Les quatre cités cachées

Chapitre 16 : Le second livre de Clow

2588 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/12/2022 17:46

Le second livre de Clow


Rogue entra dans le bureau de Dumbledore, Maugrey se trouvait là aussi. Dumbledore fit signe au professeur de potion d’entrer dans la pièce.

-         Nous avons perdu la trace d’Atem et d’Elsa, expliqua Maugrey Le gamin a été… insolent, ajouta-t-il.

Dumbledore assis sur son bureau s’en doutait un peu qu’il allait perdre la trace du Pharaon. Il avait l’habitude de donner des ordres, qu’on lui dise « non », n’a sans doute pas été facile à entendre.

-         Savez-vous ce qui se passe ? Ces enfants ne sont pas « ordinaires », Dumbledore. Je vous l’ai déjà demandé mais… qui avez-vous ramener à Poudlard ?

-         Vous désirez quelque chose, Severus ? demanda le directeur.

-         A vrai dire, j’allais vous poser exactement la même question.

Dumbledore se leva, tira un livre ancien de sa bibliothèque et le tendit à Rogue. Il se dirigea ensuite vers la fenêtre et observa le parc.

-         En quoi ce livre peut m’aider à … comprendre ?

-         Les origines du monde, lut Maugrey.

-         Lisez la première page !

Rogue ouvrit le livre et feuilleta les pages, elles étaient blanches, sauf la première qui pouvaient être lisible, et encore il dû plisser les yeux pour déchiffrer les mots. Il tenta de faire un sort de révélation mais ce dernier fut sans effet. 

« Le premier jour, Râ apparut dans la lumière, scindant le monde en deux, il eut un « après » et un « avant ». Le second jour, Athoalan créa, avec les eaux, il eut alors un « bas » et un « haut ». Le troisième jour, il eut Gaïa, avec la Terre, il eut alors un « devant » et un « derrière ». Le quatrième jour, Kazehime apparut et le souffle de vie, il eut alors un « dedans » et un « dehors ». Le cinquième et sixième jour, il eut la création des quatre. Râ-Beva et l’âme, puis Atho-Beva et la création, et enfin Gé-Beva et l’intelligence. Et enfin le septième jour, il eut la mort et la résurrection. Ainsi fut la vie des sept. »

-         C’est n’importe quoi, commenta Maugrey, ça n’a aucun sens.

-         En l’état, oui, je ne crois pas à ce genre de mythes, ajouta Rogue en fermant le livre d’un seul coup.

-         Maintenant lisez la seconde page.

Rogue observa Dumbledore un long moment, soupira avant de rouvrit le livre et de se pencher sur la suite du livre.

« Les sept prirent forme et tombèrent sur Terre. Ils formèrent une île où ils créèrent les formes de vie. Puis l’orgueil, la vanité, la paresse, la luxure, la jalousie, la colère et l’avarice engloutirent l’île et les sept disparurent. C’est là que commence l’histoire de la Magie. »

-         Vous voulez me faire croire que les sept dont parlent ce livre sont les sept porteurs de pierre… Atem et compagnie ? fit Rogue.

Rogue posa le livre sur le bureau de Dumbledore. Ce dernier le prit et l’ouvrit à nouveau.

-         Je ne crois pas que ce soit des êtres immortels … mais je pense que leurs croyances par de là.

-         Ils ont mentionné ces noms au premier dîner à Square Grimmaud, fit Maugrey.

-         Ah oui, Atem a parlé de cette île lors de notre première rencontre, ajouta Dumbledore.

-         Je pense qu’il y a des milliers d’années, des individus vivaient sur cette île où ils pratiquaient la « Magie ». Une ancienne forme de magie. Appelons-ça, la magie antique. Ils ont basé leur croyance sur cette cosmogonie du monde. Et sans doute que leurs rois, reins devaient prendre ces noms pour gouverner. Il y a eu une catastrophe… fut elle provoquée par la nature, ou par l’humain. Le fait est que l’île fut ensevelie et seul sept survécurent. Et au fil des générations, ils transmettent leurs savoirs à leurs enfants et ainsi de suite jusqu’à aujourd’hui, expliqua Dumbledore.

-         Si on croit à tout ça ! commenta Maugrey.

-         Vous ne vous êtes jamais demandé d’où venait la Magie ? Qui était le premier sorcier ou la première sorcière ? demanda Dumbledore.

-         Et tout ça… part d’un livre moldu vierge édité, il y a une… centaine d’années par un certain Clow Lead, continua Maugrey.

-         Et le plus troublant, ce livre a été offert à ma … famille. Je n’ai pas pu en trouver un seul autre exemplaire.

Rogue et Maugrey échangèrent un regard, ça n’avait pas beaucoup de sens. Dumbledore repensait à ce jour où cet homme élégant, grand, était venu chez eux pour discuter avec ses parents et offrit ce livre à sa sœur qui venait de vivre le moment le plus difficile de sa vie. Et Ariana accroché à ce livre comme si c’était … une bouée de sauvetage. Il aurait peut-être dû écouter les « délires » de sa sœur au sujet des écrits de ce livre. Les pages du livre étaient blancs, il avait essayé tous les sorts de révélation, restauration qu’il connaissait, rien n’avait rendu sa jeunesse au livre, les mots n’étaient pas réapparus. Seules les deux premières pages du livre étaient encore à peine visibles.

 

Le soir venu, Dumbledore se rendit à la tête du sanglier pour y retrouver son frère. Ce dernier l’accueillit avec froideur en soupirant. Le directeur de Poudlard entra dans le pub et observait le portrait de sa sœur qui tenait un livre dans ses bras, serré contre elle.

-         Abelforth, je suis venu pour te parler de… d’Ariana.

-         Pardon !

Le jeune frère de Dumbledore lâcha les deux verres qu’il tenait dans ses mains. Il fixa son frère un long moment sans rien dire. Dumbledore fit un sourire, il jeta un sort pour réparer les deux verres. Il posa le livre de sa sœur sur la table. Abel s’assit sur le banc et tira le livre vers lui, il caressa tendrement la couverture. 

-         Tu… C’est toi qui l’avais gardé !

-         Oui. Est-ce que tu te souviens ce qu’elle disait sur ce livre ?

-         Quelques trucs. Pourquoi ?

-         J’ai besoin de savoir.

-         Ah bon ! Et en quoi les, je te cite, « délires » d’Ariana pourrait t’aider dans … quoi ta quête de pouvoir, la défaire de Tu-Sais-Qui ? Je sais plus à force.

-         Abel ! Il se pourrait que les « délires » d’Ariana puissent avoir un fond de vérité. Et cela pourrait aider contre Voldemort, expliqua Dumbledore.

Abelforth soupira, il était toujours hostile envers son frère, il était partagé entre son envie de l’envoyer sur les roses et son désir de parler, enfin, d’Ariana avec son frère, après une centaine d’année de silence.

-         Que veux-tu savoir ? finit par demander Abel.

-         Parle-moi des sept.

-         Alors, il y a avait Râ et sa sœur Râ-Beva, c’était la préférée d’Ariana, si je me souviens bien, elle pouvait pas mentir, je crois.

-         Est-ce que le nom de Néférouré te dit quelque chose ?

-         Non, pourquoi ?

-         Pour rien. Et les autres ?

-         Il y avait Athoalan et sa sœur Atho-Beva et Gaïa et son frère Gé-Beva, et Kazehime.

-         Oui, c’est ça.

-         Athoalan avait un pouvoir sur le glace et l’eau, sa sœur possédait un miroir magique lui permettant de voir l’avenir. Kazehime était le vent, il y avait une histoire de secret. Gaïa avait beaucoup d’amour pour son frère. Je me souviens avoir dit à Ariana que ces deux personnages nous ressemblaient. Elle a souri en disant que c’était tout à fait vrai, parce que Gé-Beva avait peur de sa magie, il l’avait enfermé dans une épée que seul lui pouvait brandir. Là, elle ajoutait qu’elle aussi voudrait bien enfermée sa magie dans une boite et la jetait au loin.

Il eut un froid dans la pièce et Albus baissa le regard sur le livre. Les deux hommes continuèrent à parler de leur petite sœur autour d’une bouteille d’hydromel. Le directeur de Poudlard fut convaincu que ce livre parlait vrai, sauf que personne ne pouvait le lire.

 

 

Les jours continuèrent et le mois de novembre pointa le bout de son nez avec le froid des mots d’hiver. Rogue passait du temps à observer Sakura. Cette dernière ne comprenait pas trop pourquoi, elle sentait que cet homme était lié au sien ou qu’il aurait un rôle important dans sa vie. Anna et Ombrage se défiaient souvent du regard, mais la jeune fille ne disait rien, elle savait qu’elle ne pourrait pas avoir raison et se retrouver à écrire encore des lignes et le dos de sa main s’en souvenait un peu trop bien. Néné, de son côté, essayait de parler avec Drago pour comprendre pourquoi, comment il avait réussi à lui mentir. Mais entre les cours et le reste, la jeune fille ne trouva que peu de temps pour le trouver.

 

Un soir, Hermione expliqua son idée que Harry leur donne des cours de magie, surtout en défense contre les forces du mal.

-         Non, mais ça va pas, Hermione, je peux pas faire ça, s’énerva Harry.

-         Pourquoi ?

-         Et bien… je suis pas …

-         Pas quoi, Harry ? Tu as déjà combattu V-V-Vol-Voldemort, fit Hermione dans une grande inspiration.

-         Mais la plupart du temps, je savais pas ce que je faisais, j’ai eu de la chance, j’ai agis avec mes tripes ou appelle-ça comme tu veux.

-         Mais c’est justement ça qu’on doit apprendre, et si ce qu’on a entendu est vrai, alors V-Voldemort sera encore plus fort. On doit pouvoir se défendre et se battre.

-         Je…

-         Harry, nous avons besoin de toi pour apprendre.

-         Je suis d’accord, Harry, ajouta Ron.

 

Quelques jours plus tard, Harry, Ron et Hermione organisèrent une rencontre à la tête du sanglier avec des élèves intéressés pour apprendre à se défendre. Néné, qui avait entendu la conversation en avait parler avec Anna et Seto. Ce dernier lui avait dit de ne pas y aller, mais curieuse, elle avait quand même décidé de s’y rendre. Sakura et Shaolan étaient trop jeunes pour avoir le droit de sortir de l’école. Néné écouta donc Hermione leur expliquer ce qu’elle avait prévu. L’attention de la jeune fille fut attirée par quelques chose dans l’arrière salle, comme une voix qui l’appelait. Elle entra dans l’arrière salle et tomba sur un livre qu’elle prit en main, elle l’ouvrit au hasard et tomba sur un texte qui racontait l’arrivée de Râ et Râ-Beva en Egypte.

Elle leva le nez du livre surprise de trouver ça là. Néné voulait connaître cette histoire, elle savait que c’était son « âme » qui avait vécu tout ça, mais son esprit ne souvenait de rien. Elle lut quelques pages. Abelforth la fixait de son regard bleu, ce qui le surprit fut le texte sur les pages du livre. Le livre tomba des mains de la jeune fille, elle poussa un cri de surprise. Le frère de Dumbledore récupéra le livre et l’ouvrit, mais les pages étaient toujours blanches.

-         Pardon ! Je voulais pas … le voler, fit Néné.

La jeune fille fit demi-tour pour quitter la pièce. Ses camarades étaient penchés sur un parchemin. Elle resta quelques minutes prés d’eux, mais voyant Abelforth s’approchait, elle préféra quitter les lieux. La jeune fille rentra vers le château de Poudlard en sachant que Seto allait surement la gronder, encore !

Un de ses feu-follets s’envola dans le ciel pour expliquer à Atem ce qu’elle avait vu, elle lui parla du livre qu’elle venait de découvrir dans cet endroit étrange. Le petit feu-follet s’envola dans les cieux, il parcourut des kilomètres dans le ciel, croisant des oiseaux, affrontant le vent, mais il avait un message important à délivrer au Pharaon. Il avait la confiance de sa petite maîtresse et il n’allait surement pas échouer dans sa mission.

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