Harry Potter, le Brécilien et le Prince de Sang-Mêlé

CHAPITRE XVI : EZVEZAÑS[1]

           Cela faisait plus de quatre mois que Teñval n’était pas revenu à Poudlard. Les Weasley l’avait invité à passer Noël au Terrier mais il avait décliné l’offre. Harry était sûr que s’il avait été là, le ministre Rufus Scrimgeour en aurait mené bien moins large. Et il y avait surtout ces affaires étranges. Katie Bell avait agi bizarrement, sûrement sous l’emprise de l’Imperium. Lors d’une visite à Pré-au-Lard, elle était entrée en possession d’un étrange paquet contenant un collier maudit. Le résultat fut que la joueuse de quidditch perdit connaissance et fut emmener d’urgence à l’infirmerie.

           De plus, Harry avait des problèmes en tant que capitaine de l’équipe de quidditch. Du moins avec un joueur. Le premier match contre Serpentard s’était bien passé. Mais lors de celui contre Pouffsouffle, Ron étant à l’infirmerie, Harry avait dû le remplacer par Cormac MacLaggen, un parfait crétin. Harry devait le reprendre plusieurs fois par match parce qu’il ne cessait de donner des conseils aux autres joueurs. Il envoya un cognard sur Harry, faisant perdre le match à Gryffondor.

           Si ce n’était pas suffisant, personne ne le croyait quand il parlait de ses soupçons concernant Malefoy. Même Ron et Hermione ne l’écoutaient plus. Et pourtant, Malefoy agissait étrangement. Il avait raté le match de quidditch et Harry l’avait suivi dans les couloirs juste avant le match contre Pouffsouffle. Il le surpris entrain de discuter avec Mimi Geignarde, se plaignant de ne pas pouvoir réussir. Mais réussir quoi ?

           Mais le pire, c’était la relation devenue terriblement tendu entre Ron et Hermione depuis que le rouquin sortait avec Lavande Brown. Bien que Hermione disait que ça lui était complètement égal, elle évitait de rester en présence de Ron et de Lavande, passant des heures dans son dortoir et à la bibliothèque. Harry se sentait plus seul que jamais. C’est pourquoi il aurait aimé que le breton soit là.

           Mais depuis quatre mois, Teñval n’avait plus donné aucun signe de vie. Harry lui avait envoyé des lettres, mais il n’eut aucune réponse. Il demanda au professeur Dumbledore s’il avait eu des nouvelles, mais soit le professeur ne voulait pas en donner, soit il n’en avait pas. Harry savait bien qu’il n’était pas le seul à s’inquiéter de cette absence.

« Il ne répond pas à mes lettres non plus, dit Luna. Je ne sais pas ce qui lui arrive. J’ai envoyé une lettre à sa grand-mère ce matin pour qu’elle me dise ce qui se passe.

-J’espère que ce n’est rien de grave, dit Harry.

-Je dois t’avouer que j’ai un peu peur. Surtout depuis que Cho s’est évanoui et s’est retrouvée dans une grotte avec un monstre qui ressemblait à Drougael d’après sa description et un autre qui s’est avéré être Yannig.

-Quoi ?

-C’était il y a quatre mois, un peu après le départ de Yannig.

-Et Cho ? Comment va-t-elle ?

-C’est sûrement elle la plus inquiète de nous tous. Yannig lui avait dit qu’il reviendrait vite. Il ne répond non plus à ses lettres.

-Préviens-moi quand tu auras la moindre nouvelle.

-D’accord. »

           Cho ne savait plus quoi faire ou quoi penser. Yannig lui manquait tant. Lors des vacances de Noël, sa mère, remarquant ses absences répétées, lui demanda ce qui se passait.

« Rien maman.

-C’est un garçon. C’est ce Mickaël Corner ?

-J’ai rompu avec lui. Parce que je suis amoureuse de quelqu’un d’autre. Mais je n’ai pas eu de nouvelles de lui depuis deux mois. Il n’en donne plus à personne. Même sa sœur ne sait pas ce qui se passe.

-Il n’est pas à l’école ?

-Il a fini l’année dernière. Mais il venait pour assurer la sécurité. C’est un proche du professeur Dumbledore.

-Tu veux dire qu’il est de l’Ordre du Phénix.

-Oui. Et le professeur Dumbledore lui a demandé venir veiller sur l’école quand il n’est pas là.

-Le professeur Dumbledore doit avoir confiance en lui. Et peut-on savoir comment s’appelle ce jeune homme qui t’a conquise ?

-Il n’est même pas au courant de mes sentiments pour lui. Il s’appelle Yannig Teñval.

-Teñval, de cette famille bretonne ?

-Oui. Tu connais ?

-Ton père et moi avons fait nos études en même temps qu’un certain Gwénaël Teñval.

-Son père.

-Une sacrée forte tête. Je crois que les professeurs n’ont jamais eu autant de problème avec un élève seul. Pas un simple problème d’élève turbulent comme James Potter et sa bande. Disons que Teñval aimait se battre. Il cherchait la bagarre contre les serpentards et tout ceux qui ne lui plaisait pas. »

Cho esquissa un sourire. Tel père tel fils.

« Ceux qu’il frappait à tout va étaient des enfants de mangemorts qui ont souvent suivi la trace de leurs parents ou de futurs mangemorts. Par contre, il était très agréable avec les autres. Il s’entendait tout particulièrement avec Potter et ses amis. J’ai appris qu’il était mort peu de temps après la disparition de Tu-sais-qui.

-Oui, sous les yeux de Yannig qui n’avait que quatre ans.

-Et comment il est ce Yannig ?

-Comme son père. Il ne supporte pas qu’on s’en prenne aux autres et frappe plus facilement qu’il ne discute.

-Et tu es amoureuse de lui.

-Je m’en suis rendu compte il y a peu de temps. C’est peut-être la distance qui nous sépare qui m’a fait comprendre.

-Je te conseille de ne pas en parler à ton père. Lui et Gwénaël Teñval ont eu une petite altercation étant jeune. Et comme c’est Teñval qui a gagné, ça lui est resté en travers de la gorge. »

           Où pouvait-il bien être ? Que faisait-il ? Le reverrait-elle ? Cette absence lui faisait mal. Si mal que parfois elle s’enfermait des heures dans la douche pour pleurer. Ses amies tentaient de la réconforter, mais dés qu’elle était seule, sa tristesse revenait. Elle en était sûre, plus qu’elle ne l’avait jamais été jusqu’à maintenant : elle aimait Yannig Teñval de toute son âme. Et elle le lui dirait dés qu’il reviendra. Car malgré sa peine, elle sentait qu’il reviendrait.

[1] Absence.