James Sirius Potter : L'Aîné - Saison 1

Chapitre 4 : Contre-enquête

4366 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/01/2024 01:51

-Et elle ? Qui est-ce ? demanda l'une des cinq silhouettes encapuchonnées.


L'un d'entre eux, au physique plus trapu, se dirigea vers l'homme massif qui avait identifié James. Ce dernier semblait être le chef du groupe. Il lui chuchota quelque chose à l'oreille. Le chef du groupe releva alors la tête et annonça :


-Nancy Frobisher, élève de Poudlard à la maison Poufsouffle.


Les cinq agresseurs se mirent à éclater tous en même temps d'un rire tonitruant. James sentait Nancy trembler de colère à ses côtés. Elle retira sa main de celle de James et

s'avança vers l'homme massif.


-Et vous ? Vous ne vous êtes pas présentés ! C'est super courageux d'encercler deux jeunes en pleine nuit sous des masques, lança-t-elle d'un ton hargneux.


Aucun ne répondit, le chef du groupe se contenta juste d'avancer d'un pas vers elle en brandissant sa baguette d'un air un peu plus menaçant. James contourna alors Nancy et se posta entre elle et l'agresseur.


-Que voulez-vous ? demanda-t-il. De l'or ? Nous en avons, si c'est ça le problème.


Un rire féminin, glacial, sadique, qui n'avait rien d'humain lui répondit à sa droite.


-Tu nous prends pour de simples brigands ! s'exclama la femme, outrée. Non, ce n'est pas de l'or que nous voulons, nous avons de l'or. Pas besoin de s'appeler Potter pour ça. Pauvre

petit crétin arrogant !


Sa baguette crachait maintenant des étincelles rouges menaçantes.


-Du calme ! tempéra une voix d’homme à sa droite -James tourna donc la tête, l’homme avait une silhouette frêle-. Nous n'étions pas là pour nous faire remarquer.

-Avouez que ce serait frapper un grand coup, remarqua la femme qui reprit la parole. Le fils Potter et une bien fougueuse Poufsouffle.


Mais c'en était trop pour Nancy, elle bouscula James sur le côté et s'avança vers la femme :


-Expelliarmus ! vociféra la Poufsouffle


Mais le Charme du Bouclier informulé de la femme avait été exécuté très rapidement. Sa baguette ne lui glissa même pas des mains. James profita de l'étonnement des hommes

encapuchonnés pour lancer un Sortilège de Stupéfixion dans le tas, à en juger par le bruit étouffé qui accompagna son sortilège, il sut qu'il avait fait mouche, cependant, il fut

rapidement désarmé par l'homme à la silhouette frêle, alors que Nancy venait de parer un sortilège de Désarmement lancé par la femme. Mais James était désormais sans baguette,

tandis que les quatre silhouettes blanches demeurées debout pointaient les deux jeunes amoureux et se préparaient à déverser une pluie de sortilèges dont ils n'échapperaient sûrement pas.


-STOP ! hurla cependant la voix du meneur. Nous l'avons dit, nous ne sommes pas ici pour ça. Toi ! ajouta-t-il à l'adresse de l'agresseur situé derrière James, un homme à la silhouette

voûtée. Réanime-le !


L'homme s'approcha de celui que James avait stupéfixé et murmura d'une voix sifflante :


-Enervatum !


L'agresseur à la silhouette légèrement trapue se releva et observa le chef du groupe.


-Sa baguette ! Rends la-lui, ordonna le meneur. Nous ne devions pas nous faire remarquer. Vous irez lui expliquer, maintenant, pourquoi nous sommes revenus ici !


Encore sonné, l'homme trapu s'exécuta, il alla chercher la baguette de James qui avait sauté derrière lui et la lui ramena. Lorsque James croisa son regard, il put le regarder dans les yeux à travers les fentes de la cagoule. L'expression hautaine, présente dans ses yeux gris, sa silhouette musclée, disproportionnée à sa taille, lui donnant une démarche pesante, James ne pouvait pas se tromper. Il était face à Leroy Flint. Et l'éclair de fureur qui passa dans le regard du Gryffondor fut, visiblement remarqué par le Serpentard, qui cligna des yeux précipitamment et se hâta de reculer, l'air paniqué.


-Lâches ! murmura James entre ses dents, n'ayant qu'une envie : pouvoir triompher de ces cinq agresseurs qui profitaient de l'inexpérience de deux jeunes étudiants pour les terroriser.


La femme s'approcha alors de Nancy, sa baguette toujours pointée vers elle, elle en frotta le bout contre sa joue et dit d'une voix horriblement doucereuse :


-Mes jolis, vous avez de la chance aujourd'hui que nous ayons mieux à faire que de …

-Nous ne sommes pas ici en ennemis, coupa leur chef. Il va maintenant falloir vous ôter ce souvenir de la tête.

L’homme voûté à la voix sifflante s’approcha, sa baguette tendue. James sentit Nancy, dos à lui, se serrer contre lui. C’était leur chance. Bien qu’il ait son permis de transplanage depuis le mois de mai, l'aîné des Potter ne se sentait jamais très à l’aise à l’idée d’utiliser ce moyen de transport. Alors que leur assaillant pointait maintenant sa baguette, James se concentra sur leur destination, une fois déterminé, il agrippa dans son dos l’avant-bras de sa petite amie et ils disparurent tous deux dans un craquement sonore.


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-A part les vitres cassées, rien n'a été volé chez Florian Fortescue. Nous pouvons donc être sûrs que les voleurs recherchaient quelque chose en particulier et que ceux-ci n'ont rien

trouvé.


Cela faisait maintenant une heure que James et Nancy avaient transplané au 12, Square Grimmaurd. Harry les avait alors emmenés au Bureau des Aurors et il récupérait leur

témoignage. Benjamin Harper s'était rendu sur les lieux du cambriolage et avait fait les premières constatations avec le propriétaire. Il reprit :

-Ils étaient donc cinq. Une femme qui semblait se délecter de votre peur, un homme massif à la voix grave qui menait le groupe et semblait vouloir se concentrer sur leur objectif initial, un autre à la silhouette voutée et une voix sifflante, et un autre avec une silhouette très frêle ... Comment était le dernier ? demanda Harry.


James savait pertinemment que le dernier membre du groupe n'était autre que Leroy Flint, son rival à Poudlard. Dès le début des questions d'Harry, il avait tout fait pour contourner la

question. Il voulait en faire une affaire personnelle, il n'avait qu'une envie, le faire payer à Poudlard.


-C'était un homme assez trapu, nous n'avons pas entendu sa voix. Mais il semblait nous connaître, puisqu'il nous a immédiatement identifiés. Enfin, il a surtout réussi à m'identifier à

moi. James a été identifié par leur chef. Mais c’est sans doute parce que votre famille est connue.


C'était Nancy qui avait répondu. Elle tremblait encore de rage, ses joues étaient encore écarlates, et il arrivait que de temps à autre, elle jette des regards frénétiques derrière elle,

comme si elle s'attendait à une nouvelle attaque des cinq lâches.

Harry les observa tous les deux d'un air pensif et s'attarda un moment sur James. Il détestait quand son père le sondait de cette façon. Mais Harry sembla avoir compris puisqu'il se tourna vers Nancy.


-C'est toi qui a commencé à leur jeter un sort ?

-Oui, j'ai essayé de désarmer la femme, mais elle m'a contrée immédiatement. James a ensuite stupéfixé le trapu, mais moi je n'ai rien pu faire.


Elle parlait d'une voix tremblante, comme si elle était au bord des larmes, effondrée par son incapacité à se défendre.


-Leur nombre aurait rendu plus d'un Auror incapable de leur tenir tête. Tu as fait preuve d'un grand courage en cherchant à la désarmer, lui assura Harry. Je n'ai aucune idée de qui

sont ces personnes, mais je dois admettre que des personnes encagoulées et réunies autour d'un symbole commun : un œil doré, cela ne me rappelle pas forcément de bons

souvenirs. Je vais tout faire pour que nous sachions de qui il s'agit le plus rapidement possible. Mais je vous conseille de rester prudents tant que nous n'en saurons pas plus. Vous avez de la chance qu'ils ne voulaient pas que l'on parle d'eux dès cette nuit. Et que James ait su maîtriser avec brio le transplanage d’escorte.


James hocha la tête et souriait à son père. Il lui faisait confiance, ses Aurors étaient très doués dans leurs enquêtes. James allait demander à son père si lui et Nancy pouvaient aller

dormir au Square Grimmaurd vu qu'ils n'avaient plus aucune envie de se promener seuls avant que l'affaire soit résolue. Mais alors qu'il ouvrait la bouche pour commencer sa phrase, il fut interrompu par son oncle Ron qui rentrait à pas précipités dans le bureau, l'air visiblement très inquiet. Il était suivi de près par un vieil homme extrêmement ridé et avec une chevelure blanche très clairsemée, il était vêtu d'une robe gris anthracite et d'une cape noire très élégante avec des attaches en argent massif et en forme de balances sur le devant. Il marchait à l'aide d'une canne à pommeau ornée de saphirs majestueux.


 -James ! Comment ça va ? demanda un Ron visiblement inquiet à son filleul.

 -Weasley, si vous avez vos dimanches, c'est bien pour pouvoir discuter avec votre famille, le coupa le vieil homme d'une voix glaciale. Potter ! Pouvez-vous m'expliquer ce

que vous faites ? demanda-t-il d'un ton impérieux.


Ron et Harry regardèrent l'homme d'un air dégouté et James eut l'impression que son père et son parrain étaient prêts à bondir à l’unisson au cou du vieil homme.


 -Mr Greengrass -James comprit alors qu'il avait affaire au Directeur du Département de la Justice Magique, en conflit ouvert avec les anciens fidèles de Kingsley-, quelqu'un a

pénétré chez Fortescue au Chemin de Traverse et ces jeunes gens ont été agressés par ceux qui semblaient être les malfaiteurs, répondit Harry en s'efforçant de garder son calme.

 -Mr Potter, lisez-vous les notes de service ? aboya Greengrass.

 -Tout à fait monsieur, et je ne fais qu'appliquer les consignes que vous donnez. J'ai envoyé une équipe sur les lieux du délit, j'ai interrogé les témoins, et ...

 -Et depuis quand les Aurors se déplacent-ils pour une simple affaire de violation de domicile ? coupa de nouveau le vieil aigri.


James ne tenait plus, ce vieil homme et ses manières pompeuses privilégiait ses vendetta personnelles plutôt que la sécurité de ses concitoyens. Il répondit alors au vieil homme qu'il détestait déjà :


-Depuis qu'on les demande. Après notre agression, je suis allé voir mon père et il a pu intervenir plus rapidement que si j’étais allé voir la Police Magique.


Greengrass semblait outré que James ait répondu à la place d'Harry. Il déglutit avec difficulté et se tourna lentement vers James, le visage rubicond.


 -Visiblement, intervenir là où ne les attend pas est une habitude chez les Potter, cracha-t-il entre ses dents. Potter père, vous n'avez pas à intervenir sur un cambriolage, transmettez le dossier à la Brigade de Police qui se chargera d'enquêter. Quant à vous, jeune Potter, j’ai donné mon feu vert pour vous prendre comme Auror-stagiaire ce mois-ci, par magnanimité envers votre père, ne me poussez pas à revenir sur ma décision.

 -Monsieur, j'ai de bonnes raisons de penser que James a été attaqué par un groupuscule lié à la Magie noire. Ils portaient des cagoules et arboraient tous un même symbole. Je suis persuadé que c'est une secte de magie noire et que James a aperçu leur premier fait d'armes public.

 -Soit, alors votre équipe a repéré des traces de magie noire sur les lieux du délit ? demanda froidement Greengrass. 


Ce fut Ron qui répondit :


 -Je viens d'aller récupérer le rapport de Harper. Aucune trace de magie noire, lut-il en se renfrognant.


-Dans ce cas, votre intuition était sûrement fausse, Potter. Il semble que nous ayons simplement affaire à une bande de voleurs organisée. Ce n'est pas de votre ressort. Mais je reconnais que cela demeure suspect.

 -Monsieur ... commença Harry.

 - Allons Potter, jadis, vous vous plaigniez vous-même de la corruption et du manque d'indépendance des fonctionnaires du Ministère. Votre fils a été attaqué dans une affaire qui ne dépend pas de votre bureau. Vous ne pourriez être que partial dans votre enquête. Je mets donc sur l'affaire l'autorité la plus indépendante et que j'estime donc, la plus compétente. Au fond je ne fais qu'appliquer vos principes, trancha Greengrass en arborant désormais un horrible rictus mauvais.


 C'en était trop pour James, il voulait apporter des preuves à ce vieil aigri que les hommes qu'il avait vu étaient dangereux, et il savait comment il pourrait en savoir plus.


 -Envoyez votre Brigade chez Leroy Flint. Il faisait partie des agresseurs, assura James.


 Greengrass le fixa avec un regard perçant, il sembla légèrement étonné par la remarque de James puisqu'il fixa le bureau autour de lui avec un léger air paniqué. Mais

lorsqu'il reprit, ce fut toujours avec cette même voix hachée et glaciale :


 -Vous osez en plus accuser le fils d'un haut-fonctionnaire du Ministère ? Comment osez-vous ? De plus, vous seriez étonné de savoir que la famille Flint est en ce moment

même en vacances en Egypte. Je vous serai donc gré de travailler sur vos mensonges avant de les lancer à n'importe qui, une attaque en diffamation, de nos jours, cela peut coûter très cher.


C'était un mensonge de toute évidence, Greengrass avait hésité à répondre. Il ne voulait surtout pas que son gouvernement soit mêlé à une quelconque affaire, même d'un

banal cambriolage. Il venait d'enfreindre la loi qu'il se faisait un malin plaisir à faire respecter juste pour éviter une crise qui le mettrait dans l'embarras. Mais James n'eut pas l'occasion

de répondre, son père le regardait avec un air lui signifiant de se taire, et Greengrass ordonnait désormais à Ron de transmettre le dossier du cambriolage et de l'attaque à la Police Magique. Greengrass prit alors congé sans saluer personne, bientôt suivi par Ron, un dossier à la main. Il adressa un léger sourire d'encouragement à James et Nancy et sortit.

 D'un coup de baguette magique, Harry referma la porte de son bureau et se tourna vers James.


 -Leroy Flint ? Tu es sûr, James ?


Nancy le regardait également avec un air perplexe, puis elle s'illumina.


 -Celui qui nous a reconnu et qui t'a rendu ta baguette ? demanda-t-elle.

 -Exactement, j'ai croisé son regard, et, sa silhouette, ses yeux et son expression lorsqu'il a vu que je l'avais reconnu ne me laissent pas de doutes. C'était lui.


 Le visage d'Harry s'illumina. Il regarda alors James et lui demanda avec un sourire conspirateur :


 -Que dirais-tu de commencer ton stage plus tôt que prévu ?

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James venait de prendre le bras de Benjamin Harper qui connaissait leur point d'arrivée. Après le tournis habituel et très désagréable, James rouvrit les yeux et aperçut un vieux panneau indiquant :

Terre-En-Lande


James discerna alors un village typique du Nord de l'Angleterre, délimité par une vallée et couvert de verdure, ce village semblait être ce qu'il y avait de plus banal avec ses

vieilles habitations qui semblaient chaleureuses. Harper fit un signe invitant le jeune homme à le suivre le long de la route menant à l'intérieur du village. James put constater que le

village était un village Moldu en raison du terrain de football -un sport Moldu qui lui avait été expliqué par Albus et l'ami de la famille : Dean Thomas- qui se situait non loin de l'entrée

du village, il fut cependant certain d'avoir aperçu un gnome déguisé en Père Noël déambuler dans le jardin d'une vieille maison en pierres. Ils progressèrent ainsi dans le village désert,

traversèrent une grande place où se regroupaient une église, un bureau de poste et un bar-tabac, avant de sortir de nouveau du village et de remonter vers le versant opposé de la

vallée dans laquelle se tenait le village. Arrivés au sommet, Harper invita James à s'aventurer dans le bois épais qui se dessinait devant eux et dont un écriteau à la lisière indiquait :


Terrain de chasse privé-Accès INTERDIT

Coups de feu fréquents

Danger de mort


-C'est l'une des maisons les mieux cachées de Grande-Bretagne, expliqua l'Auror. Des milliers de Repousse-Moldu l'entourent, on ne peut pas transplaner dans le bois, et encore, le plus drôle, c'est pour passer le portail. A une époque, on racontait même que le visiteur devait prouver que son sang était pur en s'ouvrant la main et en la frottant sur les grilles. Mais, c'est le genre d'anecdotes que raconte une grand-mère sénile vous expliquant que votre famille est quand même assez tolérante par rapport à des familles amies.


Harper racontait l’anecdote avec un sourire amer, mais il riait jaune. Il se plaignait assez souvent que sa famille était pro-Sang-Pur et James comprenait tout à fait comment la

vieille grand-mère de l’Auror pouvait inventer ce genre d'histoires abracadabrantes pour se donner bonne conscience lorsque sa dernière blague vaseuse sur les Moldus venait de

choquer lors d'un repas de famille. Il adressa un sourire de compassion à Benjamin qui transforma instantanément son sourire amer en sourire franc.


Ils avancèrent encore cinq bonnes minutes sur le sentier dégagé avant d'arriver à l'entrée d'une vaste clairière, qui cachait en son centre, un manoir majestueux avec un parc immense aux multiples fontaines dorées dépassant les hautes grilles interdisant l'accès à tout curieux ayant pu résister aux nombreuses protections naturelles et magiques du manoir. En marchant dans la forêt, James n'avait pas vraiment remarqué que celle-ci était en pente, il n'avait pas non plus remarqué, depuis la lisière de la forêt, qu'en son centre, un grand manoir en marbre se dressait en surplombant cette forêt. James se demandait comment il était possible de cacher un tel édifice, mais ce fut Benjamin qui lui répondit :


-La forêt est en réalité située autour d'une colline, le manoir est au sommet de la colline, et un sortilège très puissant a été jeté, il donne l'impression que les arbres sont plus hauts et

denses autour du manoir. Les Moldus même en défiant le panneau d'interdiction se souviennent d'avoir oublié quelque chose d'urgent peu après avoir pénétré la forêt et quand bien même ces sortilèges ne fonctionneraient pas, ils ne verraient qu'un manoir en ruines impossible d'accès. En fait, les mêmes sortilèges que pour Poudlard ont été utilisés. Etonnant, n'est-ce pas ?


Ils avancèrent alors devant le portail en fer forgé au centre duquel était fixée une immense plaque circulaire en marbre sur laquelle étaient représentés un “F” stylisé avec une barre

verticale en forme de pointe de flèche et les barres horizontales représentant les ailerons d'une flèche tandis qu'une baguette et une épée entrechoquées venaient se loger derrière le

“F”. En dessous, de la plaque de marbre, une plaque de la même matière indiquait en lettres d'or :

Manoir Flint

Maison fondée en 1689 par Amadeus Flint

Devise :

«Le Sang, fait notre longévité,

Sa Pureté, notre fierté. »


James lut plusieurs fois, stupéfait, la devise de la famille Flint, Benjamin remarqua son air dégoûté puisqu'il prit la parole :


-La famille Flint n'a pas été embêtée après la deuxième guerre puisqu'elle n'y a pas pris part. Le grand-père de Leroy Flint était un ancien Mangemort, mais il est mort d'une longue

maladie juste avant le retour de Jedusor, son père s'est concentré sur sa carrière de Poursuiveur vedette aux Tornades de Tutshill et n'a jamais fréquenté le cercle de Voldemort, il est même entré au Ministère après sa carrière, c'était le secrétaire de Fawley aux Jeux et Sports Magiques. Il en est même devenu directeur lorsque Fawley a été nommé Ministre. Ainsi, le Ministère n'a jamais été trop tatillon avec eux.


James hocha la tête d'un air compréhensif et Benjamin pointa sa baguette vers une clochette située sur l'un des piliers qui soutenaient le portail. C'est alors que les barreaux de fer du portail s'étirèrent et s'entortillèrent pour venir s'approcher des visages des deux visiteurs. James s'aperçut alors que les barreaux animés avaient la forme d'une tête de serpent à leur extrémité. Les serpents faisaient maintenant face à James et Harper et ils s'adressaient à eux d'une voix sifflante, en se dandinant :


-Quel est l'objet de votre visite au Manoir Flint ?

-Nous sommes James Potter et Benjamin Harper, Aurors au sein du Ministère de la Magie, nous désirons nous entretenir avec Marcus Flint.


Le serpent métallique le plus massif, situé au centre, acquiesça d'un signe de tête, et sortit littéralement de l'armature du portail pour ramper sur le sol en direction du manoir. 


-Original comme accueil, n'est-ce pas ? lança Harper, visiblement amusé.


James admit que “original” était bien le mot, et il aurait même pu apprécier et trouver drôle cet accueil si ce manoir n'était pas la propriété de son pire ennemi à Poudlard doublé d'un bandit masqué l'ayant attaqué alors qu'il était en compagnie de sa petite amie. 

Quelques minutes plus tard, le serpent revint prendre place sur le portail qui s'ouvrit instantanément sur un elfe de maison grassouillet à la mine revêche. Celui-ci les regardait d'un air intrigué et il leur annonça d'une voix nasillarde : 


-Les maîtres sont absents, messieurs. Karinky en est désolé. 

-Elfe, où sont partis tes maîtres ? Sont-ils tous partis ? demanda Harper. Leroy est-il resté ? -Oui, monsieur l'Auror, le jeune maître Leroy est resté ici, il n'avait pas aimé son premier séjour en Egypte, il y a 4 ans. Il est allé passer quelques jours chez des amis. 


James et Benjamin se regardèrent avec une expression de triomphe. Ainsi, Leroy Flint était toujours en Angleterre. 

-Qui sont ces amis ? demanda Harper précipitamment.

 -Le jeune maître m'a donné l'ordre de ne jamais parler de ce qu’il fait à des étrangers, répondit l'elfe vivement embarrassé. 

-Monsieur Karinky ? 


C'était James qui venait d'interpeller l'elfe, qui, visiblement, n'avait pas l'habitude d'être interpellé de la sorte. Ce dernier se tourna vers James avec d'énormes yeux ronds. James profita de son hébêtement pour enchaîner : 


-Les amis de Leroy, avaient-ils une robe blanche ? L'elfe commença à acquiescer en hochant la tête, quand, tout à coup, une lueur apeurée passa dans ses yeux et il commença à se cogner contre le portail. Benjamin le saisit alors des deux mains et lui ordonna d'arrêter, rien n'y faisait, l'elfe hurlait qu'il avait commis une erreur. Benjamin le regarda alors d'un air médusé grimper au portail et essayer de se percer la main avec les pointes de fer forgé en forme de serpent. 


-Lashlabask ! murmura Benjamin.


L'elfe retomba au sol dans un bruit sourd. Il réessaya de se cogner la tête au portail, mais Harper leva une nouvelle fois sa baguette : 


-Oubliettes !


Cette fois, le regard apeuré de l'elfe disparut pour laisser place à un regard étonné, il n'eut même pas le temps de demander ce que désiraient les deux hôtes que Harper lui annonça : 


-Toutes nos excuses cher elfe, nous désirions rencontrer Mr Flint concernant une affaire au Ministère, il n'est visiblement pas là. Désolé de t'avoir dérangé. 


Benjamin salua l'elfe d'un signe de tête, James fit de même et les deux hommes se retirèrent. Alors qu'ils rebroussaient chemin dans le bois, James posa la question qui lui brûlait les lèvres : 


-Qu'allons-nous faire ? Nous avons la preuve que Flint était avec ces types en robe blanche. Il faut alerter la Brigade de Police Magique.


Benjamin regarda James d'un air médusé et lorsqu'il prit la parole, c'était d'une voix éteinte : 

-Ton père a réussi à faire évoluer les mœurs. Ta tante également. Les elfes ont maintenant un salaire et un logement décent dans les familles qu'ils servent, mais ils sont toujours considérés par la quasi-totalité des sorciers comme des parias et des sous-êtres. De ce fait, le témoignage d'un elfe ne sera jamais écouté par la Brigade de Police Magique remplie de fidèles de Greengrass. 


-Donc nous ne pouvons rien faire de cette information ? demanda James. Peut-être qu'en utilisant la Légilimancie, nous pourrions savoir qui étaient les autres personnes. L'elfe doit savoir. 


-Lorsqu'un maître ordonne à son elfe de garder un secret, il est impossible pour quiconque de percer ce secret sans la complicité de l'elfe. Pas même en utilisant la légilimancie. L'elfe peut oublier ce souvenir au besoin. 

-Ingénieux, la magie entre un maître et son elfe ... avoua James d'un ton amer. 

-Ne t'inquiètes pas, maintenant que nous savons que Leroy Flint est en Angleterre, j'ai un plan pour le débusquer et le traquer jusqu'à ce qu'on sache qui sont ces lâches qui t'ont ... 


Mais Benjamin fut interrompu par un immense cerf argenté qui perça les ténèbres de la forêt. Il s'arrêta devant eux et la voix de Harry résonna en écho depuis le Patronus : 


-Assassinat près de Newcastle, morceau d'étoffe blanche trouvée, arrachée par la victime sur son assaillant. Revenez vite au bureau. 


James eu l'impression que le sol s'écroulait sous ses pieds "Un assassinat ? Qui celà pouvait bien être ? Et si c'était quelqu'un qu'il connaissait ?" L'Auror avait pris aussi une mine déconfite, mais c'est d'un ton dur qu'il s'adressa à James : 

 

-Pas besoin de plan alors ! Sortons de cette forêt et filons au Bureau !

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