Mangemort contre sa volonté.

Chapitre 11 : Chapitre 10.

Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:31

Demain... Demain je laissais mourir Drago en quittant le Manoir pour de bon...

Je n'avais pas dormi de la nuit... Non, je n'avais pas pleurer, mais c'était bien pire. J'avais hésité... Je m'étais demandé si je devais vraiment sauver mon frère... Ma famille ! Étais-je sans cœur au point de faire tuer mon propre jumeau ? Non... Je pensais réellement à quelque chose d'autre, mais impossible pour moi de l'avouer. Ce n'était pas possible ! Je l'avais déjà dit des milliers de fois : Je n'étais pas amoureuse de Drago ! Mais plus je me disais que c'était impossible, plus la possibilité était grande dans mon esprit...

Épuisée par une nuit presque blanche, je m'étais installée dans la grande bibliothèque du Manoir Malefoy, au fond d'un large fauteuil en cuire noir, où je me confondais avec ma longue robe noire, normalement de cocktail, tellement longue qu'elle en cachait presque mes pieds en leur totalité. Le buste de la robe était plissé sous la forme de mes seins, soutenue par des lanières fixées sur la robe entre ma poitrine nouant ensemble derrière ma nuque. Elle me donnait un physique très élancé, quand je n'étais pas assise.

Les bras dénudés, j'observais ma Marque des Ténèbres mon esprit plongée dans des pensées idiotes, du genre «  Et si je coupais mon bras pour ne plus à avoir à supporter la vue de... ça... ? » en désignant la Marque, ou bien «  Et si je m'enfermais ici à jamais pour ne plus être déranger jusqu'à ma mort... ? ». Ces questions me firent penser que j'étais complètement folle... ou plutôt, je dirais désespérée... J'en baissai la tête, laissant tomber mes longs cheveux devant mon visage, cachant mes yeux foncés et mon teins de porcelaine.

 

- Tu pleures encore ?

 

Je levai les yeux d'un seul vers la porte, faisant partir mes cheveux en arrière.

 

- Drago ? Qu'est-ce que tu fais là ? Tu devrais... rester avec tes parents... lui suggérai-je sachant, comme lui, que c'était sa dernière journée sur Terre.

- Non...

 

Il n'avait pas pris la peine de s'habiller correctement, ni de se coiffer. Ses cheveux partaient dans tous les sens d'une manière totalement désordonnée. Il portait une chemise légèrement ouverte, avec une cravate verte foncé qui ne serrait pas du tout son col, et un jean bleu foncé légèrement usé. Je devinais que lui aussi n'avait pas beaucoup dormi en voyant les cernes qui ornait ses yeux bleu.

Il s'était approché de moi, avec un pas lent, et mélancolique.

 

- Je... Je peux resté près de toi... ? me demanda-t-il avec une petite voix.

- Pourquoi veux-tu resté près de moi Drago ? Je te laisse mourir...

- Justement.

 

Il attrapa mes bras et me serra fortement contre lui.

 

- Si je meurs... je ne te verrais plus jamais. Autant que j'en profite...

 

Mon regard était anxieux, mais encore une fois je me sentais merveilleusement bien dans ses bras.

 

- Que tu en... profite... ?

 

Il me regarda dans les yeux avec un sourire, qui était ni faux, ni narquois. C'était un doux et fin sourire aux milles tendresses, qui était loin d'être habituel chez le jeune Malefoy

 

- Neerly... Je voulais te dire que...

 

Soudain, il fut coupé par l'ouverture violente de la porte de la bibliothèque, l'obligeant à me lâcher. Tous les deux le regard riré vers la sortie de la pièce, nous pûmes voir Mme Malefoy avec un grand sourire légèrement excité.

 

- Drago ! Nous avons Harry Potter !

 

Mes bras tombèrent le long de ma silhouette par surprise...

 

- Il faut que tu viennes affirmer son identité. ajouta-t-elle.

- Comment ça ? demanda-t-il avec peu d'intérêt.

- Il a le visage totalement défiguré par une piqure ou on ne sait quoi. Si tu vois que c'est lui Drago, le Seigneur des Ténèbres sera fier ! Notre famille ira beaucoup mieux tu verra ! s'écria-t-elle avec plein d'espoir dans ses yeux.

 

Mon ami me regarda dans les yeux, et continua à me fixer tout le trajet hors de la bibliothèque. Je n'avais eu le temps de réagir qu'ils avaient disparus dans les couloirs. Je me mis à faire les cents pas, légèrement plus raccourcis par la robe, dans toute l'immense salle. Comment allais-je faire si Harry était ici ? Il fallait que je le sauve... Mais... j'en mourais et Neville... et Drago... Pourquoi étais-je obligée de porter la vie d'autant de personne sur mes épaules ? J'étais capable, autrefois, d'être responsable d'une dizaine ou plus d'élèves, mais le pire qui pouvait leur arriver c'était d'avoir une punition. Je n'aurais jamais été coupable de la mort de l'un d'entre eux... Il y avait beaucoup trop de pression pour une sorcière aussi faible que moi...

J'avais pris ma tête dans mes mains, quand soudain, des hurlements se firent entendre au loin. Il étaient tellement fort que je les entendais jusqu'ici. C'était une voix de jeune femme hurlant de douleur. Sûrement un sortilège Doloris d'après les hurlements strident semblables au mien lorsque je l'avais reçus à la mort de Grand Mère...

Je me tournai vers la table près du fauteuil où j'étais assise. Dessus, j'avais posé ma nouvelle baguette que je pris fermement dans le creux main. Mon regard en fut plus sombre et plus hargneux lorsque je me mis à courir hors de la bibliothèque en direction des cris. A croire que Mme Malefoy savait que j'allais vouloir avoir du courage comme une vraie Gryffondor, car ma robe m'empêchait d'avoir de meilleurs mouvements que lorsque j'étais dans mes vieux jeans usés, un genre de vêtements que je n'avais pas mis depuis des mois entiers à cause de ma nouvelle garde robe...

Plus je me rapprochais des hurlements, plus je me rapprochais des cachots et donc de la salle intermédiaire aux couloirs, qui fut la première pièce que je pus voir à ma sortie des cachots. J'arrêtais donc de courir, m'approchant doucement en restant cachée. Ce fut à ce moment précis que je revus une amie de longue date, allongée sur le sol, hurlant de la douleur de mille tortures d'un sort sortant tout droit de la baguette d'une certaine Bellatrix Lestrange, riant aux éclats. Cette amie était Hermione Granger...

Mon coeur s'était resserré. C'était officiel : Harry Potter était ici. Je ne pouvais resté sans rien faire... Je n'étais pas une Mangemort ! Je ne resterais pas planté là à observer Hermione se faire torturer sans rien dire, comme le faisait le couple Lucius et Narcissa Malefoy dans un coin de la pièce. J'allais sauver Harry et Hermione, et pour finir, je ne laisserais pas Drago mourir ! Je cherchais d'ailleurs celui-ci du regard, que je vis enfin près de la porte des cachots, n'osant regarder la scène, les poings serrés.

C'était le moment d'agir. J'enlevai mes talons pour ne faire que des pas sourds sur le sol de marbres glacés. Je m'avançai alors vers la sorcière dos à moi.

 

- Bellatrix ! s'était écrié Mr Malefoy, attrapant la baguette de sa femme près à me lancer un sort.

 

Mais aucun sort ne m'avait atteint, je ne vis qu'un sort orange presque rouge sortir de la baguette de Drago à ce moment précis désarmant son propre père. Je pus alors, quand Bellatrix fut retourner vers moi, la désarmer à son tour, libérant Hermione de toutes souffrances.

 

- Neer...ly... ? dit-elle faiblement, toujours au sol, pendant que j'attrapai la baguette de Lestrange au vol, ce que Drago fit de même avec celle de sa mère prise par Lucius.

 

Au même moment, un bruit de métal se fit entendre en bas des escaliers menant aux cachots. J'en vis sortir un garçon aux cheveux bruns indomptables, portant une paire de lunette ronde noirs. Sur son front, une cicatrice en forme d'éclair était visible entre ses mèches de cheveux. Il était suivi par un garçon avec une carrure légèrement plus imposante et aux cheveux roux. En les voyant, je voulus en pleurer en joie. Ça faisait tellement de temps que je n'avais revu Harry et Ron, ni même Hermione... Je m'étais même déjà demandé pendant mon séjour, s'ils étaient encore vivants.

Lorsqu'ils me virent, ils en eurent le visage surpris, mais la situation ne leurs permirent pas de trop s'attarder.

 

- Donnes moi ça ! s'était écrié Harry en prenant la baguette de Drago des mains.

 

Mais il ne put rien faire, et nous non plus... Bellatrix était postée devant nous tous, Hermione dans ses bras, tenant un couteau sous sa gorge. La Gryffondor avait la respiration rapide et irrégulières face à la peur que ce couteau soit son bourreau.

 

- Lâchez tous votre baguette ou je lui tranche la gorge ! cria-t-elle dans un spasme qui valu une légère éraflure de couteau sur le cou d'Hermione, qui pleurait.

 

Mais personne ne le fis, pourtant elle ne respecta pas sa promesse. Nous avions tous le regard vers le lustre où un petit bruit de visse se faisait entendre. Un petit elfe de maison y était accroché, tentant de dévisser le lustre du mur. Ce petit elfe était bel et bien Dobby, l'elfe de maison qu'Harry avait libéré lorsqu'on était en deuxième année à Poudlard. .

Soudain, le lustre tomba en direction du sol, obligeant Bellatrix à lâcher Hermione avec violence. Elle se fit tout de même rattraper par Ron. Quant à moi, j'avais courus vers Drago, lui attrapant la main pour qu'il vienne près de nous. C'était le moment : j'allais le sauver et non le laisser mourir.

Dobby apparut près de nous. J'attrapai donc son mollet, serrant Drago de toute mes forces de mon autre main, alors que j'avais déjà une baguette magique dans la paume de chacune. La dernière chose que je vis du Manoir Malefoy, ce fut Bellatrix, le regard en colère, nous lançant son poignard.

Ce que je vis ensuite fut un flou des plus totales, me donnant un fort mal au cœur. Où allions nous ? Mon esprit remplit de question se vida d'un seul coup lorsque j'atterris violemment sur le dos, ce qui m'en coupa la respiration pendant une fraction de seconde. Mon cœur battait à cent à l'heure, mais mon corps profitait d'un petite brise sentant légèrement la mer.

J'étais sorti du Manoir. J'étais libre. J'étais en vie.

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