Harry Potter, l'Ordre du Phénix et le Brécilien

Chapitre 18 : Chapitre XVIII Drougael

1300 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 01/04/2011 19:41

CHAPITRE XVIII : DROUGAEL

 

           Les griffes de Teñval ne rencontrèrent que le sol. Voldemort avait transplané à quelques mètres, la baguette tendue. Un immense serpent surgit de l’extrémité de la baguette et vint s’enrouler autour du breton. Le serpent serra ses anneaux autour de lui pour l’étouffer. Le démon ne pouvait visiblement plus bouger. Dressant sa tête à la hauteur du visage de la créature qu’était devenu Teñval, il ouvrit la gueule, découvrant deux crochets à poison menaçants. Teñval ne lui laissa pas le temps de le mordre et ce fut lui qui mordit, arrachant la tête du serpent d’un coup de dent. D’un formidable effort, il écarta les bras et le serpent ne fut plus qu’un tas de chair déchiquetée sur le sol.

           A peine sortit de l’étreinte du serpent, Teñval frappa d’un coup de griffe si rapide que Voldemort ne put le bloquer qu’en dressant un bouclier par réflexe. Malgré son bouclier, il recula de plusieurs mètres sous la puissance brutale et primitive du démon. Le breton ouvrit la bouche dans un hurlement. Un jet de flammes si intense que Harry ressentit la chaleur jusqu’au plus profond de son être fonça su le mage noir. Ce dernier opposa la force à la force en intensifiant son bouclier. Harry voyait bien que le Seigneur des Ténèbres résistait tant bien que mal. Du moins, c’est ce qu’il pensait.

           Voldemort sourit.

« Reflecto. »

Changeant son bouclier en miroir, Voldemort parvint à renvoyer le jet de flammes sur le démon. Ce dernier, emporté par la puissance, tomba à la renverse. Ecumant de rage, Teñval se releva.

          Une des cheminées du hall s’alluma d’un feu vert émeraude. Surgissant de l’âtre, Dumbledore s’avança naturellement. Il jeta un œil sur Harry. Sans aucune expression de surprise, son regard passa sur le démon puis s’arrêta sur Voldemort.

« Tu n’aurais pas dû venir Tom, dit-il. Les aurors sont en chemin.

-Avant qu’ils n’arrivent, je serais loin, lança Voldemort. Et toi tu seras mort.

-La mort n’est rien d’autres que la fin d’un voyage et le début d’un autre. Tu ne l’as jamais compris. Tu as toujours fui cette Mort qui te fais si peur.

-Je n’ai pas peur !

-Vois ce jeune garçon, dit-il en désignant Harry. Malgré les risques, il est venu.

-Parce qu’il est bête et faible.

-Parce qu’il n’a pas peur de risquer sa vie pour ce qu’il croit juste. De même que ce jeune homme. Lui n’a pas hésité à risquer jusqu’à son âme pour te combattre. Lucius Malefoy a tué ses parents alors qu’il n’avait que quatre ans et ce, sous ses yeux. Et ce jour là, il est mort également. Il est mort pour accueillir Drougael en son âme. Tu ne peux comprendre la portée de ce sacrifice qu’il a accepté sans en avoir le choix. Il ressentait juste que c’est ce qu’il devait faire. Sa lignée est maudite. Mais malgré tout je ne l’ai jamais vu se plaindre. Au contraire, il a toujours cherché le moyen d’utiliser cette puissance démoniaque pour le bien d’autrui. Il a décidé de lui-même de protéger Harry durant cette année. Même si je dois reconnaître qu’il lui a laissé un peu trop de liberté à mon goût. Tu n’as jamais souhaité quelque chose d’aussi simple que le bonheur de vivre entouré de ceux que tu aimes. Tu as toujours cherché à dominer les autres par la puissance. Yannig, lui, ne connaîtra peut-être jamais le bonheur d’être uni de toute son âme avec quelqu’un. Mais il ne se laisse pas abattre pour autant.

-Je ne me laisse pas abattre.

-C’était il y a longtemps. Si longtemps que tu l’as oublié ou que tu refuses ce souvenir. Mais tu t’es laissé abattre.

-Tu me fatigues. Ce garçon est faible. Il le sait. Pour me combattre, il a dû se changer en démon. Cette magie est plus noire que celle que je pratique. Il deviendra un jour l’ennemi à combattre pour ton camp.

-Non. Car j’ai foi en sa force. Sa force d’âme. Il ne se laissera pas envahir par la haine et ne cherchera pas à dominer. Il ne veut que vivre.

-Assez de paroles creuses ! »

           Voldemort agita sa baguette, repoussant le démon à plusieurs mètres. Dumbledore écarta Harry du danger et pointa sa baguette sur le mage noir. Les éclairs projetés par les deux baguettes se percutèrent en un formidable embrasement. Aucun des deux ne voulait laisser l’autre dominer l’affrontement. Voldemort rompit le rapport de force et cracha un dragon enflammé. Dumbledore allait régir quand une masse sombre s’interposa, dissipant le dragon d’un puissant souffle. Teñval frappa au sol avec force et une nouvelle vague de terre et de roche faillit ensevelir Voldemort qui ne l’évita que de justesse.

« La même attaque ne fonctionnera pas deux fois sur moi, dit le mage noir. »

Le breton le savait bien, cette attaque n’était qu’une diversion qui profita à Dumbledore. Le vieux sage donna vie à la statue d’or représentant un centaure. Elle s’attaqua à Voldemort qui ne put que parer les attaques dans un premier temps.

           Teñval ne voulut pas rester en arrière. Il vint aider la statue. Mais tel un serpent, le mage noir parvenait à esquiver leurs attaques. Teñval cracha un long jet de flammes que Voldemort détourna à son profit. Dumbledore fit alors surgir l’eau de la fontaine pour étouffer les flammes. Voyant qu’il y avait de l’eau partout, le breton déversa la foudre à ses pieds. L’eau conduisit la puissante décharge jusqu’à Voldemort qui fut repoussé à plusieurs mètres.

           Le Seigneur des Ténèbres était visiblement enragé. Combattre Dumbledore était déjà assez difficile sans qu’un démon celtique ne vienne assister le vieux professeur.

« Tu m’ennuis, dit-il. AVADA KEDAVRA ! »

L’éclair vert manqua Teñval qui avait bondi juste à temps. Dumbledore lança un éclair de lumière rouge pour empêcher le mage noir de réitérer son sortilège. Voldemort évita l’éclair et parvint à propulser le centaure en direction du professeur qui n’eut d’autre choix que de détruire la statue avant qu’elle ne le percute.

           Teñval bondit une fois de plus vers Voldemort. Mais le Seigneur des Ténèbres pointa sa baguette sur lui en une expression de satisfaction.

« AVADA KEDAVRA ! »

L’éclair frappa le breton de plein fouet. Le corps inerte roula sur le sol sur plusieurs mètres avant de s’arrêter les bras en croix.

           Harry n’en croyait pas ses yeux. Teñval était…

 

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