Ariana Potter, Premier Cycle : Dans l'Ombre des Secrets
CHAPITRE XII : CHRISTIANUS FENDES
Hermoni allait retourner au quartier général de la DE. Jariel s’approcha de lui. Hermoni devina sa question.
« Ta sœur va bien, annonça-t-il. Du moins, aux dernières nouvelles. Elle est partie pour le Yucatán et se trouve avec Lucifel actuellement pour chercher le crâne.
-Pourquoi est-elle allée là-bas ? questionna Jariel.
-Elle sentait qu’elle devait s’y rendre. Tu sais mieux que moi que ta sœur est instinctive. J’ai juste fais confiance à son sixième sens.
-J’espère qu’elle ne prend pas de risques inconsidérés. Mais je la connais trop bien pour croire en cet espoir. Elle s’implique trop.
-Que veux-tu dire ?
-Elle est trop proche des humains.
-Tu as surtout peur qu’elle s’éloigne de toi. Mais tu ne pourras pas la garder près de toi éternellement.
-Je le sais et je l’accepterais le moment venu. Tant qu’elle ne s’éloignera pas pour se rapprocher d’un humain.
-Elle s’est déjà liée d’amitié avec Ariana Potter. Quelques soient ses futurs choix, tu ne pourras que les accepter. Sinon, tu la perdras et vous serez malheureux tous les deux. »
L’interrogatoire de la secrétaire permit de savoir rapidement tout ce que l’Inquisition avait appris sur les activités de la DE. Lorsqu’ils apprirent l’objet de la mission de l’équipe Chaldo, les membres de l’équipe IS de Pardopoulos durent démontrer tout leur professionnalisme pour ne pas s’exclamer de surprise.
Un appel arriva sur le portable de la secrétaire. Aussitôt, Nayu Hiroji apposa un shiki[1] sur l’arrière de la tête de la secrétaire pour contrôler son esprit comme le ferait un sortilège d’Imperium. L’appel était anonyme mais rapidement, son identité fut claire.
« Mademoiselle Itola, c’est Denler.
-Que voulez-vous ? répondit mademoiselle Itola.
-Je voudrais des renseignements sur les activités au Mexique. Et aussi, sur une jeune femme dont je ne connais pas l’identité, une nouvelle sans doute. Je veux savoir tout sur elle, provenance, formation, emploi.
-Envoyez-moi la photo et je vous enverrais son dossier. Par contre, le Patron cloisonne tout concernant la mission au Mexique. La présence de votre agent au Mexique l’y a forcé. Il se doute que quelqu’un vous renseigne. J’ai peur.
-Je vous conseille de ne rien avouer si vous êtes découverte. Sinon, votre frère en pâtira sévèrement. Je vous rappelle ce soir, j’espère pour votre frère que vous aurez les renseignements que je vous ais demandé. »
Dés que l’interrogatoire fut fini, Ekaterina Pardopoulos se précipita faire son rapport au Patron. Elle parla de la conversation avec Samus Denler.
« La photo ne me dit rien, dit Pardopoulos en faisant apparaître l’image holographique d’Irael.
-Irael, une ange chargée de la protection des ambassadeurs du Conseil des Premiers, informa le Patron. Elle a rejoint l’équipe Chaldo au Mexique car on soupçonnait la présence d’un Premier là-bas : Lucifel. Elle assure maintenant sa protection.
-Lucifel ! Vous voulez dire comme… le Lucifer de la Bible ?
-Nous avons appris pas mal de choses dernièrement sur certains points obscurs de la Kabbale et des Ecritures. Si cela était révélé, les grandes religions ne s’en relèveraient peut-être pas. C’est pourquoi, l’existence des Anges est actuellement confidentielle.
-Est-ce vrai ? Cette guerre il y a douze millénaires, le retour de ces créatures appelées « Seigneurs de l’Oubli », est-ce vrai ?
-Oui. Nous sommes peut-être à l’orée d’une guerre à l’échelle solaire. La première de cette ampleur. Rien à voir avec les Guerres Coloniales. Cette fois-ci, ce ne sera pas une simple histoire de souveraineté. C’est l’avenir de l’Humanité et des Peuples Magiques qui sera en jeu. On devrait parler des Peuples Solaires.
-Que fait-on pour Denler ? questionna Pardopoulos en décidant de repousser à plus tard sa méditation sur le sujet.
-De la désinformation. Inventez une fausse identité à Irael et transmettez-la à Denler. Quand à la mission au Mexique, on va rester sur le fait que je cloisonne tout et que même ma secrétaire ignore ce qui se passe.
-Denler le saura par Féndès à son retour.
-Féndès n’a pas parlé de tout ce qu’il s’est passé durant la mission à Londres en décembre dernier. Nous allons devoir prendre le risque de le laisser si Anthony Chaldo ne juge pas nécessaire d’agir. J’ai confiance en son jugement.
-Concernant Tony justement, que lui est-il arrivé ? Itola a parlé d’un corps cybernétique.
-Je préfère la dénomination que lui donne monsieur Ollivander : corps cybermagique. Anthony Chaldo a eu le corps détruit à 75% avec impossibilité de le reconstruire de manière classique. C’est pourquoi mademoiselle Chaldo et monsieur Ollivander lui ont fabriqué un nouveau corps. Ils en ont profité pour l’améliorer un peu.
Pardopoulos avait encore plein de questions mais elle se dit qu’il fallait mieux trouver les réponses en lisant les rapports. Maintenant qu’elle avait accès au dossier Dæmons, elle devait l’étudier. Elle se leva. Mais avant de quitter le bureau du Patron, elle s’adressa à lui une dernière fois :
« Mon équipe est prête à appuyer l’équipe Chaldo. N’hésitez pas.
-Je sais. Prenez contact avec monsieur Forge. Il vous renseignera sur les dernières évolutions du dossier. »
Le groupe marchait depuis des heures. Une pierre en forme de tête cornue marqua l’entrée d’un nouveau boyau. Lucifel s’arrêta et se tourna vers le reste du groupe.
« A partir de maintenant, nous allons passer le deuxième obstacle, annonça-t-il. Je vous demanderais une chose : quoi que vous voyez, n’y faites pas attention. Le couloir que nous allons traverser va influer sur votre esprit.
-De quelle façon ? questionna Tony.
-Vos peurs, vos souvenirs les plus blessants, tout va se mélanger et vous paraître aussi réels que possible.
-Comme le Labyrinthe sur Mars ? fit Ariana.
-Un labyrinthe ? demanda Lucifel.
-Pour enfermer les Dæmons, les Premiers ont construit un labyrinthe où ils étaient enfermés dans leur propre esprit, renseigna Irael.
-L’esprit des Dæmons est extrêmement dur mais il est en proie au chaos des âmes et des mémoires dont ils se nourrissent. En temps normal, ils arrivent très bien à gérer les pensés qui ne sont pas les leurs. Mais ici, et dans ce labyrinthe dont vous parlez semble-t-il, la confusion les empêcherait d’avancer. Ils resteraient sur place sans bouger pour l’éternité jusqu’à s’éteindre. Je sais que ce charme fonctionne aussi sur les Humains dans une moindre mesure. Il n’y a que les Anges qui en sont immunisés. Irael, tu vas passer en dernière. J’ouvre la voie.
-Bien seigneur.
-Quelle longueur fait ce boyau ? interrogea Ariana.
-Suffisamment long. »
Sans hésitation, Lucifel s’engouffra dans le boyau. Tony s’effaça pour laisser passer Christianus. Ce dernier ne paraissait pas très rassurer mais il suivit Lucifel. Avant de leur emboiter le pas, Tony se tourna vers Ariana.
« Ça ira ? demanda-t-il.
-Oui, assura Ariana. Je me souviens de ce qu’Alex disait à propos de la peur.
-Je peux le deviner, ça devait être la même chose que nous a enseignés notre père. La peur est la douleur de l’esprit. Et comme la douleur est une sensation qu’on peu oublier, on peut oublier ses peurs et s’en servir pour prendre l’ascendant sur l’ennemi.
-Oui, c’est exactement ce qu’il m’avait dit, sourit Ariana. J’y arriverais. Ne t’en fais pas. Et puis, en cas de problème, Irael me poussera vers la sortie. »
Tony acquiesça sans être vraiment rassuré et entra à son tour dans le boyau. Ariana s’efforça de se vider la tête avant de suivre son chef d’équipe. Elle avait l’impression de se jeter dans la cage aux lions. Elle inspira profondément et s’engouffra dans le passage.
Durant les premiers mètres, Christianus ne ressentit rien de spécial. Il sentait toujours légèrement oppressé par les quelques centaines de mètres de roches et de terre qu’il savait au dessus de sa tête. Le milieu souterrain n’avait jamais été son environnement de prédilection. Il y était entrainé mais il préférait quand même voir le ciel quand il levait les yeux et non pas une voûte rocheuse. Cela lui rappelait la peur naturelle de l’obscurité de l’Homme. Une peur instinctive.
Une odeur lui titilla les narines. Une fragrance fleurie. Il revoyait les champs de fleurs dans lesquelles il aimait courir étant enfant. Il voyait les couleurs chatoyantes de ces milliers de points ballotés par le vent comme s’il était au milieu d’un de ces champs. Il sentait les hautes herbes lui fouetter doucement les mains. Il s’arrêta de marcher pour regarder autour de lui. Il n’en avait pas juste l’impression, il était dans les champs de son enfance. Il voyait les collines hongroises s’étendre sur l’horizon. Il se tourna de l’autre côté et découvrit, à la place qu’il lui connaissait, la maison de son enfance. Il marcha jusqu’à elle. Il passa sa main sur le bois vernis du portail en l’ouvrant. La porte était identique à son souvenir : massive, en bois de chêne, sculpté d’une croix.
Christianus ouvrit la porte sans hésitation. Les murs blancs de la maison étaient recouverts d’images religieuses et de crucifix. Une bible trônait sur un petit placard à côté du visiophone. Christianus parcourut lentement le corridor, son regard passant sur les images pieuses.
Il atteignit le salon. Les canapés sobres éveillèrent en lui des souvenirs de jeux avec son frère. Une odeur appétissante attira son attention. Il se précipita dans la cuisine. Une femme aux longs cheveux auburn se tenait devant les fourneaux. Le cœur de Christianus s’emballa. Il n’osait pas signaler sa présence de peur que cette vision s’évanouisse. La femme s’affairait, tournant à l’aide d’une grande cuillère, ajoutant des ingrédients. Elle finit par se tourner vers Christianus et s’arrêta en le découvrant. Elle était belle.
La femme adressa à Christianus un sourire plein de fossettes.
« Tu ne devrais pas rester là Christianus, dit-elle. Ton père va rentrer. Si tu ne te trouves pas dans la cave quand il arrive, il va être en colère. »
Christianus garda le silence. Il ne pouvait y croire. Il avait déjà vécu ce jour, il y a longtemps. Quel âge avait-il à l’époque ? Neuf ans, peut-être dix, guère plus. Il n’avait pas envi de partir. Mais une force implacable le força à tourner les talons. Il se dirigea vers une porte passant sous l’escalier menant à l’étage. Elle donnait sur un autre escalier descendant sous la maison. Un frisson parcourut l’échine de Christianus. Il fixait l’obscurité. Il sentit la présence de la femme derrière lui et se tourna vers elle. Son sourire lui donna le courage de s’engouffrer dans le passage et de refermer la porte derrière lui.
La cave était austère. Les murs gris foncés étaient oppressants. Le vide n’était brisé que par la présence écrasante d’un calvaire et celles plus discrètes d’un fouet roulé sur le sol et d’un bâton parsemé de tâches sombres. Le Christ grimaçant de douleur sous le joug des clous plantés dans ses paumes et ses chevilles regardait le plafond en quête d’une quelconque lueur divine. Christianus s’agenouilla devant la croix et joignit les mains. Il se mit à prier mais son cœur n’y était pas. Il tendait l’oreille pour écouter le silence du rez-de-chaussée. Il se demandait même pourquoi prier. Ces dernières années, en agissant pour le compte du Vatican contre les Sorciers et le Monde Magique, ses convictions s’étaient effritées. Et durant les derniers mois, avec l’affaire des Seigneurs de l’Oubli, ses doutes se renforçaient. Le dernier coup porté à sa foi inébranlable envers l’Eglise fut l’apparition des Anges. Au début, comme le suggéraient ses supérieurs, il n’y avait pas cru. Mais voilà, il en avait rencontré deux. Un vieil ange portant l’un des noms du diable, et une jeune femme au visage pur. Si pur que Christianus ne pouvait se résoudre à la voir comme ses supérieurs la verraient sûrement : comme un démon tentateur, un être maléfique venu le détourner de sa foi.
Petit à petit, sa prière se tut. Pourquoi prier ? Cette question, il ne se l’était jamais posé avant. Sa foi était-elle devenue si fragile pour qu’il en soit à se la poser ? Où était donc dieu en cet instant alors qu’il avait besoin d’être guidé ?
Un fracas au dessus de lui le détourna de ses questions. Sa respiration se fit saccadée alors que des éclats de voix résonnaient, étouffés par l’épaisseur du sol. Christianus n’en comprit pas un mot. Il ne pouvait qu’imaginer ce qui se passait quelques mètres au-dessus. Sans qu’il ne puisse rien y faire, il se mit à trembler. Il était de nouveau un petit garçon enfermé dans une cave sombre et humide. Un bruit plus violent que les autres se fit entendre, comme quelque chose se brisant. Puis le silence, plus inquiétant encore.
La porte s’ouvrit en un grincement. Des pas lourds descendaient l’escalier. Chacun des pas faisaient monter crescendo l’effroi dans l’esprit enfantin de Christianus. Un homme aux épaules larges se tenait devant lui. Il arborait une barbe noire parsemée de poils blancs. Ses yeux noirs tranchaient l’espace entre lui et le jeune Christianus.
Le regard de Christianus ne put s’empêcher de se diriger vers ses mains. Elles étaient rougies par du sang. L’homme s’approcha encore de Christianus. Il le prit par les épaules et le força à faire face au calvaire. Christianus sentait le sang poisseux coller à ses vêtements. Il ne résista pas à la forte pression qui le força à s’agenouiller de nouveau. L’homme se plaça dans la même position à côté de lui.
« Prie, dit-il simplement. Seigneur, veuillez pardonner mon épouse pour ses péchés. Elle pensait bien faire mais nous autres, simples mortels, sommes si faibles. Accueillez-la dans votre paradis si vous l’en estimez méritante. Et guidez-nous dans cette épreuve. Aidez-nous à ne pas nous montrer aussi faible qu’elle et a rester dans le droit chemin. »
L’homme se tut. Il regardait la croix de pierre avec fascination. Puis il se leva en demandant à Christianus d’enlever sa chemise. Christianus obéit. Il savait ce qu’il allait arriver. Il le redoutait mais l’acceptait.
« Sais-tu pourquoi ta mère est morte ? demanda l’homme derrière lui. »
Christianus ne répondit pas. Comme à l’époque. Il resta muré dans son silence. Un premier coup de fouet vint lui lacérer le dos. La douleur était insupportable. Il sentait que sa peau s’était déchirée sous la lanière de cuir.
« Sais-tu pourquoi ? répéta l’homme. C’est ta faute. Je t’avais dit de rester ici à prier. Et toi, tu es sorti de la maison. »
Un deuxième coup lui fut asséné. Les larmes coulaient de ses yeux.
« Je le sais parce que le voisin t’a vu. Mais tu n’es pas autant fautif que ne l’était ta mère. Elle devait te surveiller. Elle t’a laissé sortir, c’est pour ça qu’elle a été punie. Tu ne dois pas te détourner de la volonté de dieu comme l’a fait ta mère. Tu dois prier continuellement pour le salut de ton âme. Tu dois rester pur comme l’exige dieu. Car sa volonté est absolue. »
L’homme leva une troisième fois son bras pour abattre le fouet sur son fils. Mais Christianus se retourna et se fut le Christianus adulte qui saisit la lanière de cuir à la volée.
Christianus se leva, les yeux tristes.
« Pourquoi papa ? demanda-t-il.
-Que dis-tu ? fit son père. A genoux tout de suite !
-Pourquoi ? Pourquoi prier dieu ?
-Tu blasphèmes ! Tu mérites plus que le fouet. »
Le père de Christianus lâcha le fouet et vint se saisir du bâton. Sans attendre, Christianus le lui arracha des mains.
« Pourquoi prier dieu alors qu’il ne répond jamais à aucune prière ? demanda Christianus. Pourquoi écouter les prêtres, les évêques et le pape alors qu’ils nous ont menti durant des siècles ? Pourquoi ?
-Tu renies dieu et l’Eglise !
-Ma confiance en l’Eglise est ébranlée. Je crois toujours en dieu mais je doute qu’il mérite la déférence qu’on lui porte. Qu’a-t-il fait pour nous si ce n’est nous abandonner ? Quel dessein cela sert-il ? Pourquoi n’a-t-il pas arrêté ton bras le jour où tu as tué maman ?
-N’as-tu pas honte de douter de dieu ?
-Et toi, n’as-tu pas honte d’avoir fait passer le meurtre de maman pour sa volonté ? Si c’était la volonté de dieu, alors dieu ne mérite pas les églises qu’on battît pour sa gloire.
-Christianus, es-tu fou ?
-Je me souviens de ce jour et des années après. Je n’ai rien dit. J’ai fait tout ce que tu voulais, devenant le bon chrétien que tu voulais. Mais maintenant je sais une chose. Dieu ne voulait pas ça. Il ne voulait pas la mort de maman, tu es le seul fautif. Il ne voulait pas que tu nous fouettes, mon frère et moi, toi seul le voulait. Dieu ne voulait pas tout ça. J’ignore ce qu’il voulait, mais le dieu des écritures ne souhaiterait pas ça. Sinon, c’est qu’il n’est pas dieu. Mais dieu s’est sûrement détourné de l’Humanité depuis longtemps. Tu ne peux pas savoir tout ce que j’ai vécu. Rien ne m’a jamais prouvé que dieu s’intéressait encore à nous. Peut-être que nos prière le ramèneront un jour. Mais en attendant, nous sommes seuls. C’est la seule vérité. »
Christianus se détourna de son père et remonta l’escalier de quelques marches. Il s’arrêta et s’adressa une dernière fois à son père sans se retourner :
« Un autre de mes regrets, c’est que je n’ai pas eu la force de m’opposer à toi étant enfant. Tu aurais dû être jugé devant la Justice des Hommes pour le meurtre de maman. Maintenant, c’est trop tard. J’espère juste que dieu t’a jugé et puni comme tu le méritais. Adieu papa. »
En arrivant en haut de l’escalier, Christianus ne se retrouva pas dans la maison. Il était de nouveau dans le tunnel. Il se sentait plus apaisé mais son esprit doutait encore beaucoup. Il se poserait encore beaucoup de questions.
[1] Papier ensorcelé utilisé par les sorciers japonais, ces derniers sont appelés « shugenja ».