Harry Potter, le Brécilien et le Prince de Sang-Mêlé

CHAPITRE V : LA REQUÊTE DE DUMBLEDORE

           Pour la dernière semaine avant la reprise des cours à Poudlard, Luna resta avec son père qu’elle n’avait quasiment pas vu des vacances. Yannig retourna à Brocéliande, continuant son entraînement aux arcanes druidiques.

           La veille de la rentrée, le breton reçut une lettre d’Albus Dumbledore lui demandant de venir à Poudlard. Yannig transplana à Pré-au-Lard et marcha jusqu’au portail de l’école. Ce fut Hagrid qui vint lui ouvrir. Ils discutèrent de choses et d’autres sur le chemin menant au bureau du directeur.

           Lorsqu’il posa les yeux sur le vieil homme, Teñval eut un choc.

« Qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?

-Une fâcheuse aventure nécessaire, sourit Dumbledore.

-Vous avez trouvé un horcruxe. C’est pour ça que vous avez perdu votre bras.

-Effectivement on ne peut rien te cacher.

-Le maléfice devait être puissant. Aucune magie ne peut le guérir.

-Je ne t’ai pas fais venir pour ça, le professeur Rogue a fait ce qu’il a pu. Je connaissais les risques. Un bras de perdu ce n’est pas grand-chose comparer à un morceau de l’âme de Voldemort. J’ai une requête à formuler.

-Je peux chercher les horcruxes. J’en suis capable.

-Je sais, mais c’est à moi de le faire pour le moment. Ensuite, ce sera à un autre.

-Harry.

-Je veux que tu continues de veiller sur lui. Comme tu le faisais l’an passé et les autres années.

-Vous n’avez pas été content de ma façon de faire l’année dernière.

-Tu lui as laissé trop de liberté, il a courut trop de risque.

-Il doit faire ses propres expériences. Nos erreurs font de nous ce nous devenons. Vous le savez mieux que quiconque.

-J’ai compris où tu voulais en venir. Peux-tu continuer ?

-Vous oubliez que je ne suis plus à Poudlard.

-Il va y avoir une équipe d’aurors placé autour de l’école. Je vais te donner une autorisation pour que tu puisses venir à ta guise à Poudlard. Personne ne pourra te refuser l’entré. Je serais souvent absent cette année. Et ainsi je serais plus rassuré. Il y a le professeur Rogue mais il a sa propre mission.

-Je vois. Que lui avez-vous demandé ?

-Je préfère que ça reste entre lui et moi. Mais sa mission est très dure.

-Je vois. Vous savez que Drago Malefoy est devenu mangemort.

-Oui, mais je me demande comment tu le sais.

-Je l’ai croisé avec sa mère. Je sens le mal comme une odeur nauséabonde. Le maléfice était encore tout frais.

-Le professeur Rogue s’en charge. Beaucoup de chose vont se passer cette année et durant les mois suivant. Je dois tout préparer.

-Vous allez…

-Oui, tu as compris. On ne peut pas cacher grand-chose à un druide, n’est-ce pas ?

-Mon grand-père peut sûrement faire quelque chose. Il est le patriarche de notre Ordre, il connaît les secrets des Diskibien. Il pourra sûrement faire quelque chose.

-Je pourrai effectuer mes dernières tâches. Mais il n’y a plus rien à faire pour moi.

-Je suis sûr qu’il y a quelque chose à faire.

-Yannig, toi qui connais plus de la Vie et de la Mort que la majorité des Hommes sur cette planète, tu sais que nous n’y pouvons rien. Nous devons tous passer par là. Qu’est-ce que dit ton grand-père la dessus déjà ?

-Que l’on doit finir ce que l’on a commencé, ou faire le maximum.

-Le temps me manque, mais je pense réussir. Après tout dépendra de Harry et de ses amis. Donc de toi aussi. »

           Teñval parut réfléchir un instant.

« Si je connaissais les secrets des Diskibien, dit-il. Je pourrai…

-Quoi ? Tuer Voldemort ?

-Pourquoi pas ?

-Peut-être. Il a toujours crains la puissance du clan Teñval. Mais le mal par le mal n’est pas la solution.

-Je ne pense pas pareil. J’ai utilisé la puissance de Drougael pour protéger Harry. Si je ne l’avais pas fait…

-Je sais. Mais tu sais qu’il ne faut pas abuser des forces maléfiques. Protège Harry et tes amis.

-Vous en faîte parti.

-J’en suis honoré. Donc accepte la demande d’un ami.

-J’ai déjà accepté.

-Merci. J’ai encore beaucoup de travail donc excuse moi de te jeter à la porte.

-Kenavo.

-Kenavo. »

          En sortant du bureau de Dumbledore, Yannig était encore troublé. Il décida d’éclaircir certains points avant de partir. Il descendit dans les cachots et frappa à la porte du bureau de Severus Rogue.

« Entrez. »

Rogue savait que Dumbledore comptait faire appel à Yannig Teñval, il fut donc qu’à demi surpris de le voir devant lui. Ces druides étaient si prévisibles !

« Je m’attendais à votre visite Teñval, dit Rogue.

-Je m’en doutais Rogue. Vous avez examiné le bras d’Albus.

-Oui, il n’y a rien que l’on puisse faire avec notre magie. Peut-être la votre ?

-Non, rien. Combien de temps ?

-Un an maximum. Il m’a demandé de…

-Je ne veux pas le savoir. Vous avez votre mission, j’ai la mienne. Réussissez-la, ou je serais sans pitié.

-Vous me menacez.

-Je n’ai aucune indulgence pour les mangemorts ou les anciens mangemorts.

-Vous comptez tuer Lucius ?

-Si l’occasion se présente.

-On dit que les Diskibien pouvaient voir une partie de leur avenir.

-Je ne suis pas un Diskibien.

-Pas encore, mais je crois savoir que votre initiation va bientôt commencer.

-Apprendre les secrets ne veut pas dire devenir un Diskibien. Ne nous confondez pas avec les mangemorts.

-Vous ne croyez pas en la rédemption ?

-Pas en la votre.

-Et en celle de votre clan.

-Nous y travaillons depuis plus de mille ans. Nous souffrirons éternellement. Vous croyez savoir ce qui nous est arrivé. Vous n’en avez pas un soupçon d’idée.

-Et vous vous le savez peut-être ?

-Oui. Je sais tout de notre passé, finit-il en sortant. »

Ce n’était pas du bluff. Rogue le sentait. Il n’avait jamais ressenti la noirceur de l’âme du breton aussi clairement que maintenant. Il connaissait la véritable nature du mal. Comme un ami intime. Il vivait avec mais refusait de ce laisser emporter.

           Etait-ce cette force que craignait tant Voldemort ?