Harry Potter et la baguette de sureau

Quelques jours après le mariage, Hermione était dans la chambre de Ginny en train de faire un tri dans ses affaires. Elle remplissait de vêtements et de produits d’hygiène un sac à dos bleu qu’elle avait agrandit par magie et qui aurait pu contenir toutes les affaires de la famille Weasley ! 

Elle se mit ensuite à trier ses livres : ceux dont elle n’aurait pas besoin sur la pile de gauche (il y avait déjà : Numérologie et grammaire, Le Monstrueux Livre des monstres, Théorie des stratégies de défense magique, Lever le voile du futur, L’oracle des rêves ainsi que tout les livres de Lockhart), les autres sur la pile de droite où se trouvait : L’Histoire de Poudlard et le Guide des écoles de sorcellerie en Europe. Elle avait à présent dans les mains Vie et habitats des Animaux fantastiques qu’elle posa sur la pile de droite. Elle y ajouta Le livre des sorts et enchantements (niveau 1 à 6), Histoire de la magie, un Manuel de métamorphose et Mille herbes et champignons magiques. 

Hermione se saisit ensuite de deux autres sacs bleu, destinés à Harry et à Ron, et y répartit les livres qu’elle avait soigneusement triés. Elle sortit de la chambre de Ginny pour rejoindre celle de Ron. Les deux garçons étaient plongés dans une grande conversation sur le Quidditch. Elle les interrompit pour leur remettre les sacs qu’elle avait préparés :

-Tenez, dit-elle, vous pourrez mettre vos affaires dedans. Je les ai agrandit à l’aide d’un sortilège, il y a toute la place dont vous avez besoin.

-C’est pourquoi faire ? demanda Ron

-Préparer notre départ pour la chasse au horcruxes, répondit Hermione

-Tu penses vraiment à tout Hermione, dit Harry.

Celle-ci se mit à rougir jusqu’à la racine de ses cheveux. Harry éprouva une sensation agréable en la regardant mais la voix de Mrs Weasley mit brutalement fin à ce moment de félicité :

- Un envoyé du Ministère désire vous parler.

Les trois adolescents empruntèrent l’escalier qui menait au rez-de-chaussée et rejoignirent Mrs Weasley dans la cuisine. Elle était en compagnie d’un homme habillé avec toute l’élégance dont un sorcier haut placé du ministère pouvait faire preuve. Il prit aussitôt la parole :

-Je suis ici pour procéder à la lecture et à l’exécution du testament d’Albus Dumbledore.

-Quoi ? s’écrièrent Harry, Ron et Hermione en même temps.

-Vous n’êtes donc au courant de rien ?

-Absolument rien, répondit Hermione.

-Et vous n’avez aucune idée expliquant que parmi des centaines d’élèves ayant fait leurs études à Poudlard, le professeur Dumbledore vous ait couché tous les trois sur son testament ?

-Pas la moindre, mentit Hermione.

-Bon, alors je vais passer à la lecture : « Dernières volontés et testament d’Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore ». Je passe directement au paragraphe vous concernant : « à Ronald Bilius Weasley, je laisse Fumseck, mon phénix en espérant qu’il en prenne bien soin et qu’il se souvienne de toujours traiter avec respect toutes les créatures magiques car si le temps guérit les blessures l’amour déplace des montagnes.

Le sorcier désigna du doigt un perchoir posé sur la table.

-Je suis navré mais c’est tout ce que l’on a retrouvé dans le bureau du Professeur Dumbledore. Le phénix avait disparu.

-Ca ne fait rien, marmonna Ron.

-Je continu : A miss Hermione Jean Granger je lègue mon exemplaire des Contes de Beedle le Barde ainsi qu’un exemplaire des Secrets les plus obscures de la Magie noire dans l’espoir qu’elle y trouvera de quoi se divertir et s’instruire.

L’homme tendit les deux ouvrages à Hermione qui les prit dans sa main. Les contes étaient abîmés mais malgré tout bien conservé tandis que le volume sur la magie noire paraissait neuf comme si on ne l’avait ouvert qu’une seule fois. Il reprit alors la parole :

-Vous ne savez pas pourquoi le Professeur Dumbledore vous a légué ses livres et notamment celui sur la magie noire ? Vous me semblez un peu jeune pour lire ce genre de livre.

-Oh, il savait que j’aimais lire, il a du penser que ça m’intéresserait et que ça me permettrait de mieux comprendre la magie noire. Je parle de connaissance théorique, bien sûr, pas pratique.

-Cela va de soi, commenta l’employé du ministère.

Passons au dernier : à Harry James Potter je lègue l’épée de Godric Gryffondor en espérant qu’il comprendra ce qu’elle représente et qu’il en tirera la sagesse qui fait les grandes âmes. Vous ne savez pas non plus pourquoi le professeur Dumbledore vous a légué cette épée ?

-Pas du tout, répondit Harry.

L’homme extirpa de son sac une épée magnifique avec des rubis sur la garde. La lame reflétait les rayons du soleil. Harry la prit dans ses mains et la posa à côté de lui. 

-Eh bien, mon travail est terminé. Je vais vous laisser profiter de vos legs et retourner à mon bureau.

L’employé du Ministère se leva, salua tout le monde, sortit dans le jardin puis dans un crac sonore, transplana.