Harry Potter, le Brécilien et le Prince de Sang-Mêlé

Chapitre 13 : Chapitre XIII Torridigezh

1280 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 18:17

CHAPITRE XIII : TORRIDIGEZH[1]

 

           Cho avait pris sa décision. Mais elle devait encore trouver le courage de le dire à Mickaël. Elle l’évita toute la journée, aidée par Marietta et Luna. Les trois serdaigles allèrent se réfugier à la bibliothèque. Elles se cachèrent dans une allée à l’écart des autres. Remarquant leur petit manège, Ginny vint les rejoindre.

« Qu’est-ce que vous trafiquez ? demanda t-elle.

-On essaye d’éviter Mickaël, dit Luna. Enfin Cho essaye.

-Pourquoi ?

-Je…je voudrai rompre avec lui mais je ne sais pas comment m’y prendre, avoua Cho. Tu es son ex. Comment tu as fait ? »

Ginny n’appréciait pas beaucoup Cho. Elle s’était vue offrir le premier baiser de Harry. Rien que pour ça, elle estimait avoir le droit de la haïr éternellement, voir un peu plus. Mais même Harry disait qu’il ne voulait pas la voir souffrir depuis qu’il connaissait les sentiments de Teñval à son égard. La rouquine appréciait beaucoup le breton. Et elle avait bien compris que Cho se rendait compte de ses propres sentiments pour lui. Si elle quittait Mickaël, Yannig aurait une chance de vivre heureux.

« On s’est engueulé, dit-elle. A cause du match de quidditch de l’année dernière où j’ai attrapé le vif d’or avant toi. »

Et vlan ! Petite vengeance !

« Je vois, dit la chinoise. Comment je vais faire alors ?

-Et si tu essayais l’approche directe. Vas-y franco.

-Mickaël est devenu bizarre ces derniers temps. Il me fait peur.

-Si tu veux je resterai avec toi, proposa Luna naturellement.

-Moi aussi, fit Marietta. Comme ça, s’il tente quelque chose, il aura affaire à nous. On ne vaut pas Teñval pour les coups de poing, mais on sait se défendre.

-Je viens aussi, sourit Ginny. »

           Cho se sentit rassuré par la présence à ses côtés des trois autres filles. Les trois serdaigles et la gryffondor marchaient côte à côte dans les couloirs. Harry, Ron et Hermione les virent passé devant eux.

« Depuis quand Ginny est amie avec Cho et Marietta ? demanda Hermione.

-Je ne sais pas, répondit Ron. Mais quand Ginny a ce regard là, vaut mieux pas l’emmerder.

-Suivons-les, proposa Harry. »

           Mickaël Corner était dans le parc avec ses amis. Il vit les quatre filles s’approcher. L’adolescent voulut naturellement embrasser sa petite amie mais celle-ci le maintint à distance. A plusieurs mètres derrière, Harry et ses amis observaient la scène.

« Je suis venu te dire quelque chose d’important Mickaël, dit Cho.

-Je t’écoute.

-Je sais que tu as envoyé Marietta pour me questionner sur mes liens avec Yannig. »

Mickaël toisa violement Marietta du regard.

« Tu n’as pas intérêt de la toucher, prévint-elle. C’est mon amie. Mais ça montre encore une fois à quel point tu veux contrôler ma vie. Je n’aime pas ça.

-Je m’inquiète simplement pour toi. Ce Teñval est dangereux. OK l’année dernière il s’est attaqué seulement aux serpentards et à quelques mangemorts. Mais qui sait si la prochaine victime de sa folie ce ne sera pas toi ?

-Il n’est pas comme ça. Tu ne le connais pas. Il ne se bat que quand il le faut. Il est même allé jusqu’à combattre Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom.

-Ne me dit pas que tu es amoureuse de lui. »

Le visage de Cho avait pris une teinte rouge brique. Mais elle avait décidé d’aller jusqu’au bout.

« Ce que je ressens pour lui ne te regarde pas. Je suis juste venu te dire que c’était fini entre nous. »

           Mickaël oscillait entre la rage et la stupéfaction. Son regard passa sur les quatre filles qui lui faisaient face.

« Et toi tu n’essayes pas de la raisonner ? dit-il à Marietta.

-Elle m’a l’air très censée.

-Toi la folle, tu perd rien pour attendre, fit-il à l’adresse de Luna. Toi et ton pote.

-Je t’interdis de lui parler comme ça, fit Ginny en s’avançant d’un pas. Tu étais déjà bête quand je sortais avec toi, mais la t’as atteint le sommet. Menace encore une fois Luna, et y’aura pas besoin d’attendre le retour de Yannig pour que tu es la correction que tu mérites. »

Mickaël n’osa pas bouger un cil. Il savait que la cadette Weasley était redoutable une baguette à la main.

           Comme elles étaient venues, les quatre filles tournèrent les talons et s’éloignèrent d’un Mickaël ulcéré. En passant devant Harry, Ron et Hermione, Ginny esquissa un petit sourire qui fit naître une certaine chaleur dans les entrailles du brun à lunettes. Harry suivit les quatre filles des yeux. Plus précisément, son regard était concentré sur la chevelure rousse qui ondulait à chaque pas comme autant de flammèches.

« Je savais que ta sœur n’était pas commode quand elle s’y met, dit Harry. Mais la, je n’aurai pas aimé être à la place de Corner.

-En parlant de Corner, je pense que ce n’est pas fini, dit Hermione. C’est un imbécile. Il est trop bête pour simplement rester tranquille dans son coin. Il va essayer de récupérer Cho par tous les moyens. Il est sûrement assez bête pour provoquer Yannig quand il reviendra.

-Moi, la seule chose que j’espère, c’est être là pour le voir quand il le fera, sourit Ron. »

 

           Cho, Luna et Marietta étaient devenues inséparables. Les « amies » de Marietta et de Cho les snobaient par rapport à ce qu’elles avaient fait à Corner. Si Cho s’en fichait totalement, estimant que ce n’était donc pas de vraies amies, Marietta eut plus de mal à l’accepter. Elle finit tout de même à apprécier Luna. Parfois, Ginny se joignait à elles. La petite rousse se rendit compte qu’elle en voulait de moins en moins à Cho d’être sorti avec Harry.

           Cela faisait une semaine déjà que Teñval était parti. Cho avait quitté Corner mais elle ne savait pas si elle aurait le courage de parler à Yannig de ses sentiments. Pensait-il seulement à elle ?

           Et un jour, quelque chose d’étrange se passa. Cho rejoignait ses amies dans le parc. Tout d’un coup, elle eut un vertige. Elle vacilla. Une voix chuchotait dans sa tête. Elle se rattrapa à un arbre. Sa vue s’assombrit. Elle ne fit que deviner ses amies qui accouraient pour l’aider alors qu’elle sombrait dans l’inconscience. Au moment où elle touchait le sol froid et humide, elle entendit la voix plus clairement. Une voix paniquée, étouffée comme un hurlement lointain.

« Cho ! »

 

 




[1] Rupture.

 


 

 

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