Harry Potter, le Brécilien et le Prince de Sang-Mêlé

Chapitre 19 : Chapitre XIX L'enterrement

1942 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 23:35

CHAPITRE XIX : L’ENTERREMENT

 

           Harry devait chercher un moyen de convaincre Slughorn de lui confier un souvenir important pour comprendre ce qu’avait préparé Voldemort. Le seul problème, c’était qu’il n’avait pas d’idée. Il feuilletait son manuel avancé de potions dans l’espoir que le Prince de Sang-mêlé ait noté quelque chose dessus qui pourrait l’aider. Hermione ne cessait de lui faire des remontrances sur la confiance qu’il portait à ce livre. Quand à Ron, il essayait de terminer un devoir pour Rogue, tout en se plaignant de sa relation avec Lavande.

           Kreattur et Dobby, à qui Harry avait demandé de suivre Drago Malefoy, vinrent lui rendre compte de leur filature. Si Kreattur ne se montra pas très coopératif, Dobby rapporta que Malefoy passait beaucoup de temps dans la salle sur demande. Harry savait donc pourquoi Malefoy disparaissait de la carte du marauder. Mais il devait encore découvrir ce qu’il y faisait.

           Malgré les remarques d’Hermione lui disant qu’il ne pourrait sûrement pas y entrer sans savoir ce que fait Malefoy dans la salle, Harry profita de la première occasion pour se rendre au septième étage et tenta plusieurs fois de faire apparaître la salle en demandant :

« Je veux voir ce que Malefoy fait dans la salle. »

Mais rien ne marchait.

« Tu cherches quelque chose ? lança une voix sombre derrière lui. »

Harry se retourna et vit Teñval qui lui souriait. Harry fut d’autant plus surpris qu’il portait sa cape d’invisibilité. Il la retira.

« Comment tu as fait pour me voir ? demanda t-il.

-Je maîtrise les éléments de l’ombre et de la lumière. Je peux voir ce qui est invisible. Je suis un druide ne l’oublie pas. Qu’est-ce que tu faisais ?

-Malefoy se rend régulièrement dans la salle sur demande. Je veux savoir pourquoi.

-Je vois.

-Mais comme je n’ai aucune idée de ce qu’il y fait, la salle refuse de s’ouvrir.

-Et pour Slughorn ? Tu as trouvé une solution ?

-Pas encore. T’as pas un brin de magie druidique pour ça ?

-Non, désolé.

-Il faut que j’y aille, j’ai cours avec Rogue.

-Je t’accompagne jusqu’à ta classe, j’ai rien d’autre à faire. Luna et Cho sont aussi en cours.

-Ça va bien avec Cho on dirait.

-Oui, fit Yannig d’une voix calme. Je suis heureux, je ne le cache pas.

-Ça se voit. Mais ?

-Oui, il y a un mais. Je sais que quelque chose approche, c’est pour ça que je suis revenu à Poudlard. Une ombre est en marche, elle sera bientôt sur nous. Et j’ai peur pour Cho et tous les élèves de cette école. Mais en attendant, je nage dans le bonheur ! Et en parlant de bonheur, Ron et Hermione ont cessé de se disputer.

-En ce moment ça va. Mais durant un moment, c’était vraiment la guerre.

-A cause de Lavande Brown. Je comprends.

-Ron voudrait la quitter mais il ne sait pas comment faire.

-Ce qu’il faudrait surtout, c’est que Ron et Hermione se rendent compte un jour qu’ils sont fous l’un de l’autre.

-Depuis quand tu es expert en amour ?

-Pas besoin de s’y connaître pour le remarquer. Le seul problème, c’est que l’un a trop peur de le reconnaître et que l’autre est trop fière pour le reconnaître. »

           Harry réessaya plusieurs fois de faire s’ouvrir la salle sur demande. Sans succès. Et un soir, il reçu une lettre de Hagrid lui disant que l’acromentule Aragog était mort. Hagrid voulait que Harry, Ron et Hermione viennent à l’enterrement. Si Harry voulait soutenir le garde-chasse, Hermione et Ron l’en dissuadèrent.

           Harry ne put retenter de convaincre Slughorn de lui confier son souvenir. Le professeur avait la fâcheuse habitude de s’enfuir dés que le nombre d’élèves présents dans la classe approchait le zéro. Harry dut se résigner à utiliser la potion de chance qu’il avait gagné en début d’année. Lui qui avait plutôt vaguement pensé à des occasions de conquérir une certaine rouquine. Bizarrement, il ne prit pas la direction du bureau de Slughorn en sortant de la tour de Gryffondor. En bousculant légèrement Ginny (qui cru que c’était encore Dean Thomas, son petit ami, qui la poussait), il savait qu’il devait aller dans le parc assister à l’enterrement d’Aragog. Il vit alors le professeur Slughorn sortant des serres avec le professeur Chourave, les bras chargés de feuilles.

           Harry savait parfaitement quoi faire. Il attendit que le professeur Chourave ne s’éloigne et retira sa cape d’un geste théâtral. Harry donna comme excuse à sa présence en dehors de la tour de Gryffondor que Hagrid avait perdu quelqu’un de cher et qu’il se rendait à son enterrement. Lorsqu’il parla de la nature d’Aragog, les yeux de Slughorn s’illuminèrent. Harry n’eut aucun mal à le convaincre de venir. Slughorn rentra changer de cravate et chercher des bouteilles pour la circonstance.

           Lorsque Harry arriva chez Hagrid, ce ne fut pas le garde-chasse qui lui ouvrit, mais Yannig Teñval. L’adolescent n’en fut pas surpris, connaissant l’amitié qui liait le breton au demi-géant.

« Hermione et Ron ne peuvent pas venir, dit Harry. Mais le professeur Slughorn a dit qu’il viendrait.

-C’est très gentil de sa part, sanglota Hagrid.

-Pourquoi ? demanda Yannig à mi-voix.

-Il faut que je récupère son souvenir. J’ai pris du Felix Felicis pour me donner de la chance.

-Je comprend mieux d’où vient cette étrange aura autour de toi.

-Yannig, le professeur Slughorn va récupérer du venin d’Aragog, laisse-le faire s’il te plait.

-Si c’est utile pour contrer Voldemort, ne t’en fais pas, je le laisserais faire. »

           Le professeur de potion arriva quelques instants plus tard. Il présenta ses condoléances à Hagrid. Le professeur reconnut immédiatement Teñval.

« Yannig Teñval, n’est-ce pas ? J’ai eu votre père et votre grand-père dans ma classe. C’est fou comme vous leur ressemblez. »

Yannig se contenta de hocher de la tête.

           Ils se rendirent dans le jardin pour procéder à la mise en terre. Slughorn s’approcha de la tête. Harry jeta un regard vers Yannig. Apparemment, ce n’était pas de son goût de laisser le professeur prendre le venin de l’araignée géante, mais il ne fit rien, sachant que c’était important. Hagrid déposa le volumineux cadavre dans la fosse. Slughorn dit quelques mots. Puis Yannig s’avança.

« Kenavo Aragog. Tu laisses un grand vide pour nous. Et ne t’en fais pas. »

Yannig tendit la main vers le monticule de terre, et d’un geste le fit s’abattre sur le corps. Yannig se mit à fredonner une chanson bretonne dont chaque mot portait une part de tristesse. Harry ne comprenait pas les paroles, mais il n’en avait pas besoin pour comprendre leur sens.

           Ils entrèrent dans la maison de Hagrid. Slughorn déboucha la bouteille qu’il avait apportée et partagea le contenu dans quatre verres. Ils trinquèrent à la mémoire d’Aragog. Hagrid parla de la façon dont il avait récupéré Aragog et comment il avait dû le cacher dans la forêt après que Tom Jedusor n’ait intrigué pour le faire renvoyer de l’école. Comment il s’était occupé de lui durant des années. Hagrid se tourna vers Yannig.

« Tu te souviens quand tu l’as rencontré ? Tu as montré à sa famille que tu n’avais rien d’un casse-croûte.

-Je découvrais la forêt interdite, raconta Yannig. Mon grand-père m’en avait parlé. Il disait qu’après Brocéliande, c’était la forêt la plus magique qu’il ait connu. J’avais déjà rencontré les sombrals et les centaures. Et ce jour là, je me suis enfoncé plus loin encore dans la forêt. C’est alors que je suis tombé sur des acromentules. Elles m’ont attaqué.

-Mais tu n’as pas eu peur. Et ce sont elles qui ont eu peur. Ce garçon a toujours été ainsi. Peur de rien. Les enfants d’Aragog l’ont emmené jusqu’à leur nid. Mais c’est lui qui les commandait ! Aragog connaissait bien les druides Teñval. Il a sentit directement que ce petit garçon de onze ans ne se laisserait pas manger. »

           La soirée continua. Yannig, Hagrid et Slughorn continuaient de boire. Harry se servait du sortilège de remplissage pour que les bouteilles restent pleines. Yannig posa le front sur la table.

Que dirait Cho si elle le voyait ?

Hagrid fit de même quelques instants plus tard en ronflant bruyamment. Il ne fallut que quelques mots choisis par Harry pour finalement convaincre le professeur de lui confier son souvenir avant de s’endormir. Harry prit la fiole et se prépara à partir quand il entendit la voix de Teñval l’interpeller.

« Ça y est ?

-Tu n’étais pas soul ?

-Il me faut plus que quelques verres de vins des elfes pour me mettre KO.

-J’aurai plutôt compter en bouteille.

-Ne dit rien à Cho ou je serais forcer de te tuer.

-D’accord, sourit Harry. Qu’est-ce que tu fais ?

-Je tiens une promesse. »

Yannig s’était approché de Slughorn et fouilla dans ses poches. Il en sortit une bouteille remplit d’un liquide blanchâtre.

« Le venin ? fit Harry.

-Je ne laisserai personne se faire de l’or sur la mort. En particulier sur celle d’un être que j’ai connu et apprécié. »

Ce n’était peut-être pas Hagrid qui était étrange d’aimer ces créatures. Peut-être était-ce nous autres qui n’étions pas sur le bon chemin de nous éloigner d’elle à cause de leur apparence.

           Yannig alla renverser la bouteille sur la tombe en disant quelques mots en breton. Puis il raccompagna Harry jusqu’à la tour de Gryffondor. La grosse dame refusa de le laisser entrer et laissa échapper que le professeur Dumbledore était rentré. Les deux amis se rendirent immédiatement au bureau du directeur. Yannig laissa Harry monter seul. Le breton retourna à la tour de Serdaigle.

 

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