inquiet de Skohell.

- Ron... il... il..., bafouilla-t-elle perdue.

- Je suis navré...fit Skohell.

Elle le vit et le sentit relever sa tête et la regarder droit dans les yeux.

- Un seul mot de ta part et je m'en occupe, fit il avec conviction.

Hermione ne saisit pas le sens réel de ces mots et pensait juste à quel point elle était épuisée et voulait dormir. Elle repencha sa tête en avant et se mura dans le silence. Elle sentit alors deux bras puissance la saisir et le sol ne plus être sous elle. Elle savait ce qu'il était en train de faire mais ne s'en rendit pas réellement compte. Plusieures fois cependant, elle sentit la couverture sur elle être réajustée pour la protéger des intempéries. Chaque pas que faisait Skohell en la portant semblait la bercer et elle finit par s'accrocher à lui pour qu'il ne la lâche pas. Elle était tellement perdue qu'elle ne savait pas réellement établir de distance parcourue par Skohell mais au bout d'un moment, toujours cachée sous la couverture, elle entendit une voix masculine.

- Skoll! fit la voix d'Harry très paniqué. Tu es couvert de sang!

En entendant cela, Hermione retira sa main ensanglantée de la chemise de Skohell comme désolée de le souiller du liquide rougeâtre qui était le sien.

- Ce n'est pas le mien, fit il simplement en réponse.

- Hermione est... fit Harry en laissant la fin de sa phrase s'étrangler dans sa gorge.

- Juste la main... Physiquement cela a l'air d'aller, développa Skohell pour rassurer Harry.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? fit Harry étonné.

- Tu devrais aller voir son fiancé, fit Skohell et envoyer Blaise à ta place.

- Mais de quoi tu parles ? s'enquit Harry.

Hermione en entendant parler de cela eut un gémissement et un sanglot tandis qu'elle marmonnait le prénom de son fiancé.

- On veillera sur elle, fit Skohell.

- D'accord je vais essayer de comprendre ce merdier, fit Harry dont les pas semblaient l'éloigner.

Hermione était reconnaissante à Skohell de ne nullement développer les raisons de son mal-être et se laissa guider, toujours dans ses bras. Elle finit même par s'endormir dans ses bras puissants dont la protection la rassurait alors que son monde et son couple semblait livrés à un incendie de ressentiments.

Quand elle émergea, les idées encore confuses, elle sentit une douce chaleur contre son front et ouvrit les yeux. Il y avait là sa boule de poils préférée qui ronronnait en dormant. Elle bougea sa main pour le caresser et se rendit compte qu'elle n'avait pas mal à celle-ci et la regarda, il y avait un petit bandage autour de sa main. Elle regarda alors sur quoi elle était allongée et comprit où elle était. Il s'agissait du lit de Skohell, il l'avait amenée dans sa demeure. Elle se redressa légèrement et le vit d'ailleurs, assis sur sa chaise et tourné vers elle, les mains croisées devant sa bouche. Immédiatement, il réagit en la voyant se redresser et se leva pour s'approcher d'elle.

- Tu es en sécurité, fit il simplement.

- M... Merci, fit Hermione en regardant sa main.

- C'était assez moche mais cela devrait guérir aisément, fit il en saisissant un mazagran près de lui. Tiens, bois ça.

- C'est quoi? s'enquit Hermione.

- Une mixture de Frigg, fit il en souriant. Pour éviter les infections à cause de ta plaie et la fièvre également.

- Désolée, j'ai débarqué comme ça..., fit Hermione en baissant la tête.

- Hey, tu es chez toi ici, fit alors Skohell. Je suppose que tu as découvert pour ton f... pour Weasley.

- Comment tu le sais? fit Hermione surprise.

- Disons que quand Lycos lui a senti la main, elle a repéré quelque chose, fit Skohell.

- Mais...

- Ne lui en veut pas, fit Skohell, je lui ai dit que c'était lié à son frère. Je lui ai menti, car pour le sentir aussi fortement soit c'était du jour, soit il fallait...

- Qu'il la touche longuement, nue et souvent, fit alors Hermione en colère. Du genre coucher avec elle? fit elle en s'énervant.

- Hermione je suis...

- Pourquoi t'as rien dit ? fit elle plus fortement.

- Je voulais te le dire, puis est arrivé la source... J'aurais dû t'en parler mais j'ai pensé que peut-être tu te dirais que c'était pour te détourner de lui.

" C'est clair... je ne sais pas ce que j'aurai pensé."

- T'as préféré fuir que de me l'avouer, fit elle sèchement.

- Sans doute, je suis désolé d'ailleurs, j'y suis vraisemblablement pour quelque chose, fit il en soupirant.

- Quoi? fit Hermione choquée.

- Le temps que tu passes ici, le fait que l'on soit proche et hier..., énuméra Skohell.

- Arrête, fit juste Hermione. Je crois que ce n'était pas la première, fit elle simplement. Tu n'y es pour rien. Au final, je m'en voulais tu sais... Mais visiblement les remords n'étaient pas de son côté.

- Je suis vraiment navré... mais tu es chez toi aussi longtemps que tu le désireras, fit Skohell. Et ce petit gars également, fit il en l'indiquant.

- Ho, c'est Pattenrond, fit elle en regardant son chat. Désolée, j'arrive avec lui et je ne sais même pas si il est le bienvenu.

- Vu qu'il a tourné en bourrique deux Karl, il est un membre également, fit il en souriant.

- Quoi? fit elle en regardant le flaireur surdoué.

- Oui... il a traversé tout le Gudakr en nous suivant et les évitant malgré son odeur particulière, fit alors Skohell. Et je t'avouerai que moi-même, je n'avais pas remarqué sa présence quand je t'ai trouvée, enfin il feulait mais il m'a suivi sans que je ne le remarque.

" Alors comme ça Pattenrond surprend un wargaz comme Skoll... Il est vraiment doué."

Hermione arriva enfin à se souvenir de son arrivée aux abords du Gudakr et posa une question immédiatement.

- Quand tu m'as dit qu'il suffirait d'un seul mot de ma part... Tu voulais dire... pour le tuer? s'inquiéta Hermione.

- Navré, mes mots ont dépassé ma pensée, j'ai été surpris quand j'ai entendu ton cri et j'ai foncé à travers le Gudakr... J'étais...

- Inquiet et en colère pour ce que m'a fait Ron? fit Hermione compréhensive.

- Oui... Je n'aurai pas dû te dire de me demander de venger l'affront..., fit Skohell réellement désolé visiblement.

- Ce n'est rien, fit Hermione en touchant la main de Skohell. Ne t'en fais pas... c'est comme cela que vous réagissez. L'honneur bafoué doit être vengé je suppose, fit elle en grimaçant.

- Tu devrais boire cela, fit il en indiquant la boisson, ça t'aidera à dormir, un peu comme vos potions sans rêves. Cela luttera également contre les infections.

Hermione but alors une gorgée du breuvage, assez immonde à vrai dire pour un croisement entre le vinaigre et la savonnette pour son goût. Elle entendit alors des coups à la porte.

- Tu as de la visite, fit Skohell.

- Il vienne te voir, c'est chez toi, fit elle.

- Non, je ne crois pas, fit Skohell. Et puis, ce lit te sera plus confortable pour cette nuit. Je serai dans l'autre pièce, précisa-t-il en allant ouvrit la porte.

Alors que Skohell ouvrit la porte, Hermione découvrit ses visiteuses, trois membres féminines de la meute avec lesquelles elle avait tissé des liens: Lycos qui, au vu de la mine déconfite qu'elle tirait, savait désormais les raisons de l'odeur sentie sur les mains de Ron et sans doute également parce qu'elle avait encore dû laisser trainer ses oreilles dans le Vi. La seconde était l'unwargaz la plus jeune du Vi, la petite Maya qui regardait sa "Memione" légèrement inquiétée de son état, la pensant sans doute malade, et tenant dans ses mains un parchemin qu'elle serrait fortement. Enfin, la dernière membre, légèrement surexcitée, qui ne perdit pas un instant pour se jeter sur le lit, grimpant dessus et léchant sans honte Hermione. Freya, vu que c'était bien d'elle qu'il s'agissait, avait légèrement fait paniquer Pattenrond qui d'un bond s'était réfugié sur la tête de lit en hérissant ses poils, plus pour avoir été dérangé dans son sommeil par une louve déchaînée que par réelle peur.

- C'est tout, c'est tout, du calme, fit Hermione en se débattant sous les coups de langue.

Elle entendit les pas de Lycos qui s'approchait et tentait de retenir la louve.

- Ça suffit, doucement, fit Lycos en tirant sur les poils de Freya.

- Hahahaha, fit Hermione qui se faisait lécher le cou et fut "sauvée" par Lycos.

- Désolée, fit cette dernière.

- C'est pas grave, j'ai l'habitude.

Hermione vit la petite Maya s'approcher et lui tendre son parchemin, un dessin d'elle visiblement vu que le personnage au centre du dessin rempli de fleurs et agrémenté de deux soleils, fait amusant à ses yeux, tenait une baguette démesurément grande par rapport à la réalité.

- Pou toi, fit la petite incapable de prononcer les R.

- Merci ma chérie, fit Hermione en embrassant la petite sur la joue. Il est très beau.

Ce compliment fit sourire le petit ange devant elle qui tourna la tête avec intérêt. Hermione regarda la direction où la petite regardait et vit Pattenrond.

- Il est peau le chat! fit celle-ci enjouée.

- Quoi? fit Hermione avant de réaliser qu'il s'agissait du mot "beau". Ho oui, viens ici toi, fit Hermione en le prenant. Il s'appelle Pattenrond, tu veux le caresser ?

- Ponjoul Pattenlond, fit la petite aux cordes vocales abîmées.

Hermione vit clairement que la petite était très intéressée et lui mit Pattenrond dans les bras et Maya se mit à le caresser longuement et avec énormément de douceur. Le félin semblait d'ailleurs très heureux d'être au centre de l'attention et se mit à ronronner.

- Moi aussi je peux le fail, fit la petite en ronronnant, même si cela aurait pû ressembler à une sorte de grognement lié à sa nature.

Hermione regardait la petite attendrie et se dit que le chat serait un bon moyen d'ouvrir la petite aux autres.

- Tu peux l'emmener à la Kammer Frau si Frigg veut bien, fit Hermione.

- C'est vlai? Youpie!!! fit la petite en partant, le félin dans les bras. Vais pien m'en occuper. Tu vas avoil plein de pâtée Pattenlond, fit elle en quittant la pièce.

" J'ai comme la drôle d'impression que je vais me retrouver avec un gros patapouf pourri gaté."

Elle vit Skohell qui était resté près de la porte hausser les yeux au ciel en voyant la petite passer, le chat dans les bras, tout occupée à lui chanter une chanson. Hermione sourit alors à l'image farfelue quand Lycos la sortit de sa rêverie.

- Hermione ? Je suis désolée, fit Lycos.

- Tu ne savais pas, fit Hermione pour la rassurer, ton frère m'a prévenue.

- Mais c'est ma faute, fit elle alors surprenant Hermione.

- Comment cela pourrait être ta faute ? la questionna Hermione.

- Je t'ai fait hurler lors de la victoire de Skoll, fit celle-ci penaude.

- Ce n'est pas la raison, rassure toi... Et il a eu raison de ne pas te le dire, lui assura Hermione.

Hermione caressait Freya qui ne voulait plus la lâcher et ce fut Skohell qui fut obligé de les faire déguerpir.

- Va voir ta mère toi, fit il à la louve. Lycos, va à la Kammer Frau surveiller Maya. Et évite qu'elle ne rende malade le chat d'Hermione.

- D'accord, il ne lui arrivera rien, fit Lycos pour rassurer Hermione.

Skohell referma la porte et regarda Hermione comme désolé des trois petites.

- Ce... ce n'est rien, fit Hermione en bâillant à cause de la potion.

- Tu vas pouvoir dormir tranquillement, fit Skohell.

- Dis... tu veux bien rester ici? demanda Hermione un peu honteuse.

- Tu ne risques rien ici tu sais, fit il avec un sourire.

- Je sais... mais je m'en veux d'occuper ton lit, fit elle un peu gênée.

- Cela ne me gêne pas... je veux dire... Tu as besoin d'être tranquille et à cause des louveteaux, cela serait compliqué, argumenta Skohell.

- Merci, fit elle en s'allongeant tandis qu'il la couvrait.

- Content d'être utile.

- Skoll... cela..., commença-t-elle avant de bailler, te générait si je restais tout le temps ici. Dans le Vi, je veux dire... À part pour me rendre au ministère...

- On en rediscutera, dors..., fit il en vérifiant le bandage.

Instinctivement, les doigts de sa main bandée se resserrèrent sur la main de Skohell et Hermione sombra dans un sommeil sans rêves grâce à l'efficacité de la décoction. Malgré tout, son sommeil était assez haché en réalité, elle se réveillait souvent, remarquant lors d'une de ses phases rapides de réveil l'absence de Skohell. Durant l'une d'entre elles d'ailleurs Hermione fit une chose plus surprenante : elle saisit l'oreiller de Skohell et le plaça contre elle comme si c'était sa présence qui allait la rassurer plus que le Vi. Cependant, au bout d'un moment, la décoction n'eut plus réellement d'effet et son réveil était plus aisé. Elle s'était surtout réveillée parce qu'elle avait entendu du bruit ou peut-être même des cris dans la pièce d'à côté. Elle ouvrit les yeux et y prit plus d'attention.

- Elles est où ? fit une voix qui était clairement celle de Ron malgré le fait que ce soit étouffé par la porte.

" Ron? Comment il est venu ici? Ho Merlin... Non, il n'a tout de même pas transplané au milieu du Vi?"

- Elle dort, fit la voix sèche de Skohell. Tu ferais mieux de partir.

- Sûrement pas sans Hermione, répondit la voix de Ron.

Hermione s'assit alors sur le lit, préférant ne pas sortir de la pièce et affronter Ron en face à face.

- Bordel Ron, mais t'es dingue, fit la voix qui devait être celle de Blaise.

- Je viens récupérer ma fiancée, je suis sûr qu'elle est retenue contre son gré, avança Ron.

" Mais quel enfoiré !!!! Après sa façon de me traiter il ose donner des leçons."

- Ron! fit Blaise. J'ai réussi à leur dire de me laisser gérer la situation, mais ils sont à ça de rentrer et de t'arracher les bras. Qu'est-ce qu'il t'a pris de transplaner ici? C'est comme une offense, lui expliqua Blaise.

- Rien à foutre de leur théorie et leurs règles à la con, je veux voir Hermione, fit encore Ron.

" Mais il va tout gâcher l'imbécile, écoute Blaise."

Hermione hésitait encore à se lever mais elle craignait d'envenimer les choses si elle se montrait.

- Alors tu vas m'écouter, tu es ici chez nous, tu ne respectes pas nos règles, mais je peux te laisser partir si tu le fais immédiatement et sans esclandre, fit alors Skohell sans doute à bout de nerfs selon l'estimation d'Hermione.

- Je ne la laisserai pas avec des tueurs, dégage de là, fit Ron.

- Ron arrête tes conneries, fit Blaise en panique. Skoll ne fait rien.

- Rends moi Hermione. Diffindo!

Hermione écarquilla les yeux de surprise, Ron attaquait Skohell. Immédiatement, elle rejeta la couverture et descendit du lit mais elle faillit tomber, visiblement la décoction avait quelques effets perdurants. Elle entendit des cris, du fracas, un bruit lourd au sol, cela dégénérait totalement. Elle réussit à se lever et à se diriger vers la porte quand elle entendit la voix de Ron.

- Tu vas me payer ça, faisait il en colère.

Elle ouvrit alors brusquement la porte et s'apprêtait à hurler quand elle fut horrifiée. Ron était en train de se relever, visiblement il avait le nez cassé au vu de la quantité de sang sur son t-shirt, et il brandissait sa baguette sur Skohell. Celui-ci semblait d'ailleurs avoir plusieures entailles liées au sortilège de Ron, que ce soit sur le torse ou sur sa joue gauche. Blaise essayait de les raisonner en maintenant la porte principale fermée au cas où les lycanthropes voudraient prendre le bâtiment d'assaut et complètement en panique. Ron la vit alors.

- Mione! Tu vas bien? Il ne t'a rien fait ? fit Ron étonnamment rassuré de la voir.

- Mais t'es complètement malade! Qu'est-ce que tu fais? fit Hermione presque en train d'hurler.

- Mais... t'étais où ? fit il alors.

- Je dormais espèce de crétin, je ne suis pas en danger, je suis venue de mon plein gré, expliqua Hermione.

Hermione avançait pour affronter Ron de face mais ne s'attendait pas à l'affront qu'il s'apprêtait à lui faire.

- Ha ouais... d'accord, t'étais déjà dans son lit, t'es une belle hypocrite en fait, une vrai salope! fit il crachant son venin au visage d'Hermione.

Hermione fut sidérée d'entendre cela surtout de sa part et sentit immédiatement les larmes qui revenaient à la charge.

- Comment tu oses me dire ça ? fit Hermione choquée.

Elle entendit alors un grognement à glacer le sang derrière elle, pire encore que ceux qu'avait émis Skohell en affrontant son oncle. Il était presque enragé.

- Tu préfères être avec un putain de monstre qui grogne comme une bête? La T.A.X.E.S. a raison, il faut s'en débarrasser, fit il en brandissant sa baguette vers Skohell derrière elle.

- Ron! Ferme ta... commença-t-elle.

Elle s'interrompit alors entendant un grognement plus puissant encore et elle se retourna juste à temps pour voir la rage de Skohell. D'un coup de poing, il pulvérisa une des tables près de lui en l'envoyant percuter le mur. Elle était sous le choc de tant de puissance surtout que Skohell avançait vers eux avec une voix enragée.

- Tu vas comprendre, sorcier, ce qu'est la peur et le risque de venir provoquer un wargaz chez lui, fit Skohell en serrant les dents.

- Je n'ai pas peur d'un sale cabot, je vais m'occuper de toi, fit Ron en serrant sa baguette. Et de tous les autres monstres dehors.

Hermione ne pouvait plus rien dire en voyant Skohell avancer vers eux et elle pouvait également voir la panique chez Blaise qui devait savoir que cela allait clairement devenir une scène de crime.

- Le sale cabot va se repaître longuement de ta chair, petite merde! fit Skohell en avançant et arrachant sa chemise. Je ne vais pas souiller les miens en faisant de toi un unwargaz, je vais te dépecer et t'arracher les organes un par un, tu vas souffrir sorcier et j'attendrai que tu me supplie de t'achever.

Hermione vit la lumière sur le collier de Skohell et comprit ce qu'il s'apprêtait à faire. Elle était envahie d'une peur énorme de ce qui allait suivre et, sans aucune hésitation fonça vers Skohell et se planta devant lui.

- Ne fais pas ça je t'en prie, le supplia Hermione.

- Tu ne peux pas battre ma magie sans pleine lune, fit Ron.

- Tu vas être surpris, grogna Skohell.

Hermione, aussi proche du torse de Skohell que possible, vit le collier s'enfoncer et elle retenta de le calmer.

- Arrête, tu vas le tuer!

- Il a enfreint nos lois, fit simplement Skohell.

Hermione posa alors ses mains sur son torse pour le repousser et sentit le pelage qui commençait à pousser. Elle entendit même Ron prétendre qu'elle préférait protéger le lycanthrope mais elle s'en moquait totalement.

- Skoll, ne fais pas ça, fit elle en le regardant même si il avait le regard fixé sur sa proie tandis que ses yeux se mirent à briller.

- Pousse toi, fit celui-ci froidement.

" Je ne peux pas le laisser faire ça..."

Hermione prit alors une décision irrévocable, elle s'avança et se blottit, les mains à plats sur le torse de Skohell et les bras presque contre son propre corps.

- Tu n'es pas comme Greyback, arrête... ne lui fais pas de mal, fit elle tout bas sachant qu'il pourrait l'entendre.

- Tu l'entends, c'est pour moi qu'elle s'inquiète, fit alors Ron provocateur.

Hermione mourrait alors d'envie de lui arracher sa fichue langue mais elle préférait tenter de calmer Skohell. Elle releva la tête et murmura sachant qu'il serait le seul à l'entendre.

- Ne fais pas ça, fit elle si bas qu'elle se demandait si il pouvait l'entendre à cause de ses grognements. Je comprends ta rage, je sais qu'il a enfreint les règles du Vi, mais je t'en supplie, stoppe ta transformation. Je ne veux pas que tu le tues... Pas pour ce projet... Regarde moi...

Elle le vit alors baisser la tête pour la regarder surpris et elle sourit malgré ses larmes puis, elle reprit ses murmures.

- Je tiens peut-être à ce projet mais je refuse que tu retournes à Azkaban à cause de moi, je ne le supporterai pas... Tu as retrouvé les tiens, ne gâche pas tout... Je veux encore découvrir des choses sur vous... Je... je... je ne veux pas te perdre, fit elle gênée de ces derniers propos.

Elle posa sa tête contre son torse et le sentit alors se calmer tandis que le collier réapparaissait.

" Je ne veux mas te perdre Skoll... je tiens à toi... reste calme... je resterai avec vous tous..."

- Mione à quoi tu...

- Stupefix, fit la voix de Blaise en interrompant Ron.

Hermione se retourna alors et vit le corps de Ron au sol, consternée de son comportement.

- Fiou... quel bordel! fit alors Blaise en s'approchant.

- Blaise... attire ma baguette s'il-te-plaît, fit Hermione.

- Euh... ok. Accio baguette d'Hermione, fit Blaise.

La baguette d'Hermione fendit l'air avant de finir dans la main de Blaise qui lui tendit.

- Je vais corriger un problème, fit Hermione en prenant sa baguette et la pointant vers Ron. Oubliettes !

C'était la meilleure solution, la plus efficace en réalité, et ainsi elle effaça la position du Vi et du Gudakr de la mémoire de Ron, il ne pourrait plus transplaner ici même si il conserverait la teneur de la dispute.

- Skoll, tu peux le laisser partir, fit alors Hermione. Il ne pourra plus revenir dans le Vi.

- Blaise, fit Skohell. Tu vas l'emmener au point de transplannage et lui faire débarrasser le plancher. Et il vaudrait mieux que ce soit le dernier à se croire tout permis.

- D'accord, mais... disons que dehors c'est un peu chaud, fit Blaise un peu inquiet. Tu pourrais... les calmer?

- Ok je viens, fit Skohell. Tu restes là ? demanda-t-il alors à Hermione.

- Oui, c'est plus sûr, fit simplement Hermione.

Elle le vit alors suivre Blaise dehors et l'entendit discuter avec les siens. Elle remarqua alors l'état de la table et lança un sortilège pour la réparer.

" Reparo! C'est incroyable... quelle puissance de malade... Il n'aurait fait qu'une seule bouchée de Ron, cela aurait été un massacre... Heureusement que j'ai réussi à le calmer".

Elle entendit vaguement la teneur de la conversation, celui-ci stipulant qu'il ne s'agissait nullement d'une menace des sorciers mais bien un simple problème personnel d'Hermione. Même si elle espérait qu'il n'explique pas tout, elle aurait compris mais visiblement après quelques questions insistantes sur la sécurité, Skohell précisa l'effacement de la position du Vi qu'elle avait fait ce qui visiblement finit de rassurer les lycanthropes.

" Heureusement qu'ils ont déjà confiance en moi, cela aurait été problématique" pensa Hermione tandis qu'elle se dirigeait vers la partie appartement de la demeure.

Elle cherchait au milieu des affaires de Skohell l'un de ces fameux onguents et le posa sur la table de l'espace privatif. Il ne fallut pas longtemps pour que Skohell revienne dans ses appartements privés.

- Tu vas bien? lui demanda-t-il alors.

- Non, fit Hermione en s'asseyant sur une chaise. C'est tellement... gênant. À cause de moi... tout ça a failli être gâché.

- Hey, ce n'est pas ta faute, fit alors Skohell en s'approchant.

- Si! Tu as failli le tuer...

- Désolé d'ailleurs, j'ai perdu le contrôle.

- Ne t'excuse pas, fit elle alors en se relevant. Assieds-toi, je vais nettoyer tes plaies... J'arrive pas à croire qu'il ait osé attaquer comme ça, fit Hermione.

Elle vit alors Skohell s'asseoir et la regarder comme si c'était une habitude pour lui d'être attaqué.

- Tu sais... il a juste peur de nous, fit Skohell.

- Mouais... On dirait que tu lui cherches une excuse, fit Hermione en prenant un peu d'onguent sur les doigts pour le placer sur sa joue.

- On est habitué Hermione, ce ne serait pas la première fois.

- Mais... tu étais prêt à te transformer non? Comme quoi...

- La façon dont il te parlait m'a quelque peu énervé, fit Skohell gêné. Tu n'as pas eu trop peur?

- Tu étais effrayant, fit elle penchée en avant pour nettoyer la plaie sur son épaule. Mais merci de me défendre... Par contre tes menaces étaient... violentes.

- J'ai essayé de l'effrayer au maximum... Visiblement il n'a pas la maturité pour comprendre quand il est en danger de mort, fit Skohell en souriant.

- Tu ne l'aurais pas dévoré ? fit Hermione surprise.

- Bien sûr que non, fit il en souriant.

- Ça me rassure, fit alors Hermione soulagée.

- Dépecé par contre...

- Tu... tu es sérieux ? fit Hermione quelque peu choquée.

Hermione le regardait et vit à son regard qu'il était réellement sérieux et elle ne fut pas très rassurée. Mais en même temps, elle se sentait en sécurité auprès d'un être tel que lui. Elle était toujours penchée sur lui et elle oubliait totalement qu'elle était en train de soigner ses blessures.

- Skoll... je t'attire des ennuis avec le rott? demanda Hermione.

- Ils ont été extrêmement rassurés par ce que tu as fait en réalité, ils voulaient... le tuer au départ pour avoir offensé le Vi mais maintenant ils te tiennent en encore plus haute estime car tu as agi pour le protéger, lui expliqua alors Skohell.

- Et toi? demanda Hermione.

- Quoi moi? fit celui-ci surpris.

- Est-ce que tu m'en veux pour Ron? fit elle en n'osant plus réellement le regarder.

- Tu n'es nullement responsable de ses actes, fit Skohell.

- Merci... encore de l'avoir épargné, fit Hermione.

- Tu as dit que tu voulais m'éviter la prison.

Lentement Hermione s'approcha de lui, observant ses lèvres et ses yeux en alternance. C'était clair pour elle, elle désirait bien plus que de simples conversations.

- J'ai surtout dit que je tenais à toi, fit Hermione tout bas.

Elle s'approcha encore, se rendant bien compte qu'elle s'approchait bien trop. Cependant, au dernier moment, elle se ressaisit et se recula un peu, espérant ne pas lui avoir donné de faux espoirs.

" Ce n'est pas une bonne idée, pas là... Je n'ai plus les idées claires... je suis complètement déboussolée... Je suis à deux doigts d'oublier tout savoir vivre et de me laisser aller... Ce n'est pas moi... Je peux juste... lui sauter dessus. Ce ne serait pas la bonne chose à faire."

- Tu... saurais l'heure qu'il est? demanda Hermione pour changer de sujet.

- Euh... fit Skohell la gorge visiblement sèche. Il doit être une heure du matin pourquoi ?

- Je vais reprendre un peu de la décoctions pour dormir, fit Hermione en refermant le flacon d'onguent.

- Je serai sur un des bancs par là, fit Skohell en indiquant la porte.

- Tu n'es pas obligé, tu peux dormir ici, fit elle simplement.

" Ho... il va croire que... Faut que je me rattrape..."

- Si c'est pour dormir sur une chaise, tu peux dormir dans la pièce, cela ne me gêne pas.

- Si tu veux, et j'éviterai de te fixer dans ton sommeil, fit il en souriant en se dirigeant vers une chaise.

- Par contre... je ne veux pas abuser mais... Je vais un peu me déshabiller pour dormir, tu pourrais... fit elle gênée.

Elle le vit alors tourner la chaise et s'installer dessus se retrouvant face au mur, en véritable gentleman respectueux. Hermione se déshabilla pour rester en sous vêtements tout en l'observant attentivement.

- Vraiment... merci pour toi ce que tu fais Skoll, fit elle en se glissant sous les draps après avoir pris la décoction.

- Ce n'est rien, je te dois ma liberté après tout, et la sécurité des miens vu ce que tu as lancé comme sortilège, je vois que ton statut te tient à cœur, fit il amusé.

- Oui... Plutôt oui, je me suis attaché à vous tous, fit elle. Bonne nuit Skoll.

- Bonne nuit, fit il alors un ton plus bas.

Hermione attendit quelques instants qui lui semblèrent une éternité.

- Skoll...

- Oui?

- Non, rien... fit elle gênée.

Elle l'entendit ricaner dans sa barbe, sans doute pensant à de nouveaux remerciements. Hermione avait surtout pour remerciement celui d'être dans l'obscurité tant elle était rougissante.

" Merlin... j'ai faillit lui dire de venir dans le lit... Je suis complètement folle... J'arrive même plus à penser calmement... je dois dormir... Et surtout être sûre de ce que je fais... Je ne veux pas que ce soit un désir lié à ma frustration... Ou maintenant à ma colère et à ma vengeance... Cette... décoction... elle... est....... vraiment......... effi.........................."

Hermione sombra dans un sommeil très profond et très réparateur, ignorant que la décoction avait parmis ses effets secondaires le fait de rendre ses consommateurs assez confus dans leurs pensées et leurs agissements. Elle ignorait surtout que Skohell ne dormirait pas, veillant sur elle et réfléchissant également à beaucoup de choses importantes liées à ce projet... entre autres choses.

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Note de l'auteur :

Pour une fois, il n'y a aucun clin d'œil aux loup-garous de fictions dans ce chapitre ou même de notions mythologiques.

Cependant, pour la scène où Hermione pulvérise tout dans son appartement en se souvenant de sa vie de couple, je l'ai rédigée en écoutant en boucle une chanson que je vous conseille d'écouter et de relire la scène : The Reason par Hoobastank (oui, je suis trentenaire), car celle-ci parle de la mort et des regrets, ici correspondant à la mort du couple. N'hésitez pas à l'écouter

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