TJ n'est pas seule 2

Chapitre 7 : L'avenir et l'amitié

4567 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/11/2021 19:10

L'avenir et l'amitié


Nora avait confié ses enfants à Wiskhey, et se tenait devant le manoir Malefoy. Elle avait dans ses mains, un sac sans fond, contenant des vêtements pour bébé. C'était ceux de Drago, que Narcissa lui avait prêté lors de la naissance des jumeaux. Elle avait accepté en promettant de les rendre à Drago, lorsqu'il aurait des enfants, et ce moment était arrivé. La jeune femme avait en effet appris que Astoria Malefoy, la femme de Drago, venait de mettre au monde un petit garçon. Nora sonna à la porte de la maison, c'était étrange de revenir ici. La dernière fois, c'était pour l'hommage à la mémoire de Narcissa. La porte s'ouvrit sur une jeune femme blonde qui semblait un peu fatigué.

- Oui ?

- Bonjour, je suis une amie de Drago. Je suis venue vous apporter quelque chose, expliqua la jeune maman.

- Entrez ! Je suis Astoria Malefoy, se présenta la jeune femme.

- Enchantée, Je suis Nora, dit la jeune femme avec le sourire, tenant toujours son sac,

Elle regardait autour d'elle. Les lieux n'avaient pas trop changé. Astoria avait quand même eu l'occasion de mettre un peu sa « patte » dans la décoration du moins.

- Vous voulez quelque chose à boire ? proposa Astoria.

- Oui, bien sûr, merci, fit Nora avec le sourire. De l'eau, ça sera très bien ! Je ne bois pas d'alcool ! ajouta la petite sorcière en posant sa main sur son ventre dominant. Elle en était à la fin de son cinquième mois.

- Je comprends ! répondit Astoria, je viens moi-même d'accoucher d'un petit garçon.

- Oui, je sais, c'est pour ça que je suis là ! annonça Nora avec le sourire.

Les deux femmes allèrent dans le salon. Elle sortit deux verres et les remplit d'eau grâce à un sort. Nora but une première gorgée, elle ouvrit son sac sans fond, et commença à sortir tous les vêtements de bébé, sur une table.

- C'est quoi tout ça ? demanda Astoria.

- C'est la mère de Drago, qui me les avait donnés à la naissance des jumeaux, mais je lui avais promis de les rendre quand Drago aurait un enfant, expliqua Nora en vidant le sac.

Wiskhey avait tout bien plié et Nora faisait de son mieux pour ne pas tout refroisser.

- Merci, fit Astoria, Vous êtes Nora ?

- Euh… oui !

- Je veux dire vous être « la » Nora ?

- C'est-à-dire ? demanda la jeune femme perplexe.

Astoria se mordit la lèvre, soudain affolée qu'elle ait pu aller trop loin, et d'avoir froissé la jeune femme. Elle paraissait si …. Naïve. Comment pouvait-elle être la Nora dont tout le monde parlait. De son côté, Nora ne savait pas très bien quoi dire ou quoi faire pour délier la langue de la jeune femme.

- Comment s'appelle votre fils ? finit par demander Nora.

- Scorpius !

- Oh, l'oncle de Lucius, s'appelait aussi Scorpius, ça lui fera plaisir. Est-ce que je peux le voir ?

- Euh …. Oui !

La jeune femme guida Nora jusqu'à la chambre de son fils qui dormait paisiblement dans son berceau. Nora se pencha vers le fils de Drago, et tendit la main, l'enfant encercla son doigt avec sa petite main.

- Il est vraiment mignon, il est gros ! Enfin, je veux dire Toma et Anora sont nés avant le terme, ils étaient vraiment petits. Est-ce qu'il est en bonne santé ? Vous avez tout ce qu'il vous faut ? demanda Nora en se tournant vers Astoria.

Cette dernière tenait sa baguette dans sa main, sur ses gardes, avec le visage inquiet. Nora lui fit un sourire pour la rassurer. Elle glissa son doigt hors de la main potelé du bébé.

- Descendons pour discuter ! proposa Nora.

Les deux femmes quittèrent la chambre du bébé, et retournèrent dans le salon. Les vêtements étaient toujours là, du même que leurs verres. Nora s'installa sur un des canapés, et invita Astoria à faire de même, alors que cela aurait dû être le contraire.

- Il y a quelques années, je suis arrivée dans ce manoir, sans aucun souvenir de ma vie passée. Narcissa a pris soin de moi, et Drago est devenu comme un frère. Jamais je ne laisserais quelqu'un lui faire du mal, ni à vous, ou à Scorpius, ajouta Nora en posant sa main sur celle de la jeune femme.

- Merci ! répondit Astoria.

- J'aimerais que vous soyez honnête avec moi. Je préfère avait une relation authentique avec les gens, qu'une relation … superficielle. Vous avez déjà entendu parler de moi, je veux savoir… les rumeurs.

- Drago m'a dit que vous aviez parlé au Seigneur des Ténèbres, qu'il n'avait pas été tué grâce à vous, expliqua Astoria.

- Oui !

- Merci !

- Pas besoin de dire merci, je ne l'ai pas fait pour ça. Je l'ai fait parce que j'aime Drago, et je ne veux pas qu'il meurt.

- Vous l'aimez ?

- Oh ! comme un frère, je suis amoureuse d'un autre homme.

- Le seigneur des Ténèbres ?

- Tom, oui !

- Il est bien le père de vos enfants ?

- Oui ! répondit Nora avec le sourire.

- Je peux vous poser une question ? demanda Astoria après un moment de silence.

- Bien sûr, encouragea la jeune femme.

- Est-ce que vous allez vraiment veiller sur Drago, et sur mon fils ? demanda Astoria.

- Évidemment, je vous en fais la promesse, répondit Nora en posant sa main sur celle d'Astoria.

Nora la fixait du regard, avec le sourire, elle voulait lui transmettre sa sincérité, elle ne les laisserait pas tomber. Le visage d'Astoria se détendit, et elle se mit à pleurer de soulagement. Nora la prit dans ses bras et la serra fort contre elle. Elles restèrent ainsi quelques minutes, puis Astoria se rendit dans la salle de bain pour se rafraichir et toutes les deux se mirent à ranger les vêtements de bébé, en riant. Nora partagea avec elle, des conseils de mamans, des anecdotes aussi. C'est ainsi que Drago retrouva sa femme. Et comme toujours après le passage de Nora, les gens étaient plus souriants. Comment arrivait-elle à faire ça ?

- Tu ne veux pas rester pour diner ? demanda Drago.

- Non, je préfère rentrer, les enfants doivent m'attendre ! répondit Nora, mais une prochaine fois, d'accord.

- D'accord !

Nora transplana, laissant Drago et Astoria seuls, la jeune femme vint se glisser dans les bras de son mari, avec le sourire.

- J'ai compris ! dit-elle à son mari.

- Quoi ?

- Pourquoi elle est à part ? répondit simplement Astoria.

- Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

- Des trucs de mère, de femme ! répondit sa femme d'un air mystérieux.

Nora était rentrée chez elle, au manoir Jedusor, elle poussa la porte et trouva Voldemort, Fenrir et Pyrite dans le hall.

- Bonsoir ! fit-elle avec le sourire.

- Bonsoir, répondirent les deux magiciens en courbant la tête.

- Où sont les enfants ? demanda Nora en se tournant vers Voldemort.

- Comme d'habitude, il avait le regard hautain, et mesquin. La jeune mère était même encore surprise qu'il avait pu se montrer si doux avec les enfants.

- Dans leurs chambres, claqua-t-il comme un ordre.

- D'accord, fit Nora avec le sourire.

Elle se dirigea vers la chambre des enfants, laissant les trois hommes dans le hall. Elle alla parvenir les trois enfants que c'était bientôt l'heure du repas. La petite famille redescendit dans le hall, et tout le monde avait disparu, elle qui voulait les inviter à dîner. Ils furent donc tous les quatre pour dîner. Le 31 décembre approchait vite, ce serait le nouvel an, mais aussi les anniversaires de Rina et de Tom, son père. Elle avait fait la surprise de naître le même jour que son père, avec 72 ans d'écart. Nora espérait que Tom viendrait aussi à l'anniversaire de sa fille.

- Les enfants, vous savez que le 31, c'est le nouvel an, mais aussi l'anniversaire de Rina, et … celle de votre père.

- Rina est né le même jour que Papa, commenta Ano avec un ton étrangement acide.

- Pardon, fit Rina en se levant pour venir près de sa sœur, si tu veux, on peut échanger nos anniversaires, proposa la petite fille.

Anora secoua la tête, et fit une bise sur la joue de sa petite sœur.

- On pourrait préparer un cadeau pour père, proposa Toma pour apaiser la situation.

- C'est une bonne idée, fit toute joyeuse, Rina.

- Faisons-ça, répondit Anora.

Le soir venu, Nora avait été « chassé » de la chambre des enfants. Ils complotaient tous les trois pour préparer un quelque chose à leur père. C'était bien mystérieux tout ça. La jeune femme était un peu inquiète, les enfants seraient tellement déçus, s'il ne venait pas, surtout Anora. Elle avait une telle admiration pour son père. Nora savait au moins ce qu'elle allait offrir à sa fille, Rina. La jeune mère avait acheté un chevalet pour qu'elle puisse faire des toiles de peintures. Mais elle se prenait toujours la tête pour savoir quoi offrir à Tom. Qu'est-ce qu'un mage noir pourrait avoir besoin ? Elle en était en pleine réflexion, quand Voldemort fit son apparition.

- Tommy ! fit Nora en se levant d'un bond.

- Tu veux bien cesser de m'appeler comme ça, dit-il d'un ton acide.

Nora se mit à rire, c'était exactement le même ton que sa fille.

- Pourquoi ris-tu ?

- Ano… elle parle comme toi, expliqua la jeune mère, en s'avançant vers lui pour poser sa main sur le bras de Tom. Comment veux-tu que je t'appelle ? demanda-t-elle sensuellement en cherchant à se lover dans ses bras.


Hermione était assise, et donnait le sein à la jeune Rose, dans la chambre du bébé. La petite fille avait réclamé son repas au cours de la nuit. Mais la jeune femme n'était pas en train de dormir, elle se trouvait dans la pièce d'à côté avec Harry, Ron, et les autres membres de l'ordre. Ils essayaient de faire le point sur la situation, et réussir à savoir comment vaincre Voldemort. La jeune femme était contente de cette pause avec sa fille, elle en avait un peu marre de les entendre s'énerver sur quoi faire, comment faire. Hermione posa son regard sur sa fille, en se demandant quel monde, elle allait grandir. Est-ce que ce serait un monde, contrôlé par Voldemort ? Ou un monde comme celui dans lequel, elle avait vécu ces dernières années.

- Hermione ! appela doucement la voix de Ron.

Il entra dans la pièce, et s'avança vers les deux femmes de sa vie. La première lui fit un mince sourire, et la seconde tétait le sein de sa mère, sa petite main posée sur le corps d'Hermione. Elle avait les yeux fermés, Ron prit la petite main de sa fille dans la sienne.

- Est-ce que ça va aller ? demanda Hermione.

Ron la regardant en soupirant, sans savoir vraiment quoi lui répondre.

- Je vais revenir dans quelques minutes, reprit la jeune femme.

La petite Rose avait cessé de téter et s'endormait paisiblement. Elle avait la chance d'être insouciance et de ne pas savoir ce qui se passait dans le reste du monde. La jeune mère allongea sa fille dans son lit, et passa de longues minutes à la regarder dormir, avant de retourner dans le salon. Sirius avait reprêté sa maison pour abriter l'ordre. Un nouveau sort Fidelitas avait été à nouveau jeté. Harry était le détenteur du secret.

- Et donc Nora a arrangé les choses ? demanda Harry.

- Oui, répondit Drago.

- Qui est Nora ? demanda Mafalda.

Mafalda est une des cousines lointaines de Ron, du côté de Molly. Le père de la jeune fille était un cracmol, et ça avait été une bonne surprise d'avoir une fille sorcière. Elle aurait dû faire ses études à Poudlard, mais elle avait finalement été à Beauxbatôns. Harry ne savait pas très bien quoi répondre à cette question, il ne savait pas qui était Nora après tout. Elle était beaucoup de choses.

- C'est la femme de Tu-sais-qui, répondit Ron.

- Il a une femme ! s'exclama Mafalda en faisant une grimace.

- Et des enfants, trois pour être exact, compléta Ron.

- Quatre ! rectifia Drago sans le vouloir, Nora est enceinte.

- Vous me faites marcher ! dit Mafalda, en les regardant l'un après l'autre, mais personne ne dit « poisson d'avril », et plus ils étaient en décembre.

- Sans dec', reprit la jeune fille.

- Et alors, elle a fait quoi ? demanda Hermione, qui n'avait pas écouté le début de la conversation.

- Elle a arrangé les choses pour Malefoy, qui est à nouveau dans les bonnes grâces de Volde-Tu-sais-qui ! expliqua Harry.

- Bonnes grâces, c'est vite dit ! précisa Drago en buvant un verre de Whisky-pur-feu.

- J'ai écrit à Nora, annonça soudainement Sirius.

- Hein ? dit Harry

- Rien d'intéressant, je lui demandais des nouvelles, précisa Sirius.

- J'avoue y avoir aussi pensé, confirma Hermione.

- Pourtant, tu étais là, quand elle a dit qu'elle ne nous aiderait pas à arrêter Voldemort.

- Oui, Harry, elle a dit ça mais… Je pense qu'elle peut nous aider en sauvant des vies, compléta Hermione.

- Et comment elle peut faire ça ? demanda Harry.

Il avait dû mal à comprendre ce que Nora pourrait faire pour eux sans que cela ne touche Voldemort.

- Elle a été attaquée par un groupe de sorciers, annonça Molly Weasley, j'étais là.

- C'était des loups-garous, compléta Drago. Rina m'a raconté l'histoire.

- Rina ? demanda Mafalda.

- Ariana, une des filles de Tu-sais-qui, compléta Ron. Tu n'as pas lu l'article qui est paru avant la résurrection du mage noir ? demanda le jeune rouquin.

Il se leva pour récupérer le journal qui était resté là, afin de collecter le plus d'informations sur le mage noir. Mafalda se plongea dans la lecture pendant que les autres continuaient de parler.

- Tu crois qu'elle va te répondre ? demanda Harry. Je ne sais pas si … je veux dire tu ne lui as pas parlé depuis cinq ans et …

- Elle a répondu, fit Sirius en sortant une lettre qu'il tendit à Harry.

« Bonjour Sirius,

Je suis vraiment contente que tu ailles bien. J'ai bien lu ta lettre, elle m'a vraiment fait plaisir. Je comprends que ton désir de sauver des vies, et je ferais tout ce que je peux pour t'aider. Mais en ce qui concerne Voldemort, je ne peux pas t'aider. Il fait parti des gens que je souhaite sauver. Je l'aime, et il est le père de mes enfants. Quelle mère, je serais si j'envoie leur père à l'échafaud. La sorcière que je suis, comprend et accepte ton combat. Mais la femme et la mère que je suis ne peut pas t'y aider.

Je sais que Drago se trouve avec vous. Je veillerais sur lui de mon côté, fait de même de ton côté, s'il te plait. Pyrite est un mangemort, ne lui fais pas confiance pour mener le combat contre Voldemort, comme il a pu le dire.

Prend soin de toi, Sirius. Veille sur les tiens.

Joyeux Noël !

Amicalement.

Nora – 23 décembre. »

- Elle sait que tu es là, Drago, commenta Harry.

- Je sais, elle me l'a dit, répondit le concerné.

- Elle me demande à moi, de veiller sur toi, ajouta Sirius, en secouant la tête.

- Kingsley, ça devrait vous intéresser, continua Harry.

- Oui ?

- Pyrite, c'est un mangemort, annonça Harry.

- C'est pas lui qui avait dit vouloir se battre contre Tu-sais-qui ? dit Ron.

- Si, confirma Kingsley.

- Vous n'aviez pas commencé à … le sonder ou un truc comme ça ? demanda Hermione.

- Non, répondit Mr Weasley, c'était le seul employé qui avait encore son emploi même avec le nouveau régime.

Hermione avait été remercier à cause de son statut de sang-de-bourbe. Harry avait choisi de partir, il n'aurait pas pu travailler pour un ministère corrompu. Kingsley avait posé sa démission, il ne pouvait pas non plus œuvrer dans de telles conditions.

- Bon laisser tomber, fit Sirius.

- Vous lui faites confiance à Nora ? demanda Hestia

- Nora est sans doute beaucoup de choses, mais ce n'est pas une menteuse, répondit Harry.

- Et donc Tu-Sais-Qui a une famille, une armée, de grands pouvoirs, l'amour, la dévotion, l'immortalité… Qu'est-ce qui lui manque ? demanda Mafalda en reposant le journal.

Harry était bien incapable de répondre, incapable de savoir comment le vaincre ? Il y a sept ans, ils avaient Dumbledore, et un début de plan. Mais il n'avait pas la moindre piste. Retrouver les Horcruxes ! Mais où chercher, à qui demander ? C'est exactement sur ce point-là que Nora serait muette. Et pourtant, c'était sans doute la seule personne, en dehors de Voldemort qui pourrait avoir une vague idée où le mage noir pourrait avoir caché ses Horcruxes. Harry échangea un regard avec Hermione. C'était un combat long et éprouvant qui les attendait tous.


Nora se réveilla et s'étira dans son lit, c'était le 25 décembre, le matin de Noël. Wiskhey avait installé un immense sapin de Noël dans une pièce de la maison, la petite elfe avait chantonné toute la journée. Nora savait que Wiskhey aimait Noël, c'était étrangement le seul jour, où personne ne lui criait dessus. Les Malefoy étaient souvent invités ailleurs, et rentrer tard le soir. Ils allaient soit dans la famille de Narcissa, soit celle de Lucius. Tout cela, c'était avant d'entrer au service de Nora et sa famille, mais la petite elfe aimait toujours autant Noël.

- Maitresse, fit Wiskhey en entrant dans la chambre de la jeune femme.

Nora se tourna vers le fauteuil, mais il n'y avait aucune trace de la présence de Voldemort dans sa chambre.

- Joyeux Noël, Wiskhey.

- Joyeux Noël.

- Je me lève, Wiskhey, dit Nora en sortant du lit, sans trop de brusquerie à cause de son ventre.

- Vous avez une drôle de marque dans le cou, annonça Wiskhey en faisant le lit d'un claquement de doigt.

Nora se rendit dans la salle de bain, et essaya de voir cette marque, elle avait eu effet une marque rouge dans le cou. Au début, elle crut que c'était les doigts de Voldemort, mais c'était trop gros. Elle y porta sa main, c'était doux et chaud, elle comprit que c'était un suçon. Et il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait lui avait fait ça, pendant qu'elle dormait. Voldemort lui avait fait un suçon.

La jeune femme soupira en se demandant si elle devait le cacher ou pas. Elle décida de mettre un pull à col roulé, ça valait mieux. Surtout qu'elle ne pouvait pas expliquer cela à ses enfants, et elle n'était pas douée question mensonge.

- Les enfants sont-ils levés ? demanda Nora

- Non, maîtresse.

- D'accord. Je descends dans la cuisine, dit Nora avec un maigre sourire, elle aurait bien voulu que la petite elfe l'appelle par son prénom mais rien n'y fait.

Nora habillée, se rendit dans la cuisine et prépara le petit déjeuner, enfin Wiskhey avait déjà fait le plus gros, comme tous les matins.

- Bonjour Nora, fit une voix dans son dos.

La jeune femme en sursauta. Voldemort se trouvait là, debout dans l'encadrement de la porte. Il était vraiment très beau, sans le vouloir, elle porta sa main à la marque cachée dans son cou, elle vit le sourire carnassier du mage noir s'agrandir.

- Tu es … là, dit Nora, même si c'était assez évident. Je rajoute un couvert pour le petit déjeuner ? demanda la jeune femme pleine d'espoir.

Le mage noir ne répondit pas et se contente de la fixer du regard, avant de faire demi-tour vers la salle. Nora le suivit, pour le savoir où il allait. Voldemort s'était installé à la table. Et attendit en silence. La jeune mère jeta un sort pour ajouter une tasse et des couverts devant lui. Elle retourna dans la cuisine, ramenait les victuailles du petit déjeuner. Voldemort s'était assis en bout de table.

Rina fut la première à entrer dans la pièce, elle se frottait les yeux, encore vêtue de son pyjama. Elle observa son père, un moment.

- Bonjour papa ! Bonjour maman ! dit-elle timidement en venant prendre place à la table.

Elle était toujours assise à la même place. Elle était à la gauche de son père, à la deuxième place. Elle fit un magnifique sourire, et attendit sagement que son frère et sa sœur arrivent. Nora s'installa à la droite de Voldemort.

- Tu as bien dormi, ma chérie ? demanda Nora à sa fille.

- Oui, j'ai fait un beau rêve. On était en train de faire une bataille de neige.

- Il n'y a pas de neige, dit Nora tristement.

- Oui, mais …

Rina ne put finir sa phrase, Anora fit son entrée à son tour, elle avait les yeux ouverts, et vit son père, son visage s'illumina comme un sapin de Noël.

- Bonjour Papa, dit-elle en accourant à petits pas vers lui.

Elle s'arrêta près de lui, et se mit à parler Fourchelang. Nora aurait bien voulu comprendre à ce qu'elle disait. La jeune mère regarda sa fille, puis Voldemort, et enfin Rina, mais aucun des trois ne lui fit la traduction. Elle avait devoir accepter qu'elle ne pourrait pas tout savoir, ni tout contrôler sur la relation que les enfants avaient avec leur père.

Anora s'installa à sa place, entre son père et sa petite sœur. Toma fut le dernier à arriver, il remarqua son père en même temps qui ne l'aurait pas remarqué.

- Bonjour Père ! fit-il en prenant place, bonjour Maman, ajouta-t-il en s'installa à ses côtés.

Nora rendit son sourire à son fils. Personne n'avait encore commencé à manger, tous les quatre regardaient Voldemort : Anora avec admiration, Toma avec respect, Rina avec amour, et Nora avec perplexité. Elle avait envie de lui demander ce qu'il faisait là, ou même s'ils pouvaient simplement manger. La pièce était silencieuse, ils attendaient que Voldemort dise quelque chose. Etrangement le silence n'était pas pesant, il était doux, agréable. Les choses restèrent comme ça quelques instants. Nora observa Voldemort, il regardait ses enfants.

Il les regardait vraiment, pas comme ses serviteurs qu'il considérait comme insignifiant, pas comme elle-même avec hautain et froideur. Il n'était pas doux, c'était quand même Voldemort, mais il y avait quelque chose dans son regard, qui bouleversa Nora jusqu'au tréfond de son âme.

- Maman ! Tu pleures, fit Rina en venant près de sa mère, pour lui faire un bisou.

- Ce n'est rien, ma chérie. Retourne t'asseoir, nous allons manger, dit Nora en essuyant ses larmes.

- Chouette, parce que j'ai faim, annonça Anora, en se servant pour manger.

Toma fit de même, et les trois enfants se mirent à discuter, enfin Rina plus que les autres, vu que c'était la plus bavarde de la famille. Nora croisa le regard de Voldemort. Elle lui sourit heureuse, comme elle ne l'avait jamais été. Voldemort aimait ses enfants !

Nora monta timidement les marches qui conduisaient dans l'antre de Voldemort, dans les combles de la maison. Il n'y avait pas d'interdiction stricte d'y monter, mais cela semblait être un accord tacite entre eux. Aucun des enfants n'avaient essayé de monter, même Anora, qui idolâtrait son père, ou Rina qui était trop curieuse. L'échelle du grenier avait été remplacé par un « vrai » escalier. Nora arriva dans la grande pièce, où se trouvait une vaste table, sans dote servait-elle aux réunions entre les mangemorts.

De l'autre côté, se trouvait un espace vide, composé d'un tapis, étrange. En face d'elle, il y avait un couloir, elle s'y avança et étrangement se retrouva dans le « même » couloir que lors de sa visite du manoir Malefoy, quand elle avait retrouvé Tommy. Il y avait les trois portes, deux sur la droite et une sur la gauche. Nora ouvrit la porte à gauche, et se retrouva dans la bibliothèque. C'était exactement la « même » que dans le manoir. Est-ce que c'était possible de transporter des pièces d'une maison pour les « accrocher » à n'importe quelle maison ? Est-ce que c'était pour ça qu'elle n'avait pas remarqué les trois pièces lors de sa première visite ? Est-ce pour ça qu'elle n'avait pas jamais vu personne dans « ce » couloir ?

Nora connaissait déjà la bibliothèque, elle décida donc de se rapprocher des deux autres portes. La première s'ouvrit sans difficulté. Elle y découvrit une pièce décorée de vert et d'argent. C'était un bureau de travail, avec de nombreuses armoires avec des ingrédients, objets divers… Il y avait aussi un immense chaudron, un vaste bureau. Quelques livres, parchemins étaient posé sur le bureau. C'était un endroit pour « étudier » la magie, pour y faire des expériences, repousser les limites de la magie.

La jeune femme sortit de la pièce et s'avança vers la deuxième porte, mais elle était fermée. Nora essaya quelques sorts en vain. Elle essaya de regarder par le trou de serrure, mais c'était entièrement noir. Elle soupira, un peu déçue de ne pas découvrir d'autres secrets sur Tommy. Elle revint sur ses pas, et découvrit Voldemort assis sur sa grande chaise en bout de table, qui regardait dans sa direction.

- Tu as fini ta visite ? demanda-t-il

- Euh... fit Nora, un peu prise au dépourvu… oui, murmura-t-elle.

- Que cherchais-tu ? demanda Voldemort

- Rien de bien précis, répondit la jeune femme. Les enfants étaient contents de te voir, dit Nora, histoire de changer de sujet.

- Approche ! ordonna le mage noir.

Nora s'avança vers lui, et s'arrêta à quelques centimètres de lui. Il plongea son regard dans le sien, et chercher à fouiller son esprit, à « lire » dans ses pensées.

- Arrête ! fit-elle en fermant les yeux et se bouchant les oreilles.

La pression sur son esprit s'effaça petit à petit, elle ouvrit un œil, Voldemort la regardait avec un sourire carnassier.

- Redescend, ordonna-t-il.

Nora hocha la tête, et se sauva des combles aussi vite qu'elle put. Elle soupira de soulagement, mais aussi de déception que Tommy n'est pas partagé ses secrets avec elle. Elle découvrirait ce que cache cette pièce mystérieuse.

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