Les quatre cités cachées

Chapitre 21 : Visite au Ministère

3119 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/03/2023 12:54

Visite au Ministère

Néné ouvrit les yeux et s’étira comme un petit chat. Les oiseaux chantaient, la forêt sentait bon et le soleil se posait sur elle pour réchauffer son visage. Elle s’assit et vit que la cape d’Atem la recouvrait. Le jeune homme était assis à côté d’elle. Avait-il dormi ? Il fixait l’horizon d’un air résolu.

-         Est-ce que je fais bien d’agir, Néné ? demanda-t-il.

-         Je… Tout dépend ce que tu fais et de ce que tu comptes faire.

-         Nous avons causé des remous, ramener de l’espoir chez certaines, si nous ne contrôlons pas la situation, si nous disparaissons encore, que cela fera-t-il de nous ?

-         J’ai confiance en toi, Atem, tu trouveras le juste milieu, la solution pour que chacun puisse être heureux et que le peuple prospère. Et puis, tu n’es pas tout seul, je suis là, comme Seto, et Elsa, Zia, Sakura, Shaolan, Anna, Kristoff, même Sven et Kero. Tu vois… Tout le monde est là pour t’aider pour construire le monde parfait pour tous.

La jeune fille se mit à genou devant lui pour lui prendre ses mains dans les siennes. Il était toujours aussi chaud. Il leva une main pour la poser sur sa joue et Néné lui fit le plus beau des sourires. Il se pencha pour l’embrasser, elle répondit à son baiser.

-         Je t’aime, murmura-t-il.

-         Moi aussi, fit-elle en rougissant.

Ils se levèrent et firent les salutations au soleil, puis rejoignirent le camp des centaures. Atem laissa la jeune fille rejoindre les autres et lui se rendit au château pour parler avec Dumbledore, il était temps d’être clair et de prendre une décision pour la suite des choses.

 

Le pharaon pénétra dans le château, gravit les marches vers le troisième étage, tendit la main pour ouvrir la porte vers le bureau et grimpa les dernières marches, poussa la porte et entra dans la pièce. Dumbledore était assis à son bureau et leva son regard bleu vers Atem. Ce dernier s’avança et prit place sur la chaise en face du directeur, il croisa les jambes et attendit.

-         J’aimerais un peu d’honnêteté et de clarté, qu’on mette les cartes sur table.

-         Nous n’avons… Je n’ai pas l’habitude de me présenter, mais soit ! Mon nom est Râ, je suis aussi Atem, le pharaon des terres chaudes, le guide des créatures, le roi du soleil et le Phoenix du désert. Cela ne veut sans doute rien dire pour vous, aujourd’hui.

-         En effet, mais expliquez-moi !

-         Pour faire simple, je gouverne le monde, je suis sensé gouverner, mais les sorciers ont …compliqué les choses.

-         Vous avez dit qu’ils avaient adapté votre magie. Comment ont-ils fait ?

-         Néférouré leur a montré !

-         Votre … femme ? mais elle n’était pas née, il y a 2000 ans et plus.

-         Elsa, Zia et moi sommes le triangle de l’unité, nous sommes éternels.

-         Vous ne pouvez pas « mourir », c’est ça ?

-         Tant que… Oui ! faisons simple. Mais Anna, Néné, Sakura, Zao sont perpétuels mais éphémères. Ils renaissent sans cesse, revenant à la vie tel le Phoenix, selon un cycle. Mais il y a malheureusement des … effets secondaires. Néné ne garde aucun souvenir de ses anciennes vies et elle est de moins en moins… chaude. Sakura contrôle de moins en moins son pouvoir, Clow était son ancienne vie, il avait la pierre d’air, il a dû vivre caché pour éviter de croiser les gens et connaître leurs secrets malgré lui. Zao a lui au contraire de plus en plus de pouvoirs, un potentiel magique trop grand, l’un de ses anciennes incarnations l’a « enfermé » dans une épée. Je pense que Excalibur devrait vous parler.

-         Arthur est…

-         Zao ou Zao est Arthur, comme vous préférez.

-         Il est le roi qui fut et qui sera, fit Dumbledore.

-         Merlin a trahi Arthur. A sa mort, il aurait dû retourner à Arendelle, mais il a … appris aux sorciers à mieux contrôler la magie.

-         C’est pour cela que les sorts sont en latin, avec le concours de Romulus et en vieil anglais avec celui de Merlin.

Dumbledore soupira, soulagé d’avoir une réponse à la question que la jeune fille avait posé, il y a des mois.

-         Elsa et Zia ne doivent-elles pas régner aussi ?

-         Elles sont ma droite et ma gauche.

-         Et les pierres alors ?

-         Elles représentent un symbole, elles sont aussi une clé pour accéder au savoir, à la « vérité », au passé, au futur. Zia ne pourra pas retrouver son frère tant que la pierre est entre les mains de Voldemort. Et si la pierre « chante », il pourrait avoir accès à un pouvoir plus grand et il pourrait ouvrir la porte.

-         La porte ?

-         La porte vers Avalon, c’est le dernier nom que l’île à porter, mais elle fut aussi nommée l’Atlantide.

-         Que cache cette île ?

-         La « vérité », le « savoir », le « destin », le « passé ». Il s’agit d’un lieu magique contenant une bibliothèque regroupant tous les livres qui ont été écrit. Le point « central » de la Terre donnant accès aux souvenirs de la Terre, on peut ainsi voir la vie de toutes les personnes qui ont posé le pied sur la Terre. Une pierre volcanique dont on peut tirer tous les pouvoirs du monde. Des miroirs dévoilant le futur et tous les « et si » qu’on peut imaginer. Une fontaine qui rend immortel quiconque boit son nom.

-         Voldemort peut-il y avoir accès ?

-         Pas dans les conditions actuelles.

-         Et vous, y avez-vous été ?

-         Oui, j’y suis né, j’y ai vécu jusqu’à la fin, la mort de mon père. Il y a quelques millénaires, un voleur est parvenu à l’île, il en a extrait des objets.

En particulier le livre du millenium qui avait permis la construction des objets millénaire dont le puzzle qu’ils portent autour du cou, mais il semblerait que les autres aient disparu, tant mieux.

 

Dumbledore prit un morceau de parchemin et dessina un symbole. Un triangle entouré d’un cercle barré par un trait vertical. Il s’agit du symbole représentant les tris reliques que Gellert Grindelwald utilisait. Il poussa le parchemin vers Atem.

-         Savez-vous ce qu’est ce symbole ?

-         Il s’agit… des armoiries royales d’Atlantide, dont je fais parti. Le cercle est celui de la vie, le triangle de l’unité et le trait vertical relie le tout, il est le segment en rapport au rayon du cercle. Il contient tous les chiffres, tous les mots ayant existés dans tous les langues parlées. Je crois qu’il s’appelle Pi. Pourquoi il signifie quelque chose pour vous, pour les sorciers ?

-         Il y a quelques années, un sorcier du nom de Grindelwald a découvert l’existence de trois reliques magiques, la pierre de résurrection, la baguette de Sureau et une cape d’invisibilité.

-         Je ne serais pas surpris que ses trois reliques viennent d’Atlantide, bien qu’une baguette me surprendrais. Un bout de bois donc on en tire des pouvoirs avec des mots me semblent si… limité.

-         Nos croyances, nos savoir sont si … éloignées, mais en même temps se regroupent.

Dumbledore posa sa baguette sur la table. Atem l’observa un moment, il devina qu’il s’agissait de la baguette de sureau. Il la prit entre ses mains et fit un petit sourire.

-         Savez-vous ce qu’il y a l’intérieur ? demanda Atem.

-         Son cœur est en poil de queue de sombral.

-         Oui, mais il y a aussi les cheveux d’une petite princesse.

-         Néné ?

-         Non, Anna ! Enfin AthoBeva, lorsqu’elle vivait encore sur l’Atlantide. L’idée d’en faire une baguette est … originale. Une idée de Romulus peut-être ou d’un de ses fils.

-         On a commencé à parler des reliques lorsque les frères Peverell ont en fait l’étalage, au 13ème siècle.

-         Vous pouvez me croire, elles existaient bien avant cela.

Il reposa la baguette sur le bureau de Dumbledore. Atem leva le regard vers le directeur. Ce dernier reprit sa baguette et la glissa dans sa manche.

-         Que comptez-vous faire ? demanda le directeur.

-         Pour le moment, je vais faire face à Voldemort. Ensuite… le remoud de cette situation, l’espoir suscité fera … des ravages sans aucun contrôle, maintenant la manière d’y répondre dépendra de tous. C’est mon droit de naissance de revendiquer le trône

-         Nous sommes une république depuis des siècles.

-         Un ministère qui refuse de voir la « vérité » et de traiter ses sujets en égaux, n’a qu’un nom, mais aucun pouvoir.

Atem se leva, il en avait plus à Dumbledore qu’à quiconque, même Néné n’en savait pas autant. Il avait une certaine satisfaction de voir le directeur de l’école désirer ce pouvoir, ce savoir. Mais même s’il le cherchait, il ne mettrait pas la main dessus. C’était le sien et il savait qu’il valait mieux que personne ne l’ait, même pas lui.

-         Savez-vous qui pourrait avoir parler des pierres à Voldemort ? demanda Atem.

-         Non, j’ai simplement entendu parler d’une femme blonde d’un âge avancé.

-         Je vois, merci !

Le pharaon se leva et quitta le bureau du directeur dans un concert de flammes.

 

Quelques jours plus tard, Atem se trouvait au centre du ministère dans l’atrium, il était venu avec Seto pour venir aider Zia. La jeune femme avait décidé d’attaquer les lieux et elle s’était retrouvée en mauvais posture. Les sorciers avaient découvert par hasard son point faible. Le Pharaon avait du mal à croire que c’était le hasard. Il se trouvait face à un groupe de sorciers armés de leurs baguettes. Atem pouvait sentit la magie romaine tout autour de lui.

-         Vous n’êtes pas le bienvenu, fit un homme.

Il s’avança vers le pharaon et se tenait droit devant lui. Le pharaon le fixait du regard. Mais il ne perdait pas de vue les autres sorciers. Ils étaient nombreux et ils n’avaient pas envie de tuer des sorciers.

-         Nous sommes venus chercher une amie. Ensuite nous partirons, fit Atem en soupirant.

-         Cette « amie » a attaqué des membres du Ministère, précisa l’homme. Elle paraitra devant le Magenmagot et sera conduite à Azkaban.

-         Donc elle est déjà coupable avant d’être jugé ! commenta Seto en levant les yeux au ciel.

Atem et son prêtre échangèrent un regard. Le pharaon incita pour retrouver son amie et qu’il la libère. Surtout si elle était déjà considérée comme coupable.

-         Si vous tentez quoique ce soit contre nous, le ministère, vous serez considérée comme hostile.

-         Nous sommes les ennemis des romains, depuis 2 000 ans, et même plus…

Le pharaon se tourna vers Seto pour le faire taire. Il leva la main et une puissante lumière envahie la pièce, puis un son strident assomma les sorciers.  Quand tout revint normal, les sorciers étaient inconscients, allongés au sol.

 

Les deux hommes se mirent à courir dans les couloirs du ministère pour retrouver la jeune femme. Zia était enfermée dans une pièce dans le noir, suspendue dans les airs. Comment les romains avaient-ils su que la séparer du sol la privait de ses pouvoirs. Si ses pieds ne touchent pas terre, elle ne peut pas se déplacer dans les lignes de la terre ou bien se servirait de la terre pour créer des boucliers.

-         Franchement, vous avez mis du temps ! fit Zia en soupirant.

-         On peut te laisser là-haut, si tu veux, dit le pharaon avec le sourire.

-         Pharaon ! fit Seto.

La pièce s’alluma soudainement et dévoila un amphithéâtre où de nombreux sorciers se trouvaient au-dessus d’eux pointant leurs baguettes vers eux.

-         Ne bougez plus ! crièrent des sorciers de tous les côtés.

 

Atem tendit la main et Zia tomba au sol sur ses jambes tel un chat. La jeune femme dressa un mur de pierre autour d’eux. Ils entendirent des sorts blondirent sur les pierres.

-         Je vais m’en occuper ! s’écria Zia.

-         Non, j’ai un message à leur transmettre. Ouvre les murs et reste avec Seto pour le ramener.

-         Je peux m’en sortir seul, protesta Seto.

-         Je sais, Seto ! Vas-y.

Zia fronça les sourcils, elle ouvrit les murs. Un sort rouge frappa l’épaule d’Atem, qui senti le choc. Le sort n’eut toutefois pas d’effets sur lui, mais il ressentit de la douleur dans son épaule.

-         Pharaon ! s’inquiéta Seto.

Atem l’arrêta et il se redressa, tendant la main devant lui, les sorts furent déviés de leurs destinations.

-         Je suis le Pharaon Atem, je gouverne le monde magique.

Zia fit un sourire en coin, il avait donc décidé de reprendre le trône, il était temps. Les sorciers se regardaient les uns les autres. Seto entendit même quelqu’un rire.

-         Cessez de dire n’importe quoi, il y a des siècles que les sorciers sont dirigés par un Ministère.  

-         Un ministère incapable de faire face à Voldemort, ou autres mages noirs. Vous n’êtes pas capable de gouverner.

-         Nous allons nous occuper de ce Vol-de-Mort et des mangeurs-de-morts, puis ce sera votre…

Atem la coupa et lui fit signe de partir. Elle prit Seto dans ses bras et traversa le sol pour disparaitre. Atem jeta un dernier regard vers les sorciers. Il soupira et disparu à son tour dans une flamme.

 

Quelques heures plus tard, Atem, Seto et Zia étaient activement recherchés par le Ministère et leurs portraits plaquées aux quatre coins de la Grande Bretagne.

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