TJ n'est pas seule 2

Chapitre 16 : La Mort en marche

7257 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/04/2022 23:08

Chapitre 14 – 35


 

Harry avait réuni l’ordre du Phoenix pour mener une évasion à Azkaban. Il fallait sortir Neville de cette situation. Tous savaient très bien qu’il n’aurait jamais tué McGonagall, pas plus que de faire des « choses » avec des enfants.

-         Donc on va organiser une évasion, fit Dimitri, je n’ai jamais rencontré ce Neville, vous êtes sûrs …

-         Évidemment, coupa Harry.

-         Je pose juste la question pour la forme. Le problème, ce n’est pas sûr qu’on puisse faire évader Neville, ou même que « lui ». Les autres prisonniers ne sont peut-être pas innocents, eux. Est-ce qu’il vaut mieux un coupable en liberté ou un innocent en prison ? Voldemort pourrait grandir son armée, … encore !

-         C’est pour ça que j’ai demandé l’aide d’un évadé, fit Harry en regardant son parrain avec le sourire.

-         J’ai …. Je me suis évadé de l’intérieur, ce n’est pas tout à fait la même chose. Cela étant, je devrais pouvoir faire un plan des lieux, dit Sirius.

-         Ça peut être déjà bien, commenta Hermione.

-         Donc le plan serait de rentrer dans la prison, de trouver la cellule de Neville, et de revenir au point de départ, commença Kingsley.

-         Il faudrait faire une diversion à l’extérieur. George as-tu encore des farces de ta boutique ? demanda Hermione.

-         Oui ! fit-il après avoir échangé un regard amusé avec Mafalda, ils avaient prévu pas mal de choses.

-         Il faudrait donc chasser le plus possible de détraqueurs et d’aurors des couloirs

-         Je peux m’occuper de ça, proposa Kingsley.

-         Faire beaucoup de bruits dehors, pendant que nous tous on se faufile à l’intérieur, dit Ron

-         C’est l’idée, même si j’aurais préféré que la cape nous couvre tous les trois, fit Hermione.

-         Sinon, je peux y aller seul, proposa Harry, et vous deux, vous couvez notre sortie.

-         Bon jusque-là, je suis le plan. Mais comment on y va, et comment on en revient, annonça Dimitri.

-         Ron et moi allons simplement demander une visite à Neville, sous un faux nom, en tant qu’avocat ou journaliste. Harry sera caché sous la cape, et on entre, continua Hermione.

-         Par la grande porte ? fit Sirius avec le sourire.

-         Oui … dès que nous avons l’heure, et la date, on passe à l’attaque, répondit Hermione.

-         Hermione, cela veut dire attaquer de jour, précisa Sirius.

-         Nous n’avons pas le choix !

-         C’est le meilleur plan qu’on est, ajouta Kingsley qui avait travaillé avec Hermione sur ce plan.

-         Et pour la sortie ? reprit Dimitri.

-         C’est là où vous allez tous les deux intervenir, nous devons fuir rapidement et par un moyen discret. J’ai pensé aux balais, on pourrait aussi essayer de récupérer les Sombrals d’Hagrid. Par contre, il faudra couvrir notre fuite, dit-elle en observant George.

-         Donc si je répète. Hermione, Ron et moi entrons par la grande porte, avec un peu de chance, Neville peut même être avec nous, au moment où George et Kingsley font le maximum de bruits, de dégâts à l’extérieur. Lors du signal, Dimitri et Sirius viennent nous rejoindre pour qu’on décampe vite fait avec des balais. George couvre nos arrières et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, on est dehors et Neville est libre, fit Harry pour récapituler tout le plan.

-         Ça me parait bien ! Dans combien de temps, on se lance ? demanda Mafalda.

-         Dans un mois, le polynectar n’est pas fini, et il reste quelques détails à régler.

-         Espérons que Neville tienne jusque-là, dit George.

 

Cette réunion s’était tenue au mois de janvier, et un mois plus tard, la journaliste Claire Chazal, pseudonyme utilisé par Hermione, eu droit à son entretien avec Neville, pour une interview.

-         Écoute ce qu’ils mettent, avant la publication de votre article, il devra passer par le contrôle de la correction des bonnes mœurs. Autant parler de censure et de propagande, ça sera plus clair, s’énerva Hermione.

-         Hermione, on ne pas vraiment interviewé Neville, lui fit remarquer Ron.

-         Oui, je sais, c’est pour le principe, Ron ! Bref, le date est le 12 février à 15h, dit Hermione.

-         Est-ce que le polynectar est prêt ? demanda Harry.

-         Oui, il manque …

-         … un bout de celui en qui on veut se transformer, … compléta Ron avec une grimace.

-         C’est ça, confirma la jeune femme.

 

Le 12 février arriva enfin. Ron avait trouvé le temps long, et Hermione trop court pour préparer tout ce qu’il y avait à faire. Mais on y était. Hermione « déguisé » en une petite sorcière du nom de Claire Chazal, accompagné de son photographe. Ron qui n’était plus roux, mais avec des cheveux blonds sur la tête.

-         On dirait que je ressemble à Malefoy, se lamenta-t-il.

-         Ron, fit Hermione entre ses dents.

Tous les deux se présentèrent aux gardes humains d’Azkaban, ils leur donnèrent leurs pièces d’identité (fausses), et leurs autorisations d’interview. Ils durent confier leurs baguettes au contrôleur.

-         Nous ne sommes pas responsables des dégâts que vous pourriez avoir de la part des prisonniers, ou des détraqueurs, fit le gardien en tendant la plume pour que les deux signent.

Hermione signa de sa plus belle plume, le nom de Chazal, et Ron fit un gribouillis. Le gardien hocha la tête et les autorisa à entrer, en ajoutant que le prisonnier sera conduit dans une salle sous peu. Harry, lui était sous sa cape d’invisibilité, il suivait Hermione et Ron qui marchaient dans le couloir. Entourés par des cellules où s’échappaient des gémissements, des cris, et des murmures. Ce n’était pas un endroit plaisant, et agréable. Des détraqueurs se trouvaient là, Harry pouvait les sentir dans ses … entrailles. Il fouilla dans sa poche pour prendre du chocolat.

 

Le trio arriva dans une salle, un Neville abattu, était conduit par un détraqueur vers la pièce où se tenait donc Hermione, et Ron déguisés. Ron faillit aller lui donner une claque dans le dos, en criant « mon pote », mais se retint juste à temps.

-         Bonjour, Mr Londubat, commença Hermione. Était-il vrai que vous aviez un crapaud nommé Trevor ? demanda la jeune femme.

Neville leva la tête vers eux, la femme souriait sincèrement, et l’autre homme lui fit un clin d’œil, il sentit du baume au cœur. Il pourrait sans doute créer le patronus le plus grand au monde, s’il avait sa baguette en main.

 

Soudain du bruit, et des mouvements se firent entendre dehors, Harry sortit, de sous sa cape, et lança un patronus au détraqueur présent, dans la pièce et donna leurs baguettes à Ron, à Hermione, et il en ajouta une aussi à Neville.

-         Si vous saviez comme je suis contente de vous voir, les gars, s’écria-t-il.

-         On se fera des câlins, plus tard, dit Hermione.

Les quatre amis prirent donc le couloir pour trouver une fenêtre, grâce au plan de Sirius. Harry et Neville retenaient les aurors et les détraqueurs à distance, pendant que Ron et Hermione préparent leurs sorties en faisant exploser le mur. Dehors, Sirius et Dimitri les attendaient avec des balais. Une fois dehors, ils montèrent sur les balais, Harry lança des étincelles rouges dans le ciel pour donner le signal à George.

 

Plus loin, George et Kingsley s’étaient jeté un sort de désillusion pour ne pas être trop visible par les gardiens humains d’Azkaban ne les voient pas. Mais ils avaient joué de malchance, puisque l’un d’eux, sembla les voir, et les repérer. George vit les étincelles rouges dans le ciel, il se tourna vers Kingsley, qui affrontait un groupe de détraqueurs et d’aurors. George soupira, il devait le laisser seul pour lancer son « soleil ». Le jeune rouquin vit Kingsley tombait de son balai, trop acculé par le nombre d’attaquants.

Le « soleil » explosa dans le ciel, et éclaira toute la scène d’une lumière vive rendant aveugle tous les gardiens, hormis les détraqueurs qui étaient déjà aveugles, mais la chaleur dégageait par le « soleil » les repoussait et tout le monde fila sur les balais, sans plus rien demandé. Ils volèrent un moment, avant d’être soulagé de ne pas être suivit.

-         C’est quoi ton soleil ? demanda Ron, impressionné.

-         On a perdu Kingsley, dit-il sombrement.

-         Comment ça ? demanda Harry.

-         Les détraqueurs étaient partout, il a voulu les attirer… et il est tombé dans l’océan.

-         Il est peut-être vivant, il faut y retourner, dit Harry.

-         Harry, on ne peut pas ! fit Hermione. On n’a plus l’effet de surprise, on a plus d’armes, on est tout épuisé et Neville ne tient même pas sur son balai. Ce serait se jeter dans la gueule du loup.

-         Elle a raison, Harry. On n’a plus qu’à espérer qu’il ait pu s’en sortir, ajouta Sirius.

Tout le monde rentra au Square Grimmaud, abattu par la perte de Kingsley, et encore ce n’était pas là, le pire.

 

Mme Weasley faisait les cent pas, et se précipita vers eux, complétement affolée.

-         Ginny est partie !

-         Comment ça, partie ? s’écria Harry.

-         James avait de la fièvre, on a tout fait pour la faire descendre, mais rien à faire, avec son père, ils sont allés à Ste Mangouste.

-         Mais depuis quand il a de la fièvre ? demanda Sirius.

-         Hier soir, elle ne voulait pas t’inquiéter, et retarder le sauvetage de Neville, dit Molly à Harry.

-         Ça fait combien de temps qu’ils sont partis ? demanda Harry.

-         Trois heures ! Elle a pris tout ce qui restait de Polynectar, mais pas sûre que ça suffît.

-         Combien de temps ? demanda Harry énervé, à Hermione toute penaude.

-         Je sais pas, Harry.

-         Drago, fit Harry, il se rua dans le salon pour faire vibrer la pièce, et ainsi donné rendez-vous à Drago, ce dernier arriva quelques minutes plus tard, même si ça paru une éternité à Harry.

-         Ginny est à Ste Mangouste, va la chercher, s’écria Harry.

-         Hein ? fit Drago en regardant Hermione puis Ron.

-         Dépêche, continua Harry.

Drago transplana directement dans le hall de Ste Mangouste, mais comment retrouver une aiguille dans une meule de foin.

 

Nora et Charles étaient venus à Ste Mangouste, l’ancien patron de Charles l’avait rappelé, il ne tarissait pas d’éloges sur lui. La jeune femme trouvait cette attitude déplorable. Mais Charles se contenta d’écouter sa proposition, le visage neutre, puis de refuser simplement son offre.

-         Tu es sûre, tu devrais pouvoir faire les deux, non ?

-         Et bien, il va y avoir la naissance de « crevette ».

-         Crevette ?

-         Le bébé !

-         Ah oui.

-         Et puis il y a toi et les enfants.

-         Je posais la question pour que tu sois sûr de toi. Le mariage approche !

-         Oui, d’ailleurs, je peux passer la nuit chez toi, il parait qu’il ne faut pas que la mariée et le marié soient ensemble, la veille du jour J. 

-         Ben oui, évidement.

-         Qu’est-ce qui se passe ? demanda Charles en voyant un attroupement au milieu du couloir.

Nora curieuse s’avança, et vit Mr Weasley attaché à une chaise, démuni sans sa baguette, entoura par deux agents de la sécurité de Ste Mangouste. La jeune femme ne savait pas trop quoi faire, elle ne pouvait pas le laisser là. Il leva la tête, et Nora crut qu’il croisait son regard, mais c’était derrière elle, qu’il regardait. Nora se tourna et vit une femme tenant un enfant de deux ans, dans ses bras, qui était endormi et lisant de fièvre. Il y avait de la détresse et du désespoir dans son regard.

-         Charles, commença Nora.

-         Partons, fit-il.

 

Il lui prit la main, mais Nora la serra puis l’entrainant avec elle, elle fit de même avec la femme. Elle les poussa tous les deux dans la première pièce qu’elle vit.

-         Nora ? questionna Charles sans comprendre.

-         James est malade, n’est-ce-pas ? fit Nora. Charles, tu peux le soigner, s’il te plait.

-         Hein… oui ! dit le médicomage qui ne comprenait pas ce qu’il passait. Posez-le, dit Charles à la jeune femme en pleurs.

Nora entrouvrit la porte, et regardait le couloir, en se demandant comment elle pourrait aider Mr Weasley.

-         Pourquoi êtes-vous venus ? demanda Nora à Ginny.

-         James était malade, et je ne savais pas quoi faire, répondit la jeune femme. Il n’y avait plus de polynectar, alors mon père m’a dit de boire le reste.

-         Combien de temps, il te reste ?

-         Quelques minutes, répondit Ginny alors que ses longs cheveux redevenaient roux.

Charles était en train de comprendre ce qui se passait, la femme devant lui était Ginny Potter-Weasley, elle était venue à Ste Mangouste pour soigner son fils malade.

-         Vous avez bien fait de venir, dit Charles, votre fils souffre d’une allergie à un champignon, une moisissure présente bien souvent dans les vieilles maisons. Il serait mort, si vous aviez attendu plus longtemps. Je vais devoir sortir aller chercher une potion, fit-il en se levant.

 

Nora s’avança vers lui, et plongea son regard dans le sien, lui demanda silencieusement de ne rien dire sur la présence de Ginny dans la pièce. Il hocha la tête, et sortit de la pièce. Nora et Ginny restèrent silencieuses, elles n’avaient pas grand-chose à se dire. Quelques minutes, plus tard, Charles revint avec la potion et lui donna quelques gouttes. Puis donna le reste de la potion à Ginny.

-         Il faut lui donnait trois gouttes toutes les six heures pendant 24 heures. Et quel que soit l’endroit où vous vivez, vous devez en partir, ou bien nettoyer la maison de la cave au grenier, expliqua Charles.

La jeune femme, redevenue complétement Ginny, prit son fils dans ses bras et le serra contre elle.

 

A ce moment-là, Pyrite et Gauvain, le chef des aurors ouvrirent la porte, et brandirent leurs baguettes.

-         Pyrite ! fit Nora.

-         Nora ? dit le mangemort, surpris de la voir là, en même temps où aurait-elle pu être ailleurs.

La jeune femme vit qu’il y avait une dizaine d’auror et elle se mit à pleurer, elle ne pouvait plus rien faire pour aider Ginny ou Arthur. Elle se tourna vers la jeune femme et s’avança vers elle. Les deux mères se regardèrent, et la mère de James confia son fils à Nora.

-         Je le ramènerais à son père, tu as ma parole de mère, Ginny ! dit Nora

Elle tenait maintenant le petit garçon dans ses bras, alors que Ginny était amenée et arrêtée par les aurors. En quittant la pièce, Nora vit le corps de Mr Weasley, allongé sur le sol, il était mort.

-         Donnez-moi l’enfant ! fit Gauvain à cette jeune femme que son patron semblait bien connaître.

-         Non, je suis désolée, il reste avec moi, dit Nora.

-         Gauvain ! interpela Pyrite.

Nora en profita pour se sauver, suivi par Charles, qui n’était pas certain d’avoir suivi tout ce qui venait de se passer.

-         C’est le fils de Harry Potter ? demanda Charles.

-         Oui !

-         Tu as promis de le ramener à son père, mais tu sais où il est au moins ?

-         J’ai mon idée ! répondit Nora.

Une fois dans le hall, elle prit la main de Charles, et transplana sur la place Grimmaud. Elle ne pouvait pas voir le 12, puisqu’elle n’était plus dans le secret, mais elle espérait qu’Harry pourrait être là.

 

Dans la maison de Sirius, c’était la dépression, en ne sachant pas s’il fallait aller à Ste Mangouste pour retrouver Ginny ou attendre un retour de Drago. Harry qui faisait les cent pas dans le salon, regardant par la fenêtre, il vit Nora tenant dans ses bras, James. Harry sortit de la maison, en trompe, tant pis si c’était un piège de Voldemort.

Il arriva près de la jeune femme, il attrapa son fils dans ses bras et poussa Nora. Charles la rattrapa avant qu’elle ne tombe au sol.

-         Harry, je suis désolée.

-         Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Sirius qui s’était approché.

-         J’ai trouvé Ginny à Ste Mangouste… avec son père, Mr Weasley… il est … mort. Dit-elle. Ginny a été arrêté, mais je lui ai promis de te ramener James. Il va mieux, mais il faut lui donner cette potion, trois gouttes toutes les six heures pendant 24 heures, c’est ça ?

-         Oui, il y a une moisissure dans cette maison qui le rend malade, la prochaine crise pourrait lui être fatale.

-         Où est ma femme ? Où est Ginny ? demanda Harry.

-         Je sais pas, Harry ! Je sais pas ! fit Nora en secouant la tête et en pleurant.

-         Partons, dit Charles en prenant la main de Nora dans la sienne, puis transplana en emportant la jeune femme avec lui.

 

Harry tenant son fils dans ses bras, franchis le pas de la porte. Sirius annonça le décès d’Arthur, et la disparition de Ginny à une famille Weasley abattue. Molly pleura dans les bras de son fils, George. Le petit groupe de l’ordre de Phoenix, se réduisait à vue d’œil, il ne restait plus que Harry, Ron, Hermione, Sirius, Dimitri, Molly, Bill, Mafalda et George. Harry s’approcha de Molly.

-         Vous devez partir !

-         Pour aller où Harry ?

-         Dimitri va vous faire passer en France, et de là vous irez ailleurs, le plus loin possible avec les enfants. James, Rose et Victoire. Je ne peux pas quitter l’ordre, et je dois retrouver Ginny, mais les enfants, il faut les mettre en sécurité. Nous ne devons même pas savoir où ils sont, au cas où !

-         Ron et Hermione sont d’accord ? Et Bill ?

-         Ron, oui, il voudrait qu’Hermione parte avec vous, mais elle refuse de partir.

-         Je …. Je vais protéger les enfants, confirma Molly.

-         Merci, Mme Weasley, vraiment merci !

 

Hermione fixait l’horizon, elle avait cru que les sorciers se battraient contre la prise de pouvoir de Voldemort, résisteraient, en vain. Pendant que le reste du monde avait accepté la prise du pouvoir pour le mage noir, comme ça, sans se battre, on en aurait pleuré. Aujourd’hui, la mort et le désespoir frapperaient l’ordre du Phoenix. Ils mourraient, et ceux qui restaient, croyaient de moins en mis à une vie meilleure. Le manque de confiance en l’avenir rongeait peu à peu les cœurs et les espoirs des membres de l’ordre. Cette gangrène était leur pire ennemi. Elle sentait que Ron était derrière elle, en colère marmonnait mais elle devait aider Harry à retrouver Ginny.

 

Hermione, Ron, Harry, Sirius, et Bill assistèrent au départ de Molly, et des enfants dans un déluge de larmes, et une effusion de « je t’aime ». Dimitri accompagna Mme Weasley dans le bateau. Puis ce dernier disparu à l’horizon, ce qui restait dans le cœur d’Harry, c’était la rage de vaincre, et l’énergie du désespoir. Un cocktail mortel autant pour celui qu’il anime que celui l’a subi.

 

Tous les huit retournèrent Square Grimaud pour commencer cette nouvelle bataille. Les jours suivants, ils virent leurs têtes à nouveau à l’affiche. Recherchés pour conspiration contre le pouvoir en place, ce qui était vrai, et ceux même si le pouvoir en place était mauvais. Recherchés pour évasion d’Azkaban et terrorisme, ce qui était vrai, mais si le seul évadé était Neville qui était innocent. Recherchés pour l’attaque à Ste Mangouste, ce qui n’était pas vrai, mais ça les arranger de le faire croire.

-         Je sens qu’on ne va pas manquer de distractions, dit George, histoire de détendre l’atmosphère.

 

Un matin, Sirius revint au square Grimmaud, il était le seul animagus, pouvait facilement se promenait dans la ville, avec un tas de journaux dans sa gueule.

-         Ça serait bien de ne pas baver sur les journaux, dit George.

A la première page du journal, il y avait le visage du ministère de la magie. Et quelques phrases écrites à l’intentions de tous les sorciers. Hermione jeta un sort pour redonner au journal, une apparence normale et moins baveux. Elle commença à lire, son visage passa de la surprise, à la colère, puis à la douleur, et à l’abattement.

-         Qu’est-ce qui se passe ? demanda Ron en voyant sa femme si tourmentée.

-         Rien qui n’était vraiment prévu, supposa la jeune femme mais elle se mit à lire les paroles du ministère.

 

« Je suis, et resterais à vos côtés. Soyez avec moi. » « Jeunes sorciers, vous payez des fautes qui ne sont pas les vôtres. C’est une dure loi qu’il faut combattre, et d’accepter au lieu de la subir ou de se révolter contre elle. » « Je vous ai tenu jusqu’ici, le langage d’un père. Je vous tiens aujourd’hui le langage d’un chef, suivez-moi. Gardez votre confiance dans la magie puissante. » « Le chef, c’est celui qui sait à la fois se faire obéir, et se faire aimer. Renoncer à la haine, car elle ne sert à rien. On ne construit que dans l’amour et dans la joie. » « N’écoutez-plus les démagogues, souvenez-vous de leur formule : Le pain, la paix, la liberté. Et vous avez eu la misère, la guerre et la peine. »

 

-         Si on met la tête de Voldemort à la place du ministre, c’est idéal, parfait pour lui, ce sont ses mots plus que ceux de ce pauvre pantin, commenta Sirius.

 

Quelques pages plus loin, il y avait toujours leurs photos avec la mention « recherchés ».

-         Il n’y a toujours aucun mot sur Ginny, dit Hermione, après la lecture du journal.

-         Est-ce que c’est une bonne chose ou pas ? demanda Ron, qui ne savait plus quoi penser.

-         Eh bien, ça dépend du but de Tu-Sais-Qui, supposa Mafalda.

-         Quelle serait la prochaine étape ? demanda Harry à Hermione.

-         De qui ?

-         De Voldemort ?

-         Ah ! Il va agrandir son armée, et contrôler le sorcier « moyen », et chasser les « ennemis ».

-         C’est-à-dire nous ?

-         Oui, mais pas seulement, tout ceux qui sont se mettre à « douter ».

-         Il va forcer les gens « utiles » à travailler pour lui, dit Sirius.

-         Je ne serais pas étonné de voir les librairies et bibliothèques pillées. Ils vont contrôler Tout. De ce que les sorciers vont manger, ce qu’ils vont lire, de quoi ils vont se vêtir, le travail qu’ils vont faire, de ce qu’ils vont penser, expliqua Hermione.

-         Des moutons ? commenta Sirius.

-         Le sorcier moyen va choisir la sécurité, plutôt que la liberté, dit Hermione avec tristesse.

 


Quelques jours plus tôt, le 14 février, c’était le mariage de Tracey et de Charles. Nora avait habillé toute sa petite famille sur leur 31. Ils étaient tous très beaux, Rina était toute souriante et excitée. Toma attendait calmement en tenant Doriana dans ses bras, Anora semblait un peu contrariée de ne pas pouvoir continuer à travailler sur la traduction celtique. Elle sentait qu’ils touchaient au but pour découvrir ce qui se cachait dans cette grotte.

Tracey avait invité sa famille, Charles avait fait de même avec beaucoup d’inquiétude vu que ce sont des moldus. Charles avait passé la nuit chez Nora pour respecter la traduction.

-         Ça va aller !? Pas trop nerveux ? demanda Nora en nouant le nœud papillon de Charles.

-         Non, tout va bien, dit-il tout de même nerveux.

Nora sourit et la famille accompagna Charles, vers le centre du village, où la fête aurait lieu. Un chapiteau avait été dressé sur la place, un sort de chauffage avait été jeté sous le chapiteau blanc, qui rendait les lieux chauds et agréables au cours de ce mois d’hiver. La jeune femme avait pris rendez-vous avec l’organisateur du mariage, pour lui parler de l’organisation. Nora avait demandé aussi à Wiskhey de s’occuper de tout, ce qui était nourriture et buffet.

Les tables parsemées ici et là, avaient été dressé pour accueillir les convives. Nora avait également demandé à Fenrir, et les autres mangemorts de ne pas venir sauf si Charles, les invitait ce que le jeune homme n’avait pas fait.

-         Il va y avoir des moldus dans notre village, commenta Fenrir.

-         Je te le demande comme un service, s’il te plait, fit la jeune femme avec le sourire.

-         Très bien, avait consenti Fenrir, Promis.

Le chapiteau avait été décoré de guirlandes de fleurs blanches, et bleues. Tout était prêt pour le mariage.

-         C’est la famille Davis qui a organisé tout ça, je me sens nerveux d’un coup, dit Charles.

-         On peut faire demi-tour, si tu veux, proposa Nora avec le sourire.

-         Mais non, c’est juste que ….

-         Rien du tout, termina Nora en entrainant Charles jusqu’à l’hôtel, où le jeune homme retrouva ses parents.

Nora se tourna vers ses trois enfants, et leur donna les dernières recommandations, d’être polis, avec le monde, de ne pas déranger ou bousculer les gens. Les trois enfants acquièrent et filèrent entre les invités. Nora, tenant Ana dans ses bras, se mit en quête de son amie. En passant entre les invités, elle serait bien incapable de dire qui était moldus, et qui étaient sorciers. Elle trouva Tracey dans sa maison non loin du chapiteau. La jeune mariée était nerveuse, et elle était en train de se faire coiffer.

-         Tu es magnifique, Tracey fit la jeune femme.

-          Merci ! Je ne savais pas que la famille Gomez était aussi riche, comment Tracey.

-         Je ne sais pas, peut-être qu’ils ont fait un effort pour le mariage de leur fils unique.

-         Les …. Autres ne vont pas tout gâcher ? demanda Tracey.

-         Je te promets que ce jour sera le plus beau de ta vie.

Tracey se leva et Nora put admirer la robe de mariée, elle était composée d’une longue traine, et de nombreux jupons et voiles, ainsi qu’un bustier recouvert de paillettes.

-         Qu’est-ce que tu en penses ?

-         La robe est très jolie, mais c’est toi qui es sublime.

-         Merci, fit Tracey émue.

Les deux femmes entendirent la musique de la marche nuptiale, c’était le moment de faire entrer la mariée en scène. Tracey prit un chapeau avec des voiles pour compléter sa tenue, et les deux femmes retrouvèrent le père de Tracey.

-         Père ! Je voudrais vous présenter Nora mon amie, dit la mariée.

-         Enchantée, Mlle Nora, fit-il.

-         Moi aussi, Mr Davies.

Le père de Tracey, affaibli par sa maladie, prit tout de même le bras de fille pour la conduire à l’autel, près de Charles. Nora remonta l’allée sur le côté pour rejoindre ses trois enfants, qui s’étaient installé dans une allée.

Astoria était la demoiselle d’honneur de Tracey, Nora avait appris sans trop de surprise que les deux femmes étaient devenues amies, et avait sympathisé durant la fête du nouvel an.

Le maître de cérémonie prononça les mots habituels pour un mariage, pour unir deux personnes qui s’aimaient. Une fois finie, il leva la baguette et une pluie argentée tomba sur les deux mariés. Tout le monde se mit à applaudir. Nora avait laissé couler quelques larmes d’émotion, heureuse pour son amie.

 

Les chaises, jusque-là, alignées face à l’autel, s’envolèrent toutes seules pour se mettre autour des tables, permettant de danser dans l’espace ainsi libéré. Un groupe de musiciens prit place sur l’estrade pour jouer de la musique. Les choses se mirent autour des tables permettant aux convives de se mettre à table. Nora se retrouva avec Astoria, Drago, Scorpius Sr, Toma, Rina et Anora ainsi que Scorpius Jr, et Ana. Des serveurs se mirent à servir des boissons, comme du jus de citrouille, Bièraubeurre et d’autres boissons.

 

Les entrées furent leurs apparitions, il y avait de la nage de coquille St Jacques aux petits légumes. Puis le plat fut des médaillons de lotte aux écrevisses et des tagliatelles fraîches. Et pour le désert, l’éternelle pièce montée avec des choux.

-         Wiskhey est très « poisson » en cuisine, commenta Nora.

-         Au point que j’étais content d’arriver à Poudlard, pour manger de la viande, ajouta Drago avec le sourire.

-         Nora, on peut te parler cinq minutes ? demanda Charles qui s’était rapproché d’eux.

-         Euh … oui, bien sûr ! Vous surveillez votre petite sœur, dit Nora aux enfants.

-         Oui, maman, dit Rina en prenant la place de sa mère, pour être prés de sa sœur, qui se trouvait dans sa chaise haute.

Nora suivit Charles à l’écart, où elle retrouva Tracey accompagnée de son père, et les parents de Charles.

-         C’est grave ? demanda Nora soudain inquiète.

-         A vrai dire, mes parents croyaient que c’était la famille Davies qui avait tout organisé, dit Charles.

-         Et mon père croyait que c’était les parents de Charles, ajouta Tracey.

-         Ah ! Et ? demanda Nora.

-         Et nous connaissons qu’une personne capable de faire ça. Organiser un mariage sans rien dire !

-         Est-ce que c’est important de savoir qui a fait quoi ? demanda Nora avec le sourire.

-         Ça dû vous couter cher ! dit le père de Tracey. J’avais moi-même regardé le prix.

-         Il ne faut pas vous en faire pour ça ! Tom a…. laissé assez d’argent dans mon coffre pour organiser des dizaines de mariages. Wiskhey a presque tout fait, elle a préparé le menu, et j’ai juste discuté avec l’organisateur, expliqua Nora.

-         J’aimerais bien remercier ce Wiskhey ! demanda la mère de Charles.

-         Oui, bien sûr. Charles, je ne sais pas ce que tes parents savent sur notre monde, mais peut-être que tu peux expliquer ce qu’est un elfe de maison pendant que je vais la chercher, dit Nora en s’éclipsant pour retrouver l’elfe de maison.

Elle revint quelques minutes avec la petite créature qui se présenta devant les deux moldus en se courbant.

-         Euh…. Merci … Mr Wiskhey… pour … le repas ! Fit la mère de Charles, nerveuse, pendant que le père du jeune homme hésitait entre fuir ou s’évanouir.

-         Merci madame ! répondit le petit elfe puis disparu dans un claquement d’un doigt.

-         C’était ça, un elfe de maison, fit Mme Gomez.

-         Oui, répondit Nora avec le sourire, elle n’est pas dangereuse, elle est gentille, et toujours au petit soin pour ma famille.

-         Vous confiez vos enfants à cette créature, dit enfin le père de Charles.

-         Mr Gomez… Amusons-nous, c’est le mariage de Charles et de de Tracey, fit Nora avec un sourire.

 

Elle prit les mains des deux amoureux, et les serra affectueusement, puis laissant les mariés avec leurs parents, pour rejoindre ses enfants. Cela prendrait du temps que les moldus acceptent les sorciers et la magie en général. Elle n’avait pas envie d’épiloguer le jour du mariage de Charles, mais elle gardait espoir que cela finirait par arriver un jour, tout le monde vivrait heureux dans ce monde.

Le reste de la journée se passa bien, les invités dansèrent, et ce n’est que tard dans la nuit que Nora rentra au château, au manoir avec ses enfants. Ana dormait dans ses bras, depuis un moment déjà. Rina était toute fatiguée, et marchait de travers. Toma et Ano n’étaient pas non plus en grande forme.

Ils passèrent la porte de la maison, les enfants laissèrent leurs manteaux et leurs chaussures au milieu du hall. Tout le monde fut au lit en moins de vingt minutes. Nora se glissa dans un bain pour se relaxer tranquillement. Elle ferma les yeux, elle aimerait que Tom vienne et qu’il soit avec elle, même si c’était avec sa violence, elle préféra cela à son absence. Mais aucune venue du mage noir, ce soir-là.

 

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