Harry Potter, l'Ordre du Phénix et le Brécilien

CHAPITRE XV : LE DEPARTEMENT DES MYSTERES

           En arrivant au château, Harry et Hermione eurent la surprise de tomber sur Ron, Ginny, Luna et Neville qui était parvenu à se libérer par un habile (et répugnant) stratagème de la Brigade Inquisitoriale. Harry ne voulait pas les impliquer plus dans cette histoire mais Neville le rappela à l’ordre :

« L’Armée de Dumbledore doit faire des choses concrètes. Ou n’était-ce que des mots pour toi ? »

Harry les regarda tour à tour. Ils ne le lâcheraient pas et il s’en sentait rassuré.

« Alors, fit-il. Comment allons-nous aller à Londres ?

-En volant bien sûr, dit Luna comme une évidence. »

           Ils suivirent Luna jusqu’à la forêt interdite, là où se trouvait les sombrals. Ron, Ginny et Hermione ne parut pas rassurés de monter sur des créatures qu’ils ne pouvaient voir. Luna monta en amazone comme-ci elle avait fait ça toute sa vie. Harry caressa la tête du petit de Nocturna. Cette dernière s’approcha de lui.

« Tu dois t’occuper de ton petit, dit-il. Reste ici. »

Un autre sombral s’approcha et se positionna de sorte à inviter Harry à monter sur son dos. Celui-ci avait l’air fort. Harry monta sans hésiter.

« C’est Teñvalded, le père du petit, dit Luna.

-Teñvalded ? Qu’est-ce que ça signifie ?

-C’est moi qui l’ais appelé comme ça, parce qu’il est comme Yannig, sombre, un peu effrayant, mais désirant protéger les autres. Teñvalded, ça veut dire obscurité en breton.

-Obscurité. Donc Teñval, ça veut dire obscur.

-Oui, on peut le traduire par sombre. Mais je ne sais pas pourquoi ses ancêtres ont pris ce nom.

-J’aimerais qu’il vienne avec nous. Ça force pourrait nous être utile.

-Le connaissant, il ne sera pas loin. »

           Les sombrals s’envolèrent en direction de Londres. Au même moment, au ministère de la magie, Teñval se déplaçait d’ombre en ombre. Se dirigeant vers le département des mystères. Il perçut des pas et se recroquevilla dans un coin. Deux silhouettes drapées de noir s’avançaient. Elles portaient toutes les deux des masques en forme de crâne humain. Des mangemorts ! C’était sûrement un piège. Teñval ignorait par quel moyen exactement Voldemort avait réussi a attiré Harry au ministère mais il savait que le gryffondor était en chemin. Mais bien sûr ! Le lien psychique existant entre Harry et Voldemort. Le Seigneur des Ténèbres devait s’en servir pour tromper Harry. Et Harry se jetait littéralement dans la gueule du loup. Il fallait qu’il empêche ça. Il vit l’un des mangemort s’éloigner, laissant l’autre seul. Le breton eut alors une idée.

           Harry et ses amis étaient parvenus à entrer dans le Département des Mystères. Ils parcouraient les rayonnages haut de plusieurs dizaines de mètres portant des boules de cristal lumineuses. Harry regardait défilé les numéros des rayons. Il fallait qu’ils atteignent le numéro 93. Mais une fois à ça hauteur, il n’y avait rien. Neville remarqua qu’une boule était étiquetée au nom de Harry. Ce dernier la pris. Il ignorait ce que tout cela signifiait.

           Ils perçurent des pas légers s’approchant. De tous les côtés, des silhouettes sombres encagoulées et masquées s’avançaient vers eux. Harry reconnut immédiatement les masques en forme de crâne : des mangemorts.

« Où est Sirius ? lança t-il.

-Tu devrais apprendre à faire la différence entre rêve et réalité, fit un mangemort à la voix familière. »

Le mangemort enleva son masque : Lucius Malefoy. A ses côtés se tenait une femme brune au regard empli de folie meurtrière. Harry la reconnut, il l’avait vu en photo dans la gazette du sorcier : Bellatrix Lestranges. Harry parvint à retenir Neville qui voulait se jeter sur elle.

« Neville Londubat, n’est-ce pas ? dit-elle. Comment vont tes parents ? »

Elle se mit à rire. Un rire qui enragea Neville.

           Lucius Malefoy reprit la parole.

« Donne-moi la prophétie.

-Pourquoi Voldemort la veut.

-Cette prophétie détient la raison de la mort de tes parents. Ne voudrais-tu pas savoir ?

-J’ai attendu quatorze ans.

-Je sais.

-Je peux attendre encore. MAINTENANT ! »

Les six adolescents lancèrent divers maléfices dans toutes les directions et s’enfuir. Ils ne virent pas que dans une des rangés, un des mangemort avait assommé un autre d’un sévère coup de coude en pleine mâchoire avant de s’assurer qu’il était bien hors combat d’un coup de pied dans la tête.

           Les adolescents se séparèrent. Luna et Neville se retrouvèrent encerclés par deux mangemorts. L’un d’eux frappa Luna, l’envoyant au sol, du sang dans sa bouche. L’autre désarma Neville. Les adolescents étaient à leur merci. Un troisième mangemort apparut derrière celui qui faisait face à Neville.

« On s’occupe d’eux, dit celui qui menaçait Luna. Va voir ailleurs. »

Mais le nouvel arrivant s’approcha. Et une fois suffisamment près, il asséna un violent coup de poing dans le dos du mangemort le plus proche. Ce dernier se cambra de douleur. Il fut mis KO d’un crochet en pleine mâchoire.

           Le mangemort qui menaçait Luna n’eut pas le temps de réagir, un experlliarmus le désarma.

« Qu’est-ce que tu fais ? lança t-il. »

Mais déjà, un poing s’écrasait sur sa face, brisant son masque et son nez. Il fut frappé plusieurs fois aux côtes par de violents coups de pied avant d’être mis hors d’état de combattre par un coup dans le crâne.

           Le mystérieux sauveur se tourna vers les deux adolescents. Il tendit la main vers Luna. Cette dernière n’hésita pas et accepta son aide en souriant.

« Tu es en retard, dit-elle.

-Désolé, fit Teñval en enlevant son masque.

-Où as-tu trouvé ce masque ?

-Je l’ai emprunté.

-Fais attention, son propriétaire risque de venir le chercher.

-Faudra d’abord qu’il retrouve ses dents. Où sont les autres ?

-On a été séparé. On cherche la sortie mais c’est un vrai labyrinthe.

-Il faut trouver Harry, la prophétie ne doit pas tomber entre les mains de Voldemort.

-Tu savais pour la prophétie ?

-Plus tard. Allez par là. Vous devriez trouver la sortie.

-Sois prudent.

-Ne t’en fais pas. Je ne compte pas mourir ce soir. »

Luna sourit. Enfin il se rendait compte que des gens tenaient à lui.