Mangemort contre sa volonté.

Chapitre 4 : Chapitre 3.

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:54

Mon corps m'autorisait enfin à marcher de moi-même malgré la fatigue de mes membres que me provoquait des douleurs musculaires peu agréables. Je me dirigeais donc hors de la salle de bain de Drago Malefoy, habillée de la serviette qu'il avait posé près de moi.

 

- Enfin sur tes jambes Londubat.

- Je peux enfin me débrouiller seule.

 

Il me lança aucun pique, aucune moquerie. Il se contenta de montrer son lit, où était disposer une magnifique robe en bustier, d'une couleur rouge foncé, presque rouge sang.

 

- J'ai aussi été chercher le maquillage de ma mère.

- Qu'est-ce que ça signifie ?

- C'est le Seigneur des Ténèbres qui l'exige. commença-t-il. Je vais te laisser. Je vais aider mes parents pour mettre la table en place pour le dîner.

 

Le dîner... ?

J'observais à la fenêtre ; le soleil n'était plus maître du ciel à présent, mais une lune, grande et ronde surplombait la pénombre de la nuit qui, à première vue, venait de tomber. J'avais enfin remit les pendules à l'heure. Nous étions la nuit, le soir même, et non le matin, comme j'avais cru l'être avant de sortir de la cave.

 

- Qu'est-ce qu'il me veut ? lui demandai-je.

 

Je me tournai vers la porte. J'étais seule, une nouvelle fois seule. Sans un mot, ni un véritable regard, il avait quitter les lieux, me laissant dans l'anxiété : J'allais me retrouver face à face avec Lord Voldemort, Celui-Dont-On-Ne-Devait-Pas-Prononcer-Le-Nom.

 

Je venais de me retrouver.

Devant le miroir de la chambre de Drago Malefoy, je m'observais de mes yeux d'un marron foncés et intenses, habillée et maquillée. J'étais méconnaissable... Avais-je perdu autant de poids ? J'avais l'impression d'être devant un cure dent... A l'origine fine, la Neerly Londubat que je connaissais était, dans un certains sens, l'inverse de son propre frère jumeau. Mais là, c'était pire que tout. Depuis toujours légèrement potelé, Neville était déjà, dans ce point, mon totale inverse. J'avais, contrairement à lui, le visage fin, un côté de mon physique qui se propageait tout le long de mon corps. Derrière cette robe bustier, on voyait à peine mes seins. Mais heureusement que la robe était longue et plutôt imposante, ainsi on ne voyait pas mes jambes si fines, soutenu par ses pieds, que je préférais laisser nu pour pouvoir rester debout. Dans mon état, les talons étaient nullement indiqués, je préférais encore me présenter devant celui, qui allait sûrement me tuer ce soir, les pieds nus qu'en me rétamant à ses pieds.

J'ajustais mes cheveux d'un bruns très foncé, enfin coiffés, et aussi doux et lisse que je les avais naturellement. La couleur foncé de ma chevelure allait bien avec le noir qui ornait mes yeux.

J'étais prête. Prête au pire.

 

Mes pas étaient lents et hésitants. Mes pieds étaient gelés à force de marcher sur le sol froid du Manoir Malefoy. Si je devais mourir dans cette tenue, j'espérais que ma mort soit rapide et indolore. Cette robe était si belle... ce serait dommage de la gâcher avec des déchirures ou bien avec des tâches suite au contact avec mon sang qui finirait par sécher...

Je ne savais pas où était la salle à manger, ni si je devais normalement attendre Malefoy dans sa chambre, mais autant perdre le plus de temps possible avant de m'y retrouver. Avant de me retrouver devant lui... Je n'étais pas du genre à avoir peur. A Poudlard, j'avais toujours été la première, après Harry Potter bien sûr, à me révolter. Ce n'était pas pour rien si j'avais été « élue » nouveau chef, ou plutôt leader, de l'Armée de Dumbledore, si j'y étais retournée cette année. Devant Dolores Ombrage, notre ancienne professeur de Défenses contre les forces du Mal, lors ne ma 5eme année, je l'avais défié plus d'une fois. Ce qui me valut cette cicatrice toujours légèrement apparente sur le dessus de ma main gauche, «  Je dois le respect envers mes professeurs », en caractères rosés.

Cette fois-ci, j'étais rongée par la peur. Ce n'était pas une simple cicatrice que j'allais recevoir si le Mage Noir, Lord Voldemort en avait décidé autrement...

Soudain, j'entendis des bruits venir en ma direction. Des pas à première vue... Mais plus ils étaient fort à mon ouïe, plus je me rendis compte qu'il y avait aussi des voix qui les accompagnaient. J'en étais clouée sur place. Mon séjour dans la cave m'avait rendu quelque peu... stressée. J'aurais sûrement dû rester dans la chambre...

Mon cœur s'arrêta lorsque je discernais le visage de l'une des deux personnes qui étaient à présent devant moi.

 

- Ah tiens qui voilà ! Regardes Narcissa ! C'est la fille Londubat. Alors... Comment vont tes parents ?

 

Le rire de Bellatrix Lestrange avait un côté de folle à liée. Plongé dans les aiguës, il résonnait tout le long du couloir, et j'imaginais que c'était bien plus loin... Son rire, suite à sa question ayant son humour tout craché, était aussi totalement incontrôlé, ce qui accentuait son côté perturbée. Dans ses sursauts provoqués par son fou-rire, ses cheveux, aussi noirs que les miens mais aussi avec un volume de boucle considérable, dansaient de façon saccadé.

Elle avait torturé mes parents, les rendant fou et incapable de s'occuper de moi et de mon frère. C'était à cause de cette femme que j'avais été privé de l'amour de mes parents. Je voulais sa mort autant que celle de Voldemort.

 

- Laisses la Bella... C'est l'invitée du Seigneur des Ténèbres...

 

Invitée ? Je ne pensais pas avoir un rang aussi haut. Était-ce pour cela que j'avais eu droit à une magnifique robe en soie ?

Narcissa Malefoy me regarda ensuite dans les yeux. Ses cheveux longs étaient aussi blond que ceux de son fils unique. L'air distingué, elle avait beaucoup plus d'allure que sa soeur, qui me regardait encore avec un sourire sadique et malsain. Le regard de cette mère de famille à mon égard était respectueux et même inquiet. J'avais même l'impression qu'il était protecteur.

 

- Venez Mademoiselle. Le Seigneur des Ténèbres vous attend à table. me dit-elle en me priant, d'un doux geste de la main, de la suivre.

 

Les deux femmes se retournèrent en même temps, mais Bellatrix fut plus rapide dans ses pas, alors que Madame Malefoy semblait m'attendre. Arrivée à son niveau, elle marcha à mes côtés, me montrant ainsi le chemin.

 

- Excusez-moi ? lui dis-je tout en marchant.

 

Elle m'adressa un regard, m'encourageant à poursuivre.

 

- Que me vaut cette invitation de la part du «  Seigneur des Ténèbres » ? demandai-je en mimant les guillemets.

- Le Seigneur ne se confit pas beaucoup à ses partisans...

 

Elle marqua un temps de pause.

 

- Je n'en ai donc pas la moindre idée... finit-elle par avouer.

 

Elle semblait en détresse, comme l'était Malefoy.

 

- Où est Ma...Drago ? lui demandai-je ensuite en pensant à lui.

- Drago est à table. Bellatrix et moi devions venir vous chercher pour dîner. Mais... Je croyais que vous n'aviez pas d'affinité avec mon fils ?

- Je n'en ai pas.

- Vous vous inquiétez pourtant.

- Je ne m'inquiète pas !

 

J'avais élevé la voix sans vraiment le vouloir. Je m'en voulais donc de lui avoir parler ainsi. Madame Malefoy était vraiment gentille avec moi, alors que j'étais loin d'être de leur camp. M'étais-je trompée sur le compte de cette famille ?

 

- Je... commençai-je en baissant la tête. Il a été sympathique avec moi...

- J'en suis contente.

 

Elle affichait enfin un sourire sur ses lèvres légèrement colorés par un clair rouge à lèvres. Elle avait l'air heureuse que quelqu'un fasse des compliments à son fils, mais cela ne m'étonnait guère ; c'était le cas de toutes les mères... enfin, j'en déduisais...

Soudain, elle s'arrêta. Je fis de même. On se trouvait en face d'une double porte, une immense double porte de couleurs sombres. Avant de l'ouvrir, elle s'attarda sur moi. Ce fut ainsi qu'elle écarquilla les yeux.

 

- Mais... vous... vous...

 

Elle venait de se rendre compte de la nudité de mes pieds d'une manière horrifiée.

 

-Après avoir passé un mois soutenue par des chaînes... mes facultés de marche ont été légèrement obstruées, si vous voyez ce que je veux dire... Marcher avec des talons... je n'aurais jamais pu le faire.

 

Elle avait l'air inquiète. C'était presque étonnant de la voir s'inquiéter ainsi pour quelqu'un comme moi. C'était vrai que ça faisait irrespectueux envers Celui-Dont-On-Ne-Prononçais-Pas-Le-Nom, mais je ne préférais pas y penser ou même subir les conséquences de mon acte.

Elle finit par ouvrir la porte. Une immense salle apparut donc devant moi. Elle était plutôt sombre, seulement éclairée par des chandeliers sur les murs. Il y faisait pas non plus très chaud. Je remarquais qu'elle était seulement chauffée par une large cheminée placée de l'autre côté de la pièce. Au centre, une gigantesque table au bois noir, où était assis plusieurs personnes plus principalement vêtues presque aussi noir. A la place du roi, un « homme » se leva à mon entrée. Cet homme était encore plus pâle qu'un être humain étant resté toute son existence dans l'obscurité. Il était aussi dépourvu de nez et de chevelure, lui donnant un air d'homme-serpent.

 

- Heureux de vous voir parmi nous, Mademoiselle Londubat. dit-il en me regardant dans les yeux avec une fausse joie.

 

Mon sang s'était glacé suite à ces paroles... C'était Lord Voldemort.

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