Harry Potter, le Brécilien et le Prince de Sang-Mêlé
Chapitre 22 : Chapitre XXII Le Dernier Ordre
1074 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 01/07/2011 08:45
CHAPITRE XXII : LE DERNIER ORDRE
Dumbledore avait fait venir Teñval dans son bureau. Lorsqu’il entra, Yannig eut tout de suite la sensation que la fin était proche pour le vieux professeur. Il sentait sa vie s’échapper de son corps. Mais il ne dit rien. Il savait que le professeur en était plus conscient que n’importe qui. Il avait sûrement déjà tout prévu. Yannig était venu en se jurant de faire tout ce que le professeur lui demanderait sans poser de question.
« Merci d’être venu si vite, sourit le professeur.
-Que puis-je faire ?
-Tu sais déjà que je vais te demander quelque chose. Ça ne m’étonne pas. Tu as toujours été vif. Je vais m’absenter ce soir, avec Harry.
-Un horcruxe ?
-Oui. Mais je crains que l’école ne soit en danger ce soir. Drago Malefoy a dû finir ce qu’il a entrepris. Et malheureusement nous ne savons pas ce qu’il faisait.
-Je peux le faire parler.
-Il est peut-être trop tard. Je veux que tu défendes l’école avec l’aide des aurors, des professeurs et des autres membres de l’Ordre. Pour ce soir ce sera tout. Mais comme tu l’as sûrement senti, il ne me reste plus beaucoup de temps. Je vais donc te dire ce que je veux que tu fasses pour la suite de la guerre. Ne t’arrête pas de combattre. Harry a sa propre mission, une mission qu’il devra réussir seul, avec Ronald Weasley et Hermione Granger s’ils veulent le suivre. Mais toi, tu dois te battre différemment. Des temps extrêmement sombre approchent. Défend ceux qui doivent être défendu, combat ceux qui doivent être combattu. Je fais confiance à ta sagesse pour te laisser agir à ta guise. Tu devras te séparer de l’Ordre, sauf pour quelques actions. Il est temps de montrer au monde la force des druides Teñval.
-Vous me laissez le champ libre. Vous savez que je risque de…
-Je sais. Mais je suis sûr que tu as tout ce qu’il faut pour combattre tout tes ennemis, intérieurs ou extérieurs.
-Je serais un électron libre. Je frapperais fort et de manière imprévisible. Dans l’ombre, j’aiderais Harry à avancer en supprimant les obstacles sur son chemin tant que je le peux. Comme par le passé, le clan Teñval sera en guerre contre les Ténèbres et ne cessera le combat qu’une fois la Lumière revenu sur le monde. Et pour mes ennemis : qu’ils reposent en paix s’ils croisent ma route.
-Je vois que ce vieil Alan t’a donné son goût des grandes phrases, rit Dumbledore. »
C’est à ce moment que Harry frappa à la porte. Il paraissait bouleversé et en colère. Yannig décida de laisser sortir. Mais il attendit que Harry redescende en bas de l’escalier.
« Tu pars avec Albus à la recherche d’un horcruxe, fit-il.
-Pourquoi je ne suis pas surpris que tu sois au courant. J’ai cru qu’il allait finalement me dire de rester. J’ai appris que c’était Rogue qui avait dit à Voldemort pour la Prophétie. Tu le savais aussi, n’est-ce pas ? Et tu ne m’as rien dit.
-Albus fait confiance à Rogue. Moi non mais il est plus sage et avisé que moi. Il sait quelque chose sur Rogue que nous ignorons.
-Et s’il se trompait. Ou si Rogue nous trompait tous.
-Ce ne serait pas la première fois qu’Albus ferait une erreur. Mais doit-on retirer notre confiance en lui pour autant ? Non, je ne pense pas.
-Je ne sais pas ce qui se passe, mais je suis sûr que Rogue et Malefoy prévoient quelque chose pour ce soir. Je compte demander à tous les membres de l’AD qui le souhaite de surveiller la salle sur demande.
-Je vois. J’ai moi-même une mission, je protégerai cette école et ses occupants. Toi, va faire ce que tu as à faire. »
Harry retourna à la tour de Gryffondor. Yannig Teñval regarda dehors. La nuit était tombée. Les étoiles scintillaient dans le ciel. Mais ce n’était pas ça que regardait le breton. Son regard était perdu sur l’horizon. Quelque chose approchait. Une terrible menace, un mal quasi originel. Son combat contre les mangemorts et Voldemort allait bientôt prendre une tout autre dimension. Etait-ce ça le mystérieux pouvoir des Diskibien pour entrevoir leur destin ? Il avait beau se concentrer, il ne voyait qu’une nappe de Ténèbres impénétrable, froide, mortelle.
Seule la douceur d’une main se glissant dans la sienne parvint à le faire revenir à la réalité. Cho avait un sourire légèrement tendu. Elle était nerveuse. Elle posa sa tête sur l’épaule de son amoureux en contemplant silencieusement avec lui le paysage.
« Harry nous a demandé de surveiller la salle sur demande, dit-elle.
-Tu n’es pas obligé de le faire. Tu peux rester dans la tour.
-Marietta et Luna sont dans le couloir du septième. Toi tu es ici, et je sais que tu ne te mettras pas à l’abri.
-Je ne peux pas. Je dois me battre. Cette nuit, cette école va devenir un champ de bataille.
-Tu ne m’ordonnes pas de rester caché ?
-Tu sais ce que tu as à faire, ce n’est pas à moi de te le dire. »
Cho n’ajouta rien. Elle ne voulait plus parler. Elle se serra contre Yannig. Elle avait peur. Peur du lendemain. Pourrait-elle encore le serrer contre elle demain ?
Yannig se retourna doucement. Le visage froid, les yeux regardant au-delà des murs ; comme si il voyait au travers, qu’il écoutait un bruit dans le silence.
« Ils sont là. »