Harry Potter, l'Ordre du Phénix et le Brécilien
Chapitre 9 : Chapitre IX La Colère de Teñval
1666 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 10/11/2016 01:29
CHAPITRE IX : LA COLERE DE TEÑVAL
Durant deux mois, Ombrage, qui avait pris la place de Dumbledore à la tête de l’école, imposa un régime dictatorial dans l’école. Elle et sa brigade collaient les élèves à tour de bras. Harry estimait avoir assez fait de mal comme ça à ses amis et décida de se tenir tranquille malgré les encouragements de Ron et Hermione. Seul Teñval continuait à s’en prendre psychologiquement à Ombrage (qui ne cédait pas) et physiquement à la Brigade Inquisitoriale. Maintenant il n’attendait plus que les serpentards s’attaquent aux autres élèves. Il suffisait d’un regard, d’un mot pour que l’on retrouve quelques minutes plus tard des petits soldats du crapaud à l’infirmerie. Madame Pomfresh commençait à se demander si elle aurait assez de potion médicale pour tenir jusqu’à la fin de l’année.
Un jour Malefoy commit l’erreur suprême de coller Luna. La réplique attendit l’heure du déjeuner. Malefoy était assis tranquillement à la table des Serpentards, entouré des autres membres de la Brigade Inquisitoriale. Il ne jeta même pas un regard au breton quand celui-ci entra. Certain Serdaigles sachant déjà que Luna avait été collé l’observait avec un mélange d’envi et d’appréhension. Flitwick resta figé sur place attendant. Tout d’un coup Teñval se tourna vers la table où siégeait Malefoy, leva sa baguette et envoya la table contre le mur, plaquant violement au passage Malefoy et certains de ses amis contre la pierre. Lorsque la table retomba par terre, dans un silence total de la part des élèves, les serpentards s’effondrèrent également. Délaissant les autres membres de la Brigade gémissant sur le sol, Teñval se saisit de Malefoy. Rogue vint tout de suite au secours de son élève.
« Teñval ! Qu’est-ce qui vous prend ?
-Cela ne vous regarde pas professeur.
-Lâchez-le ou je… »
Rogue le menaçait de sa baguette. Le breton tourna son visage vers lui.
« Avel. »
Un souffle de vent puissant repoussa le maître des potions en arrière. Lorsqu’il se redressa la tête, se fut pour poser sur Teñval un regard surpris. Les autres professeurs se posaient sûrement la même questions que les élèves les plus observateur : comment avait-il fait de la magie sans baguette ? A ceci près que certains professeurs devaient le savoir.
Teñval reporta son attention sur le jeune serpentard. Ce dernier était encore un peu sonné mais il entendait parfaitement ce que lui disait le breton.
« Tu me cherches Malefoy. Tu m’as trouvé. Mais pour moi tu n’es qu’une glaire sans importance et sans courage. Ce n’est pas à toi que je veux m’en prendre. Si je dois m’en prendre à un Malefoy, ce sera à ton salopard de père. Le plus tôt sera le mieux. Mais tu as osé t’en prendre à quelqu’un qui m’est cher, en connaissant très bien les risques. Tu vas souffrir. »
Teñval laissa Malefoy retomber sur le sol. Il lui prit le bras. Un horrible craquement retentit, arrachant une douloureuse grimace à une majorité d’élèves et un hurlement de bête blessé à Malefoy. Il lui avait cassé le bras. Dans le silence le plus absolu, Teñval sortit de la grande salle.
Plusieurs jours passèrent après cet épisode, mais il était encore sur toutes les lèvres. Un jour gris, Harry se promenait seul dans les couloirs déserts du château. Il trouva Georges et Fred Weasley assis sur un banc, entourant un élève de première année qui sanglotait en se tenant la main. Harry vit tout de suite les marques fraîches causées par une plume d’oiseau de sang. Une légère toux attira leur attention, Ombrage se tenait devant eux, Rusard à ses côtés.
« Comme je vous l’ais dit monsieur Potter, dit-elle. Les enfants désobéissants doivent être punis. »
Quelqu’un bouscula Ombrage pour passer. Elle allait l’engueuler mais n’osa pas en voyant qu’il s’agissait de Teñval. Le breton ne lui accorda pas un regard. Il s’approcha de l’élève de première année, s’accroupissant devant lui.
« Montre-moi ta main, demanda t-il. »
Le garçon ne savait pas s’il devait le faire. Comme beaucoup, le breton lui faisait peur. Mais Harry le rassura et il tendit sa main blessée. Teñval l’examina attentivement. Il sortit de sa poche un pot fermé contenant une espèce de pommade jaune sentant l’essence. Il en appliqua délicatement sur les lettres gravées dans la peau.
« Ça va mieux, dit-il. Merci.
-De rien.
-Qu’est ce que c’est ? demanda un des jumeaux.
-Une pommade de ma fabrication à base d’essence de murlaps. C’est plus facile à appliquer et ça reste plus longtemps sur la plaie tout en pénétrant la peau tout aussi bien. Tenez, donnez-en à tous ceux que ce crapaud a torturé. J’en ai d’autre au cas où. »
Ombrage, ne supportant pas qu’on fasse comme si elle n’était pas là, toussota.
« Vous voyez Potter, si vous et Dumbledore n’aviez pas menti dés le début, rien de tout cela ne serait arrivé. Si vous n’aviez pas menti sur la mort accidentelle de Diggory, vous auriez continué votre vie tranquille.
-Qu’avez-vous dit ? fit Teñval d’une voix sombre qui fit frissonner Harry encore plus que d’habitude. »
Teñval se releva et se tourna lentement vers Ombrage. Si cela pouvait être possible, son regard était plus noir que le noir le plus profond. Ce n’était pas de la colère, ni de la rage, mais de la haine à l’état pur. Harry pensa qu’à cet instant, le monde pourrait s’effondrer, Teñval ne lâcherait pas Ombrage des yeux. Les poings serrés si fort que du sang coulait de ses paumes, Teñval s’avança lentement vers Ombrage.
« Qu’as-tu osé dire ? répéta t-il.
-Que si Potter n’avait pas menti…
-Tu as osé dire que Cédric était mort par accident. Tu as osé dire ça.
-C’est la vérité.
-Tu oses. »
Teñval s’arrêta à un mètre de Ombrage. Fallait-elle qu’elle soit totalement idiote pour ne pas remarquer qu’elle avait dépassé les limites ? Que Teñval n’était plus que Haine et Rage ?
« TU OSES BAFOUE LA MEMOIRE DE CEDRIC ! »
Le hurlement était si fort que les épais murs de pierre vibrèrent. Certains élèves qui passaient à l’autre bout des couloirs s’approchèrent prudemment. Et soudain, ce fut comme un éclair, le poing suintant de son propre sang, Teñval frappa Ombrage à l’estomac si fort qu’elle eut l’impression que ses tripes jaillissaient dans son dos.
Rusard voulut intervenir mais un sévère coup de poing lui cassa le nez pour la troisième fois de l’année. Ombrage était tombé à genoux, cherchant à reprendre son souffle. Teñval, la prit par le col pour la relever sans ménagement. Elle avait sorti sa baguette. Le breton lui arracha des mains et la brisa en deux d’une main avant de la jeter au sol. Il lui asséna un coup de tête à assommer un bœuf qui lui explosa le nez et la renvoya au sol pour beaucoup plus du compte d’un terrible crochet qui lui brisa la mâchoire.
Enragé comme jamais, il frappa le crapaud inanimé d’un coup de pied aux côtes, en brisant sûrement plusieurs. Il allait réitérer son coup quand un cri l’arrêta. Une petite blonde se jeta sur lui l’écartant d’Ombrage en l’étreignant.
« Arrête, dit Luna. Arrête. Il ne voudrait pas ça. »
Teñval respirait de façon saccadée. Mais à mesure que sa petite sœur lui soufflait de se calmer, sa respiration se fit plus détendue. Luna parvint à le pousser jusqu’à un banc où il s’assit sans résister. Il enfouit son visage dans ses mains. Harry n’aurait jamais pensé voir ça, Teñval pleurait. Luna le prit dans ses bras et le berça tendrement.
« C’est fini, souffla t-elle.
-Excuse-moi, murmura Teñval.
-Il comptait beaucoup pour toi. C’est normal. Mais il ne voudrait pas de ça. Il te dirait de te calmer.
-Oui. C’est vrai. Elle m’a vraiment énervé.
-C’est rare. Je sais que même si tu as la frappe facile, tu ne t’énerves que rarement. Ça fait deux fois en quelques jours, ça doit être un record. »
Ces paroles parvinrent à arracher un sourire au breton. Il se releva, s’écartant délicatement de Luna.
« Je vais aller voir les sombrals, dit-il calmement. De toute façon je vais être renvoyé. Je m’en fous. »
Luna regarda s’éloigner son grand frère. Harry s’approcha d’elle alors qu’Ombrage était transportée à l’infirmerie.
« Raconte-moi tout, demanda t-il. »