Les Premiers Chasseurs

Chapitre 23 : XXII Entre deux feux

3414 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/12/2022 14:06

CHAPITRE XXII : ENTRE DEUX FEUX


Odon Marchas avait appris le matin en arrivant au travail la visite du ministre espagnol auprès d’Étienne Courneuf, ainsi que son objet. Il s’était ensuite rendu à la bibliothèque, cherchant les raisons du choix du village de Bressols, mais rien de notable n’apparaissait dans les documents à sa disposition. Ce village avait été vraisemblablement choisi au hasard, ou pour une raison personnelle dont il ne pouvait trouver la nature.

Ne pouvant rien faire de plus sur ce sujet, Odon continua d’effectuer ses tâches habituelles. Et comme à l’accoutumée, il se rendit à « La Table du Sorcier » pour déjeuner.

À son arrivée, Fannette vint le saluer et lui amener le plat du jour et son habituel godet de vin. Il la salua en retour et commença à manger.

Odon n’avait pas remarqué la présence de Quildas Hautfaucon dans un coin reculé de la salle. Celui-ci buvait son vin par petites gorgées, nerveusement. Le ministre Colbert lui avait octroyé une semaine pour recueillir des informations sur le Secret Magique. Or, ce délai était largement dépassé. Il devait absolument faire parler Odon Marchas, ou alors, il devrait fuir le pays.

Il lui avait offert de l’argent, mais l’archiviste ­– en plus de le refuser – continuait de dire qu’il ne savait rien sur l’enchantement du Secret Magique. C’était sûrement vrai, Quildas en était conscient, il devait donc forcer Odon à trouver cette information pour lui. Et si l’attrait de l’or échouait de nouveau, il avait un autre levier sur lequel agir.

Quildas finit son godet, se leva et traversa la salle jusqu’à la table occupée par Odon. Sans le saluer ou lui adresser toute autre formule de politesse, il s’assit en face de lui. Odon leva les yeux de son ouvrage, il soupira, ne cachant pas son exaspération.

— Tu n’as toujours pas compris que je ne sais pas comment fonctionne l’enchantement ni comment s’en protéger… lâcha-t-il.

— Oh que si je l’ai compris ! répliqua Quildas. Mais tu sais à qui poser la question.

— Que ça soit vrai ou non, je ne vois toujours pas en quoi ça te regarde. Je me doute bien que tu veux utiliser cette information pour ton profit personnel, mais moi, je n’ai aucun intérêt à t’aider.

— Je t’ai proposé de l’or…

— Je n’en ai pas besoin, je ne serais pas un Judas.

— Bien… Tu ne me laisses pas le choix, annonça Quildas. Tu me fourniras ce que je demande, que tu le veuilles ou non.

Odon regardait son vis-à-vis, attendant qu’il précise sa pensée. D’un geste de la main, celui-ci désigna Fannette qui remplissait un pichet de vin derrière le comptoir.

— Tu tiens à cette fille, n’est-ce pas ? commença-t-il. Jusqu’où ?

L’archiviste ne répondit pas, saisi par la peur.

— Sache qu’hier soir, elle et moi avons passé du temps ensemble. Ce n’était pas la première fois…

Le poing d’Odon se crispa de colère.

— Et outre ce moment intime, il se pourrait que je lui aie fait boire une potion de mon cru, continua-t-il.

Odon, livide, se leva d’un coup, venant saisir Quildas par le col.

— Espèce de salaud ! s’écria-t-il faisant taire toutes les discussions dans l’auberge.

— Calme-toi, Odon, dit Quildas, on attire l’attention. Je te suggère plutôt de trouver ce que je te demande. Il ne reste plus que deux jours à ta chère Fannette, trois peut-être. Et moi seul connais le contrepoison.

Quildas l’obligea à le lâcher et se recula.

— Je te dis à bientôt alors, conclut-il, laissant Odon debout et interdit.

Il resta immobile un moment, ne décolérant pas. Autour de lui, les discussions avaient repris naturellement. Son regard fut attiré par Fannette qui le fixait, la tristesse et la honte se lisaient sur son visage. Les larmes pointant au bord de ses yeux, elle se précipita hors de l’auberge avant de se répandre.

Tel un automate, Odon quitta l’auberge. Il retrouva le silence propice à la réflexion de la bibliothèque ministérielle. En ce lieu familier, il parvint à retrouver son calme, commençant même à réfléchir à une solution.

Certes, il pouvait accéder à la demande de Quildas et ainsi sauver Fannette. Mais voulait-il la sauver ? Oui. Malgré ce qu’il considérait comme une trahison de sa part, il ne pouvait la laisser à son sort. Il avait des sentiments forts pour elle. Il ne voulait pas non plus trahir le ministère et la confiance d’Étienne Courneuf.

Il lui fallait de l’aide…

 

Mathias et Philippe attendirent toute la journée sans que rien d’inhabituel ne semble troubler le village de Bressols. Ils regardaient les paysans aller et venir, effectuant leurs tâches quotidiennes.

Comme promis, Mathias alla poser quelques pièges au petit matin. Il alla les relever au milieu de l’après-midi, revenant avec un lapin de bonne taille. Philippe observa son compagnon le préparer, se proposant même pour l’aider.

Le soir tombant, ils firent cuire l’animal au-dessus d’un feu magique dissimulé de sorte qu’il ne soit pas visible du village et de ses alentours.

Cette fois-ci, ce fut le comte qui prit le premier quart. Les heures passèrent lentement.

Minuit sonna au clocher de l’église quand quelque chose attira l’attention de Philippe. Des ombres se faufilaient à l’entrée sud du village. Il se précipita dans l’igloo pour réveiller son partenaire.

Redoublant d’attention, ils devaient attendre d’être sûrs que ce soient vraiment des intrus et non pas des villageois rentrant tardivement chez eux. Quand ils virent des flammes naître sur les toits, ils transplanèrent d’un coup, réapparaissant à côté d’une grange qu’ils avaient repérée plus tôt, située à l’écart du village.

— Il faut d’abord vérifier si Taran est présent, dit Philippe.

— Je suis d’accord, pour le moment évitons de nous faire repérer, acquiesça Mathias. Après, nous aviserons. Prenez par l’ouest, je prends par l’est.

Philippe contourna les maisons en faisant attention à ne pas se faire déceler. Les feux crépitants s’étendaient rapidement. Déjà alertés par l’odeur âcre et la chaleur rayonnante, les villageois sortaient de chez eux en hurlant et en courant jusqu’au ruisseau qui traversait le village. D’autres se précipitaient vers le Tarn qui coulait non loin.

Pour le moment, les incendiaires restaient cachés, observant la fourmilière dans laquelle il venait de donner un coup de pied. Impossible de savoir si Taran était présent ou non.

De son côté, Mathias faisait le même constat. Il était parvenu à s’approcher assez près de deux sorciers pour les entendre parler entre eux :

— Regarde comme ils s’agitent ! s’exclama le premier. Qu’ils sont ridicules !

— J’ai quand même un doute… souffla le second. Est-on sûr qu’ils soient responsables ?

— Bien sûr ! L’un d’eux a laissé tomber une lettre portant les armes de Bressols ! C’est pas une preuve ça peut-être ?

— C’est juste qu’ils sont comme nous : ce sont de simples paysans. Pourquoi seraient-ils venus jusqu’à chez nous ?

— À cause de leur Inquisition, forcément !

— On aurait dû prévenir le ministère… C’est à eux de s’occuper de ça, dit le second.

— Le ministère n’était nulle part quand ma maison à brûler ! s’écria presque le premier. On ne fait que justice, les Moldus appellent ça la « Loi du Talion », œil pour œil qu’ils disent. Nous ne faisons que leur rendre la pareille.

Commençant à comprendre le fin mot de l’histoire, Mathias surgit de sa cachette. Sans même dégainer une arme, il tomba sur les deux hommes, leur arrachant facilement leurs baguettes avant qu’ils ne puissent s’en servir. Ce n’étaient visiblement pas des gens habitués à se battre. Ils se retrouvèrent à terre.

Le spadassin produisit son épée, plus pour leur interdire de bouger que pour les blesser.

— Vous allez m’expliquer tout ça, ordonna-t-il.

— On n’a pas à se justifier à un sale moldu ! se défendit le premier, immédiatement arrêté par la pointe de la broadsword se posant sur son menton.

— Toi, continua Mathias en regardant le second, raconte-moi.

— Nous… nous habitons un village sorcier à une trentaine de lieues : Montbal, balbutia-t-il. Il y a deux jours, nous avons été attaqués…

— Par des moldus venant d’ici ! compléta le premier.

— C’est ce que nous pensons, c’est vrai, on a trouvé des preuves. On a décidé de se venger.

— Et cette idée vous est venue comme ça ? questionna Mathias.

— Non… Le lendemain de l’attaque, un homme est venu au village. Il nous a raconté que son village avait été attaqué également. C’est lui qui nous a présenté les preuves, il les avait trouvés pas très loin. Il nous a harangués, nous disant qu’il fallait que ça cesse, que le ministère ne voulait pas nous protéger, et que les Moldus devaient payer. Alors, nous sommes partis pour brûler leur village, comme ils ont brûlé le nôtre. Mais… plus je les vois, moins je suis sûr qu’ils soient coupables…

Mathias comprenait, c’était une manœuvre pour dresser les Sorciers et les Moldus les uns contre les autres. Taran ne serait pas là… Des hommes à lui surveillaient peut-être depuis les collines environnantes. L’urgence était maintenant d’arrêter cette attaque.

Il sortit sa baguette et invoqua son Patronus pour faire parvenir un message à Philippe. Les deux hommes le regardèrent surpris.

— Vous êtes sorcier aussi !

Pointant sa baguette sur eux, il leur infligea le maléfice du saucisson et de silence.

Philippe le rejoignit rapidement, jetant un regard étonné sur les deux hommes dont les yeux s’agitaient dans leurs orbites.

— Ils sont vivants ! s’étonna-t-il.

— Ce ne sont pas des sbires de Taran, justifia Mathias, juste des paysans manipulés.

Il lui fit un bref résumé des informations recueillies. Sortant de l’ombre, ils commencèrent par aider les habitants en éteignant les feux sous les yeux incrédules de ces derniers, et ceux furieux des incendiaires qui demeurèrent longtemps sans réaction.

Quand les derniers foyers disparurent, les habitants vinrent les remercier :

— Merci de nous avoir aidés, malgré tout ce que l’Église dit sur vous…

— Emmenez tout le monde à l’abri, interrompit Philippe.

— Que voulez-vous dire ?

— Faites ce qu’il vous dit, intervint Mathias en dégainant son épée.

Le spadassin faisait face à plusieurs silhouettes qui s’agitaient en sortant de l’ombre. Les premiers entraient dans la pâle lueur lunaire, décidant les habitants à reculer, certains allant trouver refuge dans l’église.

— Si la bataille s’engage, évitons d’en tuer, dit Philippe à Mathias.

— Je ne comptais pas le faire, approuva-t-il, ce sont des victimes de Taran aussi. Je sais qu’une épée nue peut en dissuader plus d’un.

Philippe se saisit à son tour de sa rapière. Plusieurs des belligérants s’arrêtèrent, restant à bonne distance, seuls les plus téméraires s’approchèrent encore.

— Pourquoi avoir fait ça ? questionna un homme âgé d’une quarantaine d’années.

— Nous pourrions vous retourner la question, contra Mathias.

— Nous savons que vous pensez que les Bressolais sont responsables de l’attaque que vous avez subie, dit Philippe d’un ton apaisant.

— Nous avons vu les preuves ! prétendit le meneur. Vous êtes du ministère, n’est-ce pas ? Où étiez-vous quand ils ont brûlé notre village ?

— Nous sommes là maintenant.

— Oui, pour protéger des Moldus ! Pas pour nous !

— Vous dîtes avoir des preuves, nous désirerions les voir, s’il vous plaît, demanda le comte.

— Je… Nous ne les avons pas avec nous… balbutia-t-il.

— L’homme qui vous les a présentées les a gardées, n’est-ce pas ? émit Mathias.

Au silence gêné qui suivit, ils surent qu’il était tombé juste.

— Où est cet homme ? reprit Philippe. Est-il venu avec vous ? Connaissez-vous son nom ?

— La réponse est non, n’est-ce pas ? se moqua Mathias. Rentrez chez vous. Allez prendre soin de vos familles et réparer vos maisons.

— Oui, faites donc. Nous viendrons vous interroger à propos de l’attaque que vous avez subie et de cet inconnu.

Les sorciers se regardèrent, attendant que l’un d’eux prenne une décision. Le meneur allait vraisemblablement se ranger aux suggestions des deux hommes qui lui faisaient face quand une voix se fit entendre :

— Pourquoi ce village ne brûle-t-il pas ? Ne voulez-vous pas vous faire justice ?

— Je suppose que voilà notre homme, dit Philippe. Peut-on savoir votre nom, monsieur ?

— Et vous ? Qui êtes-vous ? cracha-t-il.

— Je suis Philippe d’Estremer, je travaille pour le ministre de la Magie Étienne Courneuf. Et voici monsieur Mathias Corvus.

— Je ne travaille pour personne, compléta ce dernier.

L’homme sembla se tendre de surprise au nom de Corvus, ce qui n’échappa à aucun des deux partenaires. Puis il se reprit.

— Le ministère ! se moqua l’agitateur. Où était le ministère quand leur village ou le mien ont été détruits ?

— Et de quel village parlez-vous ? questionna Mathias à son tour. Quel était son nom ? Où était-il situé ?

— Quelle importance ! Je n’ai pu me venger à l’époque, mais eux le peuvent.

— Ça suffit ! coupa Philippe. Vous allez nous suivre.

— Vous voyez ! C’est ce que je vous disais : le ministère n’en a rien à faire de vous ! De nous ! Il préfère protéger les Moldus plutôt que les leurs ! Ne vous laissez pas faire ! Détruisez ce village ! Tuons ces traîtres et ces moldus ! Regardez ! Ils viennent pour finir ce qu’ils ont commencé chez vous !

Il désignait quelque chose derrière Philippe et Mathias. Lorsqu’ils se retournèrent, ils virent que les Bressolais étaient sortis de l’église et s’avançaient vers eux, certains armés de fourches, de bâtons, de lances ou même de quelques mousquets.

À cette vision, les rangs des sorciers furent pris d’une certaine fébrilité. Déjà, les baguettes qui s’étaient baissées se relevèrent.

— Il ne faut pas que le combat s’engage ! dit Philippe à son coéquipier.

— Essayez de calmer ceux-là, acquiesça Mathias en désignant les Moldus. Je vais faire de même de ce côté.

Philippe rangea sa rapière et sa baguette, se présentant les mains en l’air en signe d’apaisement.

— Messieurs, s’il vous plaît, lâchez vos armes, pria-t-il. Il est inutile d’en arriver à de telles extrémités.

— Tais-toi ! Créature de Satan ! vociféra le curé du village en s’approchant, une croix pointée sur le comte. Dieu est avec nous ! Tes pouvoirs démoniaques n’auront aucun effet sur les bons chrétiens ! Vous nous avez attaqués, nous allons vous apprendre ce qu’il en coûte !

— Cette situation est due à une horrible manipulation, nous sommes là pour y mettre un terme…

— Personne ici ne croit en tes mensonges, démon ! Nous vous livrerons à l’Inquisition !

Et alors que Philippe démontrait combien il était capable de garder son calme, de son côté, Mathias tentait de faire reculer les Sorciers, montrant ostensiblement ses armes.

— Reculez ! invectiva-t-il. Rentrez chez vous ! N’envenimez pas la situation davantage, vous en avez assez fait.

— Ce sont les Moldus qui ont voulu ça, lança l’agitateur. En lançant leur Inquisition contre nous, et en s’attaquant à ces malheureux plus particulièrement. Ils récoltent ce qu’ils ont semé.

— Où est Taran ?

La question directe surprit l’homme qui demeura interdit. Mathias sourit intérieurement, ce silence avait valeur d’aveu.

— Je ne vois pas de qui vous parlez, se défendit-il maladroitement.

— On va avoir des choses à se dire tous les deux, lui dit Mathias à voix basse. Les autres, rentrez chez vous !

Les paysans ne savaient visiblement plus quoi faire, leurs regards allant de leur meneur à l’agitateur et passant sur Mathias dont les armes ne les rassuraient pas. Derrière le spadassin, on entendait le prêtre vociférer des imprécations contre les Sorciers.

Et soudain, l’agitateur dégaina sa baguette en un geste vif :

— Avada Kedavra ! incanta-t-il.

Voyant le sort foncé sur lui, Mathias eut le réflexe de se jeter à terre, imité par Philippe, alerté par l’incantation. L’éclair funeste frappa le curé, mettant fin à sa diatribe, son corps tombant comme une poupée de chiffons.

Immédiatement, ce fut comme un signal, les deux camps se jetèrent l’un sur l’autre avec rage. Les sortilèges et les détonations des mousquets claquaient dans la nuit, les fourches cherchaient à se planter dans les chairs.

Le meurtrier porta son attention sur Mathias, tournant sa baguette vers lui, mais celui-ci s’était redressé et l’amputa du bras à la hauteur du coude d’un coup d’épée. L’assassin se recroquevilla de douleur, ramenant son moignon sanglant contre lui. Mathias s’approcha de lui, il évita de justesse le poignard qu’il lui lança et le stupéfixa.

Autour d’eux, c’était le chaos. Philippe se démenait pour tenter d’arrêter les hostilités, Mathias fit de même de son côté. Mais lorsqu’enfin la rage retomba, le bilan était lourd : une quinzaine de trépassés gisaient, et quasiment tous les survivants étaient blessés. La colère brûlait toujours dans les yeux, la bataille pouvait reprendre à tout moment.

Philippe et Mathias profitèrent du répit pour renvoyer les Sorciers chez eux. Le comte posa un regard navré sur la désolation qui l’entourait.

— Aurions-nous pu empêcher cela ? dit-il.

— Je ne pense pas, répondit Mathias. Malheureusement, quand les hommes veulent s’entretuer, presque rien ne peut l’éviter. Nous avons échoué, mais nous avons peut-être un moyen de débusquer Taran et de mettre fin à ses agissements en interrogeant cet homme, ajouta-t-il en désignant l’agitateur gisant inconscient à terre.

— Ramenons-le à Estremer, il a besoin de soin.

— Oui, il ne faut pas qu’il meure avant d’avoir parlé. Je m’occupe de lui.

— Je vais chercher nos chevaux et nos affaires, indiqua Philippe. Et puis, je veux m’assurer que les Sorciers rentrent à Montbal en emportant les corps des leurs.

Mathias posa une main sur l’homme inanimé et transplana. Philippe s’approcha de celui qu’il estima être le Bressolais le plus âgé présent. Il était encore hébété par les combats, mais le comte parvint à lui arracher la promesse sur les Écritures que les hostilités ne reprendraient pas. Il s’assura ensuite que les Sorciers restants quittent les lieux sans délai.

Avant de repartir, il embrassa du regard une dernière fois les lieux. Il savait que d’autres malheurs, d’autres batailles et d’autres morts seraient à déplorer. Il espérait juste qu’il y en ait le moins possible.

Le Secret Magique mettra-t-il fin à ces problèmes ? Là encore, il ne pouvait que le souhaiter de toutes ses forces.


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