Ariana Potter, Premier Cycle : Dans l'Ombre des Secrets
CHAPITRE VII : LA CITE D’OLYMPUS
Fred surveillaient ses écrans. Il était isolé dans un box permettant d’effectuer son travail sans être surveillé par un autre analyste. Il n’était pas particulièrement paranoïaque mais c’était la procédure normale en cas d’enquête de ce niveau. Le ratissage satellite s’effectuait en boucle. Il ne voulait pas rater l’apparition des Seigneurs de l’Oubli s’ils arrivaient. L’ordinateur ne se préoccupait pas des Humains. Fred avait installé une description préenregistrée des Seigneurs dans le logiciel de traitement d’images et de recherche. Il dut parfois vérifier lui-même qu’un individu identifié n’était pas un Seigneur. Pour le moment, à part quelques personnes habillées avec de longs manteaux à capuches, il n’avait repéré aucun ennemi.
Fred estima qu’il pouvait s’absenter deux minutes. Il prévint Alex et Ariana qu’il allait se chercher un café. Sur le chemin de la machine à café, il sentit les regards des autres peser sur lui. Il fit comme si de rien était. C’était ça de faire partie du département spécial d’investigation et d’arriver sur Mars. Les membres locaux de la DE n’aimaient pas qu’on marche sur leurs plates-bandes. Fred comprenait leur sentiment mais il savait aussi que cette histoire les dépassait. Il n’était même pas sûr que le département spécial puisse s’en charger. Ils ignoraient l’étendu réelle du problème et ce que cherchait les Seigneurs de l’Oubli. Mais si eux ne pouvaient rien faire, personne ne le pourrait.
Le café lyophilisé avait un goût étrange et relativement répugnant. Fred soupira en se disant à la fois que la prochaine fois il prendrait deux fois plus de sucre et que le délicieux café préparé par Julia lui manquait. Il allait retourner à son box quand il remarqua Rowena Carter qui le regardait d’un air suspicieux. Fred lança un coup d’œil discret pour vérifier qu’Irvine n’était pas aux alentours. Il ne le repéra pas mais par prudence il ferma son esprit comme on lui avait appris à le faire.
« Pourquoi Alex voulait-il voir les corps ? demanda-t-elle de but en blanc.
-Je vais passer outre le fait que Pioudescu te renseigne sur les faits et gestes d’Alex et Ariana, dit Fred d’un ton neutre. Tu sais très bien que je ne peux pas te répondre. Cette affaire ne concerne que le département spécial. Et ne me parle pas de l’équipe spécial constamment en poste sur Mars, cette affaire ne les concerne pas. Tu devrais le savoir mieux que personne vu que tu en as fait parti. Dis-moi plutôt de quoi tu veux parler. »
Rowena se mordit la lèvre. Fred n’était pas vraiment quelqu’un qu’on pouvait prendre au dépourvu dans une joute de palabres. Il avait trop d’expérience.
« Pourquoi le Patron lui permet de rester à un poste si important ? fit-elle.
-Tu rabâches, dit Fred. Si le patron l’a maintenu dans ses fonctions, c’est qu’il ne considère pas qu’il ait fauté au point d’être destitué. Il est chef d’équipe d’investigation. Et tu ne peux rien contre ça. Je sais quelle douleur tu ressens. Du moins, je peux l’imaginer. Et je peux te dire qu’Alex ressens une douleur similaire. Il ne le dira pas, mais je pense qu’il ne voulait pas revenir sur Mars. Le souvenir de Jane est encore trop présent.
-Il te l’a dit tout ça ?
-Il n’a pas besoin de me le dire. Nous sommes amis et nous n’avons plus besoin de parler pour nous comprendre. C’était ton cas également. Avant.
-Je ne renierais pas le passé. Mais je ne lui pardonnerais pas pour autant. »
Rowena se rendit dans son bureau. Irvine l’y suivit. Il n’avait pas besoin de l’entendre pour comprendre qu’elle était en colère. Elle l’était depuis l’arrivée de Chaldo et son équipe.
« Tu n’as rien perçu je suppose, dit Rowena.
-Frédéric Forge est peut-être moldu mais c’est un agent de la DE entraîné, rappela Irvine. J’ai reçu un message de Viktor, il les emmène au Labyrinthe. Je ne pense pas que Chaldo changera d’avis et l’y emmènera.
-Je préfère ça. Qu’Alex risque sa vie et sacrifie celle des membres de son équipe ; ça le regarde. Mais je ne permettrais pas qu’il fasse de même avec les membres de mon équipe. »
« Tu en as mis un temps, fit Alex.
-Désolé, j’ai croisé quelqu’un à la machine à café et nous avons discuté un petit peu, dit Fred en se replaçant derrière son terminal.
-Tu as fait gaffe à ce qu’Irvine ne soit pas dans le coin ?
-Et j’ai fermé mon esprit au cas où. Je n’ai rien laissé transparaître de l’affaire, ne t’en fais pas.
-OK.
-Toujours rien de repéré. Je pense que vous n’aurez aucun problème avant d’entrer dans le Labyrinthe. »
La communication s’arrêta là. Alex se contenta de regarder distraitement par la fenêtre de la voiture. Ariana sentait la nervosité la gagner. Elle se rendait compte que c’était sa première mission. Elle se traita mentalement d’idiote en se disant ça.
« Tu n’es pas idiote, fit la voix d’Alex dans sa tête.
-Hein ! s’exclama Ariana.
-Tu as encore du mal à contrôler tes pensés. Ça viendra avec le temps. Tu n’y feras même plus attention, tu contrôleras tes pensés naturellement. Et pour le reste, je peux te dire que tu as été plus rapide que certains. J’en connais qui ne se sont rendu compte qu’ils étaient en mission que lorsqu’ils ont dû se battre pour sauver leurs peaux.
-Tu parles de toi là ?
-Pas du tout.
-Sûr ? insista Ariana malicieusement.
-Il dit vrai Ariana, intervint Fred. Tu devrais rencontrer le reste de la famille Chaldo un jour, tu comprendrais. »
Ariana ne demanda rien de plus. Elle avait bien compris qu’être appelé à la DE était quelque chose de rare. Alors avoir trois membres de la même fratrie, c’était véritablement exceptionnel. Elle ne serait pas étonné que d’autres Chaldo en aient fait parti. Peut-être même qu’il y en avait d’autres actuellement, dans les multiples départements et antennes de la DE.
Ariana s’imaginait déjà rencontrer la grand-mère d’Alex et Julia travaillant dans un quelconque service de la division quand elle entendit un fracas terrible et qu’elle fut violement projeté en avant. Elle perdit tout sens de l’orientation lorsqu’elle fut prise dans un véritable tourbillon. Quand il prit fin, elle se sentait nauséeuse. L’horizon était sens dessus-dessous. Elle entendit une voix lui parler. Elle lui semblait si éloigné. Un sifflement persistant lui vrillait les tympans. L’image floue d’un visage s’agitait devant ses yeux. Finalement, au bout de quelques instants elle parvint à faire le point et découvrit Pioudescu qui la secouait.
« Potter, reprenez-vous, dit-il. Allez !
-Qu’est-ce qui se passe ? souffla-t-elle. »
Ariana cherchait à comprendre où elle se trouvait et ce qui c’était passé. Ils étaient à l’extérieur. Elle ne se souvenait pas en être sortie. Et surtout, pourquoi était-elle sur le flanc ? Où était Alex ? Elle le vit juste à côté. Il regardait en catimini au bout de la voiture, sa baguette à la main prête à servir.
« On est attaqué, dit Alex sans se tourner vers elle. Alors pas le temps de pavoiser. Remets-toi vite et prépare-toi à combattre.
-Laissez-lui un peu de temps, quémanda Pioudescu. Elle n’a pas l’habitude contrairement à vous.
-Ils nous encerclent.
-Qui ça « ils » ?
-Fred, appela mentalement Alex. Tu les as ?
-Affirmatif, répondit Fred. J’en dénombre une quinzaine arrivant par l’ouest et le nord. Ils vont vous prendre en tenaille.
-Identification.
-Ce ne sont pas des Seigneurs. Humains, type sorcier. Alex, il nous les faut vivants pour savoir qui ils sont et pourquoi ils vous ont attaqués.
-Ouais. Intègre Pioudescu dans notre bulle et transmet-nous leurs positions, ordonna Alex. Pioudescu, vous avez une arme ?
-Bien sûr, répondit-il. Vous m’avez intégré à votre bulle !
-Une question pratique pour ce combat. N’en prenez pas l’habitude. »
Alex activa ses lunettes. Ce n’était pas de simples lunettes, elles servaient d’écran pour le TOI, le terminal opérationnel intégré, un outil d’analyse, de communication et d’assistance pour les agents de la DE. Chaque département de la DE possède sa propre programmation et ses propres fonctions intégrés. Ceux des agents du DIS[1] étaient les plus complets en matière de fonction pour couvrir le spectre de leurs attributions. Pioudescu activa également le sien et Ariana l’imita. Fred envoyait les positions en temps réel des agresseurs. Ils apparaissaient représentés par des triangles jaunes pointant vers le bas. Elle fit un tour d’horizon pour repérer les quinze ennemis.
Ariana sortit sa baguette. Sa main tremblait. Ce n’était que son deuxième combat réel. Les entrainements avec Alex où d’autres instructeurs de la DE s’approchaient au maximum de la réalité. Mais ils disaient eux-mêmes qu’aucun entrainement ne pouvait imiter exactement la réalité. Certains disaient cela avec une pointe de regret dans la voix. Il était vrai qu’on ne peut mourir lors d’un entrainement en milieu virtuel. Alors qu’en combat réel, le risque d’être tué est omniprésent. Ariana l’avait appris à ses dépends à Ziling Tso.
Alex demeurait égal à lui-même : parfaitement calme. Ariana se disait parfois que mourir lui semblait complètement égal.
« Alex, l’unité action est en chemin, annonça Fred. Délai cinq minutes.
-On a le temps de se faire tuer une bonne centaine de fois en les attendant, dit-il. On va s’occuper d’eux. Pioudescu, Ariana, vous restez ensemble en retrait. Vous m’appuyez. Je vais les prendre à revers.
-Vous savez que le transplanage est hasardeux sur Mars, lança Pioudescu.
-Je le sais, inutile de me le rappeler. Empêchez-les de bouger comme ils le veulent, c’est tout ce que je vous demande. Interdiction de tuer sauf dernier recours. Je veux savoir pourquoi ils nous ont attaqués. En avant. »
Alex ne laissa pas le temps à Pioudescu et Ariana de faire la moindre remarque. D’ailleurs, Ariana ignorait ce qu’elle aurait pu dire et Pioudescu était assez discipliné pour comprendre ce qu’était un ordre direct. Alex se désillusionna avant de s’élancer vers l’est dans l’ombre d’un bâtiment proche. Ariana ne chercha même pas à le suivre des yeux. Elle se posta à l’une des extrémités de la voiture lors que Pioudescu faisait de même à l’autre, pistolet à la main. Elle jeta une œillade par delà l’extrémité. Les ennemis approchaient à couvert. Ils se servaient du moindre élément du terrain pour se protéger et se couvraient mutuellement pour se déplacer. Ils étaient entrainés au combat.
Quand ils furent un peu plus près, Ariana put détailler leurs tenues. La plupart étaient habillés de noires tenues semblables aux uniformes d’intervention de la DE. Par contre, ils portaient un brassard blanc noué sur le bras gauche et un casque d’intervention intégral également blanc protégeait leur tête. Un autre était habillé d’une robe de sorcier entièrement blanche. La capuche relevée sur son crâne empêchait de voir son visages. Ils étaient encore trop loin pour tenter la moindre attaque contre eux. Mieux valait assurer les tirs, c’était une des choses que lui avaient appris Alex.
Même si elle savait qu’ils prenaient leur temps, Ariana ne put s’empêcher de penser qu’ils se rapprochaient trop vite. Elle estimait encore la distance trop importante quand Pioudescu se mit à tirer. Mais les armes moldues permettaient des attaques de plus loin qu’une baguette. Elle ne pouvait se vanter d’être une experte sur ce sujet mais l’identification des armes moldues faisait parti de l’instruction. Et les premières armes qu’elle avait appris à reconnaître étaient, bien entendu, celles utilisées par la DE. Pioudescu se servait d’une des armes standards des agents infiltrés. Il s’agissait d’une copie de l’arme standard en dotation dans la police de Nouvelle-Europe, une copie revue et améliorée par les services techniques de la DE. Elle faisait illusion si on ne la regardait que de l’extérieur auprès des autres policiers. Mais si quelqu’un la démontait, il verrait tout de suite que l’agencement intérieur n’avait rien à voir. Entre autre, cette version autorisait une plus grande capacité en munition et surtout, alors que l’original ne possédait que deux modes de tirs, létale et non-létale, celle-ci en possédait bien d’autres.
Pour le moment, Pioudescu utilisait le mode non-létale, conformément aux ordres d’Alex. Il couvrait le flanc gauche par des tirs précis (grâce à l’assistance automatique de visée intégrée). Ariana estima enfin pouvoir faire usage de sa baguette. Elle lança plusieurs rayons de stupéfixion, de désarmement et autres maléfices. Mais se battre en milieu virtuel et en réel était effectivement deux choses différentes. La pression qu’elle ressentait lui semblait multiplier par vingt voir plus par rapport à ses séances d’entrainement. Ses sortilèges manquaient de précision et de puissance. Un bourdonnement persistant l’empêchait de se concentrer. Les assaillants se mirent à lancer aussi des sortilèges. A la première volée claquant près d’elle, Ariana se mit à couvert par réflexe, tremblante. Elle n’avait pas entendu les incantations mais la couleur verte de certains des éclairs ne laissait aucun doute sur la nature des intentions de ces hommes. Elle dut prendre sur elle pour repasser le haut du corps au-delà de l’extrémité de la voiture et continuer à tirer.
Les ennemis n’étaient plus qu’à une vingtaine de mètres. Les efforts conjoints d’Ariana et de Pioudescu n’étaient pas parvenus à les faire reculer. Ils se déplaçaient de manière coordonnée leur permettant toujours de s’appuyer et de se servir du terrain. Ariana se demandait ce qu’attendait Alex pour intervenir.
« Ariana, report de tir à gauche, ordonna la voix calme et froide d’Alex. »
Sans réfléchir une seule seconde, la jeune femme dévia sa baguette vers la gauche. C’est alors qu’elle le vit surgir d’un coin sombre comme un diable sortant de sa boîte. Alex bondit, frappant l’adversaire le plus proche d’un coup de pied sauté latéral en pleine face. Il se mit à enchaîner les coups de pieds avec vitesse et dextérité, désorganisant la formation de combat du groupe d’assaillants. Il ne prit même pas la peine de sortir une de ses baguettes pour les mettre hors-combat.
Quand il eut fini avec ce groupe, un éclair claquant à ses pieds le força à ne plus bouger. Un sorcier en robe immaculée se tenait à une dizaine de mètres de lui, le tenant en joue avec sa baguette. La capuche relevée empêchait de voir son visage distinctement. Le second groupe de combat qui menait l’assaut par la gauche se divisa en deux. Chacune des équipes tenant en respect Ariana et Pioudescu.
« Ne bougez plus et lâchez vos armes, ordonna le sorcier en robe blanche. »
Aucun des trois agents de la DE n’obtempéra. Le sorcier blanc n’en démontra aucun signe de surprise et encore moins d’impatience. Il ricana.
« J’aurais été surpris que vous obéissiez, continua-t-il. Ne jamais lâcher son arme. C’est l’une des premières règles dans ce genre de job.
-Qui êtes-vous ? questionna Alex. »
Ariana était toujours sidérée de voir avec quel calme Alex gérait la situation. Etait-il humain ?
« Vous n’avez pas besoin de le savoir, agent Alexandre Chaldo, fit l’ennemi.
-Vous savez qui nous sommes, dit Alex sans dénoté de surprise.
-Bien sûr. Trois agents de la Division Esotérique. Dont deux appartenant au Département d’Investigation Spécial. Ariana Potter, la descendante du grand héro des Sorciers : Harry Potter. Alexandre Chaldo, votre ancêtre n’a pas fait couler autant d’encre qu’Harry Potter et pourtant son histoire est impressionnante et tragique à souhait. On dit que vous méritez le titre de Corbeau plus que n’importe quel autre membre de votre famille. Enfin bref, je ne suis pas là pour faire la discussion.
-Non, vous êtes là pour nous éliminer, n’est-ce pas ?
-Vous avez deviné. Mais cela ne m’étonne pas de vous.
-Et vous croyez que nous allons nous laisser faire.
-A vrai dire, je sais que non. Mais nous sommes encore huit contre vous. Quelque soit votre force, je pense que vous ne pourrez rien faire. Je ne crois pas dans les rumeurs surfaites. Maintenant, il est temps de mourir. »
Ariana avait perdu espoir. Mais Alex se mit à rire. Le sorcier blanc en parut légèrement décontenancé un instant.
« Qu’est-ce qui vous fait rire ? demanda-t-il.
-Votre réplique de cinéma, dit Alex. Ça m’a rappelé un très mauvais film. »
Alex bondit en avant vers le sorcier blanc. Ce dernier, quoique surpris, décocha un maléfice mortel sans incanter. L’éclair vert frôla le corbeau sous la forme de laquelle se transforma Alex. Il reprit forme humaine, le genou en avant pour venir percuter la mâchoire de l’ennemi, le propulsant en arrière.
Pioudescu se mit à tirer sur le groupe d’assaut, en mettant un hors-combat avant de se remettre à couvert. Ariana réagit un peu en retard. Un adversaire s’approcha d’elle et la saisit par les cheveux pour l’empêcher de se mettre à l’abri. Elle lâcha sa baguette pour venir entourer la main de ses deux siennes. Elle se mit à pivoter d’un coup en se penchant en avant, projetant son assaillant au sol, et le finit par un coup de poing au visage. Elle ne perdit pas son temps à être fasciner par ce qu’elle venait de faire par réflexe. Elle récupéra sa baguette et stupéfixa un autre avant de dresser un bouclier pour dévier l’Experlliarmus que lui envoya le dernier. Elle ne contre-attaqua pas d’un maléfice. Elle vint au contact, placé la pointe de son coude dans la gorge de l’ennemi. Elle enchaîna d’une clé de poignet pour le projeter au sol et le stupéfixa rapidement.
Ariana n’en revenait pas d’avoir réussi un tel tour de force. Elle venait de mettre hors-combat trois adversaires en quelques secondes. Elle se tourna vers Pioudescu qui s’était lui aussi débarrassé des ennemis l’assaillant. Il les maintenait en joue au cas où. Ariana tourna les yeux vers Alex et le sorcier blanc. Ce dernier se relevait à peine du coup de genou que lui avait asséné l’agent de la DE. Sa capuche avait basculé en arrière et on pouvait maintenant voir son visage. Il avait le crâne entièrement rasé. Ses yeux étaient aussi noirs que ceux d’Alex. Son visage avait une forme carrée qui rappela un ancien joueur de Quidditch professionnel à Ariana. Mais ce qui obnubila surtout l’attention de la jeune femme était le tatouage qu’il arborait sur son crâne : il s’agissait d’une sorte de grand œil sans paupière, un œil avec une pupille reptilienne et dont le contour semblait nimbé d’une sorte de volute vaporeuse et sombre.
Aucun d’entre eux n’eut le temps de demander la signification de ce symbole, le sorcier blanc transplana sans demander son reste.
[1] Département d’Investigation Spéciale.