TJ n'est pas seule 2

Chapitre 10 : Père et Fils

6212 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/01/2022 22:30

Père et Fils



Le mois de janvier arriva à sa fin, quand Voldemort rentra chez lui. Il trouva Nora dans le salon, installée en buvant un thé chaud.

-         Tommy, fit-elle en se relevant.

Le mage noir la regarda de haut en bas, son ventre grossissait de plus en plus, il aurait une autre fille.

-         Il me semble te l’avoir déjà dit de ne pas m’appeler comme ça ! dit-il d’un ton méchant.

-         Je sais, murmura-t-elle. Oh, dit-elle en posant sa main sur son ventre.

Tom tendit la main, et frôla du bout des doigts le ventre de la jeune femme. Nora lui saisit sa main et la posa vraiment sur son ventre, en s’avançant vers lui. Elle leva le visage vers lui, et Voldemort écrasa ses lèves sur celles de la jeune femme.

-         Demain matin, j’amène Toma avec moi ! annonça Voldemort en s’éloignant d’elle.

-         Pourquoi ? demanda Nora surprise.

-         Je veux passer du temps avec mon fils, dit-il d’un ton autoritaire.

Nora était bien conscience qu’elle n’avait pas vraiment choix, après tout Toma et Tom avaient le droit de passer du temps ensemble.

 

Toma fut donc réveillé par sa mère, qui lui expliqua sur son père voulait le voir. Le jeune garçon s’habilla rapidement, avec un pantalon noir, et sa robe de sorcier. Il mangea en vitesse, puis attendit l’arrivée de son père dans le salon. Il était huit heures quand Voldemort arriva. Il trouva son fils prêt, habillé tenant un carnet entre ses bras.

-         Bonjour, Père ! fit le garçon.

-         Bonjour Fils, répondit Voldemort.

-         Attendez ! s’écria Nora. Je ne sais pas où vous allez, mais tu devrais prendre ton manteau, et il y a aussi de quoi manger si tu as faim, expliqua la jeune femme en donnant un sac sans fond à son fils.

Toma mit la lanière autour de son épaule, et y glissa son carnet. Voldemort tendit la main vers son fils. Toma s’avança vers lui.

-         Merci, maman, dit le petit garçon.

Le mage noir transplana avec son fils, Nora soupira, elle n’était pas inquiète qu’il arrive quelque chose à son fils. Tom avait toujours veillé sur elle, mais si quelqu’un touchait à ses enfants, il détruirait le monde.

 

Voldemort et son fils arrivèrent dans une forêt en Albanie. Le mage noir avait amené son fils, là où il avait commencé à repousser les limites de la magie. C’est là qu’il avait créé son premier Horcruxe, juste après avoir quitté l’école. Il avait utilisé le journal intime que Nora lui avait offert. A ce moment-là, il était persuadé de l’avoir tué, mais la magie du temps l’avait sauvé. Voldemort marchait dans la forêt en silence, son fils le suivait sur ses petites jambes. Après tout, il n’avait que sept ans. Nora lui avait dit que son fils lui ressemblait beaucoup. Il avait effectivement l’impression de se revoir enfant. Toma marchait sans rien dire, il ne savait pas très bien où son père le conduisait, mais il voulait attendre que son père l’autorise à parler, surtout à poser des questions, parce qu’il avait des nombreuses questions. Le duo père-fils arrivèrent devant une cabane en ruine. Voldemort ouvrit la porte, et franchi le seuil et disparu.

 

Le petit garçon fronça les sourcils, son père s’était tenu là quelques secondes auparavant. Toma pouvait voir l’intérieur de la maison en ruine, mais pas son père. Il prit une grande inspiration et entra à son tour.

-         Oh ! ne put s’empêcher de faire le petit garçon.

Il se trouvait maintenant dans une plus grande demeure. Toma était dans une pièce à vivre assez vaste, avec plusieurs canapés, et une panière dans un coin. La salle avait aussi un bureau, où de nombreux parchemins étaient posés dessus. Une petite bibliothèque où s’entassait des livres. Toma leva les yeux pour voir un escalier en colimaçon, menant à une mezzanine. Le tout était très lumineux.

-         Comment ça marche ? demanda le petit garçon.

-         C’est-à-dire ? fit Voldemort

-         Et bien, nous étions dans la forêt !

-         Oui !

-         Après nous avons franchis la porte.

-         Oui !

-         Elle est magique. A quoi était-elle liée ? Pourquoi vous et moi pouvons être là et que personne d’autres ne peut entrer ?

-         Elle est liée à la magie du sang, expliqua Voldemort

-         Donc seul, vous, Rina, Ano et moi pouvons venir ici ?

-         C’est tout à fait ça, fils !

 

Le mage noir avait créé cet endroit afin d’être sûre que personne ne puisse jamais venir ici, c’était son antre. La seule autre « personne » qui y soit venu était Nagini. Mais vu qu’il avait vu Nora visitait sa bibliothèque et son bureau au manoir. Elle aussi était inclue dans la magie du sang, sans doute parce qu’il avait pris son sang pour se faire un nouveau corps. Il était même particulièrement vigoureux. Est-ce parce que Nora était son âme-sœur ?

Il y a quelques années, il avait utilisé une autre forme de magie, au manoir Malefoy pour « cacher » ces trois pièces. C’était celle de l’illusion d’optique. Ce sort « déplace » les lieux pour les rendre … imperceptible jusqu’à ce qu’on attire l’attention sur eux. C’est pourquoi il avait envoyé Nagini pour guider Nora jusqu’à lui. Elle avait alors été capable de voir le couloir, parce qu’elle savait qu’il existait.

 

Voldemort s’avança vers un canapé, et y prit place. Toma s’assit en face de lui, afin de pouvoir discuter les yeux dans les yeux. Le père et le fils étaient silencieux, et s’observaient l’un l’autre, presque comme s’ils ne s’étaient jamais vus. La tension dans la pièce n’était pas nerveuse ou tendue, et encore moins hostile. Ils voulaient apprendre à se connaître. Toma fut tout de même le premier à détourner le regard, plus pour observer la pièce que par gêne ou peur de son père. Il le respectait, c’était son père.

-         Qu’est-ce qu’il y a dans ce carnet ? demanda alors Voldemort.

-         Mes idées ! répondit le jeune garçon

-         Sur quoi ?

-         Sur … pleins de choses.

-         Puis-je lire ? demanda le mage noir.

Le petit garçon se leva de canapé, et lui tendit son carnet. Il avait déjà laissé Anora le lire. Elle avait donné son avis sur ses « idées ». Voldemort prit le carnet de son fils, et l’ouvrit à la première page.

 

« Si vous lisez ceci sans autorisation, attendez-vous au pire ! »

 

Le mage noir sourit, c’était très enfantin, il se dit qu’il pourrait montrer à son fils, comment mieux protéger ses « idées. » Et alors oui, les curieux pourraient en effet s’attendre au pire. Voldemort tourna la page suivante, et se mit à lire les pensées de son fils. Il en fut particulièrement surpris, et fier. Lui-même enfant avait toujours su qu’il était spécial, sans pouvoir dire qu’il était sorcier. Mais son fils était bien plus encore. Il y avait des commentaires sur sa visite au ministère. Il y avait des interrogations sur la gouvernance mondiale, sur le contrôle des moldus, sur la dictature, les techniques de propagande, sur le contrôle des foules.

-         Où as-tu trouvé ces informations ? demanda Voldemort.

-         Il y avait des livres dans la maison, répondit Toma.

Voldemort se demanda qui était son « père » et ses grands-parents pour posséder ce genre d’ouvrages dans leur maison. Mais si cela pouvait aider son fils tant mieux.

-         Père ! appela Toma.

-         Oui !

-         J’aimerais savoir ce que vous en pensez ?

Voldemort porta un regard fier sur son fils. Il ferait sans doute un « guide » admirable pour le peuple. Il pouvait les dominer tous, c’était son fils après tout, et pas n’importe qui. Le mage noir pouvait voir qu’il avait déjà de la prestance. Cela étant l’étalage des idées sur le carnet était encore un peu brouillon, et il n’était pas certain que l’enfant ait compris tous les termes qu’il a pu lire et recopier.

-         Qu’est-ce qu’une dictature selon toi ? demanda Voldemort.

-         Quand une seule personne gouverne, dirige tous les autres. Il faut une personne assez sage pour faire avancer tout le monde dans la même direction.

-         Penses-tu être cette personne ?

-         Non… enfin pas encore, j’ai des choses à savoir, à comprendre. Mais je veux le devenir, je peux le devenir…. Si c’est ce que vous souhaitez, père.

-         Et si je ne le souhaite pas !

-         Alors, je ne le serais pas, toutefois, je pense que vous feriez une erreur, père, dit Toma prudemment.

Voldemort fit un fin sourire à son fils, si n’importe qui lui avait parlé de cette façon, il l’aurait tué sur place. Mais Toma était son fils. Il voyait l’éducation de Nora à l’œuvre, il était poli et respectueux, et il y avait de l’audace dans le regard de son fils. Il était d’une intelligence brutale, et sans doute particulièrement dure.

-         Qu’est-ce que tu entends par déclencher une guerre ?

-         Pour unir la foule contre un ennemi commun !

-         Qui serait cet ennemi ?

-         J’ai pensé aux moldus.

-         Ils sont inférieurs à nous ! commenta Voldemort.

-         Ce n’est pas tant ça, le plus important, mais le fait qu’ils puissent être un danger pour tous.

Voldemort se mit à rire devant les paroles de son fils. Toma se sentit vexé, et en colère, mais il ne dit rien et attendit que son père se calme pour approfondir son idée, si Voldemort le laissait continuer.

-         J’ai lu ça dans le livre que vous m’avez offert, père ! rétorqua le petit garçon.

-         Développe ton idée, ordonna Voldemort.

-         Et bien… si nous dévoilons notre existence aux moldus, leur réaction sera de nous combattre. Et quand le premier sorcier mourra de la main d’un moldu. Il suffira de leur déclarer la guerre. De dire que vous aviez raison, père, et le sorcier moyen vous suivra pour se protéger. Nous gagnerons mais nous pourrons alors place un contrôle sur les moldus, pour éviter que les horreurs de la guerre se répètent.

-         C’est le plan de Grindelwald.

-         C’est ce que j’ai cru comprendre.

Voldemort se leva et fouilla dans sa bibliothèque, et revint avec un livre, il le tendit à son fils Toma qui le prit en main : Le manifeste de Grindelwald.

-         Je pense qu’il peut t’aider à comprendre la pensée de cet homme. Il parait qu’il y a aussi des idées de Dumbledore.

-         Qui était cet homme ? demanda Toma, son frère Abelforth n’a jamais voulu parler de lui.

-         C’était le directeur de Poudlard, professeur de métamorphose.

-         Il est mort, maintenant. Les morts ne font plus partis de l’avenir, commenta Toma.

Le petit garçon se leva et s’installa à la table, en sortant la nourriture que sa mère lui avait donné. Il regarda son père qui était plongé dans son carnet. Il fronçait les sourcils ou souriait suivant ce qu’il était en train de lire. Toma s’avança vers l’évier de la maison pour laver ses mains, puis s’installa à la table, en face de son père.

-         Avez-vous faim, père ? demanda Toma.

Voldemort leva la tête vers son fils. Il y avait des sandwichs sur la table avec des grands verres, et des morceaux de gâteau au chocolat. Le mage noir vint prendre place en face de son fils.

-         Bon appétit, père ! dit le garçonnet en mangeant son sandwich, et son gâteau en silence.

Voldemort ne mangea qu’un morceau de gâteau, en apprenant que c’était sa petite fille qui l’avait fait. Ils passèrent le reste de la journée à discuter du monde magique, des sorciers, du pouvoir, du bien et du mal. Voldemort trouvait son fils, intelligent, perspicace, mais il y avait encore beaucoup de choses à apprendre. Vers la fin de la journée, Voldemort rendit son carnet à son fils, et ils transplanèrent tous les deux au manoir.

-         Pyrite viendra te donner des leçons, avant ton entrée à Poudlard ! informa-t-il à son fils.

Il la salua quand même ses deux filles en se demandant si elles allaient lui réserver autant de surprise que son fils. Il hocha la tête à Nora, puis il disparut.

 

 

 

 

Nora voyait son fils, en train de lire. Elle avait bien vu le nom de Grindelwald sur la couverture, c’était apparemment son père qui lui avait prêté. Elle ne savait pas trop bien quoi penser de cette situation.

-         Pourquoi tu fronces les sourcils ? demanda Rina en posant sa main sur le front de son frère.

-         Pour rien ! C’est flou ! Je vois plus très bien.

-         C’est le moment d’aller chercher tes lunettes ! annonça Rina avec le sourire.

Nora soupira, elle se souvenait en effet que le médicomage lui avait que son fils porterait sans doute des lunettes. Rina avait raison, c’était le moment d’aller chercher des lunettes.

-         On va donc aller à Ste Mangouste, annonça Nora.

-         On devrait peut-être prévenir Papa, dit Ano.

-         Euh… dit Nora,

Elle ne savait pas du tout, comment contacter le mage noir, pour lui faire part de cette nouvelle. Peut-être en contactant Pyrite, ou Fenrir, mais l’un était occupé, et l’autre tout aussi injoignable que Tom.

-         Est-ce que c’est forcément utile ? demanda Nora.

Toma et Anora regardèrent leur petite sœur, qui se mit à secouer la tête. Finalement ils se mirent à route tous les quatre. Nora, Ano, Rina et Toma se rendirent à Ste Mangouste. C’est Wiskhey qui transplana tout le monde à bon port.

-         Appelez-moi, dés vous voudrez rentrer, dit la petite elfe.

-         Merci Wiskhey, fit Rina en faisant un bisou sur la tête de la créature.

Nora entra dans le bâtiment par l’entrée moldue, elle se tenait devant la vitrine de magasin de vêtements, à parler avec l’un des mannequins. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait avec ses enfants.

-         Bonjour, nous sommes là pour un examen de la vue.

Le groupe entra dans l’hôpital et arriva dans un grand lieu d’accueil, bruyant où des dizaines de sorciers circulant dans tous les sens.

-         Rina prend la main de ta sœur, et ne la lâche pas, fit Nora.

Elle prit celles de Toma et d’Ano pour entrer dans la foule. La petite famille arriva devant le panneau d’affichage des étages dans le bâtiment.

-         Il faut aller au quatrième étrange, fit Toma en montrant le service pathologique des sortilèges.

-         Ah bon, commenta Nora, mais elle prit l’ascenseur et se rendit au quatrième étage.

Heureusement, il y avait beaucoup de moins de monde dans le petit hall d’accueil du quatrième étage. Elle se dirigea vers la secrétaire d’accueil pour demander son aide.

-         Nora ! fit une voix dans son dos.

La jeune femme sursauta se retourna pour face à Tracey, et un homme habillait en vert, sans doute un médicomage.

-         Tracey ! dit Nora avec le sourire pour saluer son amie. Quelle surprise ! fit la jeune femme.

-         Bon à tout à l’heure ! dit l’homme avec un air triste.

-         Attendez ! Est-ce que vous pourriez examiner mon fils ? demanda Nora.

-         Vous voulez que moi j’examine votre fils, fit l’homme visiblement surpris.

-         Vous êtes bien médicomage, non ? continua Nora ne comprenant pas ce qui se passait vraiment.

-         Oui ! Venez avec moi, dit-il légèrement tendu.

Il fit entrer la petite famille, dans une pièce minuscule. Les deux fillettes s’installèrent assises par terre, contre le mur, bien sagement en jouant à des devinettes. Le médicomage fit monter Toma sur une table d’examen.

-         Mon nom est Charles Gomez.

-         Enchantée, Nora Honey.

-         Qu’arrive-t-il à votre fils ? demanda Charles.

-         Alors, ils sont nés prématurément avec sa sœur, le médicomage qui les avait examinés, m’avait donné une potion pour ses yeux, sauf que … je n’ai pas pu aller au bout du traitement. Il m’avait alors prévenu qu’il risquait porter des lunettes, ça fait quelques temps qu’il plisse des yeux pour voir, expliqua la jeune femme, inquiète pour son fils.

-         Nous allons voir ça ! dit le médicomage.

Il se mit face au jeune garçon, et comment à observer les yeux de Toma avec un appareil, ressemblant à un sextant. Il jeta des sorts, et les pupilles de Toma grandissaient ou diminuaient, puis il donna un parchemin et demanda à Toma de le lire.

-         Votre fils a en effet des problèmes de vision. Il y a plusieurs choses qu’on peut faire.

-         Lesquelles ?

-         Il peut porter des lunettes, nous pouvons les fabriquer ici à Ste Mangouste. On peut aussi envisager une série de …. D’interventions les yeux de votre fils pour réduire son œil.

-         C’est douloureux ?

-         Je ne vais pas vous le cacher ! C’est effectivement douloureux, après ça dépend des personnes.

Nora regarda son fils, qui fixait le médicomage, elle savait qu’elle donnerait des lunettes à son fils ne voulant pas qu’il souffre, mais elle n’était pas la seule à décider. Il y avait aussi son père.

-         Est-ce qu’il est possible de faire des lunettes maintenant, et de voir pour euh… l’opération plus tard ? demanda Nora.

-         Bien sûr, c’est tout à fait possible ! répondit le médicomage. Ne bougez-pas, je vais m’occuper de ses lunettes, ajouta le médicomage en quittant son cabinet.

Il laissa la petite famille dans son cabinet. Nora était inquiète pour son fils, ce dernier la regardait en souriant. On aurait presque dit que c’était lui qui la rassurer alors que ça aurait dû être le contraire.

-         Tout ira bien ! dit-elle quand même.

Le médicomage re-rentra dans la pièce, et revint avec des verres. Il fit apparaitre une paire de lunette et y greffa les verres.

-         Tiens, essaie ! dit-il à Toma.

Le petit garçon met les lunettes sur le nez, et il eut l’impression de voir le monde plus clair et plus lumineux.

-         C’est mieux, non ? demanda le médicomage.

-         Oui, monsieur ! Tout est plus clair, fit-il avec le sourire, merci beaucoup !

-         Mais de rien, bonhomme.

-         Est-ce que je vous dois quelque chose ? demanda Nora en fouillant dans son sac.

-         Non, c’est plutôt, moi qui vous dois quelque chose, répondit le médicomage en raccompagnant la famille à la porte.

Nora ne comprenait pas grand-chose à sa remarque.

 

 

 

 

Charles ouvrit la porte, et ils se retrouvèrent face à un homme. Nora reconnut Pye Augustus, celui qui l’avait examiné lorsqu’elle avait failli être envoyée à Azkaban.

-         Mr le directeur ! s’écria Pye Augustus.

-         Ah ! firent Charles et Nora en même temps.

Chacun croyant que c’était pour lui que Pye prévenant le directeur, qui fit son apparition quelques instants plus tard.

-         Mr Pye ! Qu’est-ce que ça signifie ? Non, ne me dites rien ! Mr Gomez, vous avez… ausculté quelqu’un ? Il ne semble vous avoir dit que vous deviez seulement ranger les papiers, dit le directeur de Ste Mangouste, visiblement contrarié.

Nora ne savait plus ce qu’elle devait faire, ou dire. Toma avait été soigné, et maintenant tout allait bien pour lui.  

-         Il a très bien fait son travail ! dit Nora d’une petite voix.

-         Si vous le souhaitez madame, un autre médicomage peut s’occuper de vous, proposa le directeur.

-         Non, ça ira, merci ! dit Nora en prenant ses enfants par la main pour s’éloigner.

Tracey était toujours là dans le couloir, elle avança vers Nora avec conviction, et autant de courage qu’elle pouvait à avoir.

-         Est-ce qu’on peut parler ? demanda-t-elle.

-         Euh oui, bien sûr ! Alors au salon de thé, proposa Nora en voyant le panneau d’indication.

Le groupe monta donc au salon de thé, et s’installa à une table, où ils furent servis en boissons.

-         J’espère qu’il n’aura pas trop d’ennuis, dit Nora. Je n’ai pas très bien compris ce qui s’était passé.

-         Tu veux je te dis ce qui se passe ! s’écria Tracey. Lord Machin est de rentrer alors ils font les malins.

-         Que veux-tu dire ? demanda Nora en posant une main sur les genoux d’Ano pour la calmer. Il ne vaut mieux pas critiquer son père.

-         Quand nous étions à Poudlard, je n’ai jamais critiqué la suprématie des sangs-purs. Mais là c’est n’importe quoi. Charles s‘est retrouvé dans ce petit coin pour trier des parchemins alors que c’est sans doute le meilleur médicomage que je connais ! expliqua Tracey avec enthousiaste.

-         Tu es amoureuse de lui, commenta Nora avec le sourire.

-         Oui, on aurait dû se marier, mais il veut tout annuler.

-         Pourquoi ?

-         Il n’a pas d’avenir, qu’il a dit. Il ne vaut rien qu’il dît, qu’il ne peut pas m’apporter le bonheur.

-         Mais enfin pourquoi ?

-         C’est ce que ces idiots lui ont dit, il a fini par les croire, je n’en sais rien. 

-         Qui dit quoi ? Je ne comprends pas ! Sois plus claire, dit Nora.

-         Nora ! Charles est un né-moldu ! Tu n’es au courant de rien, tu vis dans un château ou quoi ? s’écria Tracey.

Nora se rendit en effet, compte qu’elle vivait dans un château, hors du monde, sans savoir ce qui passait vraiment à l'extérieur. Elle demanda alors à Tracey de lui faire un résumé de la situation. La jeune Davies lui expliqua alors que les nés-moldus avaient été privé de leur travail pour se retrouver à faire du boulot de subalternes, pendant que des sangs-purs montaient en grade sans même parfois être vraiment compétents pour le poste.

-         Je crois que ça faisait longtemps que personne n’avait demandé l’aide de Charles ! fit Tracey avec le sourire.

Nora aurait bien aimé pouvoir l’aider d’avantage mais elle ne savait pas très ce qu’elle pouvait faire. Les enfants étaient tranquilles, en buvant leurs limonades.

-         Du coup, je ne t’ai pas demandé comment tu allais ? demanda Tracey.

-         Bien, bien !

-         Ce sont tes enfants ?

-         Oui, Ano, Toma et Rina, présenta-t-elle à son amie avec le sourire.

 

Le directeur de Ste Mangouste, et Pyrite arrivèrent tous les deux au salon de thé. Toma se leva de sa chaise pour saluer l’homme. Rina se leva aussi, et couru dans les jambes de Pyrite, en criant « Oncle William ». Nora se leva à son tour, et s’avança vers Pyrite.

-         Qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle en détachant Rina des jambes de Pyrite.

-         C’est plutôt à moi de vous poser cette question ! rétorqua Pyrite.

Nora fit de son mieux pour lui expliqua la situation, qu’elle était venue pour Toma, qu’il avait des soucis avec sa vision, qu’elle s’était apparemment adressée à la « mauvaise » personne, et que ça avait causé toute une histoire. Pyrite soupira, cette jeune femme causait le trouble partout où elle allait, le pire c’est qu’elle ne faisait même pas exprès. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. La jeune femme le tira un peu à part.

-         Est-ce que vous croyez que c’est possible de désigner cet homme, médicomage officiel de la famille ?

-         Le directeur de Ste Mangouste ?

-         Mais non, Charles Gomez.

-         C’est un né-moldu !

-         Et alors… moi aussi, répondit Nora.

-         Je suppose que rien n’est impossible ! dit Pyrite avant d’ajouter dans ses pensées, pour vous !

-         Monsieur Pyrite, appela le directeur, vous comprenez bien je ne peux pas garder cet homme.

-         Ça tombe bien ! Il vient de se trouver un nouveau travail, rétorqua Pyrite.

-         Hein ? dit le directeur sans comprendre.

-         Est-ce que c’est possible de lui parler ? demanda Nora avec son charmant sourire.

-         Mais…. Continua le directeur.

-         Je suis sûr que vous pouvez aller lui donner cet ordre, dit Pyrite.

Le directeur de Ste Mangouste partit en bougonnant, sans comprendre de ce qui se passait, lui qui voulait se débarrasser de Gomez, en l’envoyant à Azkaban, voilà qu’il retrouvait avec un nouveau travail. Il le retrouva dans son minuscule cabinet, et lui donna l’ordre de monter au salon de thé. Quelqu’un voulait lui parler. Charles hocha la tête, et monta, il trouva le ministre adjoint, la jeune femme Nora Honey et ses enfants, ainsi que Tracey.

-         Vous vouliez me voir ? fit Charles en s’adressant à Pyrite.

-         Ce n’est pas moi, c’est elle, dit Pyrite en indiquant Nora.

-         Oui !

-         Venez avec moi, fit Nora en amenant l’homme à une autre table. De ce que j’ai cru comprendre, c’est ma faute tout ce remue-ménage. Je voulais vous aider, je vous propose d’être le médicomage de ma famille.

-         Votre famille ! Madame, vous êtes sûre ? demanda Charles qui ne savait pas trop ce que lui arrivait.

-         J’ai confiance en Tracey, qui m’a dit que vous étiez le meilleur médicomage qu’elle connaissait.

-         Tracey a dit ça ! fit-il en regardant la jeune femme dont il était amoureux.

-         Oui, elle l’a dit, Mr Gomez ! Je crois…. Si vous voulez refuser, vous avez le droit, cette conversation restera entre nous. Il y a quelque chose que vous devez savoir sur ma famille.

-         Oui !

-         Le père de mes enfants est …. Lord Voldemort ! dit-elle tout bas.

Charles ouvrit de grands yeux, et se tourna vers les trois enfants qui riaient avec Tracey, puis vers Nora qui était enceinte jusqu’aux oreilles.

-         Et vous voulez que moi, un né-moldu, un sang-de-bourbe, je m’occupe de vos enfants ? dit Charles.

-         Oui, c’est ce que je veux ! répondit Nora.

-         Est-ce que vous m’accordez du temps pour y réfléchir, demanda le médicomage.

-         Oui, bien sûr ! fit Nora avec le sourire, elle fit apparaitre un morceau de parchemin et écrivit son adresse. Ecrivez-moi ! Quand vous saurez quelle décision vous avez prise, ajouta la jeune femme.

-         Vous avez fini ? demanda Pyrite.

-         Oui, répondit Nora avec le sourire.

-         Je vous ramène au manoir, dit Pyrite en tendant la main à Nora.

La jeune femme glissa sa main dans celle de Pyrite, ils récupèrent les enfants, et ils rentèrent tous les quatre au manoir.

-         Merci, Mr Pyrite, fit Nora.

-         William ! Appelez-moi William ! Dit-il, une fois que la porte fut refermée devant lui.

 

 

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