Sauvetage imprévu

Chapitre 19 : Départ pour Poudlard

1250 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 01/04/2022 20:11

En arrivant à King’s Cross, Harry tenait fermement la main de Narcissa, un peu effrayé du monde autour d’eux. Drago se tenait de l’autre côté, leurs bras s’effleurant à chaque pas.


Il écarquillait les yeux, incapable de dissimuler sa fascination comme Drago savait si bien le faire. Et il était terrorisé à l’idée de quitter le cocon rassurant du Manoir Malefoy.

Il avait fallu toute la douceur de Narcissa pour lui jurer que tout irait bien, ainsi que la certitude que Severus serait sur place, et veillerait sur lui.


En sentant le regard de Drago sur lui, il lui adressa un bref sourire crispé, essayant de le rassurer. Puis, il se redressa, et se souvint que son ami serait avec lui.



Au moment de monter dans le train rutilant, les deux garçons enlacèrent Narcissa puis Lucius avant de prendre leurs malles. Narcissa leur avait proposé de les monter pour eux, mais ils avaient tous les deux refusé, ne souhaitant pas faire durer les adieux.


Ils se trouvèrent un compartiment désert, et s’y réfugièrent, serrés l’un contre l’autre. Sans la moindre hésitation, Drago enlaça Harry, comme il le faisait souvent pour le rassurer.

Ce dernier se blottit contre lui malgré lui, tout en grognant.

   — Hey, je suis plus un bébé…


Drago ricana gentiment, en lui passant la main dans les cheveux.

   — Maman m’a dit de veiller sur toi…

   — Non. Narcissa a dit de veiller l’un sur l’autre, idiot.

   — C’est pareil…


Ils chahutèrent brièvement, puis Harry soupira, se laissant aller contre l’épaule de Drago, perdant son sourire.

   — Qu’est-ce qu’on va dire aux autres ? Quand ils verront qu’on se connaît ?

   — Rien du tout ! Ça ne les concerne pas !

   — Mais… tu dis toi-même que je ne sais pas mentir.

   — Si on ne dit rien, ce n’est pas un mensonge. Ça ne regarde personne !


Harry eut un rire amusé en secouant la tête, avant de souffler.

   — Bien sûr que ça ne regarde pas nos camarades. Mais les professeurs ? Le… directeur ?

   — Père sera là pour s’occuper du directeur s’il t’embête, tu te souviens ? Pour le reste… il n’était pas là quand maman t’a ramené, il me semble ! Alors ta vie ne le regarde pas.


Un voile de tristesse ternit le regard vert, alors que Harry se souvenait de son enfance avant de rencontrer Drago et sa famille. Il se crispa et murmura.

   — Il va vouloir me renvoyer là-bas. J’ai entendu Severus et Lucius en parler.


Les deux garçons échangèrent un long regard, se comprenant sans avoir besoin de prononcer le moindre mot. Puis Drago attrapa la main de Harry en lui adressant un clin d’œil.

   — Qu’il essaie. On viendra te chercher.


Harry se détendit soudain et laissa échapper un petit rire.

   — Sans compter que je m’enfuirai.

   — Exactement !



Avant qu’ils ne puissent reprendre une conversation, la porte de leur compartiment s’ouvrit brutalement. Aussitôt, le regard de Drago s’obscurcit et il se raidit, crachant presque avec haine.

   — Weasley.

Le rouquin face à eux plissa les yeux, renvoyant la même haine, montrant les dents.

   — Malefoy.


Harry s’avança légèrement dans son siège, et toisa le nouvel arrivant sans aménité.

   — Le compartiment est pris, je crois.


Le visage du nouvel arrivant prit une intéressante teinte brique et il brandit sa baguette, en marmonnant, mais l’absence de réaction face à lui lui fit tourner les talons d’un air colérique, et il s’éloigna à pas rageurs.


Drago se laissa aller dans le siège en marmonnant et Harry lui lança un regard moqueur.

   — Et donc, qui est-il ?

   — Un Weasley. Traître à son sang. Son père est un amoureux des foutus moldus.

Le brun roula des yeux, avant de se détendre à son tour, plutôt amusé.

   — Alors, ignore-le. Tu lui donnes de l’importance à réagir à sa présence.


Drago grimaça puis murmura, en lançant un regard en coin en direction de son ami.

   — Tu sais que si tu n’étais pas venu chez nous, il pourrait être un de tes amis ? Sa famille est proche de Dumbledore et fidèle à ce vieux fou. Il aurait tout fait pour te le coller dans les pattes.

Le brun soupira et haussa les épaules, avec un petit sourire.

   — Visiblement, ça n’arrivera pas…


Ils échangèrent un regard complice, mais furent de nouveau interrompus par l’entrée de deux garçons et d’une fille. Drago soupira, résigné, et lança un coup d’œil amusé à Harry. Drago avait été présenté à ses futurs camarades, dont les parents étaient proches de son père, contrairement à Harry.

Le blond leur adressa un sourire sans chaleur et les salua, d’un air presque indifférent.

   — Nott. Zabini. Parkinson.


Harry les dévisagea avec curiosité. Le métis du trio eut un rire moqueur.

   — Drago, tu pourrais utiliser nos prénoms, non ? Il y a de grandes chances pour qu’on soit dans la même maison après tout.

Puis, avec décontraction, il se laissa tomber dans le siège et nota la présence de Harry. Aussitôt, il lui tendit la main, amical.

   — Bonjour. Je suis Blaise Zabini. Et toi ?


Harry jeta un bref regard à Drago, qui hocha imperceptiblement la tête. Il sourit et prit la main tendue.

   — Harry Potter. Enchanté.


Il y eut un lourd silence dans le compartiment. Blaise observait le petit brun, les yeux ronds. Le second garçon le regardait lui aussi avec curiosité, semblant réfléchir à la situation. La fille par contre eut une grimace colérique et cracha immédiatement.

   — Qu’est-ce qu’il fait ici ? Dégage-le !


Drago plissa les yeux, furieux, et Harry passa discrètement la main dans son dos pour tenter de l’apaiser. Seul Nott nota le mouvement et il écarquilla légèrement les yeux avant de se décider et de se laisser tomber sur la banquette près de Blaise Zabini. Il eut un bref sourire et tendit à son tour la main.

   — Théo Nott.

Harry lui adressa un sourire reconnaissant et serra la main tendue, sans chercher à s’éloigner de Drago. Voyant que Parkinson allait de nouveau protester, Drago l’apostropha d’une voix glaciale.

   — Trouve un autre compartiment, Parkinson. C’est complet ici. Et nous sommes entre… amis.


Elle hoqueta, visiblement stupéfaite, et tenta de protester, s’attendant à recevoir un peu de soutien. Mais personne ne lui jeta le moindre regard et elle quitta les lieux les poings serrés.


Harry soupira et finit par commenter en roulant des yeux.

   — Tu en fais un sport de rendre les gens furieux ?


Seul un éclat de rire lui répondit, et il bouscula gentiment Drago, se sentant pleinement à sa place.



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