Harry Potter, l'Ordre du Phénix et le Brécilien

CHAPITRE XIV : LES CENTAURES

           Harry réunit ses deux amis. Il leur raconta son rêve dans les moindres détails. Mais il était sûr que ce n’était pas un rêve. Quelque part, Sirius était torturé par Voldemort, et il savait où :

« Au département des mystères. C’est ce couloir que je vois depuis des mois. Je me disais que je l’avais déjà vu. Je suis passé devant le jour de l’audience.

-Harry, arrêta Hermione. Attend. Es-tu sûr que ce n’est pas un piège de Voldemort pour t’attirer là bas ?

-Et alors ? Si je n’y vais pas il mourra. C’est la seule famille qu’il me reste.

-Je dis juste qu’il faudrait en être sûr.

-Par la cheminée d’Ombrage. Je vais appeler le quartier général de l’Ordre et vérifier qu’il y est.

-C’est risqué.

-Hermione !

-Mais on n’a pas le choix. Vas-y, on va faire le guet. »

           Harry entra dans le bureau d’Ombrage. Il prit une poignée de poudre de cheminette et la jeta dans le feu en annonçant :

« 12 Square Grimmaurd. »

Le feu prit une couleur verte. Harry y plongea la tête sans hésiter. Il se retrouva dans l’âtre de la cheminée du salon de la maison de Sirius. Le salon était vide. Il appela. Mais personne ne vint à part Kréattur, l’horrible elfe de maison des Black.

« Où est Sirius ?

-Le maître partit. »

Harry ne put lui en demander plus, une main lui saisit les cheveux et le tira hors de la cheminée.

           Il se retrouva assis avec une Ombrage fulminante penchée devant lui. Tenus en respect par Malefoy et ses acolytes, Hermione et Ron étaient accompagnés de Ginny, Neville et Luna. Ils avaient dû suivre le trio lorsqu’ils sortirent de la tour de Gryffondor. Du moins, cela pouvait expliquer la présence de Ginny et Neville. Quand à Luna, Harry apprendrait plus tard qu’elle était allée faire un tour en forêt dans l’espoir d’y voir Teñval.

« Alors ? fit Ombrage. Vous alliez voir Dumbledore ?

-Non.

-Menteur ! dit-elle en le giflant. Je vais vous obliger à tout me dire.

-Vous vouliez me voir ? lança une voix monocorde.

-Rogue, oui. Il me faut du véritaserum, tout de suite.

-Vous avez déjà épuisé toutes mes réserves. Désolé. »

Rogue allait partir quand Harry se souvint qu’il était lui aussi de l’Ordre.

« Il a Patmol ! »

Rogue le regarda surpris.

« C’est quoi ça Patmol ? fit Ombrage.

-Aucune idée, conclut Rogue en partant.

-Bien, dit le crapaud en se tournant de nouveau vers Harry. Si vous ne voulez rien me dire, le sortilège Doloris vous déliera la langue.

-C’est interdit ! s’exclama Hermione.

-Ce que Cornelius ignore ne peut pas lui faire de tort. »

           Le crapaud leva sa baguette. Et au moment de lancer le sortilège impardonnable, Hermione s’écria :

« Dis-lui Harry ! Sinon c’est moi qui lui dis !

-Me dire quoi ?

-L’endroit où est caché l’arme de Dumbledore. »

           Harry se demandait où Hermione voulait en venir. Mais il préféra lui faire confiance et la suivit sans rien dire sous la menace d’Ombrage. Ils entrèrent dans la forêt interdite. Harry reconnut le sentier qui menait là où demeurait Graup. Il commençait à comprendre là où elle voulait en venir.

           Ils arrivèrent à la clairière où devait se trouver le géant. Mais il n’y était pas, il n’y avait que sa corde qui avait été visiblement arraché.

« Où est-elle ? demanda Ombrage. Il n’y en a pas, n’est-ce pas ? »

La folie était lisible dans ses yeux.

« En vérité, je hais les enfants. (Comme si on n’avait pas remarqué!) »

Elle leva sa baguette mais elle perçut une présence non loin d’eux. Un groupe de centaures les observaient.

« Vous n’avez rien à faire ici centaures, lança Ombrage.

-Cette forêt est notre, fit un centaure. C’est vous qui n’avez rien à faire ici.

-Je suis la sous-secrétaire Dolorès Jane Ombrage. Et je vous rappelle que les créatures à intelligence quasi-humaine…

-Quasi-humaine ? Nous sommes heureusement plus intelligent que vous.

-Partez sales hybrides. »

La réponse ne se fit pas attendre. Les centaures se jetèrent sur Ombrage malgré les maléfices qu’elle lança. Ils l’emmenèrent, ses cris se perdant dans les ténèbres de la nuit.

           Harry et Hermione se dirent qu’ils avaient eu beaucoup de chance. Mais l’important c’était qu’ils étaient libres.

« Je me demande quand même où est passé Graup, fit Hermione en courant à côté de Harry.

-On s’en occupera plus tard, dit Harry. Il sait se défendre. Il faut d’abord que je sauve Sirius. »

Ils couraient vers le château sous les yeux d’un jeune homme au regard sombre qui avait observé toute la scène. Un centaure s’approcha de lui.

« Tu es sûr que tu ne veux pas qu’on la tue ? fit le centaure. Elle est insupportable.

-Je sais Bane, répondit Teñval. Mais ce serait tout de même un meurtre. Foutez-lui les jetons. Et demain matin, ramenez la à la lisière de la forêt.

-Et pour le frère de Hagrid ?

-S’il lui arrive le moindre mal, je pourrais me montrer mauvais.

-D’accord Yannig. Comme tu veux.

-A plus tard.

-Où vas-tu ?

-Participer à une bataille sûrement. Je ne sais pas vraiment en fait. Je sens juste qu’il faut que j’y aille.

-Fais attention à toi.

-Je croyais que les centaures se fichaient des humains.

-Avec vous les druides, c’est différent.

-N’en voulez pas à Firenze. Il a fait ce qu’il croit être juste. Nous devons tous le faire. Vous aussi vous faites ce que vous pensez être juste. Firenze est juste plus tourné vers l’extérieur que vous.

-J’en parlerais aux autres. »