Les quatre cités cachées

Chapitre 11 : Action et Vérité

3365 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/07/2022 14:17

Partie 2 - 4/5 - Action ou Vérité


Néné se réveilla, elle aurait aimé dormir avec Atem, mais ce dernier avait refusé. D’ailleurs, il était sans doute déjà parti. La jeune fille descendit les escaliers et croisa un homme roux dans le hall de la maison.

-         Bonjour !

-         Bonjour, je suis Arthur Weasley.

-         Néné.

-         Je dois aller au travail.

-         Où est-ce que vous travaillez ? demanda Néné.

-         Au Ministère de la Magie.

-         Oh ! Est-ce que ….

-         Je suis en retard, coupa Arthur avant de transplaner.

Néné soupira et secoua la main dans le vide pour le saluer. Elle entra dans la cuisine, Molly était déjà débout, malgré le fait que le soleil soit si bas dans le ciel.

-         Bonjour, Mme Molly, fit Néné.

-         Bonjour, tu es déjà débout !

-         Toujours avec le soleil. Je vais faire mes salutations. A tout à l’heure.

La jeune fille se mit devant une fenêtre et fit les salutations au soleil, paumes levées vers lui. Puis elle retourna vers la cuisine.

-         Atem, Seto et Elsa sont déjà partis, fit Molly.

-         Je sais ! dit Néné en soupirant de tristesse.

-         Il va te manquer ? demande Molly en posant un bol de céréales devant le nez de Néné, installée à table.

-         Oui beaucoup, fit Néné en soupirant.

Elle fut très vite rejointe par Shaolan. Il prit aussi son petit déjeuner, en silence. Le reste de la maison se réveilla doucement, Anna et Sakura furent les dernières à se lever. La cuisine devint un lieu de vie et de bruits en tous genres.

-         Qu’est-ce que qui est arrivé au tableau de ma mère ? demanda Sirius en entrant dans la cuisine.

-         Atem s’est mis en colère, coupa George, qui fit ravi de raconter l’histoire au propriétaire de la maison.

-         Elle va rester longtemps comme ça ? questionna le jeune Black

-         Je sais pas, dit Néné en haussant les épaules.


Molly donna du travail à Hermione, Ginny et Ron, mais Shaolan, Anna, Néné et Sakura proposèrent d’aider aussi. Il s’agissait de se débarrasser d’un étrange insecte.

-         Dis Sakura, tu ne pourrais pas te servir de ta magie ? demanda Anna.

-         Woé ! Est-ce qu’Atem et Elsa n’ont pas dit de ne pas trop se servir de notre magie, répondit Sakura.

-         Si, soupira Anna, un peu déçue.

Malgré tout, Sakura se mit debout au centre de la pièce et activa son cercle magique. Elle dévoila les pouvoirs de sa clé.

-         « Clé du pouvoir stellaire ! Montre-nous ta véritable forme ! Moi, Sakura, par notre lien te l'ordonne ! Libération ! » 

Elle prit en main Erase, puis le fit apparaitre. Elle lui expliqua ce qu’il devait faire en lui montrant les insectes déjà capturés. L’esprit de la carte hocha la tête et disparut.

-         Qu’est-ce que c’était ? demanda Ron.

-         C’était l’une des cartes de Sakura, expliqua Shaolan.

La jeune fille sortit ses 19 cartes qu’elle possédait pour les montrer aux autres et leurs expliqua que chacune d’elle avait sa spécificité et qu’elle avait besoin de sa clé pour faire sa magie.

-         Quand est-ce qu’on va commencer à se servir de nos baguettes ? demanda Shaolan en sortant la sienne.

-         On peut vous apprendre quelques trucs, proposa Hermione.

Au moins, même si elle ne savait pas ce qui se passait avec leur magie et leurs savoirs, elle était très au fait de la magie des sorciers.

-         Qui aurait-dit, qu’on allait apprendre la magie des romains ? commenta Anna.

-         C’est vrai, mais je trouve que c’est cool quand même, fit Néné.

-         Normalement, on n’a pas le droit de faire de la magie en dehors de l’école, précisa Ginny.

-         Peut-être que nous devrions demander à Mme Molly, proposa Néné.

-         Est-ce que tous vos sorts sont en latin ? demanda Anna.

-         Non quelques-uns sont en vieil anglais, répondit Hermione sous le regard surpris de Ron.

-         Sans doute à cause de Merlin, supposa Anna.

-         Merlin était un grand sorcier, dit Ron pour une fois qu’il savait quelque chose.

-         Oui, et un traitre aussi, ajouta la jeune princesse un peu tristement.

-         Hein ? fit Hermione.

-         Oui, Merlin était un habitant d’Arendelle, il a suivi Arthur, à la mort de ce dernier, il a préféré suivre les romains.

-         Ce n’est pas exactement sa faute ! précisa Néné.

-         Je comprend rien du tout ! dit Ron.

-         En fait, il y a 1000 ans à peu près, commença Anna, Merlin était un … ami, il veillait sur Arthur qui était le porteur de la pierre de Terre. L’un des derniers rois de l’ancien temps. Bref, quand Arthur est mort, il n’est pas rentré à Arendelle, il a choisi de suivre les romains pour les aider avec leur magie.

-         Je pense que son intention était bonne au départ, mais les romans ont trop profité de lui, compléta Néné.

-         Ce n’est pas du tout ce qu’on nous a appris, fit Hermione en fronçant les sourcils, encore une information erronée.

-         Il faut savoir que l’histoire est écrite par les gagnants, et bien souvent ils se donnent le « bon » rôle, celui qui a sauvé le monde. Et efface de l’histoire ce qui ne les arrange pas, expliqua Anna.

-         Ah ! Je n’aime pas trop ces ambiances lourdes, fit Néné. Faisons un jeu plus tôt.

-         J’en connais sympas qui nous permettra de faire mieux connaissance, proposa Ginny.

-         Chouette, c’est quoi ?

-         Action ou Vérité.

-         Et c’est quoi les règles ?

-         On fait une ronde et chacun son tour, on doit proposer Action ou Vérité à une personne désignée au hasard. Cette dernière doit choisir entre Action et doit donc faire ce que la personne veut, ou alors Vérité et elle doit répondre à une question sans mentir, expliqua Ginny.

Anna, Sakura et Néné se regardèrent. Néné n’était pas trop à son avantage dans ce jeu, elle ne sait pas mentir, même elle ne le peut pas. Toutefois, si elle pose une question personne ne peut lui mentir. Anna anticipe ce qui va lui arriver, elle va donc pouvoir anticiper la meilleure réponse.

-         On peut essayer, proposa Anna.


Tout le monde fit une ronde au sol, Fred et George les rejoignirent juste à ce moment-là et prit place dans la ronde. Justement George décida de commencer le jeu. Il posa sa baguette sur le sol et la fit tourner, elle désigna Shaolan.

-         Action ou Vérité ? proposa George.

-         Vérité !

-         D’où viens-tu ?

-         De Chine.

-         A moi, fit Fred assis à côté de son frère, il tourna la baguette qui désigna son frère Ron. Action ou Vérité ?

-         Action.

-         Enlève tes chaussettes et mets-les sur ta tête, fit Fred en riant.

-         Pitié, non ça va sentir le fauve, s’écria George.

-         Bon d’accord, alors retourne toi !

Ron se tourna en bougonnant, puis ce fut à Ginny de tourner la baguette qui s’arrêta devant Néné.

-         Action ou Vérité ?

-         Ac…Vérité, fit Néné qui avait peur de se retrouver avec des chaussettes sur la tête.

-         Es-tu amoureuse ? Et de qui ?

-         Ça fait deux questions, ça !

-         Trop tard, c’est posé tu dois y répondre.

-         Alors lui, je suis amoureuse d’Atem.

-         Est-ce vrai que vous êtes marié ? demanda Hermione.

-         Oui, il y a cinq mois, répondit Néné. Mais ce n’est pas à toi de poser des questions, fit Néné plus pour la forme, parce qu’elle pouvait parler pendant des heures de son mariage avec Atem.

Anna fut la suivante et la baguette tomba sur George. Anna sourit au jeune homme, il choisit Action.

-         Est-ce que ça peut être une action à faire plus tard ? demanda Anna.

-         Euh… non !

-         Dommage ! Dans ce cas, tu vas mettre tes chaussettes sur la tête, dit Anna en faisant un clin d’œil à Ron.

-         Je préfère l’autre Action, fit George.

-         Embrasser ma sœur Elsa ! proposa Anna.

Néné pouffa légèrement. Anna s’inquiétait toujours de savoir sa sœur seule. Si elle pouvait lui faire créer des liens avec les gens. 

-         Je te laisse choisir, ajouta la jeune princesse.

Sakura fut la suivante, elle fit tourner la baguette et elle désigna Néné.

-         Encore moi ! Vérité, dit-elle.

-         Combien de langues parles-tu ?

-         7 langues ! répondit Néné.

-         Lesquels ? demanda Hermione.

-         Egyptien, Anglais, Néerlandais, et quatre langues qui ne peuvent pas être nommées.

-         Montre-nous un exemple, proposa Ginny.

Néné se mit à parler une langue, fait de pépiements comme ceux d’un oiseau. Ensuite, elle ouvrit la bouche, mais aucun son en sortit, sauf pour Anna qui se mit à rire. Puis elle utilisa la langue des serpents.

-         Du Fourchelang, tu parles Fourchelang, fit Ron.

-         Vous connaissez ? fit Anna surprise.

-         Oui, c’est une langue… qui fait peur, expliqua Ginny.

-         Encore le travail des romains, comment Néné.

-         C’est surtout que vous-savez-quoi parle aux serpents.

-         Voldemort parle aux serpents, répéta Néné en regardant Anna et Sakura. Cela veut dire qu’il peut comprendre le « chant » de la pierre.

-         Il faut prévenir le pharaon, dit Sakura.

Néné hocha la tête. La jeune fille se leva et s’avança vers la fenêtre, dos aux autres. Elle serra le poing et fit apparaitre une petite flamme dans sa main. Elle semblait avoir des yeux et une bouche. Il émit un petit cri chantant et doux avant de filer par la fenêtre en la traversant sans bruit ni choc.

-         Bon, on continue de jouer, proposa Néné avec le sourire en se rasseyant.

-         Oui, oui. C’est à toi Shaolan, fit Sakura.

Le jeune homme tourna la baguette qui tomba sur Ginny. Cette dernière choisit Vérité et le jeune garçon lui demanda combien elle avait de frères.

-         Six. Ron, Fred, George, Percy, Charlie et Bill, répondit Ginny.

-         Wouah ! Commenta Néné. Bon à moi !

La jeune fille fit tourner la baguette qui tomba sur elle-même. La première fois, ce fit rire, la seconde aussi, mais au bout du cinquième essai, c’était beaucoup moins drôle.

-         Je passe mon tour où je me pose une question à moi-même ! demanda la jeune fille.

-         Laisse, à mon tour, dit Hermione en tournant la baguette qui tomba sur Néné.

-         C’était à prévoir ! dit Shaolan.

-         Vérité, dit Néné.

-         As-tu l’intention de nous aider à vaincre Tu-sais-qui ?

-         Non ! fit Néné avant de plaquer ses deux mains sur sa bouche. Enfin, je veux dire… que je ferais comme Atem le veut. Et … pour l’instant, l’objectif est de récupérer la pierre et de le juger pour le meurtre de Zao. Donc ça ne veut pas vraiment dire « vaincre » dans le sens « tuer ». Si c’était le sens de ta question, expliqua Néné.

Ron se tourna à son tour et la baguette désigna à nouveau Néné. La jeune fille choisit Action, de peur de dire encore des bêtises.

-         Montre-nous ta magie ? Toi aussi tu as des cartes ?

-         Non ! Pas de cartes.

La jeune fille sourit et frotta doucement l’un contre l’autre. Ses mains se mirent à briller. Elle fit apparaitre des petits bonhommes de flammes.

-         Ce sont des feu-follets ? demanda Ginny.

-         Des quoi ?

-         Ce sont des petites flammes qui vivent dans les forêts. Ils perdent les voyageurs et annoncent la mort, expliqua Hermione.

-         Pas du tout ! Ils donnent de la joie, ils consolent les gens qui ont perdu un être proche. Ils guident les voyageurs perdus, peuvent apporter des messages et gardent parfois des trésors, rectifia Néné.

-         Pourquoi j’ai l’impression que tout ce que nous considérons comment « bien » ou « bon », les romains le voient, le décrivent comme « mal » ou « mauvais » ! remarqua Anna.

-         Sans doute, parce que vous étiez ennemis ! supposa Hermione. J’imagine qu’ils ne pouvaient pas laisser vos croyances… vous êtes devenus le « mal ».

-         C’est bien triste, parce qu’il n’y a rien de plus doux et … chaleureux qu’un… feu-follet, dit Néné avec le sourire.

Un feu-follet tournoyait autour de Ginny en chantonnant. La jeune fille l’observait, un peu craintif, c’était quand même une boule de feu.

-         Tu peux le toucher, tu ne crains rien, dit Néné.

Ginny essaya de tendre la main. Tout le monde l’observa, mais elle ne ressenti aucune brûlure, quand elle toucha la créature. C’était chaud, mais comme la chaleur douce d’un bon foyer qui réchauffe les cœurs. La petite créature de feu se blottit dans le creux des jambes croisées de Ginny et s’endormit en ronflant.

-         Je crois qu’il t’aime bien, commenta Néné avec le sourire.

Soudain une porte claqua et les feux-follets disparurent d’un coup. Tout le monde soupira. Ginny, dans le fond, était un peu triste de ne plus sentir cette présence si chaleureuse.

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