Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé
Chapitre 59 : Les Répercussions Légales et la Sécurité à Poudlard
1119 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 20/10/2025 19:40
Le ciel au-dessus de Poudlard était d’un gris lourd, comme chargé de présages. À l’intérieur, les pierres millénaires du château semblaient peser davantage, et les couloirs, habituellement emplis de rires et de pas pressés, étaient désormais empreints d’une tension palpable. Chaque élève et chaque professeur sentait l’ombre de l’enquête peser sur eux.
Dans le bureau de la directrice, une réunion venait de commencer. Albus Potter se tenait droit aux côtés de Sophia Dalrymple, les mains serrées sur la table, le visage fermé par la gravité des événements. Le Ministère avait dépêché une délégation de la Section des Objets Interdits, dirigée par Agustin Harrow, un fonctionnaire rigoureux et méthodique, accompagné de plusieurs experts impassibles.
— Nous savons tous que la situation est grave, commença Albus d’une voix ferme, — mais je tiens à rappeler que, bien que je sois Commandant des Aurors, je ne peux ignorer ma position d’oncle vis-à-vis de trois des élèves concernés.
Une pause pesante suivit. Naomi, Lilianna et Nolan… les noms résonnaient dans son esprit comme un écho inquiétant. Ces trois jeunes n’étaient pas de simples élèves : ils étaient sa famille. Et bien que la loi ne fasse aucune distinction, chaque décision concernant leur implication lui pesait doublement.
— Albus a raison, intervint Sophia, le ton ferme mais calme. Ces jeunes sont des enfants d’amis et de famille. Cela rend cette enquête délicate, mais notre priorité reste la vérité et la sécurité.
Harrow fixa Albus et Sophia avec une intensité implacable.
— La vérité, dit-il lentement, est que l’école a commis une négligence. Des élèves ont eu accès à des objets interdits et à des livres de magie noire. Comment cela a-t-il pu se produire sans que personne ne s’en aperçoive ?
Albus se leva légèrement, son regard ancré dans celui de Harrow.
— Poudlard a toujours été un lieu de liberté et d’apprentissage, répondit-il. Nous faisons confiance à l’intelligence de nos élèves et à leur sens des limites. Une erreur ne signifie pas automatiquement une malveillance, et il est injuste de remettre en cause l’intégrité de l’école entière pour cela.
— Nous devons éviter toute conclusion hâtive, ajouta Sophia, — mais nous coopérerons pleinement avec le Ministère. Ce que je souhaite, c’est que les élèves impliqués soient traités avec équité. Leur avenir ne doit pas être compromis avant que nous ayons tous les faits.
Harrow plissa les yeux, froid et intransigeant.
— L’équité ? Nous parlons ici d’objets interdits et de magie noire potentiellement dangereuse pour la société magique entière. Leur circulation, leur usage et même leur simple présence représentent un risque national.
— Je comprends, répondit Albus, — mais ces jeunes n’étaient pas pleinement conscients des dangers. Leur implication découle de curiosité et d’ignorance, pas d’intentions malveillantes.
Le silence s’installait, lourd de gravité. Chaque mot pesait sur Albus, et chaque respiration semblait mesurer le poids de sa double responsabilité : celle d’Auror et celle d’oncle.
— Très bien, continua Harrow, — nous commencerons par une enquête approfondie sur les livres eux-mêmes. Où ont-ils été obtenus ? Qui les a possédés ? Comment sont-ils arrivés à Poudlard ? Ensuite, nous examinerons la participation des élèves. Leurs intentions doivent être clarifiées, et si des actes criminels ont été commis, le Ministère appliquera les sanctions appropriées.
Le débat glissa ensuite sur la sécurité du château. Harrow insista :
— Il faut renforcer les contrôles d’accès aux objets magiques et aux sections sensibles. L’accès aux livres interdits doit être limité, et la surveillance des élèves intensifiée.
Un professeur de Poudlard prit la parole, inquiet.
— Et l’autonomie de l’école ? Si nous imposons des restrictions sévères, nous risquons d’entraver l’enseignement et la recherche. L’éducation sous contrainte n’est pas une solution.
Albus hocha la tête.
— Exactement. Si nous traitons les élèves comme des prisonniers, nous tuons leur curiosité et risquons de les pousser à la défiance. Il faut trouver un équilibre entre protection et autonomie.
Sophia intervint avec gravité :
— Il est crucial de comprendre comment ces livres interdits ont pu arriver entre les mains d’élèves de première année. Naomi, Lilianna et Nolan sont au centre de cette affaire. Mais leur responsabilité directe reste à déterminer.
— Je n’avais aucune idée que ces livres se trouvaient dans la bibliothèque, expliqua M. Higgins, le bibliothécaire, visiblement stressé. Ils étaient stockés dans une section peu fréquentée, dédiée aux ouvrages anciens et obscurs. Personne ne m’a informé de leur arrivée.
— Qui a accès à cette section ? demanda Sophia d’un ton sévère.
— Normalement, des élèves de cinquième année ou plus, sous supervision, répondit Higgins. Mais ces livres… leur ancienneté dépasse tout ce que je connaissais.
Julia Merrow, Auror en mission avec le Ministère, ajouta :
— Peut-être que les élèves ont été manipulés ou attirés ici par quelqu’un connaissant la magie noire. Ils pourraient être des instruments involontaires dans un plan plus vaste.
Albus prit une profonde inspiration, conscient du poids de chaque décision.
— Pour l’instant, il faut identifier qui a pu accéder à cette section de la bibliothèque et comprendre pourquoi ces livres y ont été laissés. La sécurité n’est pas simplement une question de contrôle : c’est une question de responsabilité.
— Nous allons analyser les livres en détail, préciser Julia, — détecter toute trace de magie noire active et interroger les élèves concernés. Chaque indice pourra éclairer la situation et éviter de compromettre davantage leur avenir.
Albus sentit la lourdeur de ses responsabilités peser sur ses épaules. La loi et son devoir de Commandant des Aurors exigeaient impartialité, mais en tant qu’oncle, il devait protéger ses nièces et son neveu. Chaque minute, chaque détail, rapprochait tous les protagonistes d’un secret plus sombre et plus dangereux qu’ils n’auraient pu l’imaginer.
La réunion se termina sur une note pesante. Chacun savait que les décisions prises aujourd’hui définiraient la sécurité du château et l’avenir des jeunes impliqués. La tension ne retomberait pas de sitôt, et chaque pierre de Poudlard semblait vibrer sous le poids des responsabilités partagées.