TJ n'est pas seule 2

Chapitre 6 : La résistance s'organise

6613 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/10/2021 20:36

La résistance s'organise


Harry, Hermione et Ron discutaient dans un coin de la pièce, ils avaient décidé de contacter les anciens membres de l’Ordre du Phoenix. C’est ainsi que la famille Weasley était présente, de même que Sirius, Hagrid et d’autres.

-         Arthur et moi, avons été rétrogradé, je me retrouve à signer des mandats pendant que Actins, un abruti, est à la tête du département des aurors, expliqua Kingsley Shacklebolt d’un ton acide.

-         Pour ma part, je me retrouve chez moi, consultant sur les affaires moldus du Ministère. J’attends le moment où ils vont me convoquer, ajouta Arthur.

-         Ça ne risque pas d’arriver, fit sombrement Ron.

-         Détrompe-toi, fit sa femme, je pense même qu’ils feront appel à ton père très souvent.

-         Pardon ? dit surpris le jeune rouquin

-         Oui, mais sans doute pas comme tu l’imagines, Ron. Ton père, vous êtes une figure emblématique de l’ancien régime. Ils vont vous forcez à prendre des décisions contre les moldus ou pour les sorciers. Si Arthur Weasley dit que c’est pour le « bien » de tous, alors … c’est que ça l’est. Voilà ce que va se dire le sorcier moyen.

-         Je vois ce que tu veux dire, Hermione ! Ils vont se servir d’Arthur, comme d’une marionnette pour rassurer les gens face à leurs décisions ! résumé Sirius.

-         Pour l’instant, je suis toujours la directrice de Poudlard, mais j’ai déjà reçu neuf lettres du ministère pour m’imposer un contrôle. Ils ont envoyé…

-         Ombrage ? demanda Harry.

-         Non, mais presque, c’est une petite femme, fine mais hautaine et sec. Elle a déjà commencé à refaire les règles de Poudlard. Trois nouveaux professeurs se sont joints à l’équipe. Mr Sandoz, professeur des forces du mal, et Miss Lance, professeur de la menace moldue, et…

-         Moi ! Professeur de Botanique, coupa Neville dans un sourire au professeur McGonagall.

-         Les professeurs Binns, Slughorn, Hagrid, Bibine, Flitwick, Sinistra, Babbling et Vector sont toujours là ! dit Minerva pour se rassurer.

Elle était bien plus âgée, maintenant et les choses n’étaient pas si simples pour elle. Elle se faisait des cheveux blancs.

-         Qui enseigne la métamorphose ? Demanda Hermione.

-         J’ai voulu éviter un mangemort de plus, j’ai donc repris l’enseignement ! répondit McGonagall.

-         Ah ! fit Hermione.

La jeune femme était rentrée récemment au ministère, dans le département de la justice magique, mais avec l’arrivée de Voldemort au pouvoir, elle avait dû revoir ses plans. Elle était née-moldue, et c’était … bien compliqué. Pourtant les agents du ministère n’avaient pas encore commencé la chasse aux sang-de-bourbe.

-         Bon alors, je vous ai réunis ce soir pour faire face à la menace Voldemort. Nous savons tous qu’il est de retour. Nous savons qu’il veut le pouvoir, le contrôle de la Grande Bretagne ! Résuma Harry.

-         Du monde, Harry, rectifia Hermione, inquiète.

-         Oui ! Bref, nous devons mettre sur table, tout ce que nous savons, tous ce que l’on peut apprendre, et ce que l’on ignore. Comment pouvons-nous faire face à cette menace ?

-         Nora ! proposa Hagrid.

-         Hagrid, … Je pense pas qu’elle veuille nous aider, le Ministère a tout de même kidnapper ses enfants ! dit Hermione en soupirant.

-         Nous ne sommes pas le ministère, commenta Sirius, et c’est la seule à en savoir autant sur Voldemort !

-         Tu veux faire quoi la kidnapper ? La dernière fois, sa menace a été claire, et … vu ce qui s’est passé récemment, ce n’est pas idéal ! retorqua Kingsley.

-         Elle ne peut pas nous aider ! conclut Harry.

-         Nous pouvons faire appel aux autres pays, notre ministère est infiltré, mais peut-être pas celui de la France, de l’Allemagne. Voldemort est une menace pour l’Europe entière, proposa Sirius.

-         Vous pouvez être sûre que c’est la première chose qu’il a fait, en prenant contact avec les autres ministères leur faisait mille et une promesses ! dit Kingsley.

-         Dimitri, et son groupe, je dois pouvoir les contacter, fit Sirius.

-         Très bonne idée ! approuva Harry.

-         Savons-nous quel est le prochain objectif du mage noir ? demanda Hestia Jones

-         C’est une question à laquelle nous devons répondre ! répondit Hermione. Il nous faudrait un espion dans ses rangs.

Tout le monde se tourna alors un jeune blond assis dans un coin de la pièce, en silence depuis le début de cette réunion.

-         Pas question ! Je mets à pied au manoir, je suis mort ! Non ! Non et re-non ! ne cessait de dire Drago face aux yeux insistant des membres de l’ordre.

 

Et pourtant, le jeune homme se trouvait devant le manoir des Jedusor. Il sonna à la porte et attendit, la porte s’ouvrit sur la petite créature Wiskhey, elle appartenait à sa mère, avant la mort de cette dernière, et elle l’avait donné à Nora.

-         Bonjour, Monsieur Malefoy ! Vous désirez voir mademoiselle Nora ? demanda l’elfe de maison.

-         Oui !

-         Entrez !

Drago entra dans la pièce, tremblait comme une feuille, il s’attendait à voir Voldemort débarquait d’un instant à l’autre pour lui jeter un sort fatal. Wiskhey prit son manteau et Nora arriva. Elle vit Drago et se précipita pour le prendre dans ses bras.

-         Tu es vivant ! Drago, je suis si contente de te voir, s’écria-t-elle.

Le jeune Malefoy était un peu surpris de cet accueil, mais Nora restait Nora, après tout. Il la serra dans ses bras à son tour, la savoir là, le rassurer beaucoup. Elle avait plus de pouvoir sur Voldemort que quiconque n’en aurait jamais.

 

-         Drago ! fit la petite voix de Rina, en serrant ses jambes.

Les deux autres enfants arrivèrent à son tour, pour saluer le jeune homme. Toma lui serra la main, et Ano hocha simplement la tête pour le saluer, avec un sourire très fin. Rina lui raconta la visite du chemin de traverse, mais elle ajouta un mot sur l’attaque des loups-garous, mais sans donner de détails. Puis Nora envoya les enfants dans leurs chambres. Elle voyait que Drago avait des choses à lui dire, mais sans doute pas devant les enfants. Le duo alla donc s’installer dans l’un des salons de la maison. Drago trouvait les lieux, vraiment magnifiques.

-         C’est toi qui as tout décoré ? demanda Drago.

-         Hein… oui, avec l’aide des enfants. Drago, je suis désolée pour ton père ! dit-elle sincèrement.

Bon c’était sans doute étrange à attendre. Elle avait bien conscience que c’était l’homme qu’elle aimait, le père de ses enfants, qui avait tué Lucius Malefoy, mais elle n’en était pas moins triste pour son ami.

-         Merci…

-         Comment tu as réussi à survivre ? demanda la jeune femme.

-         Je … sais pas. Mais je ne vais peut-être pas rester vivant très longtemps.

-         Comment ça ? demanda-t-elle inquiète

-         Le mage noir veut me voir mort, Nora !

-         Je ne crois pas que ça soit ce qu’il veut. Il veut le pouvoir. Ne le prend pas mal, mais pour lui… que tu veux vive ou que tu meurs, ça n’a pas d’importance. Tu n’as pas la moindre valeur. Tout ce qui compte c’est ce que tu peux lui apporter.

-         Dis-moi ce que je dois faire, Nora ? fit Drago d’un ton désespéré.

-         Je ne sais pas ! répondit Nora, quand même en réflexion.

La jeune femme ne voulait pas que son ami meure, mais elle ne savait pas très bien comment convaincre Tom, que Drago n’était pas une menace.

-         Je peux lui livrer Harry Potter ! dit Drago impulsivement.

-         Inutile, fit Nora en secouant la tête, là aussi le jeune homme n’avait plus de « valeur », pas plus qu’un autre membre de la résistance, de l’ordre du Phoenix, qui devait s’organiser.

-         Je vois ! dit le jeune Malefoy en détournant le regard.

La jeune sorcière réfléchissait à ce qu’elle pourrait dire ou faire pour sortir le jeune homme de cette situation. Il avait des contacts avec le ministère, mais cela n’aidait pas Tom. Il disait pouvoir lui livrer Harry, il avait donc des contacts avec lui et les autres.

-         Tu es avec l’ordre du Phoenix ? demanda Nora.

Drago leva les yeux vers lui, il était surpris qu’elle arrive à cette conclusion. Il était désespéré de se retrouver dans cette situation. Alors que Nora semblait si confiante en l’avenir, il l’avait même surpris à poser sa main sur son ventre, comme le faisait Astoria. Il avait dû mal à envisager la défaite de Voldemort. Combien de fois l’avaient-ils cru vaincu, et combien de fois était-il revenu ?

-         Je peux être l’espion du Seigneur des Ténèbres au sein de l’ordre ! annonça Drago.

Il avait dit à Harry qu’il serait son espion au sein des mangemorts, mais il ne savait toujours pas dans quel camp se plaçait. Il vit le sourire de Nora, compréhensif mais il se demandait ce qu’elle avait bien pu comprendre.

 

Quelques semaines plus tard, Nora rappela Drago pour le faire venir au manoir. Il y retrouva Voldemort, et lui fit à nouveau serment d’allégeance. Il retrouva sa vie, sa position, et son manoir. C’était évidemment prévu avec l’ordre, mais il se demandait toujours ce qu’il allait faire, et quel choix.

 

 

Neville se tenait dans le couloir de Poudlard, il était chargé d’accueillir les nouveaux, les premières années. Hagrid les faisait traverser le lac et les conduisait jusqu’ici. Le jeune Londubat avait l’impression que c’était hier qu’il se trouvait à leur place. Il pensa, avec nostalgie, à son crapaud Trévor, qui s’était enfui. Il entendit des bruits de pas, les petits élèves étaient en train de monter les escaliers. Ils étaient un peu plus de vingt, cette année. Neville était un peu nerveux, il racla sa gorge et l’un des enfants sursauta en se tourna vers le professeur Londubat.

-         Bienvenue à Poudlard ! commença le professeur Londubat. Le banquet va bientôt commencer, vous serez alors répartis dans les quatre maisons : Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Cette cérémonie est très importante, tout au long de votre séjour à l’école, elle sera comme une seconde maison. Vos succès, vous ferons remporter des points, et les infractions vous en feront perdre. A la fin de l’année scolaire, la coupe de quatre maisons sera remise à celle ayant obtenu le plus de points. Bien la cérémonie de répartition va commencer ! Suiviez-moi ! fit Neville en poussant la grande porte de la grande Salle pour faire entrer les premières années.

Le groupe passa entre les tables, sous le plafond magique pour s’avancer vers l’estrade, où se tenait les professeurs installés autour d’une table. Neville regarda le Choixpeau magique sur son tabouret. La déchirure s’ouvrit en grand, comme une boule, et le chapeau se mit à chanter.

 

A la fin de la chanson, les autres élèves applaudirent, Neville constata que la plupart des premières années regardaient le Choixpeau, la bouche bée. Le jeune professeur déroula un parchemin, qui contenait les noms des nouveaux élèves inscrits à Poudlard, depuis leur naissance.

-         Quand je vous appellerais, vous viendrez vous asseoir, je poserais le chapeau sur votre tête, et vous serez répartis dans votre maison, expliqua Neville. Alsion Mickaël, appela le professeur.

Un garçon, le plus grand du lot, avec les cheveux courts et bruns, et les yeux verts, s’avança d’un pas mal assuré, il s’assit sur le tabouret, et Neville posa le Choixpeau sur sa tête.

-         Serdaigle ! cria le chapeau.

Des exclamations s’élevèrent d’une des tables et le jeune garçon se précipita pour aller s’asseoir parmi les autres élèves.

-         Apices Sally !

Une fillette blonde s’avança à son tour, et se retrouva le Choixpeau sur sa tête, bien trop grand pour elle, il plongea ses yeux noisette dans le noir.

-         Poufsouffle ! annonça le Choixpeau.

Azymia Gabriel, un petit garçon fut envoyé à Serpentard, de même que Barbatis Hope, une fillette brune avec les yeux noirs. Condesia Sophia fut la première à rejoindre Gryffondor. Elle avait de longs cheveux roux. Defenson Emma rejoint la maison Serdaigle, elle avait un regard vers pétillant de malice. Judicain David, fut reparti à Gryffondor, il rejoint la table en sautillant de joie sous les exclamations de ses camarades. Louis Stella, une petite fille vraiment petite, rejoint le groupe de Poufsouffle avec son camarade. Libere Jean qui avait les yeux bleus et la tête blonde. Le jeune Wilk Carl fut envoyé à Serpentard, avec sa jeune sœur jumelle Pauline. Poper Sarah était une petite fille brune fut répartie à Gryffondor. Polus Anna, une petite fille rousse rejoignit la maison Poufsouffle, et Rusus Justin et Solium Rose furent envoyé à Serdaigle, Shopon Marion, une petite fille blonde et son camarade Tender Nicholas rejoignirent la maison des rouges et or. Il ne restait plus que trois enfants, deux filles, l’un aussi blonde que l’autre était brune, et un jeune garçon avec les cheveux châtains. La petite blonde, nomma Verrot Camille, fut envoyé à Serdaigle, la seconde fillette, Walker Karen répartie à Poufsouffle.

-         Zenith Paul ! appela Neville.

Le dernier garçon s’installa sur la chaise, le Choixpeau sur sa tête, et fut envoyé à Serpentard. 

Le professeur Londubat roula le parchemin et emporta tabouret et Choixpeau pour les rapporter dans le bureau de la directrice. McGonagall avait observé les nouveaux arrivants avec son regard sévère. La cérémonie de répartition était terminée.

 

Le dîner allait commencer, et ça tombe bien parce que Neville avait faim. Il rejoignit ses collègues pour le banquet, il se trouvait non loin de Hagrid, et à côté du professeur Vector.

Le professeur McGonagall se leva pour souhaiter une bonne rentrée à tous, puis elle présenta les quatre nouveaux venus parmi les professeurs.

-         Le professeur Sandoz qui enseignera les forces du mal, dit la directrice.

Un homme d’une quarante d’années, avec les cheveux bruns se leva et hocha la tête. Il avait le sourire, et semblait ravi d’être là, avec son air charmeur.

-         Le professeur MacDouglas, enseignant une nouvelle matière : Menace Moldue, continua McGonagall.

Une femme brune, très élégante, se leva. Elle portait une longue robe noire, et hocha la tête pour saluer les élèves. Elle ne souriait pas, et elle avait même l’air assez austère.

-         Le professeur Londubat, qui s’occupera de la botanique, annonça la directrice.

Neville, le visage toujours un peu joufflu et souriant, se leva et saluer les élèves d’un signe de la main, beaucoup applaudir. Le nom de Neville était un peu connu quand même.

-         Et enfin Miss Andrew, envoyée du ministère pour veiller sur le fonctionnement de l’école ! termina la directrice.

Une petite femme menue, se leva pour se présenter. Elle avait les cheveux blonds courts, un visage fermé et ne semblait pas montrer ses émotions, à moins qu’elle n’en ait pas du tout.

 

Puis McGonagall souhaita un bon appétit à tous. La nourriture apparue dans les assiettes, et le banquet commença. Neville observa les trois nouveaux venus, il savait que c’étaient des mangemorts au mieux des Pro-Sangs Purs, des PSP comment les avait appelés Ron, lui Harry et Hermione se faisaient discrets, aucune annonce n’avait été officiellement fait, mais ils restaient quand le trio d’or, de Poudlard, ceux qui avait défié Voldemort. Harry l’avait vaincu deux fois, certains espéraient le voir aussitôt à vaincre le mage noir pour une troisième fois. Mais les trois nouveaux ne ressemblaient pas au Carrow, par exemple.

 

Le jeune Londubat vit que Miss Andrew, était à l’autre bout de la table, elle était silencieuse, mangeait très peu et observait les élèves. Elle lui faisait penser à Ombrage, mais en moins… volumineuse. MacDouglas assise à côté de Babbling, la professeure de Runes, et Sinistra. Flitwick et McGonagall se parlaient de l’année scolaire, le petit sorcier avait été promu directeur-adjoint. Sandoz parlait avec Slughorn, le vieux professeur l’avait eu comme élève, il y a quelques années, apparemment c’était un ancien du club de Slug. Bibine et Vector assises côte à côte, mangeant en silence. Et lui se trouvait avec Hagrid. Une nouvelle année s’annonçait fort intéressant !

 

 

Au sens du ministère, la jeune Tracy Davies, travaillait comme assistance au service « né-moldu ». Ce service venait de « naitre » au sein du ministère. Il était chargé de cataloguer tous les sorciers d’origine moldue, puis il devait déterminer l’utilité de ces sorciers, et du poste qu’il occupait. Madame Lanson et Tracey avaient commencé par cataloguer les sorciers travaillant à Ste Mangouste. Pour chaque service, elle devait déterminer le nombre de guérisseurs qu’il faut et « donner » ces postes importants à des sangs-purs, quitte à donner des postes à des gens qui ne travaillent pas forcément aussi bien que certains autres sorciers. Mais ils payaient aussi des formations pour certains. Les nés-moldus guérisseurs étaient alors rétrogradés et payer beaucoup moins.

 

Tracey avait donc fait la liste du personnel de Ste Mangouste, elle savait qu’elle tenait entre ses mains l’avenir de nombreuses personnes. Elle aurait voulu aider, du moins pas faire ce genre de travailler. Elle se souvenait étrangement, encore des paroles de Nora, une jeune femme qu’elle n’avait pourtant pas connue très longtemps, elle disait que toute le monde avait de l’importance, et étaient libres et égaux. Mais voilà, elle ne pouvait rien faire, si elle ne faisait pas le travail comme il faut, c’est elle qui se retrouverait sur la sellette, et envoyer dieu sait où. Elle avait son père malade à s’occuper, et son petit frère était encore à Poudlard.

-         Passez-moi, cette liste ! fit Lanson, elle était la sous-directrice du département.

Tracey lui tendit la liste un peu amère. Lanson lit arracha des mains, pour elle, c’était un honneur de servir la cause de sorciers de sang-pur de cette manière. Un acte de plaisir, autant qu’un acte de foi envers la communauté magique. Ils ne pouvaient être pollué plus longtemps par ces personnes qui leur volé leur magie, leur école, leur maison, leur argent.

-         Vous êtes sure ce Gomez, est indispensable ? Demanda Lanson à Tracey. Moi, je ne pense pas ! dit-elle en barrant son nom.

Le jeune homme venait de prendre son travail aussi facilement que ça. Et il n’aurait pas, pas de prime de départ, pas de lot de consolation. Rien ! Demain, ce n’était la peine qui se présente à son travail de médicomage. Un homme brun que Tracey aimait beaucoup après que celui-ci l’ait aidé avec son père malade. Elle ne pouvait même pas sauver le travail de l’homme qu’elle aimait.

-         Excusez-moi ! Je vais aux toilettes ! fit la jeune Davies.

-         Dépêchez-vous ! Nous avons beaucoup de travail ! répondit Lanson en montrant d’un geste de la main le tas de parchemins venant de tous les lieux de la communauté magique.

-         Oui, madame ! Dit-elle avant de se réfugier, dans les toilettes pour pleurer son chagrin, son regret, son impuissance, sa solitude.

 

Pyrite avait une place de choix, il était adjoint du ministre, cela lui permettait de pouvoir avoir un œil sur la situation, d’avoir une certaine autorité, de pouvoir, mais aussi la liberté de faire ce qu’il lui plait, sans avoir les responsabilités qui allaient avec le poste de pouvoirs. Il allait, venait, recevait ses ordres directement du mage noir, qu’il veillait à ce qu’ils soient exécutés à la lettre par les personnes concernées. Ce jour-là, il était convoqué au manoir Jedusor, il frappa et fit accueillit par un petit elfe de maison. Elle prit sa veste, et la rangea sur un porte-manteau. Soudain, un rire joyeux d’enfants se fit entendre. Deux petites filles et un jeune garçon se courraient après. Ils s’immobilisèrent tous les trois face à l’homme étrange, habillé en blanc, et qui portait des gants, digne d’un dandy.

-         Bonjour ! dit-il avec un sourire charmeur.

-         Bonjour ! firent les trois enfants.

La plus petite semblait timide, et se cachait derrière sa grande sœur beaucoup plus farouche qui le regardait de haut en bas. Le jeune garçon s’avança et lui tendit la main pour le saluer.

-         Je me souviens de vous, vous étiez dans le pré ! dit le jeune garçon.

-         Oui ! fit Pyrite.

La main de Toma et celle de Pyrite se rencontrèrent et se serrèrent brièvement, mais Toma remarqua et sentit qu’il manquait un morceau à son petit doigt.

-         Qu’est-ce qui vous est arrivé ? demanda-t-il d’un ton poli mais curieux et autoritaire.

-         Un chat m’a mangé le doigt ! répondit-il dans un sourire.

-         Menteur ! dit la fillette d’une voix claquante.

Pyrite sursauta en reconnaissant le ton que Voldemort utilisait parfois pour parler à certains mangemorts. Une jeune femme arriva dans la pièce, il la reconnut, c’était Nora, la mère des enfants de Voldemort, donc la femme de ce dernier. Elle portait à nouveau la vie, vu son ventre légèrement arrondi. Il lui avait pris son sang dans la boutique de Barjow et Beurk pour … travailler à la construction d’un corps pour le mage noir.

-         Bonjour ! fit-elle d’une petite voix, et s’avança vers les enfants.

Voldemort apparut à ce moment-là, Pyrite se mit à genoux, pour saluer son maitre. Ano, regardait son père comme la huitième merveille du monde, et souriait sans se soucier vraiment de Pyrite à genoux devant de son père. Elle posa enfin son visage sur Pyrite, et fit un sourire en coin, satisfaite de cette situation. Toma était calme, et observait son père, il voulait apprendre de lui, et Pyrite ne lui inspirait pas plus de sympathie ou d’arrogance. La petite Rina observait le mage noir à la dérobé, comme si elle ne savait pas si elle devait être contente de le voir ou pas. Le mage noir se mit à parler Fourchelang, les trois enfants levèrent la tête vers lui, les jumeaux lui répondirent et la petite Rina hocha la tête.

-         Tom ? appela la jeune maman.

Nora voulait comprendre qu’il venait de leur dire, Voldemort se tourna vers elle, et la fusilla du regard.

-         Pyrite ! On monte ! dit-il en prenant la direction des escaliers.

 

Le mage noir s’était installé un espace à lui dans les combles de la maison, après qu’elles étaient vidés de toutes traces de son père, et du reste de la famille Jedusor. Voldemort et Pyrite montèrent donc les marches en silence. Le mangemort avait rencontré pour la deuxième fois, les enfants de son maitre. Même si la première fois ne comptait pas vraiment. Il avait entendu de nombreuses rumeurs sur eux. On racontait qu’ils avaient une tête de monstre, de serpent comme leur père. D’autres disaient que leurs pouvoirs étaient si grands qu’ils pouvaient détruire un village entier. Mais tout ce que Pyrite avait vu, c’était des enfants espiègles, intelligents, de vrais Serpentards, ils parlaient le Fourchelang comme leur père.

-         Dis-moi ! Le ministère ? demanda Voldemort, d’un ton claquant comme celui de sa fille.

-         Sous contrôle, Maitre ! répondit le dandy.

-         Bien ! Parlons de la suite ! As-tu pris contact avec le ministère français ? demanda Voldemort.

-         Oui, maître !

-         Et ? fit le mage noir impatient et d’un ton tranchant.

-         Ils débattent de votre proposition.

-         Combien de temps ?

-         Cinq jours !

-         Bien ! fit Voldemort avant de transplaner.

Pyrite descendit les escaliers, et fit le chemin dans le sens inverse, mais sans croiser personne, sauf l’elfe de maison qui lui rendit son manteau, en lui souhaiter une bonne journée.

 


Le mois de décembre commençait, Neville était dans sa salle de classe, au milieu des serres pour donner un cours de Botanique à une classe de troisième année. Il était content, et s’en sortait assez bien. Il essayait de donner ses cours dans la bonne humeur. Miss Andrew était venue l’observer durant un cours, elle était restée silencieuse, et à la fin, elle lui avait fait remarquer qu’il était trop proche de ses élèves, mais Neville n’en avait cure, il avait une façon de voir l’enseignement bien à lui.

-         Bien ! N’oublie de faire trente centimètres de parchemin sur le filet du diable, euh pour vous, Miss Karthir, que vingt centimètres. Ne vous inquiétez pas, j’ai ma loupe ! fit-il dans un sourire, alors qu’une jeune Serdaigle rougit.

La jeune fille écrivait si petit qu’il fallait parfois que les professeurs utilisent un sort de grossissement pour lire. Les élèves quittèrent la classe dans un brouhaha habituel. Neville n’avait plus de cours, avant le début de l’après-midi, ce qui lui permettait de pouvoir faire une pause. Il en profita pour ranger son bureau quand quelqu’un frappa à sa porte, c’était le professeur Sandoz.

-         Ah ! Il me semblait bien que vous n’aviez pas cours à cette heure-ci, moi non plus ! Que diriez-vous de nous rendre aux Trois-Balais pour boire un verre ? proposa-t-il. Nous sommes là depuis trois mois, et nous n’avons pas eu l’occasion de bavarder un peu.

Le professeur parlait assez vite, sur un ton convivial, souvent un sourire sur le visage. Il avait charmé les élèves, et certains professeurs. Bien que sa matière soit baptisée « les forces du Mal », il ne donnait pas de cours comme les Carrow. Il n’y avait pas de tortures, ni de tueries d’insectes ou autres petits animaux.

 

Le duo Londubat-Sandoz se retrouvaient au pub. Ils burent un verre, installés à une table des Trois-Balais. Neville ne sentait pas à l’aise, mais c’était l’occasion de connaître son ennemi, l’autre homme devait sans doute se dire exactement la même chose. Mais il était de nature bavarde et parlait beaucoup de tout et de rien.

-         Que pensez-vous des élèves ? demanda Sandoz, mais avant que Neville ait pu reprendre, je pense qu’apprendre aux jeunes enfants à se servir de la magie, imaginez que les nés-moldus soient laissé de côté, la magie instinctivement est puissante, sans apprentissage, les adolescents abuseraient de leurs pouvoirs ! dit-il.

Neville ne pouvait qu’acquiescer, les sorciers nés-moldus feraient n’importe quoi avec leur magie, même sans vouloir faire le mal. Bien sûr, Sandoz n’ajouta pas que c’est qu’il préconisait un contrôle par les sorciers de vraies souches. Ils avaient toujours vécu dans le monde magique, ils avaient un meilleur contrôle de leur magie, et un plus grand savoir magique. Les autres né-moldus devaient être humble face à une telle supériorité. Les vrais sorciers partageaient ce pouvoir avec eux, ils devraient leur en être reconnaissant.

-         Je comprends votre idée ! put dire Neville. Mais cela ne veut pas dire qu’ils soient inf…

-         Oh, là-là, nous ne sommes pas en avance ! coupa Sandoz.

 

Neville fixait Paul Sandoz du regard pour comprendre sa réaction, mais le professeur des forces du mal continuait de sourire sans le lâcher des yeux. La serveuse passa non loin d’eux, et les distrayait et ce fut l’heure de quitter les lieux.

Il était un peu plus de midi, et le duo rentra à Poudlard pour le repas. Sandoz parla pendant tout le chemin. Ils arrivèrent, et s’installèrent à table. Neville se retrouva entre Sandoz et MacDouglas, une belle femme avec de longs cheveux bruns. Elle semblait austère et réservée. Elle ne parlait peu à ses collègues, et ses élèves recopient bien souvent des passages de leur livre, et débattait rarement de ce qu’ils apprenaient.

-         Qu’est-ce que les élèves ont appris aujourd’hui, dans votre classe, professeur MacDouglas ? demanda Paul.

-         De la guerre, la première, quand leurs enfants ont été apporté à faire la guerre dans les tranchées ! répondit-elle sans un sourire.

-         Les sorciers n’enverraient jamais les enfants à la guerre ! commenta Sandoz.

 

Neville était silencieux et mangeait son repas, en écoutant d’une oreille. Sandoz lui demandait parfois son avis, mais il répondait bien souvent avant Neville, argument qu’il était forcément d’accord, parce qu’il était un sorcier avec le sourire. Même si Neville n’était pas toujours d’accord. A la fin de la journée, Neville était épuisé, mais c’était plus d’avoir entendu le professeur Sandoz parlait encore et encore des moldus et des nés-moldus. Londubat était courageux mais il avait tout de même longtemps douté de son courage, quand il était enfant. Il gardait en lui une forme de timidité, et se montrait réservé avec les gens qu’il ne connaissait pas, et sans doute pour ça, qu’il n’avait pas osé monter le ton pour faire entendre son point de vue. Ce soir-là, Neville s’endormit à peine, avait-il posé sa tête sur l’oreiller, une nouvelle journée l’attendait. 

 

Sirius marchait le long d’une route de campagne au milieu de la France, il avait rendez-vous avec Dimitri, qui avait préféré le rencontrer loin de la Grande Bretagne. Bien que Sirius doute que cela puisse changer quelque chose. Sirius était là depuis quelques minutes, quand son ami transplana et arriva d’un pas rapide dans sa direction.

-         Salut ! fit Dimitri en regardant autour de lui.

-         Salut, répondit Sirius en fronçant les sourcils. Alors ? demanda-t-il.

Sirius n’avait pas besoin de préciser ce qu’il venait demander, il n’y avait qu’une seule chose pour les réunir, et vu la situation, ils n’avaient pas le temps de vraiment socialisé.

-         Il a fait une proposition au ministère français ! répondit Dimitri.

-         Laquelle ? demanda Sirius.

-         Vol- Il a prévu de prendre le contrôle de l’Europe, il a donc fait une proposition à la France et sans doute aux autres ministères. De baisser la tête et de ne rien faire contre lui, ou de subir la guerre. Il sait forcément que certains vont dire oui, et il « compte » sur eux pour convaincre, et se battre pour lui.

-         Une guerre ? supposa Sirius.

-         Oui, et elle va dépasser les frontières de la Grande Bretagne ! ajouta Dimitri.

-         On peut faire quoi techniquement ?

-         Résister !

-         Oui, certes, répondit Sirius, qui avait presque envie de rajouter comment, mais préféra se taire. Tiens ! fit Sirius en donnant une pièce dans la main de son ami.

 

C’était l’invention d’Hermione, pour l’AD, qui avait été remis au gout du jour. Le numéro de série changeait en fonction du lieu du rendez-vous, et de la date. Harry avait proposé de se servir des coordonnées GPS, apparemment c’était une invention moldue que les sorciers, les PSP (pro-sangs-purs) comme les appelé Ron, n’auraient sans doute pas entendu parler. Il expliqua donc tout ça à Dimitri, qui sembla d’ailleurs comprendre tout à fait de quoi Sirius était en train de parler. Et les derniers chiffres de la pièce, indiqué une date et une heure de rendez-vous.

-         Ok, on fait comme ça ! Dès que tu as des nouvelles, tu me contactes ! fit Sirius.

-         De même, répondit Dimitri dans un dernier hochement de tête pour saluer son ami avant de transplaner.

Sirius fit de même, et quelques minutes tard, personne ne pourrait deviner que deux chefs de la résistance contre Voldemort venaient de se rencontrer dans cette campagne française.

Laisser un commentaire ?