TJ n'est pas seule 2

Chapitre 9 : Nouvel an et Espace Temps

5739 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/01/2022 22:27

Nouvel an et Espace Temps



Nora ouvrit les yeux, et les posa sur Voldemort, il était là, assis, en lisant des parchemins. La jeune femme se leva et prit doucement le parchemin des mains de Tom. Il la regarda surprise, pendant une seconde, avant que son regard se fasse plus sévère. Le mage noir tendit la main, elle soupira de déception en lui rendant son parchemin, apparemment il ne voulait pas être avec elle, ce soir. Nora se recoucha et fixa le plafond un moment.

-         Est-ce que c’est dangereux d’utiliser un retourneur de temps cassé ? demanda la jeune femme.

-         C’est-à-dire ?

-         Et bien, je viens de rêver que j’avais trouvé un retourneur de temps cassé, et le sable était tombé sur moi en forme de pluie, expliqua Nora.

 

Voldemort se leva, et lui ordonna de venir avec lui, Nora le suivit sans poser de questions. Ils montèrent jusque dans les combles. Il fit entrer la jeune femme dans son grand bureau. Il poussa les meubles et plaça la jeune femme au centre de la pièce Il traça un cercle autour d’elle avec sa baguette, et se recula.

-         Ne bouge pas du cercle ! ordonna-t-il

 

Le mage noir fouilla dans une armoire et sortit un sablier qu’il posa devant Nora. Il prit un livre dans ses mains, et commença à lire en récitant des formules magiques qu’elle ne comprenait pas. Elle ne bougea pas d’un millimètre, comme il le lui avait demandé. La jeune femme commença à voir des grains de sable, remplir le sablier devant elle. C’était comme si ces grains venaient d’elle. Ils ne sortaient pas vraiment de son corps, mais comme si un nuage de poussière l’avait enveloppé. Après quelques instants, c’était fini. Voldemort prit le petit sablier dans ses mains, et fit un étrange sourire et alla le ranger dans son armoire. Puis il revint vers Nora, il la regarda à nouveau de bas en haut.

-         Comme ça, tu ne pourras plus m’échapper ! dit-il, Nora ne comprenait pas très bien quoi il parlait. Retour au lit ! ordonna-t-il.

Nora le regardait perplexe, mais elle « n’existait » plus à ses yeux, et elle sut que ce n’était pas la peine de lui poser des questions. Elle soupira dépitée, et quitta la pièce, elle jeta un coup d’œil vers la pièce fermée, mais elle était trop fatiguée pour résoudre ce mystère, ce soir. Elle retourna sagement au lit.

 

C’était le dernier jour de l’année, elle n’avait pas eu le temps de prévenir Tom que les enfants voulaient lui faire une surprise. Enfin, elle avait vu plusieurs fois mais il n’avait pas laissé l’occasion à la jeune femme de lui parler. Il y avait le soir du sable et celui de leur retour du ministère.

-         Pourquoi as-tu prévenu l’ordre, du double-jeu de Pyrite ? demanda Voldemort étrangement calme.

Il se trouvaient tous les deux dans la salle de réunion des mangemorts dans les combles de la maison, Nora ne savait pas trop quoi répondre.

-         Je voulais éviter que … je ne voulais pas qu’il ait des morts ! répondit Nora.

-         Ce sont mes ennemis, Nora ! Tu ne peux pas être là avec moi et les enfants, et envoyer des messages à l’ordre. Ce n’est pas compatible ! dit Voldemort

-         Je …. Commença Nora, mais que pouvait-elle répondre à ça.

-         Tu m’as promis, il y a des années que tu seras avec moi ! Est-ce encore le cas ?

-         Oui, évidement que oui ! s’écria-t-elle désespérément,

Elle se jeta contre lui, en encerclant la taille de Voldemort aves ses bras. La jeune femme posa sa tête contre son corps, sa joue et son oreille au niveau de son cœur, qui battait avec vigueur. Nora se sentait si bien contre lui.

-         Je ne contacterais plus l’ordre du Phoenix ! fit Nora.

-         Bien ! répondit Voldemort. Recule ! ordonna-t-il d’un ton sec.

La jeune femme recula de quelques pas, et il transplana sans un mot de plus.

 

Nora n’avait donc pas lui dire pour la surprise des enfants. Ils s’étaient levés de bonne heure, ils avaient pris le petit déjeuner tous les quatre puis ils avaient tous fêtés l’anniversaire de Rina. Elle avait eu un gros gâteau, avec ses six bougies, préparé par Wiskhey. Et puis ses cadeaux, Nora lui avait offert un chevalet pour sa peinture. Toma lui offrit une palette en bois pour mettre la peinture. Wiskhey avait préparé une poche de bonbons pour la petite fille. Anora lui tendit un carnet à spirale, avec des feuilles blanches.

-         Essaie de les faire dans l’ordre ! dit Ano.

Nora ne comprenait pas que sa fille voulait dire. Rina hocha la tête, avec un sourire, ravie de ses cadeaux.

-         Merci ! dit la petite fille.

Elle fit une bise à toute la famille. Après le repas, les enfants se mirent à jouer au chat. Mais leurs humeurs semblaient de plus en plus maussades au fur et à mesure de la journée. Leur père n’était pas toujours venu. Même Rina ne trouva plus rien à dire pour détendre l’atmosphère. Wiskhey chantonnait en préparant la table pour le nouvel an, car ce soir, ils fêtaient la nouvelle année. Les enfants se firent beaux. Toma était habillé d’un costume noir avec une chemise blanche. Rina portait une robe bleue avec des paillettes qui la rendait, toute brillante. Et Ano avait fait un effort, en mettant elle aussi une robe verte et argentée.

-         Vous êtes magnifiques ! dit Nora avec le sourire.

-         Je suis d’accord, ajouta la voix de Tom dans son dos.

-         Papa ! s’écria Ano en venant vers lui, mais elle s’arrêta sans lui faire de câlin.

Il lui dit quelque chose en Fourchelang. Ano sourit et se décala pour laisser Rina s’approchait, comme avec Ano et Toma, Voldemort s’accroupit devant sa fille et lui tendit son cadeau. C’est un coffret, la petite fille l’ouvrit et découvrit des crayons de couleurs. Elle sourit et serra le coffret contre elle.

-         Merci papa ! dit-elle. Nous avons aussi un cadeau pour toi ! ajouta la petite fille.

 

Voldemort se redressa et tira une chaise, et s’installa, et attendit que ses enfants lui montrent son cadeau. Nora ne trouva rien à dire, c’était leur moment à eux. Les trois enfants se regardèrent, et Rina fut la première à s’approcher. Elle tendit à son père, sept dessins. Nora s’approcha de Toma pour regarder par-dessus son épaule. Sur le premier dessin, on pouvait voir un homme assis sur un fauteuil, dans une pièce, à ses côtés se tenait une jeune femme, mais son visage était flou. Sur le second, se tenait une jeune femme, une cape noir flottant dans le vent, elle avait un visage déterminé, fixant l’horizon, et la marque des ténèbres flottait dans le ciel. Sur le troisième dessin, une autre femme assise en tailleurs, en méditation, et il y avait un chevalet de peinture derrière elle. Sur le quatrième dessin, une autre femme se tenait au milieu d’une bibliothèque, et il y avait un sac de voyage à ses pieds. Le visage de la jeune femme était flou, même si on pouvait distinguer un regard vert et brillant d’intelligence. Le cinquième dessin représentait encore une jeune femme, le visage flou avec un serpent autour de ses pieds. Sur le sixième dessin, il y avait un jeune homme sur une grande chaise, entouré par d’autres chaises vides. Il avait le visage encore plus flou, le dessin lui-même n’était pas aussi net que les premiers. Sur le septième dessin, il y avait une longue table, Nora leva le nez, c’était exactement leur salle à manger, il y avait neuf personnes assis autour de la table. Il y avait trois hommes, et six femmes. La jeune femme reconnut Voldemort, il était assis de dos, mais on pouvait reconnaître son crâne chauve.

-         Qui sont…. Commença Nora.

 

Voldemort se tourna vers elle, le regard rougeoyant, elle se tut aussitôt. Elle aurait juste voulu savoir qui était ces gens. Le mage noir dit quelque chose en Fourchelang, Rina sourit et s’éloigna pour laisser Toma s’approcher. Le petit garçon tendit un paquet souple à son père. Voldemort l’ouvrit et découvrir une robe de sorcier noire. Nora se demanda où est-ce que son fils avait pu trouver ça, et quand ? Voldemort dit un mot en Fourchelang, Toma hocha la tête et laissa son père. Ano s’approcha à son tour, étrangement timide, et tenait une petite boite à son père. Il l’ouvrit, il y avait une bague, sur laquelle était enroulé un serpent, avec deux yeux rouges. Le mage noir prit l’anneau et le glissa à son doigt. Il parla encore Fourchelang, Ano lui sourit. Voldemort se tourna alors vers Nora. Elle le regarda un moment, avant de lui tendre son cadeau. Elle lui offrit un cadre-photo, où il avait les visages souriants de ses trois enfants. Voldemort le prit, il se leva et s’approcha de Nora, la fixait d’un regard hautain. La jeune femme crut y lire un « merci », mais il ne voulait pas le prononcer à voix haute.

-         Oh ! fit Nora en posant sa main sur son ventre. Elle a donné un coup, expliqua la jeune mère.

-         Elle aussi voulait souhaiter un bon anniversaire à Papa ! dit Rina en posant sa main sur le ventre de sa mère.

Voldemort regarda la table derrière lui pour le nouvel an, il s’avança vers sa table, et prit place en bout. Ano sourit et s’élança vers sa place, suivit de Toma et de Rina. Ils se mirent à table, joyeux, et ils firent ainsi le nouvel an. Toma raconta sa visite du ministère, Ano parlait tour à tour normalement et en Fourchelang pour raconter ses exploits à son père. Elle lui demanda aussi des conseils pour s’occuper de son serpent. Rina parlait avec son père de son petit canari. Nora resta pratiquement silencieuse pendant tout le repas. A minuit, ils se souhaitaient bonne année. Puis Nora envoya les enfants au lit. Rina s’arrêta devant son père, elle se mit sur la pointe des pieds pour lui faire une bise sur la joue.

-         Bonne nuit Papa, dit-elle.

-         Passez une bonne nuit, père, dit Toma, derrière sa petite sœur, il hocha la tête avec le sourire.

Ano fut la dernière, elle fixa du regard son père, pendant un long moment, puis lui souhaitant une bonne nuit en Fourchelang, à son tour. Voldemort parla à nouveau dans la même langue, puis les enfants, accompagnés de leur mère, se glissèrent dans leurs lits, après avoir lavé leurs dents. Nora éteignit les lumières et redescendit dans la salle à manger. Voldemort n’était plus là, et Wiskhey avait déjà tout débarrassé.

-         Bonne année Wiskhey, fit Nora en faisant un bisou à la petite elfe, qui lui rendit la pareille.

Nora monta dans sa chambre, et y trouva Voldemort assis dans son fauteuil.

-         J’ai passé une merveilleuse soirée, merci, dit-elle avec le sourire.

Elle l’observa un moment, puis elle s’avança vers lui, et le mage noir lui tira le bras. La jeune femme s’installa dans ses bras et s’endormit très vite.

 

 

 

 

Le mois de janvier avait pointé son nez, et les élèves avaient repris le chemin de Poudlard. Miss Andrew entra dans la salle de cours du professeur MacDouglas pour observer son cours sur la menace moldue. Elle avait hâte de voir à quoi son cours pouvait ressembler. L’idée de commencer à « éduquer » les plus jeunes à cette menace était une bonne chose. Cette fois-ci, elle avait des troisièmes années dans sa salle de classe.

-         Bonjour ! dit le professeur à ses élèves.

-         Bonjour, répondirent quelques élèves.

-         Bien cela, fait quelques semaines que nous discutons des moldus. Je sais que certains ont de la famille parmi les moldus, donc c’est peut-être un avantage pour eux. Bref, je vais vous demander de décrire un moldu, expliqua la jeune femme.

Le jeune professeur se retourna vers son tableau, et commença à écrire les consignes et les questions pour décrire un moldu afin de rédiger leur devoir.

-         Qu’est-ce qu’un moldu ? Décrivez une journée d’un moldu ? Que pensez-vous des moldus ? Vous avez donc l’heure pour écrire vingt centimètres sur un parchemin. Ce serait noté, prévint le professeur.

Elle alla s’asseoir à son bureau. Miss Andrew s’avança vers elle et s’installa à ses côtés pour discuter.

-         Vous ne parlez pas de menaces dans votre cours ? fit remarquer la jeune femme.

-         C’est normal ! On commence par savoir ce qu’est un moldu, on ne parle que de menace bien plus tard, dit la professeure.

-         N’avez-vous pas peur que certains puissent les aimer ?

-         Aimer des moldus ! fit MacDouglas en la regardant surprise, comme si c’était possible.

-         Je me demande comment font les enfants de nés-moldus, pour vivre avec eux, dit Miss Andrew, les plaignant presque.

-         Nous avons deux possibilités, soit, on les abandonne dans ce monde de moldus, soit, on les accueille ici, et on les garde avec nous.

-         Donc couper tous contacts avec les moldus, proposa Miss Andrew.

-         Il y a aussi la possibilité d’établir la domination des sorciers sur les moldus, dit MacDouglas.

-         La doctrine Grindelwald ! précisa Miss Andrew.

Les deux femmes se regardèrent, ils sembleraient qu’elles soient sur la même longueur d’ondes, concernant les moldus.

-         J’en parle plus tard, vers la cinquième année. Sur la quatrième année, je vois un peu l’histoire de la magie, la protection des sorciers par les moldus, et l’hystérie moldue. Plus tard dans l’année, ils étudient les lois magiques concernant les moldus.

-         La loi Rapaport ?

-         Exactement ! En cinquième année, donc on est sur la doctrine Grindelwald. Vous savez qu’il a écrit un manifeste.

-         Oui, dit Miss Andrew, mais il ne reste que très très peu d’exemplaires.

-         Puis en sixième année, et en septième année, on parle enfin de menaces et surtout de comment les moldus pourraient détruire notre monde, nos vis… Et le reste se fait presque tout seul.

-         Les sorciers peuvent alors choisir entre éradiquer les moldus ou les dominer, annonça Miss Andrew.

-         C’est un peu ça, dit le professeur.

Elle se leva pour faire le tour de sa classe, et voir où en était ses élèves. Ils avaient tous la tête penchée sur leurs devoirs en silence.

 

De son côté, le professeur Sandoz faisait face à une classe de première année, dans une classe un peu bruyante, puisqu’ils étaient en travaux manuels. Derrière le professeur, il y avait un tableau, sur lequel, il y avait écrit : La magie noire n’existe pas.

Évidemment, c’était étrange pour un cours sur les « forces du mal », mais c’était justement ça le tour de forces. Car le plus grand tour que le Diable ait réalisé, c’était d’avoir fait croire qu’il n’existe pas. C’était la même chose avec la magie noire, plus on niait son existence, et plus elle sera présente, car les gens ne se rendront même pas compte qu’ils s’en servent chaque jour.

 

Le programme du professeur était assez simple. La première année, ils étudiaient les maléfices en amenant les jeunes enfants à changer, les « maléfices » en « sorts » pouvant être utile chaque jour. Puis après ils étudieraient les objets soient disant maléfiques, là aussi en insistant sur « l’utilité » de tels objets. Puis il t a les potions, les plantes, ils encouragent ses élèves à poser des questions, aux autres professeurs pour appuyer ses dires. Ensuite les créatures en troisième année, il met l’accent sur la persécution des créatures. Pourquoi un chat est « gentil » alors qu’un serpent est tout de suite « méchant ». C’était pareil avec certaines créatures. Il n’hésite pas d’ailleurs à s’appuyer sur le travail de Norbert Dragonneau. En quatrième année, il part les sortilèges impardonnables, invitant ses élèves à trouver des situations où les sortilèges impardonnables, peuvent être justifié. Après tout un « simple » sort peut nuire à la vie de certaines personnes, alors qu’un « avadakedavra » peut sauver des vies. La cinquième année sert de « révisions » pour les BUSES.

 

Dans les sixièmes et septièmes années, lorsque les élèves ont pris cette matière en option, il leur apprend à jeter des sorts « Feudeymon », « Impardonnables », « Inferis » … Avec leurs cinq années de découverte que la magie noire n’existe pas, ils auront moins de scrupules à jeter ses sorts, sauf qu’il faudra encore attendre deux ou trois ans pour que ce plan marche.

-         Professeur, vous dites que la magie noire n’existe pas, mais ce n’est pas possible, dit un élève.

-         Ah, bon, explique-moi ! dit Mr Sandoz avec calme,

Il ne devait pas brusquer ses premières années, ils étaient l’avenir du monde magique Et puis, il avait des principes, et l’un d’eux et de ne pas maltraiter les enfants.

-         Et bien, le sortilège Doloris, on sait qu’il fait du mal.

-         Bien sûr, il conçu pour ça. Maintenant dis-moi, que crois-tu qu’il se passeraient si je te jette un « rictusempra » ? 

-         Je vais rire !

-         Tout à fait, et si personne ne l’arrête, au bout de combien de temps, aurais-tu des crampes aux côtes, ou la mâchoire bloquée, ou la respiration courte.

-         Je sais pas !

-         Très peu de temps. Donc un simple sort peut te faire autant de mal qu’un sort impardonnable. Et puis maintenant imagine qu’un sorcier menace ta famille, ou même qu’il ait déjà tué quelques-uns me voudrais-tu pas l’arrêter. Je connais de nombreux aurores qui se sont servis des sorts impardonnables pour arrêter des mangemorts, répondit Sandoz.

-         Ah bon ! fit le jeune garçon impressionné, bien que fronçant les sourcils.

Mr Sandoz sourit, il avait semé des graines, maintenant il va falloir l’arroser chaque jour pour que ça pousse.

 

Le cours se termina, et ce fut l’heure d’aller manger pour tout le monde. Paul rangea sa salle de classe et rejoignit la grande salle. Il prit place aux côtés de Neville. Il savait très bien qui était cet homme, qui ne connait pas Neville Londubat, un des sauveurs de Poudlard, l’un des alliés de Harry Potter, contre Lord Voldemort. Paul Sandoz n’était pas un mangemort, il ne portait pas la marque des ténèbres, il n’avait même jamais rencontré de mangemorts, afin qui s’était présenté comme tel. Mais il était d’accord avec certains points du combat des mangemorts pour changer le monde, pour rendre aux sorciers le monde. A vivre dans un coin caché, Paul avait l’impression que les moldus lui « volait » sa place dans le monde. Pourquoi devait-il vivre caché ? Pourquoi devaient-ils tous vivre cachés ?

-         Votre cours s’est-il bien passé ? demanda Paul à Neville.

-         Bien merci, et vous ?

-         Comme toujours, les enfants sont très intéressés.

-         Par la magie noire ?

-         Je n’enseigne pas la magie noire. Elle n’existe pas !

-         Ah bon ?

-         Nous pourrions aisément en débattre si vous le souhaitez ! proposa Paul, mais là j’ai vraiment faim, ajouta-t-il en souriant.

Le professeur se servit avec le sourire, et se mit à manger en parlant avec les autres professeurs. Il remarqua que Miss Andrew et MacDouglas semblent plus proches. Il ne s’y attendait pas à celle-là.

 

 

 

 

Nora mangeait en compagnie de ses enfants, Ano parlait encore de son père, avec des étoiles dans les yeux. Elle portait toujours son bracelet à son poignet. Toma passait du temps à écrire, des choses sur un petit carnet depuis sa visite au ministère. Rina jouait avec sa poupée, ou passait du temps à dessiner que le carnet que sa sœur lui avait offert, avec les crayons de couleurs, le cadeau de son père. Le mois de janvier s’écoulait doucement, la petite famille avait eu la visite de Fenrir. Nora avait aussi envoyé des invitations à Drago. Mais Voldemort n’était pas revenu depuis le nouvel an, mais Nora avait des nouvelles par la Gazette des sorciers, et par Fenrir. Ce jour-là, après le repas, elle vit qu’il était en train de neiger.

-         Oh, chouette ! On va pouvoir faire un bonhomme de neige, s’écria Rina.

-         Ma chérie, ça ne va peut-être pas tenir sur le sol, expliqua Nora qui trouvait qu’il ne faisait pas assez froid pour faire un tapis de neige.

-         Mais si, répondit la petite fille avec conviction, comme ça on pourra faire une bataille de neige.

Nora sourit à sa fille, ne voulant pas la contrarié, même si demain, elle serait sans doute déçue de ne pas voir une couche blanche sur le sol.

-         Maman ?

-         Oui, ma chérie !

-         Est-ce qu’on peut faire un gâteau ? demanda Rina.

-         Evidemment, mon ange, répondit la jeune maman.

Rina, Nora et Wiskhey passèrent l’après-midi à faire un gâteau. Ano avait encore « disparu », enfin, elle était dans sa chambre avec Aaron. Le serpent restait souvent dans la chambre de la petite fille, mais il arrivait souvent à Nora de le croiser dans les couloirs. Toma était dans la cuisine, assis à la table sur son cahier, écrivant encore des choses.

 

La jeune femme ne vit pas le temps passé, c’était Anora qui vint dans la cuisine, tenant Aaron sur ses épaules.

-         Tu le portes comme papa t’a dit, fit Rina.

-         Oui, répondit simplement Ano.

-         Pourquoi, l’as-tu appelé Aaron ? demanda Nora.

-         Comme ça, répondit la petite fille en haussant les épaules.

 

La petite fille se mit accroupie, et parla Fourchelang, et le serpent glissa et descendit des épaules de la fillette pour glisser sur le sol de la cuisine. Le serpent était bien « dressé », il n’avait jamais mordu personne, ni les membres de la famille, ni les invités, ni même tenté de manger canari. La fillette avait été convaincante auprès du serpent. La petite famille se mit à table, et mangea le gâteau au chocolat que Rina avait fait avec l’aide de sa mère. Ils firent un jeu de société, avant d’aller se coucher.

 

Nora était seule dans le salon, elle se demandait où, était le « petit garçon » qu’avait posé, toutes ces questions à Pyrite lors de la visite au ministère. Toma était calme ces derniers temps, il ne se montrait plus aussi « impertinent ». La jeune femme fut soudain surprise par le vent qui soufflait dehors avec des flocons de neige qui tombaient fortement sur le sol. Nora s’avança vers la grande fenêtre, et regardait dehors en caressant son ventre rond. Elle en était à ses six mois de grossesse, maintenant. Elle se demandait si sa vie allait ressembler à ça. Élever les enfants à la maison, elle était heureuse et mettrait au monde autant d’enfant que Tom le voudra, ou qu’elle pourra. Mais quelque part, elle aurait voulu faire plus, tout en sachant qu’elle ne pouvait pas agir contre Voldemort, ni l’aider pour prendre le pouvoir. Elle se retrouvait « coincée », mais elle avait ses enfants. Les élever pour en faire des grands sorciers, c’était tout ce qui compter. Elle veillerait aussi sur eux, elle l’avait déjà dit, si quelqu’un leur faisait du mal, il n’aurait aucun endroit dans le monde où il pourrait se cacher.

 

La jeune femme soupira et s’apprêtait à monter se coucher, quand elle vit une ombre au milieu de la neige. Elle observa un moment, et reconnut un chat. Nora ouvrit la porte-fenêtre, et se précipita vers l’animal. Le chat était trop affaibli et frigorifié pour protester vigoureusement dans les bras de la jeune femme. Nora retourna dans la maison, elle referma la porte-fenêtre derrière elle. Nora échappa le chat, enfin il parvint à s’enfuir de ses bras, mais il était enfermé dans le salon. Le chat se mit à courir partout, mais épuisé, il finit par se cacher sous un fauteuil. Nora sortit de la pièce, refermant la porte derrière elle. Elle se rendit dans la cuisine pour préparer un repas pour le chat. Nora revint dans le salon, et posa un bol de lait et un bol de viande sur le sol et de l’eau. La jeune femme se pencha pour regarder sous le fauteuil, le chat était toujours là. Nora s’assit sur le canapé, en se demanda si l’animal allait sortir de là-dessous. Mais la jeune femme finit par s’endormir sur le canapé.

 

Elle fut réveillée par des voix douces, elle ouvrit les yeux, Toma était assis en tailleur sur un fauteuil. Anora était assise droite sur un canapé, tenant le carnet de son frère dans ses mains, et celui de sa sœur près d’elle. Rina était assise par terre, et tendait la main vers le petit chat. Nora vit que les bols étaient vides, signe que le chat avait mangé. La jeune femme soupira de soulagement.

-         Comment il s’appelle ? demanda Rina.

-         Il n’a pas de nom, c’est un chat sauvage, répondit Ano.

-         Tu crois qu’ils se donnent des noms, ajouta Toma, d’un ton évident.

-         Et bien… peut-être… miaoumi ! fit Rina en riant. Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Rina, on peut pas l’enfermer dans la maison.

-         Non ! On ouvre la porte, proposa Toma.

La petite Rina haussa les épaules. L’animal leva la patte pour donner un coup de griffes. Anora parla Fourchelang, pour arrêter le chat. Il s’arrêta, plus par surprise que parce qu’il avait compris ce qu’elle venait de dire. Rina se tourna vers le chat.

-         Coucou, petit chat ! Alors tu es le bienvenu à la maison, si tu veux rester, mais si tu veux partir, on peut ouvrir la porte, fit Rina.

Anora se leva et ouvrit la porte vers le froid, le chat fit quelques pas vers la liberté. Tout le monde observa l’animal pour voir ce qu’il allait faire. Le chat se mit à miauler, puis sauta sur le fauteuil qu’Anora venait de quitter, il s’installa pour faire sa toilette. Ano referma la porte et revint vers le fauteuil, mais elle ne dérangea pas le chat, elle récupéra les deux carnets et s’installa aux côtés de sa mère.

-         On va pouvoir lui donner un nom, dit Rina, en câlinant sa mère.

-         On n’a qu’à appeler Neige ! proposa Toma. Elle est toute blanche, on la trouvait un soir de neige, expliqua le petit garçon.

-         Neige ! C’est un chouette nom. Tu es d’accord ? demanda Rina au chat.

Ce dernier s’étira et bailla avant de poser sa tête pour observer la famille devant lui. Nora aurait juré l’avoir vu hocher la tête.

-         Pourquoi tu as dit « elle » ? demanda Nora à son fils.

-         Parce que c’est une fille, répondit le jeune garçon d’un ton évident.

-         Mais comment tu le sais-tu ? redemandant la jeune maman.

-         Ça se voit, elle est comme toi, maman. Elle a un gros ventre, expliqua Toma.

-         Ah ! fit Nora en se levant pour rejoindre la cuisine pour prendre le petit déjeuner.


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