Ariana Potter, Premier Cycle : Dans l'Ombre des Secrets
Chapitre 4 : IV Ceux qui protègent dans l'Ombre
3872 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 08/11/2016 17:14
CHAPITRE IV : CEUX QUI PROTEGENT DANS L’OMBRE
Hector Guillou invita Joshua, Alastor et Ariana à dîner pour continuer la discussion. Il expliqua alors, les différentes actions effectuées par la DE durant les quatre derniers siècles. Alastor eut du mal à le croire. Il estimait le combat contre les mages noirs du ressort des différentes unités ministérielles. Pour lui, une menace noire ne pouvait avoir été vaincue sans le concours de ces institutions.
« Vous avez raison pour certains cas monsieur Weasley, acquiesça Hector Guillou. D’ailleurs, dans la plupart des cas, ces menaces ont été écartées par les institutions anti-mages noirs, nous avons juste donné un petit coup de pouce discret. Comme dans le cas relativement récent du Clan MacKenneth.
-Ce n’était qu’une brouille familiale même si elle ne datait pas d’hier ! contredit Alastor. Cela faisait déjà plus de quatre siècles que le clan MacKenneth était divisé en deux camps.
-Oui, mais le conflit familiale a failli dégénérer en guerre.
-Les Aurors de l’époque ont réussi à réunir assez de preuve pour arrêter les membres de la branche noire du clan.
-Et ces preuves, c’est nous qui les avons fournies. Nous surveillions la branche noire depuis qu’elle était redevenue active. Mais nous ne pouvions agir ouvertement vu que le Ministère britannique était déjà sur l’affaire, tentant de réconcilier les deux parties. Mais quand il était clair que les négociations allaient échouer, nous sommes intervenus en fournissant les preuves nécessaires. »
Pendant qu’Alastor continuait de discuter avec Hector Guillou, Joshua semblait boire les paroles de Julia Chaldo. Cette dernière lui expliquait que la seule application vraiment concrète et encore, très anecdotique, de la technomagie était d’avoir participé à la découverte et la mise en application de l’énergie quarkique. A l’époque, cette science ne portait même pas encore de nom. Deux siècles plus tôt, alors que la pollution atteignait des pics record, les Moldus n’avaient toujours pas découvert d’énergie de remplacement réellement efficace. Les réserves d’énergie fossile étaient épuisées depuis le milieu du 21ème siècle et le nucléaire était devenu la source principale d’énergie. Le souci étant qu’il fallait bien faire quelque chose des déchets inhérents à cette énergie. La pollution changea, passant d’aérienne à terrestre, malgré l’utilisation massive d’énergies renouvelables telles le solaire, l’éolienne ou la marémotrice. Les besoins étaient si importants que jamais ses énergies alternatives ne deviendraient une solution viable.
La situation conserva son statu quo durant cent cinquante ans. Un sorcier d’origine moldue au courant mais surtout s’intéressant au problème, déjà arithmancien de renom, étudia sérieusement la physique quantique. Et il participa à la découverte de l’application d’une forme d’énergie connue depuis longtemps par les physiciens mais qu’ils pensaient impossible à utiliser de manière concrète. Une énergie inépuisable et surtout, propre : l’énergie du cœur de la matière élémentaire composant les protons et les neutrons, les composants des atomes : l’énergie quarkique.
Il fallut encore trente ans pour que cette énergie devienne la source principale d’énergie de la planète. Mais après, l’accent fut mis sur la dépollution du Système Solaire. La dépollution était loin d’être achevé, il faudrait encore des siècles d’effort, mais le plus dur était fait.
Ariana écoutait un peu des deux côtés pour essayer de se faire une idée globale de ce monde qui lui semblait inconnu tout d’un coup. Elle pensait le connaître. Elle était sorcière mais sa famille connaissait assez bien le monde moldu. Assez pour y vivre discrètement. Et maintenant elle se rendait compte que même le monde sorcier dans lequel elle avait grandi recélait bien des secrets. Mais que ce soit la conversation d’Alastor avec le chef de la DE ou de Joshua avec Julia Chaldo, elle ne parvenait pas à s’y intégrer. Son cerveau demanda grâce et elle s’excusa, prétextant devoir se rendre aux toilettes. Elle avait besoin de s’oxygéner les neurones.
Ariana alla se passer un coup d’eau fraîche sur le visage. Elle essaya de ne penser à rien en regardant les gouttes tomber de son visage sur la porcelaine blanche du lavabo. Dans quoi s’était-elle fourrée ?
Après un long moment d’immobilité, elle décida de rejoindre ses amis et leurs hôtes. Mais la tête totalement ailleurs, elle mit dix minutes à se rendre compte qu’elle s’était perdue dans les couloirs de la DE. Elle allait rebrousser chemin quand son attention fut attirée par une vitre, ou plutôt ce qui se trouvait de l’autre côté. C’était une salle d’entraînement, des appareils de musculation, de cardio-training et autres s’y trouvaient. Deux ou trois individus faisaient travailler leur corps sur ces machines. Mais ses yeux s’arrêtèrent sur la zone recouverte de tapis de sol. Un seul homme s’y tenait. Elle reconnut immédiatement Alexandre Chaldo. Ce dernier était visiblement concentré, son regard semblait voir au-delà des murs de la pièce. Son corps demeurait détendu, sa respiration calme. Et tout d’un coup, il se mit à enchainer diverses techniques de combat à mains nues dans le vide. Ses enchainements étaient vifs et spectaculaires, ses déplacements précis et ses bonds amples lui permettaient de lancer plusieurs coups de pieds et des techniques de bras dans des temps confondus. Il se servait plus de ses jambes que de ses bras, tournoyant en l’air ou au sol. Lorsqu’il arriva à la fin de son exercice, il revint dans sa position de départ, debout, les bras ballants le long de son corps. Sa respiration était de nouveau calme.
Alexandre remarqua la présence d’Ariana. D’un geste de la main, il l’invita à entrer. Elle hésita un instant mais se décida. Elle approcha du tapis. Alexandre buvait une gorgée d’eau. Il lui sourit.
« Vous avez quitté le dîné ? sourit-il.
-J’avais besoin de prendre l’air, avoua-t-elle. Et je me suis perdue.
-Je vois.
-Je vous ai trouvé impressionnant. J’avais entendu parler des arts martiaux mais je n’avais jamais vraiment vu quelqu’un les pratiquer. Quel est votre art ?
-J’en pratique plusieurs. Là, c’était un enchaînement libre et improvisé tel qu’on le pratique dans la Capoeira de Guérilla. C’est un art martial datant de la Guerre Civile brésilienne de 2124 à 2134. Contrairement aux autres styles de Capoeira, elle est tournée à cent pourcent vers l’efficacité réelle, même si elle conserve quelques techniques spécifiques à ses origines, en particulier l’utilisation assez spectaculaire des jambes.
-Je suis vraiment trop inculte sur ce sujet pour réellement comprendre. Mais ça me semble très intéressant. Et vous avez dit que vous pratiquez d’autres styles ?
-J’ai étudié le Kumdo, le sabre coréen, continua Alexandre. Et ma famille est dépositaire d’un ancien art martial chinois appelé le Ngam Lung Quan. Cela signifie « Boxe du Dragon Obscur », ce style était pratiqué par les Yexingke, les « Marcheurs de la nuit », ancêtres chinois des ninjas japonais.
-Euh… Si vous le dîtes.
-Désolé, j’ai tendance à me laisser m’emporter quand je parle d’arts martiaux. Voulez-vous essayer ?
-Et bien…
-Ariana ! appela une voix. »
Joshua et Alastor s’approchaient. Derrière eux se trouvaient Julia Chaldo et Hector Guillou. Alastor ne lâcha pas Alexandre des yeux.
« On se demandait où tu étais passé, dit Joshua.
-Je me suis perdue, avoua Ariana.
-Ils veulent que l’on reste ici cette nuit. Ils disent que demain, on essayera d’y voir plus clair. Alastor n’est pas vraiment d’accord mais si nous décidons de rester, il restera aussi.
-Oui, restons.
-Comme tu voudras, dit Alastor sans quitter Alexandre des yeux. »
Julia Chaldo les guida jusqu’à leurs chambres. Ariana se coucha en se rendant compte qu’elle ignorait dans quel coin de la planète elle se trouvait. Puis la fatigue l’emporta.
Le lendemain matin, Ariana fut réveillée par Julia Chaldo. Cette dernière lui avait apportée des sous-vêtements de rechange et l’emmena prendre un petit-déjeuner. Elle y retrouva Joshua et Alastor. L’auror avait toujours l’air aussi bourru.
Une fois qu’ils eurent terminé, Julia les emmena jusqu’à une pièce dont l’accès requérait de passer un scanner biopsychique. Julia expliqua qu’on peut changer d’apparence en utilisant des sortilèges ou des potions comme le Polynectar mais que l’on ne peut imiter la signature psychique. De même, si quelqu’un d’autorisé se présentait au test sous Imperium, il serait automatiquement détecté car son état psychique en serait altéré.
La pièce dans laquelle ils pénétrèrent les impressionna. Partout des écrans de toutes les tailles s’illuminaient. Derrière eux, des agents de la DE s’affairaient, pianotant sur des claviers, parlant à quelqu’un qui n’était pas là et qui, visiblement, devait leur répondre. Hector Guillou se trouvait au centre, face à l’écran principal qui recouvrait tout le mur du fond. Sur l’écran, un homme d’origine africaine lui parlait. Le paysage autour de lui était enneigé, il se trouvait dans une forêt de conifères.
« …Pour l’instant je n’en sais pas plus Patron, dit l’homme à l’écran. Je vous recontacte dés que j’ai quelque chose de nouveau.
-Bien, dit simplement Guillou pour conclure la conversation. »
Hector Guillou se tourna vers le trio quand Julia Chaldo arriva à sa hauteur.
« Bienvenu dans ce que nous appelons affectueusement le « bocal », présenta Guillou. C’est notre centre des opérations. D’ici, nous sommes en contact direct avec tous nos agents sur Terre, la Lune et les plus proches colonies flottantes. Pour ce qui est de Mars, Vénus et des autres colonies, le contact est indirect. Je vous présente Frédéric Forge, l’analyste d’Alexandre Chaldo. »
C’était un jeune homme approchant de la trentaine. Il portait des lunettes discrètes et arborait des cheveux noirs sans fioritures. Il sourit au trio.
« Le travail des analystes est d’appuyer nos agents de terrain en se servant de divers moyens de renseignements tel que les satellites, ou des recherches dans les bandes de donnés auxquelles nous avons accès, c'est-à-dire toutes celles des différents gouvernements membres de l’ONS.
-Vous avez du nouveau concernant ces… Créatures ? questionna Alastor.
-Pas pour le moment. Mais en attendant, je vais vous faire visiter nos installations. Suivez-moi. »
Le trio sortit en suivant Hector Guillou. Julia resta avec Frédéric. Elle lui sourit tendrement.
« Le Patron cherche à recruter, dit Frédéric en répondant à son sourire.
-Ça m’en a tout l’air, acquiesça Julia. Vraiment rien de neuf ?
-Non. Et pourtant, tous nos canaux de surveillance sont ouverts. Si l’un de ces êtres éternue, nous saurons où il se trouve en analysant les ondes sismiques générées. »
Julia rit légèrement de la blague.
« Tu n’as pas vu Alex ? demanda-t-elle.
-Non, mais je me doute qu’il est encore à l’infirmerie, répondit-il.
-Sûrement. Je voulais y passer de toute façon. A tout à l’heure.
-Tu me manques déjà ma chérie.
-Flatteur, finit-elle en s’éloignant. »
Hector Guillou leur expliqua que les infrastructures de ces Services Secrets étaient classées au plus haut niveau de confidentialité, n’existant pas officiellement, dissimulées sous une solide couverture administrative. L’ONS était censée être une organisation de maintien de la paix ne pouvant se suppléer à la souveraineté des nations. Mais dans la réalité, cela faisait déjà bien longtemps qu’elle agissait dans l’ombre pour empêcher les guerres de voir le jour. Pour le cas encore plus spécifique de la Division Esotérique, branche n’existant pas aux yeux du reste des Services Secrets de l’ONS, il avait fallu construire le quartier général à l’écart. En fait, les locaux étaient placés au cœur d’une montagne situé autour de Genève. Les seuls accès étant un faux ascenseur venant du bâtiment principal des Services Secrets, une salle équipée de plusieurs cheminées et se doublant d’être le seul lieu du complexe à ne pas être sous champ anti-transplanage et à pouvoir réceptionner des portoloins. Un héliport avec porte blindée et camouflée permettait aux engins volants moldus de décoller et d’atterrir sans être vus. Enfin, un accès d’urgence était dissimulé dans une grotte à flanc de montagne, au cas où.
Le quartier général était protégé par divers moyens de surveillance et de sécurité d’origine à la fois moldue et sorcière, en parfaite interaction. Bien sûr, toute la zone était traitée par les enchantements repousse-moldus et d’incartabilité habituels. Les moldus travaillant à la DE avait dû subir un traitement magique pour ne pas être influencé par ces enchantements. De même, les systèmes électroniques durent subir divers améliorations des deux origines pour pouvoir fonctionné convenablement malgré la présence des enchantements et surtout, pour ne pas être abusés par des intrus usant de moyens magiques pour dissimuler une éventuelle intrusion. Alastor ne se priva pas de dire qu’il doutait de la vraie efficacité d’une telle fusion des systèmes. Guillou se contenta de sourire.
Le département scientifique intéressa grandement Joshua dont la discussion de la veille avec Julia n’avait que fait grandir sa curiosité. Ariana ne put s’empêcher de sourire en remarquant que malgré les derniers mois à parcourir le monde, son ami demeurait toujours le même. Julia n’était pas là pour pouvoir présenter les différents pôles de recherche. Et de toute façon, Guillou passa rapidement, estimant sûrement que le niveau de sécurité requis était beaucoup trop élevé pour avouer de tels secrets à de simples visiteurs. Mais Ariana se demandait alors pourquoi il leur en avait déjà dit autant et qu’il continuait.
L’infirmerie était aussi bien équipée que le meilleur des hôpitaux moldus. Mais il intégrait aussi le meilleur de la médicomagie. Guillou vanta même le fait que les médecins et médicomages de l’infirmerie travaillaient en parfaite complémentarité. Ariana remarqua une porte donnant sur une pièce isolée. Les vitres avaient été fumées pour empêcher quiconque de voir qui se trouvait dans cette pièce. Elle ne demanda rien.
Alors qu’Ariana continuait d’écouter les explications de Guillou, la porte de la salle isolée s’ouvrit. Elle ne put voir ce qui se trouvait à l’intérieur. Le frère et la sœur Chaldo en sortirent. Un léger voile de tristesse recouvrait les yeux de Julia. Par contre, Alexandre les regardait avec un peu de cynisme.
« Alors on visite ? fit-il.
-Ah, vous étiez là mademoiselle Chaldo, dit Guillou. Nous sommes déjà passés au département scientifique. Maintenant, j’allais leur montrer la zone d’entrainement. »
Alexandre et Julia Chaldo se joignirent au groupe. Cette fois-ci, ce fut Alastor qui fut intéressé. Un entrainement tactique était en cours. Le hall dans lequel se déroulait l’entrainement était très grand. Guillou expliqua qu’il pouvait le moduler au gré de leurs besoins, à l’instar des salles d’entrainement des Aurors et des Chasseurs. Aujourd’hui, l’entrainement portant sur le combat urbain, c’était tout un quartier qui était modélisé dans la zone d’entrainement. L’ennemi était joué par des mannequins autonomes pouvant se déplacer, attaquer et répliquer. Alastor observa la façon de se déplacer des hommes de la DE. Il les jugea très bons. Mais quand le premier contact eu lieu, il fit la moue, des éclairs jaillirent des baguettes mais également le claquement des armes à feu moldus. Il continua malgré tout à observer en silence. Il remarqua que des hommes utilisant des baguettes magiques passaient, selon la configuration du terrain et de l’ennemi, aux armes moldus. Un homme n’ayant pas utilisé de baguette mais seulement une arme moldue bondit si haut qu’il atteignit une fenêtre au troisième étage, s’y accrochant. Il rangea son arme à feu et sortit une rapière. Il bondit de nouveau, fondant sur un mannequin. Le combattant fit preuve d’une extraordinaire vivacité en enchainant les passes d’armes pour détruire plusieurs cibles.
Une fois l’exercice terminé, les faux bâtiments disparurent, laissant place à un hall vide. Hector Guillou guida les visiteurs à la rencontre des hommes de l’Unité d’Action. Ils portaient tous un casque qui masquaient leurs visages. Mais maintenant que l’exercice était fini, ils le retiraient. L’homme qui s’était battu à l’aide d’une rapière arborait une longue chevelure blanche et des yeux rouges sang.
« Un vampire, fit Alastor.
-Erius Sornas est le chef de l’UA depuis près d’un siècle, présenta Guillou. Il est un peu devenu la mémoire vivante de la DE, il peut parler de nos actions sur les cent-vingt dernières années.
-Je croyais que les Vampires n’appréciaient pas le contact des humains, lança Alastor. A part pour leur sucer le sang et leur effacer la mémoire ensuite. Surtout ceux du clan Sornas, un des clans les plus importants de la Nation Vampire.
-Depuis que ma cousine Assya a pris la suite de son père à la tête du clan Sornas, beaucoup de choses ont changé, raconta Erius. Mais il est vrai que pour l’instant, ces changements se font en secret dans le cadre de la DE.
-Nous comptons actuellement trois vampires parmi nous, informa Guillou. Ce sont les seuls non-humains qui ont accepté de se joindre à nous, et seulement depuis qu’Assya Sornas dirige le clan Sornas.
-Votre façon de vous déplacer m’a surpris, dit Alastor.
-Et vous êtes ? questionna Erius.
-Alastor Weasley.
-Je connais votre réputation. Vous êtes l’un des meilleurs éléments des Aurors. Votre expérience aidant, vous avez pu pleinement apprécier notre efficacité je pense. Nous avons basé nos méthodes de progression sur celles des différentes unités de forces spéciales moldues. Sur ce sujet, ils sont bien meilleures que nous. D’ailleurs, nous avons plusieurs éléments venants des meilleures forces spéciales parmi nous. Bien sûr, ces méthodes ont été améliorées par la magie. Nos équipes d’intervention sont toujours au minimum en trinôme avec au minimum un sorcier parmi eux. C’est utile pour le transplanage, pour utiliser des illusions ou soigner en cours d’action.
-Ces différences, disons, « culturelles », ne gênent pas le travail d’équipe ?
-Pas le moins du monde. Au contraire, c’est par ces différences que nous sommes soudés. Allez donc discuter avec eux pour vous en convaincre. Vous allez être surpris je pense. »
Erius illustra son propos en désignant de la main un membre de l’UA qui retirait son casque. Alastor ouvrit des yeux comme des soucoupes en le reconnaissant.
« Ethan ! s’exclama Alastor. »
Le dénommé Ethan se tourna vers lui et explosa de joie en se dirigeant vers l’auror.
« Alastor ! Comment ça va mon vieux ?
-Mais qu’est-ce que tu fous là ? questionna Alastor. Je te croyais en Australie avec ta famille.
-Je m’y suis vraiment installé. Mais ce n’est qu’une couverture. La DE m’avait contacté et j’ai accepté leur offre. Heureusement, Emily voulait se rapprocher de sa famille et donc, elle n’a pas posé trop de questions.
-Ça m’avait fait bizarre quand tu as annoncé ta démission. Toi qui aimais tellement être un auror.
-Je n’ai pas changé de métier. Seulement maintenant, j’agis sur un spectre beaucoup plus large. Tu sais que certains moldus sont plus durs à arrêter qu’un mage noir ? Mais bon, maintenant tu es des nôtres, n’est-ce pas ?
-Non.
-Ah bon !
-Monsieur Guillou, pourquoi nous faire visiter vos installations si elles sont secrètes ? demanda Ariana. »
Hector Guillou ne répondit pas. Mais Alexandre Chaldo ne se gêna pas pour rire moqueusement.
« Vous n’avez toujours pas compris ! rit-il. Vous n’êtes pas très vive.
-Alex, gronda Julia.
-Laissez mademoiselle Chaldo, fit Hector Guillou. Après tout, il est temps de leur dire. Mademoiselle Potter, messieurs Ollivander et Weasley, je vous propose de faire partie des nôtres. D’entrer à la Division Esotérique. »