Drago Malefoy, mon mariage arrangé

Chapitre 7 : 7

1928 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 29/08/2024 18:36

- Qui a été capturé ? Cria presque Ginny dès que les deux amants purent regagner leur chambre.


Elle s'était contenue durant le repas avec ses beaux parents. Face à l'annonce de Lucius la sorcière avait d'abord était sidérée. Elle avait ensuite ressenti la folle envie de se munir de son couteau et de sauter sur le vieux sorcier Heureusement elle avait su résister à cette lubie qui ne l'aurait condamnée qu'à un sort pire que celui qui était le sien à l'heure actuelle. La rousse avait alors décidé d'attendre de questionner Drago. Maintenant qu'ils étaient seuls elle ne pouvait plus attendre : elle devait savoir ce qu'il en était.


- Je ne sais pas, répondit Drago pensif.


- Pas la peine de mentir Drago, dis moi qui ils ont capturé !


Ginny empoigna son époux par le col de sa chemise. Le Malefoy la regarda alors. Elle paraissait en furie mais au fond il savait que l'information l'avait bouleversée.


- Ginny, quel intérêt aurais-je à te mentir ? Je ne sais pas plus que toi. A vrai dire tout cela me semble bien étrange, affirma-t-il calmement d'une voix douce


La jeune femme le scruta. Le visage du jeune homme semblait sincère mais Ginny connaissait l'habilité du blond à contrôler sa physionomie alors elle continua à le scruter pour s'assurer qu'il disait la vérité. Les yeux du jeune homme étaient gris pâle et son regard était tranquille. Il semblait calme et posé. La Weasley conclut qu'il ne mentait pas. Elle le relâcha alors et se laissa tomber sur son lit.


- Ça me rend folle, fit Ginny. Des gens que je connais sont sûrement en train de souffrir ici même.


La jeune femme ne doutait pas que les deux prisonniers se trouvaient au manoir Malefoy. Ils devaient pourrir en ce moment même dans un des cachots insalubres, à moins qu'ils ne subissent quelque torture. Ces pensées ne faisaient qu'accroître sa détresse. Son esprit était rempli des pires images mettant tantôt en scène Remus Lupin tantôt Hermione Granger ou encore Hagrid. Tous les membres de l'Ordre se faisaient torturés l'un après l'autre à travers les méandres de son esprit. Drago prit les mains de Ginny dans les siennes dans un geste qui se voulait apaisant. Cette étreinte sortit la jeune femme de ses sombres pensées.


- Je suis là Ginny, ne t'en fais pas, je suis là, murmura-t-il.


- Tu ne comprends pas Drago, tu es l'un des leurs... murmura-t-elle en retour.


Une larme coula sur la joue de la sorcière. Elle dégagea ses mains de celles de son amant. Le geste sans conviction permit à Drago de réitérer son étreinte sans mal. La sorcière se dégagea alors plus brusquement et commença à crier en se levant :

- Tu es l'un des leurs Drago, tu es l'un des leurs putain !


La jeune femme commença à être prise de tremblements et éclata en sanglots. Les tressautements de son organisme étaient si violents qu'elle tomba à genoux. Elle se sentait si faible. Elle avait le sentiment d'être abandonnée de tous. Bien qu'elle ait fait de son mieux pour l'ignorer elle ne pouvait nier la réalité: Drago était de leur côté. Il ne pouvait pas être son allié. Cette vérité lui brisait le cœur. Elle pleura de plus belle.


Pris d'un élan de compassion Drago vint étreindre sa femme. Il ne parla pas durant de longues minutes. Il tenta juste de réconforter la Weasley en lui offrant une étreinte rassurante. Celle ci ne le repoussa plus. Elle pleurait trop pour en avoir la force.

De plus elle ne pouvait nier que les bras de Drago avait quelque chose de réconfortant. L'ironie du sort la frappa. Drago en tant que mangemort était responsable de ses malheurs et pourtant c'était lui aussi qui détenait le pouvoir de la réconforter. Elle aurait du le haïr et pourtant elle s'agrippait à lui de toutes ses forces dans cette étreinte désespérée. Peu à peu les pleurs de la jeune femme s'espacèrent avant de s'estomper totalement.


- Ginny, reprit Drago d'une voix très douce une fois qu'elle fut calmée, je crois savoir comment obtenir des informations.


- Vraiment ? Demanda Ginny qui bien que vidée de toute énergie sentit un regain d'espoir en elle.


- Tu te souviens de la soirée d'Halloween où nous devons nous rendre ?


La jeune femme acquiesça et incita son époux à continuer d'un geste de la main. Le blond reprit la parole :

- Eh bien là bas tous les plus fidèles alliés du seigneur des ténèbres seront présents. Tu pourras tâcher de recueillir quelques informations. Je ne vais rien demander directement à mon père. S'il avait voulu m'informer du but de sa mission il l'aurait déjà fait. Tu dois tenter de découvrir l'identité des deux prisonniers par toi même.


Ginevra sourit pour remercier le sorcier. Il venait de lui montrer la marche à suivre. Bien que ce ne soit pas grand-chose la rousse avait conscience que cela constituait un acte de rébellion mineure. Drago venait de l'aider. En fin de compte, peut-être réussirait-elle à en faire un allié. Cette pensée bien qu'un peu trop optimiste motiva la sorcière.


Comme l'avait imaginé Ginny les deux prisonniers se trouvaient dans un des cachots du Manoir Malefoy. La cellule où se tenaient Fred et Hermione était étriquée. Les murs de la cellule était en pierre si bien qu'il faisait très froid. Le vent de ce début d'automne rentrait sans pitié entre les interstices des pierres. Hermione grelotta. Elle tenta vainement de se réchauffer en frottant ses mains sur ses avants-bras.


Au même moment le ventre de Fred gargouilla. Le bruit rappela à Hermione qu'elle mourrait de faim. Son ventre était si vide qu'il en était devenu douloureux. Le pire était sa gorge asséchée. Son palais la brûlait en permanence et ses yeux semblaient recouverts d'un voile blanc.


- Je meurs de faim, souffla Fred.


- Moi aussi. Ça doit faire deux nuits que nous sommes là au vu des variations de luminosités et pourtant ils ne nous ont rien apporté, murmura Hermione.


- Le pire c'est la soif, constata Fred. Je me sens tout pâteux.


- Oui, ils font ça pour nous affaiblir, affirma Hermione. Seulement ils ne peuvent pas nous laisser un jour de plus sans boire ou nous mourrons. Notre organisme ne peut pas survivre sans eau.


Fred frissonna. Il ne voulait pas mourir. Le rouquin secoua sa tête : il ne voulait pas penser à cela. Pour chasser cette pensée il préféra aborder les sujets qui devaient les préoccuper maintenant. Autant rentabiliser leur temps.


- Tu penses réellement que Ginny...mmm... est ici ? Demanda-t-il hésitant, il ne voulait pas mentionner exactement ce qu'avait dit Bellatrix. Ça le révoltait trop.


- C'est une possibilité, répondit Hermione. Ça fait quatre ans que Ginny a disparu. Ça serait un miracle qu'elle ait pu se cacher sans être trouvée durant tant d'années.


- Elle a fuit sans même qu'on puisse l'informer de notre plan, soupira Fred.


- Si elle est ici rien n'est perdu Fred. On pourra s'enfuir tous les trois et reprendre le combat.


- Encore faudrait-il qu'on puisse boire de l'eau, fulmina le gryffondor. Ma tête me fait horriblement mal.


- Je ne doute pas de leur cruauté mais ça m'étonnerait qu'ils nous laissent mourir de soif ici. Ils ne nous ont même pas encore exhibés devant leur maître.


- Nous avons encore quelques jours à vivre alors, soupira Fred.


- On va s'en sortir Fred, je te le promet, fit Hermione. On va retrouver Ron.


Le rouquin hocha la tête. Il pensa que son petit frère avait du être bien choqué à son réveil. Il imagina Ron descendre en s'attendant à les trouver en train de déjeuner. Au lieu de ça Ron n'avait dû trouver que la maison dans un désordre sans nom et un silence accablant. Peut être les croyait-ils morts ? Pensa Fred. Il espéra que son frère allait avoir la présence d'esprit de prévenir les autres de leur disparition.


La porte de la cellule s'ouvrit brusquement. Instinctivement les deux gryffondors se rapprochèrent l'un de l'autre en retenant leurs souffles. Lucius Malefoy rentra dans la cellule en reniflant narquoisement. Voir les deux sorciers affaiblis et craintifs le remplissait de joie.

- Eh bien qu'avons nous là, commença-t-il d'une voix traînante, vous êtes encore moins distingués qu'à l'accoutumée jeunes gens.


- Comment voulez vous qu'on le soit, cracha Fred, vous nous laissez croupir ici depuis deux jours sans eau ni nourriture !


- Oh deux jours déjà, fit Lucius Malefoy d'un ton mauvais, il semblerait qu'on vous ait malencontreusement oublié... Vos vies ont si peu de valeur après tout.


Fred voulut bondir sur le sorcier mais Hermione l'en empêcha raisonnablement. La brune n'était pas dupe. Lucius Malefoy cherchait à les provoquer mais il n'était sûrement là que pour leur apporter de quoi se nourrir. Se rebeller ne permettrait qu'à faire durer le plaisir du mangemort et à éloigner le temps du repas.


- Bien, qui ne dit rien consent, sourit Lucius satisfait. Si je suis là aujourd'hui c'est car je me sens d'humeur miséricordieuse.


Dans une autre situation Hermione aurait levé les yeux au ciel. L'auto-satisfaction du mangemort était à vomir. Il semblait se délecter de chacune de ses propres paroles.


- Je vous propose un marché très simple. Si la sang de bourbe couche avec moi je vous apporte de quoi vous sustenter.


- Pardon ? S'indigna Hermione les yeux plein d'effroi.


- C'est non je suppose ? Fit Lucius avec un rictus mauvais.


- Elle ne fera jamais ça sale bâtard, hurla Fred en se levant avec hargne.


- Surveillez votre langage jeune homme, ordonna Lucius. Ce n'était qu'une plaisanterie, je ne touche pas à la vermine.

Il adressa un regard plein de dégoût à Hermione.


La brune humiliée se sentit rougir de honte. Malgré son humiliation elle se sentit soulagée. Lucius n'allait rien lui faire. Elle aurait du comprendre que ce n'était qu'une plaisanterie de mauvais goût : le sorcier se sentait bien trop supérieur pour s'abaisser à la toucher. Et pourtant Hermione avait aperçut une lueur de désir malsain dans les yeux de leur geôlier. Elle frissonna avant de chasser cette pensée. Ce n'était pas le moment de se disperser. Le sorcier se tenait encore face à eux.


- Vous allez nous donner à manger ou ? Demanda Fred agacé par la situation.


- Bien que je m'en serai bien passé il faut que je vous garde en vie pour vous présenter au seigneur des ténèbres, répondit Lucius.


Le Malefoy soupira comme si le geste lui coûtait puis d'un coup de baguette magique il fit apparaître des aliments. Deux bouts de pain et deux verres d'eau. C'était tout ce à quoi les deux prisonniers avaient droit. Sans plus attendre Fred et Hermione se jettèrent sur leur maigre repas. Après deux jours de jeûne manger et boire leur paraissait un luxe absolu. Satisfait Lucius Malefoy observa les deux gryffondors se nourrir à même le sol tels des animaux.


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