Harry Potter (II) : La Prophétie et les Ombres du Passé
Chapitre 61 : Une Nouvelle Vision de l’Éducation
1433 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 02/11/2025 15:16
« Enseigner, ce n’est pas remplir des récipients, c’est allumer des flammes. » — auteur inconnu
Après de longues semaines de discussions et de négociations avec le Ministère, la situation à Poudlard semblait enfin évoluer dans la bonne direction. La punition sévère envisagée pour les élèves impliqués dans l’incident des livres interdits avait été écartée, grâce à la vigilance et à l’argumentation d’Albus Potter et Sophia Dalrymple. Mais le plus grand défi restait : comment empêcher que de tels incidents ne se reproduisent à l’avenir ?
Albus se tenait dans le bureau de la directrice, devant un immense tableau couvert de parchemins griffonnés et de schémas. Chaque note, chaque croquis représentait une stratégie pour enseigner aux jeunes sorciers les dangers de la magie noire et les moyens de s’en protéger. Il notait méthodiquement : ateliers pratiques, cours d’histoire de la magie noire, exercices de maîtrise émotionnelle. Sophia, silencieuse, observait son collègue avec un mélange d’admiration et de prudence.
— Albus, dit-elle enfin, je comprends que tu veuilles un programme complet, mais le Ministère ne va pas accepter quelque chose de purement théorique. Ils veulent des résultats concrets, pas seulement des idées sur du papier.
Il se tourna vers elle, le regard sérieux mais déterminé.
— Je sais, Sophia. Mais interdire ou punir ne suffit pas. Les élèves doivent comprendre pourquoi la magie noire est dangereuse, comment elle manipule, et surtout comment ils peuvent se protéger. Naomi, Lilianna et Nolan ne sont pas mauvais ; ils ont juste été exposés à une tentation qu’ils ne comprenaient pas. Si nous ne leur donnons pas les outils pour résister, d’autres enfants pourraient tomber dans le même piège.
Sophia hocha la tête.
— Alors, quelle forme prendra ce programme ?
Albus esquissa un sourire, puis se redressa, adoptant un ton plus ferme, celui du Commandant des Aurors qu’il était également.
— Plusieurs étapes, dit-il en déployant ses notes sur la table. D’abord, des cours théoriques sur la magie noire, mais accompagnés de simulations contrôlées. Nous créerons des exercices pratiques où les élèves devront détecter et neutraliser des sorts de manipulation, sous surveillance directe des Aurors. Je coordonnerai personnellement l’équipe pour observer et analyser les réactions de chaque élève, afin d’identifier les vulnérabilités et les points de vigilance.
Il marqua une pause, observant Sophia pour s’assurer qu’elle suivait.
— Ensuite, un programme de maîtrise de soi et de gestion émotionnelle sera intégré, car c’est souvent là que la magie noire trouve son entrée. Les élèves apprendront à reconnaître les manipulations sur leurs pensées et leurs émotions, et à réagir de manière sûre. Enfin, des évaluations régulières et des adaptations du programme permettront de rester en phase avec les nouvelles menaces et les protocoles de sécurité du Ministère.
Sophia, impressionnée, esquissa un sourire.
— C’est ambitieux, Albus. Mais je suis d’accord. Poudlard doit former des sorciers capables de comprendre et de gérer leur pouvoir, pas seulement de lancer des sorts.
— Et ce n’est pas quelque chose qui s’enseigne en quelques mois, poursuivit Albus. Cela doit devenir une partie de l’ADN de l’école. Une vision à long terme, mêlant éducation et sécurité, avec des Aurors et des enseignants travaillant main dans la main.
Quelques jours plus tard, après de nouvelles réunions avec le Ministère, une proposition officielle fut déposée : un programme de prévention de la magie noire, élaboré en collaboration avec Poudlard, supervisé et évalué régulièrement. Le Ministère avait donné son accord, mais sous conditions strictes : inspections fréquentes, suivi des enseignants impliqués, évaluation annuelle des progrès et maintien des protocoles de sécurité.
Lors de la rencontre avec Fitzpatrick, représentant du Ministère, Albus et Sophia présentèrent leur projet. Fitzpatrick, sceptique mais attentif, les écouta.
— Je comprends votre démarche, dit-il, mais il est crucial que ce programme ne serve pas d’excuse pour diminuer la vigilance du Ministère. La sécurité doit rester la priorité.
— Nous sommes d’accord, répondit Sophia, calmement. — C’est pourquoi nous proposons une collaboration directe entre les Aurors et les enseignants. Ce programme doit avoir un impact réel sur les élèves, pas simplement remplir leur emploi du temps.
Fitzpatrick se leva, marchant quelques pas avant de poser son regard sur eux.
— Ce programme ne peut pas échouer. Vous en serez responsables. Une évaluation annuelle garantira qu’il fonctionne réellement.
Albus sentit la tension dans ses épaules se relâcher légèrement.
— La vraie question, dit-il, est de savoir si les élèves y seront réceptifs. Nous devons leur montrer que ce programme est utile, qu’il peut les aider à se protéger, à comprendre leur pouvoir et à résister aux pièges de la magie noire.
Fitzpatrick acquiesça, un brin impressionné.
— Vous avez de l’ambition, Potter. Mais je vous soutiens. Ce programme sera la base de notre partenariat avec Poudlard.
Le mois suivant, le premier atelier fut organisé pour les élèves de première année. Dans la grande salle transformée pour l’occasion, des pupitres circulaires accueillaient des groupes d’élèves attentifs et curieux. Albus et Sophia observaient la scène depuis le fond de la salle.
— Regardez-les, murmura Sophia, un sourire aux lèvres. Ils semblent captivés.
Albus hocha la tête, mais son regard ne lâchait rien. Il surveillait également le respect des protocoles : les sorts de protection, l’encadrement des élèves, la gestion des situations délicates. Il n’était pas seulement l’enseignant : il était le Commandant des Aurors, garant de la sécurité de chacun.
Lors du premier exercice pratique, les élèves devaient identifier des illusions créées par des sorts de manipulation mentale. Certains riaient, d’autres froncèrent les sourcils, visiblement concentrés. Albus circulait dans les rangs, corrigeant, expliquant et guidant avec autorité.
— Attention, dit-il à un petit groupe, la magie noire agit souvent par la subtilité. Il faut apprendre à la repérer avant qu’elle ne vous repère.
Plus tard, dans un atelier sur la maîtrise émotionnelle, Albus proposa des exercices de respiration et de concentration pour détecter les émotions provoquées artificiellement par la magie noire.
— Si vous ne contrôlez pas vos réactions, dit-il, elle pourra vous manipuler sans que vous ne vous en rendiez compte. Votre force est dans votre esprit, pas seulement dans vos sorts.
Sophia observait Albus, admirative. Il parvenait à combiner discipline et empathie, autorité et protection. Les élèves semblaient comprendre instinctivement que ce n’était pas une leçon comme les autres.
À la fin de la journée, Albus et Sophia se retirèrent dans le bureau de la directrice, épuisés mais satisfaits.
— C’est un bon début, dit Sophia. Le Ministère va surveiller, mais nous avons lancé quelque chose qui pourrait durer.
— Et ce n’est que le début, répondit Albus. Chaque année, nous adapterons et améliorerons le programme. Notre objectif est qu’aucun enfant de Poudlard ne soit jamais victime de la magie noire par ignorance ou curiosité.
En regardant les élèves quitter la grande salle, Albus sentit une vague de fierté et de responsabilité. Il savait que la route serait longue, semée d’obstacles et de vérifications ministérielles. Mais il était prêt. Non seulement en tant qu’oncle, mais aussi comme Commandant des Aurors, garant de la sécurité et de la formation des jeunes sorciers.
— Nous faisons ce que nous devions faire, dit-il finalement, le regard tourné vers Sophia. Nous leur donnons une chance de comprendre et de se protéger.
Sophia sourit, partageant le soulagement et la détermination de son collègue.
— Et ils comprendront, Albus. Ils verront que la véritable force réside dans la maîtrise de soi et le respect de son pouvoir.
Et tandis que le soleil déclinait derrière les tours de Poudlard, un vent léger faisait flotter les rideaux de la grande salle. La magie noire restait une menace, mais pour la première fois depuis longtemps, Albus Potter et Sophia Dalrymple avaient lancé une initiative capable de changer durablement la manière dont l’école protégeait ses élèves.