James Sirius Potter : L'Aîné - Saison 1

Chapitre 22 : La lionne blessée

6878 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/02/2024 15:06

-Elle a été retrouvée dans cet état, à l'entrée des toilettes des filles, au deuxième étage. C'est le Moine Gras qui est venu m'alerter, expliquait Everett aux deux frères Potter, Albus étant si abasourdi, qu'Orlane Boot était obligé de le maintenir debout, le jeune garçon regardant sa sœur d'un visage défait. 

-Est-ce que ... Enfin ... Va-t-elle ... S'en tirer ? balbutia James, en détournant le regard pour cacher ses larmes. 


Lily était étendue sur le lit de l'infirmerie. D'énormes plaies recouvraient son bassin et sa poitrine, remontant jusqu'à sa gorge. Elle semblait dormir, mais respirait difficilement, en émettant d'inquiétants sons gutturaux. 


-Elle a perdu beaucoup de sang, murmura Mr Carset. J'ai tout de même pu contenir le sang dans son corps, et l'onguent que je viens de lui administrer devrait l'aider à recréer ses globules rouges. Je pense qu'elle mettra du temps à récupérer, mais que par la grâce de Merlin, nous l'avons trouvée à temps. 


Albus soupira de soulagement, et James se sentit soudain plus léger, il se mit à fixer Carset et Everett dans les yeux, l'envie de pleurer ayant disparu, c'est un autre sentiment qui l'envahissait. 


-Que lui a-t-on fait ? demanda-t-il d'une voix dure. 

-Votre sœur a reçu un sort de magie noire, répondit Everett, d'une voix blanche. Un sort qui était très en vogue du temps des deux guerres des sorciers. Bien sûr, nous n'avons aucun contre-sort à notre connaissance. Et ces plaies sont difficilement cicatrisables. 

-C'est pour cela que dès que votre sœur sera en état d'être transportée, continua Mr Carset, qui s'affairait désormais à appliquer des bandages autour des cicatrices de Lily, nous l'enverrons à Sainte-Mangouste, où mon confrère, le Guérisseur Augustus Pye a trouvé un moyen de cicatriser ces blessures de magie noire, il ... 

-Qui a fait ça ? demanda Albus d'une voix rauque, sortant enfin de son silence en posant la question qui brûlait la langue de son aîné. 


La voix du cadet de James avait une intonation très dure, que son aîné ne lui avait jamais connue auparavant.


-Les Professeurs Pritchard et Londubat patrouillent en ce moment dans les couloirs, à la recherche du moindre indice, expliqua Everett. De plus, votre père est en route, étant donné que je lui ai expliqué la teneur de l'attaque, il est possible que des Aurors viennent enquêter. 


En silence, James et Albus -Orlane s’étant retirée non sans avoir enlacé longuement Albus-, s'assirent de chaque côté du lit de leur sœur, le corps désormais couvert de bandages. Celle-ci, toujours plongée dans un profond sommeil, continuait de pousser de sombres borborygmes pour respirer. James ignorait combien de temps il s'écoula, sûrement quelques poignées de minutes, mais très vite selon son estimation, la porte de l'infirmerie s'ouvrit, et Ginny accourut, le visage pâle et des larmes perlant sur ses joues, suivie de près par Harry Potter et Ronald Weasley, les visages eux aussi livides. Ginny enlaça d'abord ses deux aînés avant de se pencher sur sa cadette. 


-Merlin, Lil', que t'ont-ils fait ? Mr Carset ! lança-t-elle à l'adresse de l'infirmier. Elle va s'en sortir ? Vous en êtes sûr ? 


Le vieil homme acquiesça, expliquant de nouveau la nature du sort et la nature des soins prodigués. 


-Joachim, dit Harry en lui serrant la main, voici Ronald Weasley, mon partenaire du Bureau des Aurors. Vous pouvez nous confirmer que le sort utilisé était un sort de magie noire ? 

-Oh, oui, Harry, confirma l'infirmier, le même sort qui vous a coûté cette cicatrice sur le torse. Je travaillais au service de pathologie des sortilèges lorsque vous avez reçu cette blessure, je travaillais sous la direction de Mr Pye, expliqua ensuite Carset devant l'air surpris que prit Harry lorsqu'il aborda sa cicatrice la moins connue. 


Mais l’Auror sembla avoir une idée soudaine, car son visage s’éclaira. Il agita sa baguette et en fit jaillir un cerf argenté.


-Je me suis permis d’envoyer un Patronus dans votre Bureau, Quintilius, expliqua Harry. Nous aurons besoin de Severus.


Tandis qu’Everett approuvait d’un air surpris et que Ginny semblait valider l’idée, James et Albus échangeaient un regard intrigué. Pourquoi diable leur père avait-il besoin de l’aide de Rogue ? Mais ils furent tirés de leur réflexion par la voix de leur oncle :


-Avez-vous une idée de l'heure à laquelle l'agression à eu lieu ? demanda Ron. 

-Il était vingt heures quarante-cinq lorsque j'ai rejoint le lieu de l'agression, et Joachim m'a rejoint moins de deux minutes après, répondit Everett. 

-A en juger par la taille des plaies, et la quantité de sang trouvée au sol, expliqua Carset, il ne s'était pas écoulé plus de dix minutes entre l'agression et notre arrivée sur les lieux. Je dirai donc que l'agression a eu lieu entre vingt-heures trente-cinq et vingt-heures quarante.


Aussitôt, les silhouettes de Severus Rogue et d’Albus Dumbledore se dessinèrent sur le pan de mur adossé au lit de Lily. Dumbledore observait avec gravité l’assemblée, tandis que Rogue leur jetait des regards renfrognés. Il se radoucit en observant Albus, lui adressant même ce qui semblait être un sourire, mais qui s’apparentait plutôt à un rictus gêné. James nota une lueur vraiment horrifiée sur la représentation de son visage lorsqu’il observa la petite Lily ensanglantée.


-Potter ! tonna Rogue à l’adresse de Harry. Le Professeur Dumbledore m’avait bien entendu prévenu. Et posé la même question que vous allez me formuler …

-Severus ! Alors ? Vous avez une “certaine expérience”, avec ce Maléfice, sauriez–vous nous enseigner le contre-sort ?

-Vous ne retenez donc rien, Potter ? Et votre fidèle Weasley ? Je vous avais déjà expliqué à tous les deux, lorsqu’un de vos Aurors avait été touché, que le contre-sort de “Vulnera Sanento” ne fonctionnait qu’immédiatement après avoir subi l’attaque. Quelques minutes suffisent pour que le maléfice s’installe. Et les plaies … ne peuvent alors cicatriser …


Il semblait vraiment mortifié de voir Lily ainsi. C’était là le premier signe d’humanité que James constata de l’effigie de Severus Rogue. Et alors qu’il murmurait “pauvre petite” pour lui-même, il se retira de la pièce sans cérémonie. Ron pesta en arguant que Rogue était demeuré la même peau de vache, même en tableau, tandis que Harry remerciait le Professeur Dumbledore, qui salua tout le monde, eut un dernier sourire rayonnant pour son homonyme, puis se retira lui aussi.


 Les deux Aurors s'isolèrent ensuite dans le bureau de Mr Carset, en compagnie de celui-ci et du Directeur. Laissant Ginny seule avec Albus, James, et Lily, toujours plongée dans un sommeil profond. Ginny, les yeux embués de larmes, observait sa petite dernière d'un air pensif : 


-Regarde-toi, petite Lil', qui pourrait te vouloir du mal ? 

-Qui ? J'aimerai bien le savoir, oui, rétorqua Albus, avec cette voix dure qui ne lui ressemblait pas. 

-Vous deux, lança Ginny à l'adresse de ses deux fils, vous voyez que même les plus paisibles d’entre nous ne sont pas en sécurité ? Votre père et votre oncle vont enquêter, laissez-leur gérer ça, et jusqu'à ce qu'on trouve le coupable, faites-vous discrets. Pas de vendetta personnelle ! 


James tenta de protester, mais l'expression de fureur dans les yeux de Ginny lui ôta toute force. Quelqu'un à Poudlard avait utilisé la magie noire. La magie noire contre Lily ! Elle, la dernière des Potter, curieuse de tout, qui adorait les animaux et qui s'entendait bien avec tout le monde. Devenue encore plus populaire depuis son arrivée dans l’équipe de Quidditch de Gryffondor. Lily était un phare pour ses camarades et sa famille. Elle était toujours pétillante, souriante, elle faisait toujours des traits d’humour et était incroyablement douée pour faire des blagues avec malice. Qui avait bien pu faire ça ? Et quoi que puisse dire sa mère, si James arrivait à prouver que c'était bien Flint et sa bande, il le leur ferait payer cher. 


-Un Serpentard, pensa James, c'est forcément un coup de la bande à Flint. « Bientôt, tu ne te pavaneras plus dans cette école avec autant d'assurance, Potter. Transmets-le à tes lions. Il existe encore des Serpentard de l'ancienne école, tu le sais déjà. Nous ne vous laisserons rien passer, c'est juré. » C'est ce que Flint lui avait dit au cours d'une de leurs précédentes altercations. _______________________________________________________________ 


-Nous avons fait un sale coup à Mulciber, ils se sont vengés ! fulminait Scott, tandis qu'Alice, Fred, Rose, Roxanne et Albus, tout aussi abasourdis que lui, acquiesçaient lentement la tête. 


Ils s'étaient tous rassemblés dans la salle commune de Gryffondor. Les autres élèves occupant les fauteuils s'étaient esquivés en silence de leur place, comprenant la douleur que devait surmonter la tribu Potter-Weasley. James tremblait de rage, mais au fond de lui, c'était surtout la peur qui dominait. Lily avait été attaquée, et il n'avait rien vu venir, sans l'intervention du Moine Gras qui avait donné l'alerte, Lily ne serait probablement plus de ce monde. Alice avait posé sa main sur son épaule, en signe de réconfort. Mais ce n'était pas à elle de protéger James, c'est bien lui, James, qui devait s’assurer de leur sécurité. C'est lui qui s'était attiré des ennuis avec les Serpentard, c'est lui qui avait déclaré la guerre à Flint. Et c'est seulement lui qui devait subir le courroux du plus lâche des Serpentard. Pas ses amis, ni sa famille ! 


-Ils doivent payer ! ne cessait de se répéter James.

-Le Moine Gras, murmura Albus qui sortit de son silence. 


Tous sortirent de leur réflexion pour se tourner vers le cadet des Potter qui était resté silencieux jusqu'ici. 


-C'est au Moine Gras que nous devons poser des questions, détailla Albus. C'est lui qui a trouvé Lily, peut-être a-t-il vu des choses. 

-Oncle Harry et Papa vont sûrement enquêter dans ce sens, souffla Rose Weasley, les yeux encore embués de larmes. 

-Everett, les enseignants, les vieux croutons du Ministère, tous vont tout faire pour éviter une guerre des maisons. Depuis cet été, les Sang Pur essaient de recommencer le règne de la terreur, cracha Alice. Et nous, tout ce que nous savons faire, c'est appeler à la paix et au calme, alors qu'une guerre se prépare. Jamais ils n'iront au bout de leur enquête !

 -Alice ! Tu ne peux pas dénigrer le travail des Aurors. Laissons-les investiguer, ne désignons pas les coupables avant que l'enquête ne soit faite, tempéra Rose. ______________________________________ 


James n'avait pas lâché des yeux la table des Serpentard de tout son petit-déjeuner. L'ensemble des cousins Weasley s'était rassemblé à la table des Gryffondor, autour de James, tandis que tous exposaient leurs théories et les endroits où commencer par enquêter, James fixait la bande de Flint sans ciller. Pour une fois, tous s'employèrent à éviter le regard de James, aucun sourire narquois ne fut à signaler, aucun signe laissant à penser qu'ils se moquaient de James. 


-Ils se sentent surveillés, murmurait James, plus pour lui-même. 

-Il serait en effet idiot de se pavaner après une telle agression, approuva Lucy Weasley. 


A la table des professeurs, deux couverts avaient été rajoutés pour Ron et Benjamin Harper. Selon Ron, qui était venu les saluer à son arrivée dans la Grande Salle, il avait été difficile pour Harry de convaincre Greengrass de placer le Bureau sur l’affaire. En effet, d'après le père de Rose et Hugo, le Directeur du Département de la Justice Magique souhaitait même qu'aucun Auror n'enquête pour, selon lui, une « simple querelle entre étudiants ». Néanmoins, l'utilisation d'un sort de magie noire avait contraint Greengrass à valider la décision de Harry d'envoyer deux de ses Aurors. 


Après avoir faiblement croqué dans son toast, et avalé quelques gorgées de jus de citrouille, James prit congé de ses amis et cousins, faisant signe à Scott et Alice de le suivre, ils montèrent ensemble à pas feutrés jusqu'à l'infirmerie. Ginny avait dormi dans le lit voisin de Lily, l'état de celle-ci n'avait pas bougé, hormis que tout le haut de son corps était désormais recouvert de bandages la faisant ressembler à une momie à la tignasse écarlate. Après avoir embrassé sa mère sur la joue, et pressé la main de sa sœur en lui demandant de tenir bon, James sortit de l'infirmerie, entouré de ses deux acolytes. 


-On a jusqu'à dix heures pour notre premier cours, expliqua celui-ci tout en dépliant la Carte du Maraudeur. 

-Bien ! D'abord le Moine Gras, c'est bien ça ? demanda Alice, décidée. 


James acquiesça d'un signe de tête, il chercha un moment, et finit par trouver son point en train de flotter dans la salle des trophées, située au même étage que l'infirmerie. Ils s’y rendirent et virent la silhouette dodue du moine flotter en rond au milieu de la salle d’exposition de Poudlard. Il s’avança instantanément vers le groupe lorsqu’il les vit entrer.


-Mr Potter … murmura-t-il d’un air désolé en réajustant sa bure de clerc qui formait un pli au niveau de sa ceinture.

-Nous sommes désolés de vous déranger … Monsieur ? Mon père ? hésita Alice.

-Vous pouvez m’appeler “Mon frère” ou simplement par mon prénom : Benedict, ma chère enfant, lui sourit aimablement le fantôme du religieux.

-D’accord … Mon frère … Vous savez qu’il y a eu une agression hier soir ?


Le Moine eut une réelle expression horrifiée en se remémorant le sort de Lily. Il passa sa main sur sa tonsure, et répondit d’une voix grave : 


-Bien entendu, c’est moi qui l’ai trouvée, la pauvre petite … Elle gisait dans son sang …

-Vous n’avez rien vu ? Quelqu’un s’enfuir ? Se cacher quelque part ? demanda James avec avidité.

-Mon enfant, je sais qui elle est pour vous … Je comprends que vous me posiez ces questions, le Professeur Everett, votre père, Sir Nicholas, Le Baron et même Peeves m’ont déjà posé ces questions …

-Alors ? demanda Scott. Y avait-il quelque chose ?

-Je n’ai rien entendu. J’ai seulement vu le corps de la petite Lily Potter, et je n’ai pas eu la lucidité de me fixer sur autre chose. Je suis allé du plus vite que j’ai pu vers l’infirmerie, en appelant à l’aide tout le long du chemin ! D’autant plus que quand j’ai commencé à héler après des secours, Mimie est venue sur les lieux. Si quelqu’un avait fait du bruit, il aurait été couvert par ses cris d’horreur …

-Ce n’est pas grave … marmonna James un peu déçu. Mais, mon père (tandis qu’Alice lui faisait signe qu’il se trompait de titre), je tenais à vous remercier. Si vous n’étiez pas intervenu, Merlin seul sait ce qu’il serait arrivé à ma sœur …


Le fantôme des Poufsouffle lui adressa une moue bienveillante pour signifier qu’il n’en était rien et il entreprit même de lui tapoter sur l’épaule, ce qui eut juste pour effet d’offrir à James l’horrible sensation que celle-ci avait été plongée dans un seau d’eau froide. Ils prirent donc congé et James, suivi de ses deux amis, marcha machinalement vers les escaliers et descendit vers l'étage inférieur. Jusqu'à arriver à l'entrée des toilettes des filles du second étage. Ici, la scène de l'agression avait été nettoyée, le couloir était désert, et silencieux. Même Mimi Geignarde semblait avoir cessé de pleurnicher, fait suffisamment rare pour être souligné. Bien sûr, lorsqu'Alice lui demanda si elle avait vu quelque chose concernant l'agression, le fantôme de la jeune fille leur répondit par la négative, non sans se remettre à sangloter, comprenant que le trio d'élèves ne s'était enquit d'elle que pour lui soutirer des informations. Les trois amis continuaient de marcher, de long en large dans les couloirs du deuxième étage, tous trois plongés dans leurs pensées. Ce ne fut qu'au bout d'un quart d'heure de déambulations silencieuses qu'ils furent sortis de leurs réflexions par une voix familière : 


-Vous n'avez donc jamais cours ? 


Ron Weasley se dirigeait vers le trio d'amis, Benjamin Harper sur ses talons. 


-On commençait à dix heures aujourd'hui, expliqua James. 

-Et vous en profitez pour fouiner, rétorqua Harper d'un ton faussement accusateur.

-Nous ne fouinons pas ! s'insurgea Alice qui l'avait pris au sérieux -la jeune fille n'avait pas côtoyé Harper au Bureau pour connaître son humour pince-sans-rire-. 

-Nous fouinons totalement, rectifia James entre ses dents. Nous voulons savoir qui a fait ça. 

-Nous sommes là pour ça également, assura Ron en posant une main sur l'épaule de James. 

-C'est Flint, cracha Scott d'un ton mauvais. On a fait une mauvaise blague à Mulciber l'autre jour, ils se sont vengés de cette façon. 

-Et tu penses qu'ils sont assez stupides pour se venger de la sorte ? 

-Flint marche avec Shafiq, répliqua Scott. Ils pratiquent la magie noire dans leur groupe sordide. 

-Ce sortilège, bien que spécialité des Mangemorts, est très simple d'utilisation, n'importe qui d'un minimum renseigné peut le lancer, expliqua Harper. Et puis, nous avions la même idée que vous, et nous avons enquêté en premier du côté des Serpentard, et du groupe que l'on suppose affilié à Shafiq. 

-Enfin ! Nous avons enfin deux adultes qui comprennent la situation ! triompha James. 

-Ils ont tous un alibi, expliqua sobrement Ron, en réponse aux regards avides du trio. 

-Flint était à l'entraînement de Quidditch des Serpentard, Theophilius Nott les accompagnait, c'est lui qui s'est chargé de la photo officielle de l'équipe. Jens Mulciber joue chez les Serpentards également, depuis cette année. 

-C'est impossible ! vociféra James. Ils ont fait faire le sale boulot à un autre ! 

-Nous sommes donc d'accord, quelqu’un d’autre a fait ça, conclut Ron. Ce n'est pas le trio de Flint. Nous cherchons donc à savoir, qui a pu passer à l’acte, et je dois t'avouer que les couloirs de la zone étaient déserts hier, de tous les élèves, enseignants, armures, portraits, et fantômes que nous avons interrogé, personne n'a pu nous dire si quelqu'un d’autre que Lily traînait dans cette zone à cette heure-ci. 


James passa le reste de sa journée à s’imaginer tous les scénarios possibles qui aurait pu faire que Flint se soit retrouvé en même temps au Quidditch, et en même temps en train d’attaquer Lily sournoisement. Retourneur de temps, Polynectar, les pistes possibles étaient nombreuses, mais James savait que Rose et Alice trouveraient toujours de quoi lui démontrer qu’il faisait erreur. D’ailleurs, selon Rose, les Retourneurs de Temps homologués par le Ministère avaient tous été détruits par Harry et ses amis lors de leurs études à Poudlard. Et Kingsley n’avait pas jugé bon d’en faire fabriquer d’autres par les Langues-de-Plomb.


C’est donc perdu dans ses pensées qu’il arriva à l’entrée de la Grande Salle pour assister au cours de Littérature Magique. Le Professeur Zeller faisait entrer les élèves en souriant aimablement, son vieux grimoire sous le bras.


En entrant, James constata que la Professeur avait emmené un tableau qu’elle avait posé sur un chevalet face aux pupitres disposés en amphithéâtre. James crut apercevoir le portrait du Chevalier du Catogan, la représentation d’un minuscule chevalier en armure, rangé dans la Tour d’Astronomie qui avait l’habitude de provoquer en duel les élèves qui passaient par là. James alla donc s'installer avec Nancy au fond de l’amphithéâtre, et comme d’habitude, ils furent rejoints par Alice, Lucy et Mycroft Baines. La Weasley lunaire semblait un peu moins livide et fatiguée que les jours précédents, mais elle raclait nerveusement ses mains contre le pupitre.


-Nous avons donc voyagé dans les méandres de la mémoire de sorciers et Moldus ayant côtoyé Merlin, expliqua le Professeur Zeller après avoir introduit son cours du jour. Nous avons pu détailler son parcours, de la maison Serpentard au sein même de cette école, jusqu’à un poste de proche conseiller du Roi Arthur, en passant par un rôle de soutien au père d’Arthur, Uther Pendragon pendant ses guerres d’unification. Merlin a ainsi influencé considérablement la politique du monde Moldu pendant près d’un siècle. Nous avions également longuement étudié sa rivalité avec une autre sorcière de l’époque, Morgane. Or, ici à Poudlard, nous avons la chance de pouvoir bénéficier du témoignage d’un contemporain de Merlin : le Lord Cadhogan ! 


Depuis son tableau, le chevalier du Catogan faisait hennir son minuscule cheval et saluait la foule d’un chapeau invisible. 


-Tremblez, marauds ! Que la sainte foy de votre serviteur Messire Catogan chasse les mauvais démons de vos esprits !

-Vous connaissez évidemment Lord Cadhogan, coupa Rosemary Zeller d’un ton ferme, qui est effectivement le Chevalier du Catogan ! Messire Catogan va nous raconter son amitié avec Merlin l’enchanteur. Sieur du Catogan, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec votre ami ?


Les élèves durent tordre leur cou pour voir le minuscule chevalier bomber le torse d’un air fier et déclarer :


-Merlin et moi étions camarades, ici même, à Poudlard. J’avais été envoyé à Gryffondor, et lui, à Serpentard, chez les couards (Judith Bulstrode et d’autres Serpentard hurlèrent un : “couard toi-même !” qui ne gêna en rien l’effigie du seigneur breton) ! Malgré ma courtoise aversion de la maison au serpent, j’ai été très surpris par les talents de mon camarade. Merlin entreprenait toutes sortes de grands projets : fabriquer sa propre baguette magique, étudier les secrets de l’école, correspondre avec les plus grands magiciens de notre temps, et surtout, il souhaitait mettre fin à la chienlit des royaumes Moldus. Il échangeait déjà des lettres avec le Roi Uther qui luttait contre l’envahisseur … Une noble queste, par ma foy !

-La Bretagne était alors envahie par des Saxons ?

-Vortigern le Vil avait usurpé le siège du noble Sire Uther, Dame scribe ! Le monde sorcier ne s’en occupait guère ! Quel intérêt de participer aux massacres entre Moldus ? Mais Merlin n’était pas de cet avis.

-Pourtant, Merlin, en quittant Poudlard, a pu aider Uther. Il a gouverné près d’un demi siècle à ses côtés, puis, lors d’une nouvelle usurpation de trône par un envahisseur burgonde ce coup-ci, il mit en place Excalibur et retrouva l’héritier d’Uther : le futur Roi Arthur. L’avez-vous connu ?

-Pour sûr, Ma Dame ! J’étais l’un de ses plus loyaux conseillers. Merlin m’avait immédiatement intégré à son projet de Table Ronde. Ô Jeunes nobliaux qui m’écoutassez, imaginez donc les assemblées des plus preux et vaillants seigneurs de notre noble terre de Logres ! Je fus l’un des premiers à intégrer la noble queste du Graal et j’y siégeais ! Avec assiduité et vaillance ! A chaque nouvelle lune, j’arpentais la Bretagne pour me rendre au palais de Camelot. J’y ai accompli maint exploits, comme le jour où j’ai sauvé le château d’une attaque de vouivre et lorsqu’avec Sir Gawain, Sir Perceval et Sir Carad …

-Oui, oui, messire chevalier, coupa Zeller d’un air lassé. Pouvons-nous en revenir à Merlin ? Que s’est-il passé entre lui et Morgane ?

-Une vile carogne ! vociféra le Chevalier. Cette pendarde a toujours souhaité estourbir Merlin dans son sommeil. Oh, elle n’était pourtant pas élève chez les couards au Serpent (certains élèves de Serpentard s’offusquèrent de nouveau de la remarque du minuscule chevalier en armure), mais elle en avait toute la sournoiserie. Elle a fini par influencer le Roy … Et lors de la dernière bataille de Camlann, Arthur, mourant, a été emporté sur les flots vers Avalon, l’île de Morgane, que jamais nous ne pûmes trouver malgré nos recherches désespérées, avec mes camarades restants. Merlin a ensuite disparu, après des années de recherche désespérée du Sire Arthur …


Lucy écoutait avec attention, et appréhension, elle continuait de pianoter nerveusement sur son pupitre, tandis que le Professeur Zeller remercia le Chevalier qui faisait des révérences aux élèves, et le recouvrir de nouveau de sa couverture.


-Bien, donc Merlin a gouverné aux côtés du Roi Arthur depuis Camelot. Nous avons vu, dans un précédent texte, que nous pouvons aisément situer l’ancien château au niveau du centre historique de la ville de Winchester. Merlin a, pendant sa gouvernance avec Arthur, placé des sorciers à la Table Ronde, Lord Cadhogan, nous avions parlé d’un Chevalier Damian affilié probablement à la Famille Fortescue, et il a entamé une rivalité avec Morgane. Ensuite, c’est là que tout devient flou pour nos recherches. Lors de la Bataille de Camlann, Arthur, mourant, fut emporté en Avalon. Et Catogan nous confirme, que jamais, Merlin ne fut revu. Cherchant désespérément à retrouver Arthur, il disparut. Mais un écrit, conservé précieusement ici, à Poudlard, peut nous éclairer sur la quête de l’enchanteur et sur sa fin de vie …


Rosemary Zeller entreprit alors de décrire le livre de Taillibert, l’un des administrateurs de Poudlard juste après le temps des Fondateurs. Le récit était long, monotone, et Taillibert semblait être un homme grisé par la vie au vu des expressions qu’il utilisait pour décrire l’environnement qui l’entourait.


-... Et c’est à mon plus profond regret, que Merlin, sa baguette de chêne blanc en main, affirmant avoir trouvé un moyen d’atteindre Avalon, quitta Poudlard pour s’en aller disparaitre dans les profondeurs de la cité de Londres …


Plus le récit avançait, et plus Lucy Weasley se crispait derrière son pupitre. James ne tint plus, et il lui souffla : 


-C’est ça qui te perturbe, Lucy !

-Je … James ! Je ne suis pas perturbée …

-Et tu n’as jamais su mentir, alors maintenant, Lucy, tu vas m’expliquer ce qui ne va pas. Tu es blême, fatiguée, et je sais que tu passes des nuits entières à la bibliothèque …


Mycroft s’était tourné vers les deux cousins, et écoutait d’un œil préoccupé ce que s’apprêtait à répondre Lucy. Alice et Nancy étaient également à l'affût des justifications de la Weasley lunaire.


-Ok,murmura-t-elle, James, tu as le temps de m’accompagner à la bibliothèque avant le dîner ?

_____________________


La Weasley lunaire s’était aménagée un espace de travail sur des fauteuils, à proximité de l’entrée de la Réserve. Elle avait pour habitude de s’arrêter aux cuisines et emprunter un encas. Elle pouvait ainsi passer des soirées entières sur ses fauteuils à étudier ses livres. Elle tritura ses mains toujours aussi anxieuse et observa son cousin à travers ses lunettes épaisses : 


-Je ne sais pas si je dois te le dire, James …

-Pourquoi ne le ferais-tu pas ? demanda James interloqué.

-Personne ne juge mes recherches sérieusement … A part peut-être Tante Hermione … Pourtant, tout ce que je possède sur cette affaire me semble limpide, mais personne ne me prend au sérieux. Pour tout le monde, je suis la Weasley lunaire qui vit sur une autre planète.

-Moi, je te fais confiance Lu’ ! Tu m’as toujours aidé, quand je faisais preuve d’arrogance ou que je prenais des risques inconsidérés, tu me défendais. Et je trouve que tu es brillante. Probablement l’élève la plus douée de notre année !

-Tu as beaucoup écouté les cours de Littérature Magique ?

-Pas des masses, un peu plus aujourd’hui parce que c’était interactif, avec l’effigie de l’autre fou …

-Oui, admit Lucy. Alors, on va reprendre rapidement. La Table Ronde du Roi Arthur était à Winchester, Merlin y a fait siéger des sorciers, dont Catogan, et un ancêtre de la famille Fortescue : le chevalier Damian, enterré à Pré-Au-Lard … Merlin a mis en place la quête du Graal pour que tous les chevaliers donnent le meilleur d’eux-même dans la gouvernance du royaume de Logres.

-Et tu penses que les actions de Shafiq sont liées à cette histoire de Merlin ?

-J’en suis convaincue. Tante Hermione aussi. Nous échangeons également par hibou. Et nous étudions ensemble ce qui pourrait lier les attaques, et s’intégrer dans le projet de Shafiq. Mais les sources sont discordantes, nombreuses, et parfois exagérées voire faussées.

-Et tu n’as aucune idée de ce que pourrait vouloir Shafiq ?

-Non, James ! Et c’est ce qui me rend folle ! Nous avons étudié tout ce qui pourrait concerner la famille Fortescue, puisque c’est le lien entre le cambriolage et l’incendie du cimetière, mais il n’y a rien. Aucune relique, aucun écrit qui pourrait relier le chevalier Damian à d’éventuels objectifs d’un groupe de mages noirs.

-Tu tient quelqu’un d’autre informé de tes recherches ?

-Mycroft s’y est intéressé, confessa Lucy rougissante, et Tante Hermione, donc. Harry a été informé aussi, mais il attend plus d’éléments pour demander à Greengrass d’enquêter.

-Ok, acquiesça James. Tu devrais peut-être en parler à Alb’ et Rosie … Mais enquêtez dans votre coin, n’ébruitez pas l’affaire. Si Flint sait que vous suivez cette piste, il pourrait la brouiller. Et si vous avez le moindre élément, venez me voir en priorité. Mais je sens autre chose. Comme si tu avais peur de tout ça …


La Weasley lunaire observa son cousin en se triturant toujours les mains. James constata d’ailleurs qu’elle s’était rongé les ongles jusqu’au sang. Elle finit par soupirer et reprendre son récit :

-Tu sais que du temps de Merlin et des Fondateurs, il existait des artefacts et des sortilèges bien plus puissants qu’aujourd’hui … Leur magie était … Différente …

-Est-ce avéré ? demanda James. C’est un argument qu’utilisent Greengrass et Fawley pour appeler les sorciers à ne plus se mêler aux Moldus …

-Je ne pense pas que ce soit une question de dilution du sang magique. La preuve, nombre de Nés-Moldus disposent de capacités magiques supérieures à la moyenne. Regardes Tante Hermione ! Ta grand-mère paternelle, et bien d’autres … En fait, j’ai plutôt peur qu’ils trouvent un moyen de réveiller la magie dont on entend parler dans ces textes médiévaux. Des sorts et des artefacts surpuissants. As-tu écouté le récit de la bataille de Camlann ? Des corps animés par magie noire se relevaient par dizaine de milliers, un vacarme assourdissant rendait fous les combattants, un vent brûlant faisait fondre l’armure sur les membres des chevaliers …

-Non, Lu’ ! Shafiq ne réussira pas à réveiller cette magie endormie, enfouie, ou protégée. On est tous là pour l’en empêcher ! Aies confiance, Ok ?

________________________

Alors qu’il était toujours perdu dans ses pensées suite aux théories de Lucy, James était revenu machinalement dans le hall d’entrée, prêt à aller dîner.


 -Hé James ! 


C'était Michael Walker qui l’interpelait, il était avec Nancy, il avait sans doute accepté d’attendre James avec la petite amie de ce dernier.


-J'ai appris ce qui était arrivé à ta sœur, je suis vraiment navré pour toi, et surtout pour elle. S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire, je suis avec toi ! 


Ce n'était pas le premier témoignage de sympathie que James recevait au lendemain de l'attaque sur Lily. Tous lui faisaient chaud au cœur, bien qu’il aurait préféré ne jamais recevoir de témoignages d’attention et pouvoir dîner avec sa sœur. Certains enseignants, comme le Professeur Fauntleroy, étaient même venus tapoter son épaule et celle d’Albus en signe de réconfort, lors du petit-déjeuner. 


-Merci Michael, ça fait plaisir de voir que l'on peut toujours compter sur les fidèles, répondit James avec sincérité, tandis que Nancy lui caressait tendrement l'avant-bras. 

-Vous n'avez toujours aucune idée de qui a fait ça ? demanda le Poufsouffle. 

-Non, aucune, avoua James, tout en se dirigeant vers la table des Gryffondor.

-Michael, tu te joins à nous pour le déjeuner ? demanda Scott lorsqu’ils arrivèrent à sa hauteur, celui-ci, contrairement à Alice, Rose, Roxanne, Fred et Albus n’avait pas attendu son meilleur ami pour commencer à engloutir son gratin de pommes de terre. 

-Avec joie, cher consultant ! 


Le repas se déroula dans une ambiance agitée, chacun essayant de prouver à sa façon que Flint était coupable. Walker avait même une théorie suggérant l'utilisation de Polynectar. 


-Fauntleroy en a préparé à son premier cours, il lui a subtilisé un flacon, il a mis quelqu'un à sa place au Quidditch, et il a pris une autre apparence pour commettre ce méfait, en étant bien persuadé que son alibi serait indémontable, insistait Walker. 


-C'est impossible, expliquait Rose. Fauntleroy ensorcelle toujours les chaudrons. Ils n’ont pas pu en subtiliser. Mais, ils ont pu en préparer, effectivement …

-Vous avez donc fouillé tout le deuxième étage ? demanda Albus. 

-Oui, nous avons interrogé le Moine Gras, Mimi Geignarde … On a scruté chaque recoin de chaque couloir, aucun détail ne nous permet d'avoir le moindre début de piste.

-P’pa a croisé Nick-Quasi-Sans-Tête aussi, hier soir, annonça Albus. Il était horrifié. Il va surveiller tout ce qu’il se trame de bizarre lui aussi.

-Même Peeves semble vouloir coincer le coupable, lança Alice.


Soudain, la voix magiquement amplifiée de Quintilius Everett, le Directeur de Poudlard les sortit de leurs réflexions. Le sorcier massif, vêtu d'une robe rouge sang à motifs jaunes expliqua dans un discours sa désolation devant le spectacle d'une élève sauvagement agressée dans l'enceinte de l'école. Il scruta sévèrement l'ensemble de la Grande Salle et expliqua que chaque minute qui avait passé depuis l'agression, il se refusait d'admettre qu'un élève ayant suivi des cours à Poudlard ait pu commettre tel acte, mais que, néanmoins, il se devait d'en avoir le cœur net. Ce fut ensuite Benjamin Harper qui prit la parole, expliquant que les enseignants absents du repas ramenaient les élèves vers la Grande Salle pour procéder à un Examen des Baguettes. 


-Cette mesure, nécessitant adoption d'un décret par le Magenmagot est désormais autorisée pour l'ensemble des personnes présentes à Poudlard, poursuivit Ron Weasley. Conformément au Code Pénal Magique, l'Examen se fera dans des conditions garantissant la dignité des personnes y étant soumises. Nous appellerons vos noms, un tour chacun, et vous viendrez nous rejoindre, à l'appel, dans la salle attenante à celle-ci. Un simple sortilège de Priori Incantatum permettra de retrouver la trace du sortilège ayant servi à agresser Lily Luna Potter. 


Les élèves observaient le Directeur et les deux Aurors avec gravité. De ce que James perçut, il n'y avait pas d'élèves particulièrement inquiets, même chez les Serpentard, ceux-ci semblaient adopter une posture dégagée, attendant patiemment leur nom tandis qu'Edgar Abercrombie, de Poufsouffle était appelé. 

______________________________


-C'est au tour de Flint ! s'exclama Fred Weasley. Le Serpentard aux yeux gris et froids se leva et traversa la Grande Salle d'un pas assuré. Il jeta un regard dédaigneux à Ron Weasley qui l'invita à entrer dans la salle voisine. 

-Sa baguette a déjà été analysée, rappela simplement Rose Weasley. Et dire que je me suis dépêchée de dîner pour pouvoir travailler mon devoir d'Arithmancie ! Il va falloir attendre tout à la fin pour que ce soit mon tour. 

-L'oncle Ron nous a dit avoir vu Flint, Nott et Mulciber. Mais je ne crois pas qu'ils aient vu Pucey et Wilkes ! s'exclama James. 

-Pucey est tout juste capable de mettre un pied devant l'autre, rétorqua Albus. Il est de notre année, c'est impossible qu'il ait su jeter ce sort. 

-Mais peut-être a-t-il laissé sa baguette à Flint, rappela Walker. Et dans ce cas, la théorie du Polynectar pourrait s'avérer vraie ! 

-D'autant plus que Nott est plutôt brillant en potions, rappela Scott. 


Tous s'impatientèrent, Nancy, Scott, Alice, Albus et James passèrent à l'Examen avant que ne vienne le tour de Pucey. Le garçon, massif, à la démarche dégingandée ressortit de la salle l'air décontracté. L'examen semblait n'avoir rien donné. Puis ce fut le tour de Lorcan Dragonneau, le jumeau lunaire se leva de la table des Serdaigle et suivit le même rituel que les autres élèves déjà passé. Puis ce fut le tour de Lysander. Le jumeau Dragonneau présent à Gryffondor ressemblait en tous points à son frère, le petit garçon de première année passait ses soirées dans la salle commune, à lire ou observer à la fenêtre de la tour à travers d'épaisses lunettes opaques. Lorsqu'on lui posait la question de savoir ce qu'il faisait, il expliquait être en quête de toutes sortes de créatures mystérieuses et inconnues de la quasi-totalité des élèves de Poudlard. Le petit garçon au regard azur baissa la tête pour ne croiser aucun regard et se rendit auprès de Ron qui l'attendait avec un sourire rassurant.


-C'est idiot de faire passer l'Examen aux première année, remarqua Michael Walker. Ce petit garçon ne dispose pas de la puissance nécessaire pour laisser échapper un tel sort. 

-Tu as raison, répondit James, mais méfies-toi des jumeaux Dragonneau, ils paraissent peu à l'aise socialement, mais pour avoir visité leur cottage, je te garantis qu'ils savent y faire avec des créatures qui nous tailleraient en pièce. A huit ans, les deux arrivaient à dompter le plus hardi spécimen de leur troupeau d'hippogriffes. 


Bientôt, la totalité des élèves avait passé l'Examen, et rien ne filtra des conclusions du Directeur et des Aurors. Seul Neville Londubat jetait des regards appuyés à la table de ses élèves de Gryffondor, l'air inquiet. 


-Ils n'ont rien trouvé, tu penses ? demanda Fred. 

-Ont-ils analysé les baguettes des enseignants ? demanda Scott. On n'est jamais sûrs de rien ! 


James se leva de table, fit signe à Albus de le suivre, et les deux frères rejoignirent les deux Aurors, en grande conversation avec Everett. 


-Nous avons trouvé la baguette qui a lancé le sortilège, avoua Ron en se tournant vers les deux frères. 

-Mr Weasley, êtes-vous sûrs de divulguer l'information ? Je ne voudrais pas que l'École cède encore plus à la panique. 

-Ne vous en faites pas Professeur, je fais confiance à James et Albus. Ils doivent savoir. C'est tout de même leur sœur ... 

-Et ils comprendront tout de suite ce qu'il en est ... compléta Benjamin Harper.

-James, Albus, venez avec nous. Professeur Everett, Nev ... Heu ... Professeur Londubat ... 

-Tu n'es plus élève Ron, et même à Poudlard, je suis toujours un ami. Donc tu peux m'appeler Neville ! pouffa le Professeur de Botanique. 

-Neville, alors ! Venez dans la salle, nous allons vous expliquer. 


Lorsqu'ils s'installèrent dans la petite salle où les Aurors avaient mené l'examen des baguettes, Ron leur annonça d'une voix grave : 

 

-Nous avons trouvé la baguette qui a lancé le Sectumsempra. Il s'agit de celle de Lysander Dragonneau …


Note de fin de chapitre :


Vous noterez que les Dragonneau portaient à l'origine, dans ma fic, le nom de SCAMANDER ce qui explique qu'ils passent à la fin de la liste.



En espérant que cela vous a plus, n'hésitez pas à reviewer =)

Laisser un commentaire ?