James Sirius Potter : L'Aîné - Saison 1
Chapitre 10 : Cinq coups frappés à la porte
6639 mots, Catégorie: G
Dernière mise à jour 21/02/2024 11:29
-Vous savez qu'Albus a envoyé une carte postale à Orlane Boot quand il était en France ?
C'était la voix de Lily qui venait de briser la quiétude du repas, ce soir-là au 12 Square Grimmaurd. Harry et James étaient rentrés alors que le reste de la famille passait à table. Et, sans parler immédiatement de leur journée éprouvante et riche de nouvelles informations, les deux Aurors s’étaient détendus en famille. Cosy avait confectionné d'excellentes escalopes de dinde à la milanaise, et c’est en silence qu’ils les dégustèrent. Mais, au moment de passer au dessert -une tarte à la mélasse-, Harry avait répondu aux interrogations de Lily sur l’enquête. Bien que tout le monde s’accordait à dire que la résolution de l’affaire avançait, la perspective d’un Marek Shafiq revanchard et venu en Angleterre, terrifiait tout le monde. C’est ainsi que tous se réfugièrent dans un mutisme lourd de réflexions individuelles jusqu’à ce qu’ils aient fini leur dessert. Mais Lily avait repris la parole en premier, ayant visiblement patienté toute la journée pour réussir le moment où elle ferait son effet d’annonce. Albus, quant à lui, avait désormais les oreilles écarlates, il tentait de se justifier auprès de sa sœur, et jetait des coups d’oeil désespérés à sa famille, en quête d’un soutien :
-Et alors ? Tu n'en envoies jamais à tes amis, des lettres ? Et puis comment le sais-tu ?
-Tu écris un brouillon de ta lettre avant d'écrire à tes « amis », toi ? demanda Lily, les yeux pétillants de malice. Tu n’aurais jamais dû le laisser traîner, ce brouillon …
-Tu as encore fouillé dans mes affaires ! s'exclama Albus piégé.
-Je voulais simplement t'emprunter une plume, si tu rangeais plus souvent ta chambre, ce ne serait pas arrivé. Ça n'a pas l'air de trop avancer ton affaire ! Et ça ne risque pas d'être mieux si tu as laissé la dernière phrase dans ton jet final.
Albus, qui avait ouvert la bouche pour couper sa sœur, la referma instantanément, ses joues rosirent de plus belle et il baissa les yeux sur Lily, celle-ci, choquée d’avoir ainsi fait mouche, prit plus que jamais consistance et, d'une voix qu’elle rendit volontairement suraiguë, elle cita :
-Une seule personne vous manque et tout est ...
-ASSEZ ! vociféra Albus en se levant. Il observa un moment sa petite sœur d'un air furieux, puis adressa un regard de défi au reste de la tablée qui demeurait silencieuse. Explosant d’une rage intérieure, il sortit de la cuisine en claquant la porte.
-Lily ! Tu es contente ? souffla Ginny d'un ton lourd de reproches. Ne viens pas te plaindre quand ils viendront t'embêter ?
James, jusqu'ici perdu dans ses pensées releva instantanément la tête :
-« Ils viendront » ? répéta-t-il interloqué. Je n'ai rien dit, moi.
-Oh voyons, James, relaya Harry. Tu n’es pas un saint. Tu n’es jamais le dernier pour embêter ta sœur non plus.
-C'est vrai, rajouta Nancy. Ta sœur m'a raconté les "blagues" que tu lui fais subir, c'est pas un super exemple venant d'un grand frère.
-Alors, maintenant on me dresse mon procès ? Après la longue journée que je viens de passer ? Sur ce coup, c’est Lily qui a commencé. Et c’était vexant … Tu devrais laisser Albus tranquille avec ça. Il n'a pas besoin que l'on se moque de lui.
-Laisser Albus tranquille ? Tu es sérieux James ? demanda Lily, le teint écarlate et les narines frémissantes. Tu es toujours le premier à lui casser les pieds.
-Pas pour ça, Lily, je sais où sont les limites.
Lorsqu'elle fit mine de s'éclaircir la gorge d'un air narquois, James ne tint plus. Et en un éclair, il se leva, et, comme son frère, se retira de la cuisine. Alors qu'il marchait en direction de sa chambre, et qu’il entendait les voix de Harry et Ginny gronder de plus en plus fort sur Lily, désormais, il s'attarda un instant sur le palier du deuxième étage. Par l'embrasure de la porte, il vit qu'Albus avait laissé la lumière allumée. Saisi d'une idée soudaine, et il faut le dire, inquiet pour son frère cadet. Il s'approcha et cogna cinq coups à la porte. Les cinq coups avaient été instaurés dans leur enfance. James dormait au troisième étage,juste au-dessus d'Albus qui dormait au second. Les deux enfants avaient l'habitude de se retrouver dans la cuisine et de commander une collation tard dans la nuit à Kreattur, leur vieil elfe de l'époque qui était particulièrement attentionné envers eux. Un jour, peu avant la première année de James, ils s'étaient aventurés jusqu'au bureau de Harry au quatrième étage, non loin de la chambre qu'il partageait avec Ginny. Cette expédition s'était révélée fructueuse, les deux enfants avaient découvert un bien étrange morceau de parchemin ainsi qu'une mystérieuse étoffe de tissu. Lorsque James passa l'étoffe sur ses épaules, Albus avait blêmi avant de comprendre que la disparition du corps de son frère s'expliquait par le morceau de tissu qui était en fait une cape d'invisibilité. James avait également souhaité garder le morceau de parchemin, car, malgré son aspect des plus banals, celui-ci l'intriguait. Et quelques minutes plus tard, il eut confirmation qu’il avait bien fait de garder ce parchemin. En effet, lorsqu'il écrivit son nom : « James Potter », un message de réponse apparut :
« Messieurs Lunards, Queudver et Patmol saluent Monsieur Cornedrue,
Monsieur Lunard espère que son utilisation de la carte sera pétrie de "mauvaises intentions",
Monsieur Patmol prie pour qu’il "jure" d'écouter la suggestion de Monsieur Lunard,
Monsieur Queudver suggère qu'il pense qu'il vaudrait mieux confirmer "solennellement" tout ça, juste pour être sûr. »
James avait mit un moment à comprendre, mais lorsqu'il prononça la phrase : « Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises », ce qu'il devina être une carte de Poudlard apparut. Indiquant par des points accompagnés d’une étiquette à leur nom, la position des personnes présentes à Poudlard. James tenait là un bien d'une valeur inestimable, qui lui permettrait de réussir de bien belles blagues à Poudlard, le tout sans jamais se faire attraper. Bien sûr, Harry s'était aperçu de la disparition de sa carte et de sa cape. Il infligea de sévères remontrances à ses deux fils, récupéra la cape qui lui était utile dans son travail, mais accepta, à la condition que James et Albus ne dirent rien à Ginny, de laisser la Carte du Maraudeur à James. Lorsqu'Albus entra à Poudlard, une autre condition fut fixée par Harry, les deux frères devraient se partager la carte, de même que lorsque Lily arriva à son tour à Poudlard.
Bien sûr, des trois Potter, c'était James, l'aîné, qui organisait le plus souvent des excursions nocturnes, et qui, par conséquent, gardait le plus souvent la carte. Mais, soucieux d'obéir aux conditions fixées par son père, il acceptait volontiers de la partager avec son frère et sa sœur. Albus, qui était un élève exemplaire ne lui avait demandé qu’une poignée de fois la carte pour lui et Rose Weasley, et James présumait qu’ils en avaient besoin, plus pour en étudier les sortilèges qui l’animait, que pour semer du grabuge. Conformément au code établi entre les Potter, James ne devait jamais savoir ce que son frère ou sa sœur feraient de la carte. Et, si Lily s’était montrée hésitante quant à l’utilisation de la carte lors de sa première année, elle se mettait, depuis deux ans, à lui demander de plus en plus souvent, presque toutes les semaines. Une récurrence qui intriguait James, mais à laquelle l’espiègle benjamine des Potter refusait toujours catégoriquement de donner des réponses. Et, comme, Lily n’avait, du moins, à la connaissance de James, jamais fait parler d’elle en accumulant les retenues pour expédition nocturne, il présuma que ses sorties nocturnes régulières devaient se résumer à une excursion vers les cuisines, ou la bibliothèque.
James attendait toujours devant la chambre de son frère, malgré les cinq coups (deux coups espacés, trois coups rapprochés), Albus ne répondit pas. C'était pourtant leur signe de reconnaissance. Chaque fois que l'un d'eux avait envie de discuter ou semer la pagaille, il venait frapper cinq coups. Prouvant que ce n'étaient pas les parents qui venaient vérifier si l'enfant dormait bien. Malgré l'absence de réponse d'Albus, James poussa lentement la porte. Par l'entrebâillement, il vit que son frère était allongé sur son lit, habillé, les yeux fixant vaguement le plafond.
-Je ne t'ai pas invité à entrer, lui dit Albus sans quitter le plafond des yeux.
-Hé Al', calme toi, tempéra James. Promis, je ne viens pas pour t'embêter.
Albus fixa alors son aîné, d'un faible sourire, il l'invita à approcher. Lorsque James s'assit sur le bord de son lit, le petit brun aux yeux verts se redressa et s'assit.
-Lily ne sait pas ce que ça te fait, lui expliqua James. Elle n'a que quatorze ans, elle ne comprend pas encore ce que c'est d'être amoureux. Parce que c'est le cas, tu aimes cette fille, n’est-ce pas ?
Et le plus jeune des deux frères, l'air dépité, hocha la tête d'un signe affirmatif. James parlait d'une voix lente et dure. Comme s'il lisait dans l'esprit de son frère. Parce que c'était un peu le cas, il comprenait Albus. James, même si c'était difficile à croire, avait connu la même chose. Durant toute sa cinquième année, il courut après une Serdaigle de sixième année. Leanne Gatwick. C'était une Né-Moldue, elle avait de longs cheveux noirs, indomptables, lui tombant derrière les épaules, des grands yeux noirs insondables, un perpétuel air mystérieux et surtout, chose que James appréciait, celle-ci inondait de charisme chaque endroit dans lequel elle rentrait en laissant virevolter sa masse de cheveux sauvages. James l'avait remarquée depuis sa première année, mais lors de son année de BUSE, James avait vu ses prouesses dans l'Équipe de Quidditch de Gryffondor, fortement remarquées lors d'un match contre Serpentard où il marqua vingt buts à lui seul et Leanne venait d'être choisie pour être la capitaine de l'équipe des Serdaigles. Ils s'étaient donc quelques fois retrouvés à discuter de Quidditch ensemble, au détour d'un couloir ou à la sortie de la Grande Salle. Parfois, Leanne adressait même à James l'un de ses rares sourires inondant instantanément de bonheur et de réconfort les quelques privilégiés qui avaient droit à l'un d’eux. Mais bien sûr, le charisme de la jeune fille ainsi que l'affection qu'il lui portait rendaient James, pourtant si sûr de lui en temps normal, extrêmement gêné devant la jeune fille. Il rougissait, lui souriait bêtement, tentait toujours de l'impressionner en vantant sa dernière prouesse à l'entraînement de Quidditch, lui racontait une blague qu'il regrettait d'avoir raconté dans la seconde où les mots étaient sortis de sa bouche, ou simplement, lançait des remarques assassines à un Serpentard (ses cibles favorites) suffisamment fort pour que la belle Leanne puisse l'entendre. Mais à la fin de sa cinquième année, une double désillusion le frappa. Tout d'abord, Leanne fut étincelante lors du dernier match de la saison : Gryffondor contre Serdaigle. Ce match allait déterminer la Maison qui gagnerait la Coupe de Quidditch des Quatre Maisons. Bien sûr, en pièce maîtresse de son équipe, James montra l'exemple et scora le premier but dès l'entame de match, rapidement, ses coéquipiers suivirent, et bientôt Gryffondor menait par cent vingt points à quarante. Le Capitaine d'alors, Wayne Urquhart voyait la sa dernière opportunité de remporter la Coupe. Il quitterait Poudlard ensuite. Jamais le trio de Poursuiveurs, mené par James, et soutenu par Fred Weasley n'avait été si efficace. Monopolisant le Souafle, les Gryffondor détruisirent tout sur leur passage. Et avec Andrew Higgins à la baguette pour attraper le Vif d'Or, la victoire serait leur. Après que Domnall Sloper, leur batteur, ait envoyé un Cognard droit dans la figure de Roger Davies Jr, le gardien des Serdaigle, le but était plus que jamais ouvert. Bientôt, Gryffondor menait cent quatre-vingt dix à cinquante, plus que deux petits buts et les Gryffondor seraient à l'abri du Vif d'Or. James tenait le Souaffle entre ses mains à ce moment-là, et Leanne Gatwick s'approcha de lui en lui affirmant qu'il avait réalisé de nouveau un grand match et que c'était désormais acté, Gryffondor mettrait fin aux sept années de victoires consécutives de Serdaigle. Celle-ci volait lentement vers James, dont la peau devint vite assortie à sa robe écarlate. Mais au dernier moment, Leanne accéléra et fonça quelque part, sous le balai de James. Lorsque le Poursuiveur vedette des Gryffondor observa en dessous de lui, il vit la ravissante jeune fille se saisir du Vif d'Or. Serdaigle l'emportait par deux cents à cent quatre-vingt-dix. Mais pire encore, peu après que Leanne Gatwick ait soulevé la coupe et l'ait présentée à sa maison, elle s'approcha d'Andrew Higgins ('Attrapeur des Gryffondor qui était de la même année que la joueuse de Quidditch), rayonnante, et descendant du podium des champions, elle se jeta dans les bras de l’Attrapeur de la maison du lion. Et les deux s’embrassèrent langoureusement. Et aux dernières nouvelles, les deux joueurs de Quidditch étaient encore ensemble.
-Je sais ce que ça fait, répéta James d'un ton amer.
-Non, tu ne sais pas James. Tu as Nancy, et puis, tu as toujours été doué avec les filles.
Albus était désormais sur le point d'éclater en sanglots. Mais James lui passa une main sur l'épaule, ce qui sembla le radoucir un peu.
-J'ai travaillé pour ça Al', crois-moi. Alors dis m'en plus sur cette fameuse Orlane, peut-être que je pourrai t'aider.
-On est de la même année, elle et moi. Elle est Préfète pour Serdaigle.
-Je vois qui c'est. Ses parents sont déjà venus à la maison. Tu ne t'en souviens pas ? Terry et Padma Boot.
Albus acquiesça puis continua son récit :
-On a toujours eu des relations plus ou moins cordiales, comme on n'est pas dans la même maison, on ne se voit qu'à quelques cours et, bien souvent à la bibliothèque. James eut un sourire narquois, contrairement à son frère, lui ne passait que très peu de temps à la bibliothèque, donc il était très loin d'imaginer faire des rencontres là-bas.
-L'an dernier, tout s'est accéléré, poursuivit Albus. On a été nommés préfets de nos maisons respectives, et puis, en vue des BUSE, Everett avait mis en place des groupes de travail pour les élèves volontaires, autour de certaines matières. C'était mon binôme en potions, j'étais meilleur qu'elle, tandis qu'elle me donnait un coup de main en Métamorphose.
-Super ça ! s'exclama James. Du coup, tu as pu en profiter pour te rapprocher d'elle !
-Surtout que combiné à ça, j'ai négocié avec Rose. Et elle a accepté de faire les rondes hebdomadaires qu'on doit effectuer en tant que Préfet avec Roger Davies Junior, l'homologue masculin d'Orlane. Officiellement, je pouvais ainsi poser des questions à Orlane sur les cours de Métamorphose.
-Et ? Tu as réussi à aborder autre chose que ça ?
-Oh non, répondit Albus déconfit. Hormis les cours et les banalités du quotidien, on dirait qu'elle se fiche de tout ce que je lui dis. Elle n'a pas l'air d'être trop dérangée par ma présence ...
-C'est déjà un bon point ! coupa James.
-Mais c'est tout. Elle ne se confie pas à moi, elle parle très peu, elle se contente d'être là.
-Peut-être qu'elle est timide, remarqua James.
-Elle n'a pas l'air de l'être avec ses amis de Serdaigle.
-Lily a cependant raison sur un point, Al' ! Tu es à ses pieds. Tu devrais montrer un peu plus de détachement, peut-être te montrer avec d'autres filles que Rose. Je peux par exemple demander à Alice de venir te saluer d'un air enjoué quand tu es là.
Albus observait James droit dans les yeux, l'air pensif.
-Oui, peut-être qu'en m'en détachant un peu … Mais ce n’est pas un peu puéril de tomber dans ce genre de combines ?
-Elle ressentira le manque, coupa James. C'est certain même ! Essaie de lui parler d'autre chose que de Métamorphose Alb'. Est-ce qu'elle a des passions, par exemple ?
-J'en sais rien, regretta Albus. Je crois qu'elle écoute beaucoup de musique ...
-Alors parles-lui de musique !
-Mais je n'en écoute pas ! Les groupes à la mode me font saigner des oreilles ! Les Rebel Warewolves, les Bizarr’Sisters, tous m’exaspèrent ! s'exclama Albus.
-Alors tu vas forcer un peu le trait, au diable tes oreilles ! Tu sais quel genre de musique elle écoute ?
-De la musique Moldue, répondit une voix aiguë derrière la porte.
Les deux frères sursautèrent, c'était Lily, qui entrait désormais dans la chambre, toute penaude, le teint écarlate assorti à sa crinière de cheveux indomptables. Elle s'approcha du lit du plus jeune des deux frères et se jeta dans les bras d'Albus. Des larmes perlant sur son visage.
-Je suis une horrible fouine qui se mêle de tout, sanglota-t-elle.
-Et une horrible pleurnicheuse aussi, lui lança Albus d'un ton narquois.
Elle fit mine de se vexer, se saisit d'un coussin et frappa Albus avec.
-Elle parlait de musique avec une amie à elle dans les couloirs, un jour. Elle lui parlait des Beatles.
Les yeux d'Albus s'ouvrirent en grand.
-Je ne savais pas qu'elle aimait les Moldus, s’étonna-t-il.
-J'ai pris mon lecteur MP3 Alb' ! Et j'ai pas mal de musique des Beatles.
Cette fois, c'était la voix de Nancy qui résonnait dans la pièce. Celle-ci entra à son tour dans la chambre d'Albus et s'installa sur les genoux de son petit ami.
-Est-ce qu'un jour on pourra avoir une discussion privée dans cette maison ? demanda Albus d'un ton bourru.
Les quatre adolescents explosèrent de rire et passèrent leur soirée à plaisanter à propos de Poudlard, ses professeurs, ses élèves. Il était presque une heure du matin et les adolescents étaient en train d'éclater de rire suite à une anecdote de Lily. Celle-ci expliquait qu'un Serpentard de son année, Victorius Montague était apparemment aussi idiot qu'un troll. Celui-ci, en cours de botanique, avait ôté ses cache-oreilles alors qu'il rempôtait des mandragores. Lorsqu'il s'est réveillé plusieurs heures plus tard, il a expliqué que la plante avait parlé et qu'il voulait écouter ce qu'elle lui disait. Mais James commençait à se sentir fatigué, et il prit congé de sa famille, suivi par Nancy, qui dormait au premier étage, et qu’il raccompagna jusqu'à sa chambre.
-Mon père m’a dit qu’il viendrait me chercher vers neuf heures pour aller au bureau, annonça James. Tu te lèveras pour déjeuner avec moi ?
Nancy le serra tendrement dans ses bras et acquiesça avant de lui souhaiter bonne nuit. Ce n'est que lorsque James remonta dans sa chambre qu'il réalisa qu'il avait une fois de plus oublié quelque chose d'important. Sur son lit l'attendait une lettre, que Zazou avait probablement déposée. A en croire par l'écriture dans l'emplacement du destinataire de l'enveloppe, celle-ci avait été écrite par Scott. James se saisit de la lettre et déchiffra à travers les gribouillis désordonnés de son ami :
James,
Je viens d'avoir Alice via Cheminée. C'est ok pour nous deux. On arrive demain soir vers 21 h. A demain mon pote !
Scott
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Lorsque James se réveilla ce matin-là, il mit du temps à émerger. Son réveil indiquait huit heures, et visiblement, le soleil irradiait déjà de tous ses rayons la ville de Londres. Après avoir un instant refermé les yeux en grognant de plaisir tant son lit était confortable, James se redressa sur ses coudes, ouvrit les volets d'un coup de baguette pour se réveiller plus rapidement et s'approcher de son armoire pour prendre ses affaires afin d’aller à son stage chez les Aurors.
Le fait que le Bureau se mette à revivre dans l’action faisait quelque peu douter et culpabiliser James. Il fallait admettre que la diversité des enquêtes terrain, la sensation d’être utile, et l’adrénaline de se sentir obligé de puiser dans ses ressources pour faire avancer l’enquête avant que les mages noirs ne commettent une autre forfaiture, offraient à l’ainé des Potter une source d’énergie inouïe. Mais dans le même temps, était-ce bien moral de rechercher ce genre de menaces pesant sur la société sorcière pour se sentir exister ? Il se promit d’essayer d’en toucher deux mots à Benjamin Harper s’il le croisait dans la journée, l’Auror était toujours agréable dans ses conversations, et avait l’avantage d’être toujours sincère et franc avec James, tout en étant assez distancié. James ne s’imaginait pas oser faire part de ce genre de questionnements à son parrain ou à son père. Peut-être pourraient-ils être déçus par l’approche de James, et ne pas trouver cette source de motivation comme saine.
Alors qu’il descendait les marches à pas feutrés pour aller prendre son déjeuner, il fut tiré de sa béatitude par la lettre qu'il avait reçue la veille. Elle était brève et annonçait la venue imminente de ses meilleurs amis. A qui allait-il le dire en premier ? A sa mère, qui, tout comme lui, avait sûrement oublié la proposition qu'elle lui avait faite au début du mois ? A son père, qui empêtré dans l’affaire Marek Shafiq, ne verrait sans doute pas d’un très bon œil sa maison héberger encore plus de monde ? Beaucoup de choses étaient arrivées depuis, James et Nancy avaient été agressés, l'aîné des Potter avait entamé son stage chez les Aurors où il faisait énormément d'heures pour enquêter sur ce groupe de sorciers fauteurs de troubles. La venue d'Alice et Scott n'avait pas été abordée depuis et James se voyait mal mettre sa mère devant le fait accompli. Mais il le devait, tout d'abord parce que ses amis étaient ce qu'il avait de plus important, mais aussi parce que c'était leur dernier été en tant qu'étudiants. Ils se devaient de le passer tous ensemble. Et la maison était assez spacieuse pour tous les recevoir. Mais il y avait Nancy à qui il devait également annoncer ça. Nancy, qu'il a négligée depuis le début de son stage. Nancy, avec qui il a passé si peu de temps, il l'avait senti dans son regard, commençait à lui en vouloir, tant il était loin d'être le James de leur séjour au Chemin de Traverse. Hélas, le jeune homme, perdu dans ses pensées, fut rapidement mis devant le fait accompli, et ce, dès l'instant où il ouvrit la porte de la cuisine. En effet, il se retrouva nez à nez avec la jeune brune. Elle semblait vouloir aider Cosy à préparer le petit déjeuner parfait pour son petit-ami. Lorsqu’elle le vit entrer dans la cuisine, elle lui sauta dans les bras et lui demanda :
-Alors, le plus sexy des Aurors, tu as bien dormi ?
Amusé par la remarque de l'impétueuse Poufsouffle, mais surtout, soucieux de jouer la montre, le temps de se décider comment aborder le sujet de la venue d’Alice et Scott, le jeune Gryffondor saisit sa petite amie par la taille et l'embrassa une nouvelle fois.
-Hum, hum !
Surpris par le toussotement, James rouvrit immédiatement les yeux et s'éloigna instantanément de Nancy, qui, elle, saisie par le baiser, ne semblait pas s'être aperçue qu'une nouvelle personne venait de les rejoindre sur l’entrée de la cuisine. Et pour la plus grande détresse de James, c’était sa mère qui se tenait devant lui, les mains sur les hanches, le regard à la fois amusé et désespéré.
-Bonjour Nancy ! s'exclama la matriarche du 12 Square Grimmaurd.
-Bonjour Mrs Potter, répondit Nancy, gênée. Bien dormi ?
-Ça va, répondit-elle vaguement. Harry est reparti aux aurores, sans mauvais jeu de mot. Et bon sang, il n’a jamais su quitter la chambre à pas feutrés. Je me demande ce que ça doit donner pendant ses filatures. Il doit revenir te chercher pour neuf heures, James. Il est très content du travail que tu as fourni, et de la variété des tâches que tu as vues. Il va sûrement te proposer de lever le pied sur les horaires de travail pour que tu puisses aussi profiter de ton dernier été “libre”.
-Justement,ça tombe bien, en plus, tant que vous êtes là toutes les deux, commença James.
Sa mère semblait de bonne humeur, malgré une certaine inquiétude pour son mari, elle conseillait même à James d'apprécier ses vacances. C’était la fenêtre de tir parfaite. Et Nancy comprendrait, elle voyait très bien que James avait vu ses pensées monopolisées par le Bureau des Aurors et elle verrait sûrement d'un très bon œil le fait de voir que James souhaitait passer deux dernières semaines de vacances plus détendues. Il reprit :
-Tu te souviens M'man ? Tu m'avais donné ton accord pour que je propose à Alice et Scott de venir pour la fin de l'été.
Les yeux de sa mère s'écarquillèrent, tandis que Nancy continuait d'écouter patiemment la conversation, son sourire semblant s'être légèrement affaissé.
-Bien sûr, continua James. Avec les affaires au Bureau des Aurors, j'avais complètement oublié de vous en reparler, je ne t'en avais même pas parlé à toi, Nancy. Mais Scott et Alice t'adorent et ce sera toujours plus sympa d'aller zoner avec eux les moments où je serai au bureau.
Sa mère les contempla un moment d'un regard profond. Puis elle reconnut :
-Je t'avais donné mon accord, c'est vrai. Tu aurais simplement pu me rappeler qu'ils venaient. Quand doivent-ils arriver ?
-Heu, hésita James. Scott m'a confirmé qu'ils arriveraient tous les deux ce soir.
Il essaya de fuir le regard de Ginny dont les ailes du nez se mettaient légèrement à rougir.
-Dans ce cas, soupira-t-elle, il faudra que Grand-Mère ajoute deux couverts dimanche. Nous sommes invités chez mes parents, ajouta-t-elle à l'adresse de Nancy. Ils sont déjà enchantés de faire ta connaissance !
Nancy reprit son sourire rayonnant et saisit de nouveau le bras de James, mais celui-ci sentait bien que ses doigts étaient crispés.
-Heu ... Bah ... Bien, balbutia la Poufsouffle. J'ai hâte d'y être !
Ginny hocha la tête d’un air approbateur et commença à prendre une tasse et une soucoupe pour se faire couler un thé, quand elle se ravisa et se tourna de nouveau vers les deux jeunes gens.
-Si vous n'avez rien prévu ce soir, je dirai à Neville et Hannah de venir pour dîner.
-Le Professeur Londubat qui vient dîner ici ? demanda Nancy paniquée.
-Hors de l'école, c'est Neville ! pouffa Ginny. Tu verras, il est bien moins strict qu'à l’école.
Et la mère de James, sans même s’être servie sa tasse de thé, prétexta avoir oublié quelque chose dans son bureau. Elle avait visiblement vu la volonté de Nancy d’échanger quelques mots avec son petit ami.
Le jeune Gryffondor, l'air penaud observa sa petite amie et lui dit à voix basse :
-Nancy, Je ...
-Tu es désolé, je sais James. Une fois de plus, tu as oublié mon existence.
-Mais voyons, c'est faux ! C'est juste que j'ai trop pris à cœur mon stage. Si tu veux, j'annule pour Scott et Alice et on reste tous les deux, tenta au bluff, l’aspirant Auror.
-Pour que tes deux amis se mettent à me détester ? Ils m'adorent, selon toi, répliqua Nancy d'un air sarcastique. Ce serait dommage qu’ils changent d’avis …
-Oui, c'est vrai qu’ils t’apprécient ! répondit le Gryffondor révolté. Ils t'ont déjà dit qu'ils aimaient rire avec toi, et ils adorent ton tempérament.
-Oui, oui, admit Nancy, visiblement peu convaincue et toujours énervée. C’est vrai qu’à leurs yeux, je suis la Poufsouffle qui tient tête à James Sirius Potter. Mais en tout cas, même si je te tiens tête, même si je ne te laisse pas le dernier mot, je n'oublie jamais ton existence moi ! Tu es ma priorité.
James tenta de répliquer, mais il fut coupé par les flammes vertes de la cheminée. Harry se matérialisa dans l’âtre de celle-ci. Bien qu’il soit très pâle et arborait des cernes, chose qui, n’était plus devenue habituelle au vu du calme auquel étaient astreints les Aurors jusqu’alors, Harry semblait décontracté quand il s’installa à table et se servit un café. Bientôt rejoint par Ginny qui était redescendue en observant intensément son fils et sa fille.
-Qu’avons-nous au programme, aujourd’hui, Papa ? demanda James
-Moins de mouvement qu’hier. Tu as passé de longues heures au Bureau, même Iggy Greengrass a remarqué ton dévouement. Tu repartiras en binôme avec Harper. Il n’est pas très à l’aise pour l’administratif et il a quelques dossiers en retard. Et puis, ça te permettra de faire une journée normale en termes d’horaires. Nous ne voudrions pas t’écoeurer du métier.
James se souvint de la réflexion de son père lors de son premier jour, sans doute que Harry voulait aussi offrir des sorties et des enquêtes de premier plan à d’autres Aurors qui étaient au fond d’eux, bien heureux de voir enfin leur service s’agiter. Il ne put qu'acquiescer d’un signe de tête au programme donné par son père car c’est Ginny qui reprit la parole :
-Harry, il ne te faudrait pas trop tarder ce soir, si c’est possible bien sûr, suggéra-t-elle. Je vais proposer à Neville et Hannah de rester dîner. Ils nous emmènent Alice pour le reste de l’été.
Surpris, mais pas contre l’idée, Harry promit de se débrouiller pour être là. Il prit aussi avec bonne humeur le fait que Scott viendrait aussi.
-C’est une colonie de vacances que nous devrions ouvrir, ricana Harry.
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-Iggy Greengrass ne considère pas que le souvenir de Dawlish soit une preuve suffisante de la survie de la lignée Shafiq. Il n'a, bien sûr, pas été force de propositions pour reconstituer le souvenir.
Harry avait gardé son vrai briefing pour le moment où ils seraient dans la salle de pause du bureau, Ron et Benjamin Harper à ses côtés. Il expliquait à James les derniers éléments.
-Nous sommes donc obligés d’attendre que Hermione nous en dise plus sur les solutions qu’elle a imaginées. Mais, pour l’instant, l’enquête stagne. Où se cache-t-il ? Où le groupe compte intervenir ? Et quels buts poursuivent-ils ? Nous n’en savons rien. Et nos seules pistes demeurent les familles Sang-Pur ayant pu soutenir des idéologies telles que celle de Voldemort, compléta Ron.
-C’est aussi pour ça que ton père a jugé qu’il ne serait pas opportun de t’envoyer sur le terrain, James. Il y a un équilibre subtil à maintenir. Officiellement, nous sommes censés protéger les idéologues Sang-Pur, et leur donner cette impression. Mais officieusement, nous devons aussi récupérer des informations. Et en sachant qu’ils ont tous possibilité d’écrire directement à l’une des huiles du Ministère, le moindre faux-pas nous serait fatal.
Comprenant bien la problématique, James acquiesça. Et alors que Harry et Ron allaient relayer d’autres Aurors en filature, Harper indiqua à James qu’il était temps de le suivre pour se rendre à son bureau où une pile de dossiers à réécrire les attendaient.
La tâche était usante mentalement, répétitive, pas franchement intéressante. Mais après avoir vu le Magenmagot en audience, James comprenait plus que jamais, qu’avec ces gens-là, il fallait rigoureusement respecter les procédures pour avoir une chance de pouvoir échapper à leur zèle et leur arrogance. Heureusement, Benjamin, qui avait revêtu des lunettes en demi-lune sur son nez en trompette, réussissait à agrémenter l’archivage d’anecdotes :
-Tiens, l’affaire Coltorn ! Un client de la Tête de Sanglier a ensorcelé la cape d’un de ses copains de beuverie. Les passants ont cru à un Moremplis (1), expliquait l’Auror en ricanant. Et le Magenmagot nous demande un rapport même pour ce type d’interventions.
Mais au bout d’un moment, James se décida à poser la question qui le taraudait, il eut l’idée de commencer ainsi :
-Tu n’es pas déçu de ne pas être sur le terrain ?
l’Auror leva un sourcil tandis qu’il continuait de griffonner un dossier avec sa plume vert criard.
-J’y étais hier, avant-hier … Chacun son tour, opposa aimablement l’Auror.
-C’était quand même devenu sacrément calme ces derniers temps …
-Un peu trop calme aux goûts de tous, approuva Harper. C’est sûr qu’une telle affaire, cela redynamise … Pour ma part, je n’ai jamais trop apprécié les rondes de filature. J’ai toujours préféré l’action. Etonnant pour un Serpentard, tu ne crois pas ?
James ne put s’empêcher de suivre Harper dans son éclat de rire. Il est vrai que l’Auror, très réfléchi dans chacune de ses actions, avait, aux dires de Harry, et par son tempérament, surtout montré une appétence pour les affaires qui se réglaient à coups de sortilèges et d’adrénaline.
-Je me pose une question, Benjamin, reprit James. Depuis que je suis ici, je suis à la fois effrayé qu’un groupe de mages noirs renaisse, mais, inconsciemment, c’est comme si j’étais heureux de vivre avec cette peur. Cette adrénaline. Comme si je me sentais utile. Qu’en penses-tu, de ton côté ? Est-ce que ça te faisait ça quand tu as intégré le Bureau ?
L’Auror pince-sans-rire détailla James de ses yeux perçants. Il le gratifia d’un demi-sourire, il reposa ses lunettes qui lui servaient à lire ses dossiers de près et se passa une main dans ses denses cheveux blonds.
-Il n’y a rien, “d’anormal”, quant à avoir de telles interrogations, James. Tu aspires à un métier dangereux, exposé. Je pense qu’il existe en effet, une sorte d’adrénaline, de petit plaisir coupable lorsqu’un Auror sait qu’il va être amené à enquêter et empêcher d’importantes sources de chaos potentielles de s’étendre. C’est d’ailleurs, très “Gryffondesque” de raisonner comme ça. Vouloir lutter contre un danger, mais espérer secrètement que ce danger survienne pour s’illustrer en bravant ce danger. C’est tout de même assez égoïste, intime. Mais tant que l’Auror reste fidèle à son vœu de lutter contre la magie noire et l’obscurité, et que ce plaisir coupable se mue en réel moteur, qu’il permet de se surpasser, et ne donne en aucun cas la tentation de laisser le mal s’installer pour venir l’éradiquer, alors, je pense que c’est une bonne chose. Et il est présent chez quasiment chacun d’entre nous, ici, de manière positive …
-C’est une impression qui m’a sauté aux yeux, avoua James. Et je m’en voulais de ressentir ça.
-Ton père t’a déjà parlé de Maugrey Fol Oeil ?
-Quelques fois, oui. C’était un de ses amis. Un Auror légendaire !
-Tout à fait, Maugrey Fol Oeil est probablement le meilleur d’entre nous. Nombre de Mangemorts ont été mis derrière les barreaux grâce à sa bravoure et son habileté baguette en main. Mais Alastor Maugrey avait à la fois une force, et un défaut. Il ne vivait que pour l’action. Il est arrivé au Bureau à l’apogée de Grindelwald. Il a enchaîné avec la montée en puissance de Tu-Sais-Qui. Puis, quand Tu-Sais-Qui a disparu une première fois. La situation était plus calme dans notre communauté … Maugrey, qui avait toujours eu pour habitude d’intervenir pour arrêter des Mages noirs ayant commis atrocités sur atrocités, s’est retrouvé à intervenir sur des rixes de bar, ou des blagues entre poivrots. Une cape ensorcelée par exemple. Et tu te doutes de la façon dont il a géré ces situations ?
-Vaguement … Il fonçait tête baissée ?
-Exactement. Il débaroulait au Chaudron Baveur en faisant pleuvoir des maléfices sur tout ce qui bougeait. Et ça se terminait souvent par des soiffards apeurés qui demandaient au Bureau des Aurors des indemnités de compensation du préjudice subi -la peur bleue, car Maugrey essayait toujours de ramener ses cibles vivantes-. En conclusion, même si tu souhaites ardemment de l’action pour pouvoir t’accomplir, tu n’as pas à culpabiliser, c’est humain. Gardes tout d’abord en tête que, s’il n’y a pas d’action, c’est que tu as bien fait ton travail auparavant. Et si jamais, tu as eu l’habitude d’enchaîner les interventions difficiles et dangereuses, n’oublies pas non plus de prendre des tâches moins exposées pour ce qu’elles sont et tu les aborderas ainsi, comme elles doivent l’être. C’est aussi pour ça que ton père tient à ce que tu approches le métier dans ces deux facettes. Et la période est parfaite pour ça.
James avait écouté avec attention l’exposé de l’Auror. Il parlait d’une voix grave et apaisante, et les interrogations du stagiaire avaient ici trouvé quelques réponses rassurantes. Et la journée se poursuivit au rythme des anecdotes et des protestations de Harper après le Magenmagot.