Une rentrée inattendue…
Le reste des vacances se déroula à toute allure, et Hermione ne vit pas le temps passer. Aussi, lorsque sa mère la ramena brutalement à la réalité en lui annonçant que la rentrée était demain, elle se mit à angoisser.
Certes, elle avait apprit ses manuels par cœur, et avait déjà expérimenté quelques tours basiques, mais était-ce suffisant ? Elle redoutait plus que tout de n’être choisie dans aucune des quatre maisons de l’école et de devoir aller dans le collège qui aurait dû être le sien.
De ce qu’elle avait lu, Poudlard comptait quatre maisons : Gryffondor rassemblait les courageux, Serdaigle les érudits, Serpentard la ruse et Poufsouffle la bonté. Chacune de ses maisons avait l’air merveilleuse, et peu lui importait dans laquelle elle irait.
Hermione passa la journée à entasser diverses choses dans sa valise, puis tout enlever pour recommencer. Le soir, elle posa ses affaires dans l’entrée avec une robe de sorcière flambant neuve posée par dessus. Elle avait également pris un petit sac de voyage dans lequel elle avait mis sa baguette dont elle refusait de se séparer, une cape d’hiver au cas où et l’Histoire de Poudlard, pour passer le temps dans le train.
Elle n’avait pas adopté d’animal. Ses parents étaient contre, et elle ne pouvait pas se permettre de dépenser autant d’argent pour en avoir. Non pas qu’elle était pauvre, mais les frais pour s’occuper d’un chat (car elle voulait un chat) n’étaient pas donnés.
Son père la força à se coucher tôt, mais elle ne tenait pas en place. Quand elle s’endormit enfin, elle s’imaginait vêtue de noir, une baguette à la main, en train de planer dans les airs au dessus d’un immense château qui faisait mille fois sa maison.
Hermione se réveilla aux aurores. Elle était déjà prête lorsque ses parents se levèrent à leur tour. Incapable de rester sans bouger, elle faisait les cents pas dans sa maison et finit par retourner dans sa chambre pour vérifier qu’elle n’avait rien oublié. Bien évidemment, tout était parfaitement rangé à sa place et toutes ses affaires étaient dans sa valise mais elle tenait à regarder une dernière fois sa chambre avant de partir.
Quand ses parents furent enfin prêts, elle se précipita dans l’entrée et ouvrit la porte. Là, ses parents la rejoignirent, et ils se dirigèrent ensemble jusqu’à la voiture. Ils arrivèrent une heure plus tard à la gare de King’s Cross et elle prit un chariot dans lequel elle déposa sa valise.
- Bon, s’exclama Mr Granger, c’est laquelle ta voie ?
- Justement, c’est ça que je ne comprend pas. C’est écrit voie 9 3/4 mais je n’en ai jamais entendu parler.
- 9 3/4 ? tu es sûre que tu as bien lu ? Laisse-moi voir.
Il se saisit du billet de train et fronça les sourcils.
- Ce n’est pas possible. Ils ont dû faire une faute de frappe, une telle voie n’existe pas.
- Pourtant, j’ai entendu d’autres enfants en parler sur le Chemin de Traverse, répondit Hermione.
- Peut-être qu’on pourrait demander aux gens ? suggéra sa mère.
- Bon, d’accord.
Ils se dirigèrent vers un homme.
- Excusez-nous, nous cherchons la voie 9 3/4 .
L’homme faillit s’étrangler de rire.
- La voie 9 3/4 ? On ne me l’avait jamais faite, celle-là. Bon, excusez-moi j’ai rendez-vous.
Et sur ces mots, il partit. Décontenancée, la famille Granger aborda un autre passant. Et encore un autre, puis un autre. Au bout d’un moment, ils se résignèrent.
- C’est fini, gémit Hermione. Cette gare n’existe pas, il y a dû avoir un problème. Je n’irai jamais à Poudlard.
Sa mère, attristée, la regardait avec compassion.
- Ce n’est pas grave ma chérie, je suis sûre qu’on va trouver une solution.
Au bord des larmes, Hermione ouvrit son sac.
- Que cherches-tu ? lui demanda son père.
Sans répondre, elle continua à fouiller dedans jusqu’à en sortir l’Histoire de Poudlard. Elle l’ouvrit avidement et feuilleta les pages à la recherche d’une explication sur cette voie introuvable.
Après plusieurs minutes de recherches, elle trouva enfin ce qu’elle voulait. Elle parcourut quelques lignes et son visage s’illumina.
- J’ai compris ! Papa, Maman, vous me faites confiance ?
Intrigués, ses parents échangèrent un regard interrogateur. Puis sa mère se décida à répondre.
- Euh, oui Hermione, mais pourrais-tu nous expliquer ce que tu comptes faire ?
- Vous me traiteriez de folle, il faut d’abord que je passe et vous ferez exactement comme moi, d’accord ? Le tout, c’est d’éviter d’attirer l’attention, si vous voyez ce que je veux dire.
En vérité, ils ne voyaient pas du tout ce qu’elle voulait dire, et un sentiment d’inquiétude commençait à naître dans leur poitrine. Toute cette histoire tournait au cauchemar et tous deux se demandaient quand ils allaient se réveiller. Ils hochèrent néanmoins la tête et suivirent leur fille sans broncher.
Hermione les mena jusqu’à un mur qui se tenait entre les voies 9 et 10 de la gare. Un vulgaire mur de briques, rien de plus. Du moins pour des moldus. Elle ferma les yeux et concentra toute son attention sur lui. Puis, soudain, elle courut droit vers lui, poussant son chariot devant elle, redoutant l’impact. Mais il n’y eut pas d’impact. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle ne se trouvait plus devant le mur, mais de l’autre côté, sur un quai où un panneau indiquait :
Poudlard Express, 11h
Elle avait trouvé son train. Elle poussa un soupir de soulagement. La gare, le train, l’école… Tout existait donc bel et bien ? Mais comment avait-elle pu ne jamais en entendre parler ?
Elle jeta un regard en arrière. Ses parents finirent par traverser le mur à leur tour, et impressionnés, ils s’avancèrent vers elle d’un pas mal-assuré.
- Hermione ! cria sa mère lorsqu’elle l’aperçut. C’est incroyable, pendant un moment tu étais là-bas et juste après tu avais disparu ! Jamais je n’aurais imaginé traverser un jour un mur !
Elles s’étreignirent, et son père, encore sous le choc, regardait avec avidité autour de lui. Autour d’eux, des enfants avec de grosses valises semblables à la sienne disaient au revoir à leurs parents, leurs frères, leurs sœurs… Certains comme elle semblaient désorientés, d’autres au contraire avaient l’air complètement sûrs d’eux.
Une cloche sonna, c’était l’heure de partir. Elle embrassa une dernière fois sa mère, serra son père dans ses bras et leur promit une lettre dès son arrivée. Puis, elle sauta dans le train pile au moment où il démarrait. De la fenêtre, elle leur adressa de grands signes de la main jusqu’à ne plus les voir.
Hermione prit sa grosse valise. Elle la traîna jusqu’à un compartiment vide et s’y installa. À ce moment là, elle aurait été incapable d’exprimer ce qu’elle ressentait. Sûrement de la joie, de l’excitation, de l’appréhension ou même de l’inquiétude, penseraient les gens. Mais elle savait que c’était plus que ça. Plus enfoui quelque part au fond d’elle-même. Quelque chose d’indéchiffrable, d’inexprimable. C’était… magique.
La tirant de sa rêverie, un petit garçon joufflu entra en trombe dans le compartiment, l’air paniqué.
- Excuse-moi, tu n’aurais pas vu un crapaud ?
- Un crapaud ? Non, répondit-elle. Je peux t’aider ?
- D’accord, dit le garçon. Moi c’est Neville.
- Hermione. Je me change et j’arrive.
Elle sortit de son sac la robe de sorcière qu’elle avait préparé et la revêtit par dessus ses vêtements.
- Je suis prête. On y va ?
Ensemble, ils passèrent de compartiment en compartiment, demandant à tous les élèves s’ils n’avaient pas aperçu un crapaud, mais personne ne l’avait croisé.
- Pfff… On ne le trouvera jamais, se désola-t-il.
- Mais si, bien sûr ! Il est forcément quelque part.
Elle entra dans le compartiment suivant, suivi de Neville. C’était le dernier.
- Vous n’auriez pas vu un crapaud ? Neville a perdu le sien, dit-elle aux deux garçons qui occupaient la banquette.
- On n’a rien vu du tout, répondit le premier, un petit rouquin avec des taches de rousseur qui parsemaient son visage.
Mais Hermione ne l’écoutait pas. Elle regardait la baguette magique qu’il tenait à la main.
- Tu faisais de la magie ? demanda-t-elle. Voyons voir.
Elle s’assit sur la banquette, avide de voir le niveau des autres élèves de Poudlard. Le rouquin sembla pris au dépourvu. Se ressaisissant, il s’éclaircit la gorge.
- Bon, dit-il. Allons-y : Soleil, jonquille et canari,
Que ce gros rat gris
En jaune soit colorié
De la tête aux pieds.
Il agita sa baguette, mais rien ne se produisit. Le rat qu’il tenait sur ses genoux était toujours aussi gris, et plongé dans une profonde sieste, n’avait même pas daigné ouvrir un œil.
- Tu appelles ça jeter un sort ? dit Hermione, ravie de constater que les élèves n’étaient au final pas si expérimentés que ça en matière de magie. Du moins pas celui-ci. Pas très brillant, comme résultat. Moi, j’ai essayé de jeter des sorts pour m’entraîner et à chaque fois, ça a marché. Personne n’est sorcier, dans ma famille, j’ai eu la surprise de ma vie en recevant ma lettre, mais j’étais tellement contente ! De ce que j’ai lu, Poudlard est la meilleure école de sorcellerie au monde. J’ai déjà appris tous les livres qui sont au programme, j’espère que ce sera suffisant pour débuter. Ah, au fait, je m’appelle Hermione Granger, et vous ?
Elle avait dit tout ça d’une traite. Bien sûr, c’était vrai, mais elle fut étonnée par le regard abasourdi des deux autres.
- Je m’appelle Ron Weasley, marmonna le rouquin.
- Moi, c’est Harry Potter, répondit le deuxième, un garçon aux cheveux d’un noir de jais. Ses yeux étaient verts et ses lunettes portaient de nombreuses fissures, rafistolées de part et d’autre.
- C’est vrai ? s’exclama-t-elle, heureuse de voir qu’elle avait bien fait de se renseigner à son sujet. Je sais tout sur toi, j’ai lu quelques livres supplémentaires pour ma culture générale et je peux te dire qu’on parle de toi dans Histoire de la magie moderne, Grandeur et décadence de la magie noire et Les grands événements de la sorcellerie au XXe siècle.
- Ah bon ? Dit Harry, l’air étonné.
- Tu ne savais pas ? Si c’était à moi que c’était arrivé, j’aurais lu tout les livres où on en parlait, dit Hermione. Vous savez dans quelle maison vous serez ? J’ai interrogé les autres, et j’espère bien aller chez les Gryffondor, ça m’a l’air d’être la meilleure. On m’a dit que Dumbledore y a fait toutes ses études, mais les Serdaigle ne doivent pas être mal non plus. Enfin, bon, on va essayer de retrouver le crapaud de Neville. Vous feriez bien de mettre vos robes de sorciers, vous deux, on ne va pas tarder à arriver.
Et elle les planta là, suivie de Neville, toujours inquiet pour son crapaud.
- On pourrait aller voir le machiniste, proposa-t-il. Trevor s’y est peut être perdu.
- Trevor ?
- Mon crapaud.
Ensemble, ils se frayèrent un chemin jusqu’à l’avant du train, mais la réponse fut la même.
- Un crapaud ? Ma foi non, je n’en ai pas vu par ici. En revanche, nous allons bientôt arriver, alors je te conseille de te changer, mon garçon.
- Merci quand même, répondit Neville, désespéré.
- Je suis sûre que tu le retrouveras, dit-elle, compatissante.
Et il s’éloigna, les mains dans les poches. Dans les couloirs, plus personne ne tenait en place. Hermione s’apprêtait à retourner dans son compartiment lorsqu’un garçon blond belliqueux au teint pâle la bouscula, suivi de deux élèves solidement bâtis, dont l’un se tenait le doigt.
- Ce Potter, quel gâchis, l’entendit-elle marmonner.
Elle le reconnut aussitôt. Il était le meneur du petit groupe qui l’avait insultée lorsqu’elle leur avait demandé s’ils n’avaient pas vu le crapaud de Neville. Interloquée, elle se dirigea vers le compartiment de Harry et Ron et entra.
- Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Demanda-t-elle en voyant des friandises étalées par terre et Ron qui tenait son rat par la queue.
- Je crois bien qu’il est assommé, dit celui-ci.
Il examina le rat de plus près.
- Ça, c’est incroyable ! s’exclama-t-il. Il n’est pas assommé, il s’est tout simplement rendormi !
En effet, le rat dormait paisiblement.
- Tu le connaissais déjà, ce Malefoy ? demanda Ron à Harry.
- On s’est rencontrés sur le Chemin de Traverse. Il avait l’air certain d’aller à Serpentard et il voulait faire passer un balai en douce au collège. Il pense que les nés-moldus n’ont pas leur place à Poudlard, et… il a dit du mal de Hagrid.
Hermione, choquée par ce qu’elle venait d’entendre, porta une main à sa bouche. Comment était-il possible de penser une chose pareille ? Les nés-moldus étaient eux aussi des sorciers, ils avaient simplement des parents moldus ! Elle fit cependant comme si de rien n’était et reprit :
- Hagrid ? Le garde-chasse de Poudlard ?
- Lui-même.
Comme si elle n’était pas intervenue, Ron continua d’un air sombre :
- J’ai entendu parler de sa famille, ils ont été parmi les premiers à revenir quand Tu-Sais-Qui a disparu. Ils prétendaient avoir été victimes d’un mauvais sort, mais ma famille n’y a jamais cru. Mon père dit que les Malefoy n’ont pas besoin de mauvais sorts pour être parmi les forces du mal. On peut t’aider ? ajouta-t-il à l’adresse d’Hermione.
- Vous feriez mieux de vous changer, dit-elle. Je suis allée voir le machiniste dans la locomotive et il m’a dit que nous étions presque arrivés. J’espère que vous ne vous êtes pas battus ? Ce n’est même pas le premier jour, et vous vous faites déjà des ennemis !
- On ne s’est pas battu, c’était de la légitime défense, répliqua Ron en lui lançant un regard noir. Croûtard tient de son maître, que voulez-vous ? Oh, et, ça ne t’ennuierait pas de nous laisser tranquilles pendant qu’on se change ?
Vexée, elle répondit du tac au tac :
- D’accord, je m’en vais. J’étais venue vous voir car les autres ne font que des bêtises, et je pensais que vous étiez plus matures qu’eux, mais tout compte fait, je ne vois pas grande différence. Ah oui et, si ça t’intéresse, tu as une tâche sur le nez.
Ron lui adressa un regard féroce tandis qu’elle sortait du compartiment. Elle entra dans le sien et rangea les affaires qu’elle avait sorti dans sa valise.
Une voix retentit alors dans le train :
- Nous arriverons à Poudlard dans cinq minutes. Veuillez laisser vos bagages dans les compartiments, ils seront envoyés séparément dans les locaux scolaires.
Hermione fut l’une des premières à descendre du train. Arrivée sur un quai minuscule dans la pénombre, elle frissonna. Les élèves s’agglutinaient autour d’elle, tous très excités d’être enfin arrivés. Soudain, une voix la fit sursauter :
- Les première année, par ici. Suivez-moi.
Elle se retourna, et dut lever la tête pour voir entièrement le garde-chasse de Poudlard. Hagrid faisait environ trois fois sa taille. Peut-être même plus. Lorsqu’il aperçut Harry et Ron, son sourire s’élargit, révélant une rangée d’énormes dents.
- Ça va Harry ? demanda le géant, rayonnant.
Elle avait cru comprendre dans le train que Harry et Hagrid étaient assez proches. Cela avait l’air vrai. Elle rejoignit le groupe d’élèves qui s’était formé autour de lui.
- Les première année sont tous là ? Allez, suivez-moi. Et faites attention où vous mettez les pieds. En route !
Glissant et trébuchant, la file des élèves suivit Hagrid le long d’un chemin sinueux qui s’enfonçait dans l’obscurité.
Hermione sut tout de suite qu’ils étaient dans la fameuse « forêt interdite ». Dans tous les livres, elle était décrite pleine de monstres, de dangers et de poisons. Heureusement que sa mère n’avait pas lu ça, car sa scolarité à Poudlard se serait terminée avant même d’avoir commencé !
Personne ne parlait beaucoup. À côté d’elle, Neville, qui n’avait toujours pas retrouvé son crapaud, sanglotait et reniflait.
- Vous allez bientôt apercevoir Poudlard, dit Hagrid en se retournant vers eux. Après le prochain tournant.
Soudain, des cris de surprise et d’admiration surgirent des rangs. L’étroit chemin avait finalement débouché sur la rive d’un grand lac noir. De l’autre côté du lac, perché au sommet d’une montagne, un immense château orné de tours pointues étincelait de toutes ses fenêtres dans le ciel étoilé.
- Mettez-vous à quatre par barque, lança Hagrid en désignant une flotte de petits canots alignés le long de la rive. Si vous tombez, il ne faudra pas compter sur moi pour vous repêcher. Peut-être que si le poulpe géant est de bonne humeur, il vous amènera au château, qui sait ?
Décidément, on allait de surprises en surprises ! Un poulpe géant, une forêt pleine de monstres… Et puis quoi encore ? Des cachots en guise de salles de classe ? Ou même d’horribles créatures esclaves chargées de s’occuper du ménage ? Heureusement que tout cela n’était que le fruit de son imagination.
Peu rassurée, elle monta dans une barque avec Harry, Ron et Neville.
- Tout le monde est prêt ? cria Hagrid qui était monté seul dans le plus gros bateau. Alors, c’est parti !
Sans que personne n’ait bougé, les barques glissèrent sur l’eau du lac dont la surface était aussi lisse que du verre. Tout le monde restait silencieux, trop occupé à admirer le paysage magnifique qui s’offrait à eux.
- Baissez la tête, dit Hagrid lorsqu’ils atteignirent la paroi rocheuse de la falaise.
Tout le monde s’exécuta tandis que les barques franchissaient un rideau de lierre qui cachait une large ouverture taillée dans le roc. Les bateaux les emportèrent le long d’un tunnel sombre qui semblait les mener sous le château. Ils arrivèrent alors dans une sorte d’endroit souterrain et débarquèrent sur le sol humide couvert de galets.
- Hé, il y a un crapaud dans cette barque, dit Hagrid qui vérifiait dans les barques que personne n’avait rien oublié.
- Trevor ! s’écria Neville en tendant les mains, ravi.
Guidés par la lampe de Hagrid, ils grimpèrent le long d’un passage creusé dans la montagne et arrivèrent enfin sur une vaste pelouse qui s’étendait à l’ombre du château. Ils montèrent une volée de marches en pierre et se pressèrent devant une immense porte en chêne massif.
- Tout le monde est là ? demanda Hagrid. Toi, là bas, tu as toujours ton crapaud ?
Neville, intimidé, hocha la tête. Puis, le géant leva son énorme poing et frappa trois fois à la porte.