Ariana Potter, Premier Cycle : Dans l'Ombre des Secrets

Chapitre 7 : VII Du Fond du Ciel

3590 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 00:10

           CHAPITRE VII : DU FOND DU CIEL

 

           Alexandre Chaldo se rendit sur le toit du bâtiment. Il s’assit, se contentant de regarder le ciel d’un bleu pur. Il sentit un frôlement à côté de lui. Il ne se tourna même pas pour voir qui cela était.

« Le Patron m’a dit que tu leur as montrés Tony, dit Julia.

-Je ne sais même pas pourquoi j’ai fait ça, avoua Alex. Ça ne les regarde pas.

-Quoi donc ? Ce qui est arrivé à Tony ?

-Non, cette affaire. Ils n’ont pas à combattre, ça ne les regarde pas.

-Je ne suis pas d’accord avec toi. Joshua Ollivander est concerné, il a été pris pour cible. Et tu es mal placé pour dire que ses amis doivent se tenir à l’écart. Je me souviens qu’il n’y a pas si longtemps, c’est toi qui te mettais en danger pour un ami.

-C’était il y a trois ans et ça s’est avéré inutile. Je ne le ferais plus maintenant.

-Ne te cache pas derrière ce « je m’en foutisme ». Même si tu cherches à le cacher, je suis sûre que tu es toujours le même Alex de l’époque.

-Tu te trompes. »

           Julia n’ajouta rien durant plusieurs minutes, elle connaissait son frère et savait qu’il pouvait se montrer buté. Malgré tout, ce fut lui qui brisa le silence.

« Tu as prévenu papa et maman ? questionna-t-il.

-J’ai appelé papa, répondit Julia. Il a dit qu’il s’occupait de le dire à maman. Il n’a pas dû encore le faire, sinon, elle nous aurait déjà appelés.

-Quand elle le fera, dis-lui que je suis sur le terrain.

-Quel courage ! Tu combats des créatures inconnus et des mages noirs mais tu as peur de ta propre mère !

-Je suis sûr que c’est un démon. Et Isabelle ?

-Elle ignore tout du métier de Tony. Je ne sais pas encore ce que je vais lui dire. Je suppose que tu vas me laisser faire aussi sur ce coup là ?

-Je ne suis pas très à l’aise pour parler, s’excusa Alex.

-Je sais. »

 

           Les trois anglais avaient quitté l’infirmerie dans le silence. Ils s’étaient rendus à la cafétéria et s’étaient assis à une table avec trois tasses de thé fumantes. Le silence était pesant. Chacun d’eux était encore sous le choc de la vision du corps d’Anthony Chaldo. Alastor ne pensait plus du tout au fait que l’existence même de la Division Esotérique était une violation du Secret Magique. Il avait eu la preuve visuelle que ces hommes et femmes, Sorciers, Vampires et Moldus se battaient et mouraient pour ces mondes. Mais de là les rejoindre, il ne savait pas s’il oserait franchir ce pas.

« Tu comptes toujours intégrer la DE Josh ? questionna l’auror.

-Oui, je crois qu’ici, je peux être utile, dit Joshua.

-Tu as que tu risques de te retrouver dans un caisson, flottant dans un liquide avec ton corps en morceaux.

-Je compte faire parti du département scientifique. Je n’irai pas sur le terrain.

-Comme tu veux.

-Exactement, c’est ce que je veux. Je vais d’ailleurs contacter mon père pour lui annoncer. »

           Joshua se leva et quitta ses amis. Ariana le regarda sortir sans rien dire. Elle ne savait pas ce qu’elle pourrait lui dire. Il avait fait son choix.

« Que vas-tu choisir de faire Alastor ? questionna-t-elle.

-Je ne sais pas encore, avoua-t-il. Tout ça est si soudain. La DE, les services secrets de l’ONS, et ces créatures qui s’attaquent aux créateurs, artisans et chercheurs magiques sans qu’on connaisse le but qu’elles poursuivent.

-Tu veux savoir ce que je pense, dit Ariana en se levant pour s’approcher de lui. Je pense que quoiqu’il arrive, quoique tu décides, tu ne pourras pas rester en dehors de tout ça. Tu n’es pas du genre à être au courant d’une menace et à ne rien faire.

-Ouais. Tu me connais trop bien. Comment ça se fait ?

-Généralement, les femmes savent beaucoup de choses des hommes avec qui elles couchent, même s’ils cherchent à se cacher.

-Alors j’ai été faible de coucher avec toi.

-Tu le regrettes ?

-Non, lui sourit-il en l’attirant dans ses bras pour l’embrasser. »

           Ariana avait choisi de ne rien dire à Joshua ni à sa famille pour le moment. Trois mois auparavant, elle était tombée sur Alastor par hasard à Diagon Alley. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas revus. Durant les jours qui suivirent, de rendez-vous amicaux en rendez-vous, ils avaient commencé à flirter. Ariana ignorait si elle aimait Alastor. Elle appréciait sa présence auprès d’elle. Pour le moment, cela lui suffisait. Elle avait le temps de voir comment leur relation évoluerait.

 

           Quand Joshua appela sa famille, son père lui raconta immédiatement qu’Ariana et Alastor étaient arrivés en trombe au magasin une heure plus tôt. Ariana avait hurlé qu’il fallait s’enfuir. Et quelques instants plus tard, des monstres avaient surgi. Depuis, le père de Joshua était retourné au magasin mais il n’y avait aucune trace des créatures, d’Ariana, d’Alastor et de la bataille. Joshua prétendit ne rien savoir. Ensuite, il expliqua à son père qu’il ne reprendrait pas le magasin car il avait trouvé une place de chercheur au Ministère helvétique de la Magie. Son père fit une légère moue déçu mais ne démontra pas de surprise.

« Tu as toujours eu trop soif de connaissance pour t’enfermer dans une boutique, dit-il. Tu es un chercheur dans l’âme.

-Et pour le magasin ? demanda Joshua.

-Dean sera heureux de le reprendre. Il ne l’a pas dit, mais je crois qu’il jalousait ta place d’héritier. Maintenant que tu la refuses, il va être content.

-Tant mieux. Je dois te laisser papa. Embrasse tout le monde de ma part. »

           Joshua était rassuré en retirant la tête de la cheminée. Son père avait raison, il n’était pas fait pour s’enfermer dans un magasin. La technomagie était un champ de recherche tout nouveau et aux possibilités quasi-infinies. Joshua ne perdit pas de temps, il se rendit tout de suite au bocal où il retrouva Hector Guillou.

« Monsieur Guillou, j’accepte votre offre, je souhaite entrer à la Division Esotérique, annonça-t-il.

-Parfait, dit le Patron. Je vais faire le nécessaire au niveau administratif. Qu’avez-vous dit à votre père ?

-Le mensonge que vous m’aviez dit. Je n’aime pas mentir, mais je crois que je n’avais pas vraiment le choix pour travailler ici.

-Tout à fait. Mais ne vous en faites pas, un jour, le monde jouira de toutes les découvertes faites par la technomagie. Mademoiselle Chaldo vous fera visiter le département scientifique plus en détail que je ne l’ais fait. Maintenant, veuillez m’excuser mais nous avons peut-être une piste sur ces créatures. »

 

           Sarah ne venait pas souvent rendre visite à son père dans la bibliothèque de la lamaserie. L’odeur de poussière et de moisissure qui s’en dégageait ne lui plaisait pas. Son père s’y enfermait des journées entières. Et comme toute petite fille, elle avait parfois besoin de le voir. Comme d’habitude, elle le trouva penché sur une table, le visage si près du parchemin que son nez le frôlait. Sarah ne comprenait pourquoi il s’intéressait autant à des pages où les dessins étaient si rares.

« Papa, dit-elle pour signaler sa présence.

-Bonjour ma chérie, fit Dario. Où est ta mère ?

-Elle fait la sieste.

-Et pas toi ?

-Non, j’ai pas envi de dormir.

-Je suis désolé ma chérie mais je ne peux pas jouer avec toi. J’ai du travail. »

           La fillette connaissait cette réponse par cœur. Elle savait qu’il était inutile d’insister. Elle regarda autour d’elle et vit Tchang occupé à ranger des rouleaux sur leurs étagères. Son père était de nouveau immergé dans un texte insondable. Elle profita de ce manque d’attention pour se faufiler dans la pièce suivante. Peut-être y trouverait-elle des parchemins avec de belles images ?

           Elle prenait des rouleaux au hasard et les déroulait avec soin. Son père lui avait appris à ne pas abimer les livres et les rouleaux. Tous ceux qu’elle regarda n’étaient couverts que de texte dans des langues étranges et inconnues. Parfois, une petite illustration ornait l’en-tête mais les couleurs étaient trop ternes pour intéresser Sarah. Elle allait abandonner ses recherches quand elle trouva une étagère où avaient été réunis des parchemins comportant plus de dessins. Elle ne comprenait pas les textes mais les couleurs chatoyantes des illustrations firent se dessiner un sourire sur son visage. Elle passa un long moment à regarder ces parchemins.

           Les dessins représentaient des paysages verdoyants avec des animaux parcourant la campagne. Des hommes y étaient aussi représentés, vivant dans des villages rustiques. L’ambiance était joyeuse et colorée. Elle trouva même un parchemin représentant le ciel. Un point rouge attirait l’œil au milieu de cette carte stellaire antique. Les autres dessins ne lui plurent pas. Ils étaient sombres. La seule touche de couleur étant de grands aplats rouges. Les parchemins montraient des êtres vêtus de toges ou de capes noires. Le crâne des créatures était allongé, ce n’était pas des hommes. Sarah prit peur. Elle comprit ce que représentaient ces dessins : des scènes de violence, des carnages. Ces créatures détruisaient tout sur leur passage, les humains étaient représentés allongés après leur passage. Certains étaient tout de même debout mais leurs yeux avaient quelque chose de vague. Sans trop savoir pourquoi, Sarah prit peur.

           La fillette sursauta en sentant une main sur son épaule. Ce n’était que son père qui était arrivé derrière elle sans qu’elle ne le remarque.

« Sarah, je t’ai déjà dit de ne pas toucher aux parchemins, dit-il.

-C’est quoi ces monstres ? demanda-t-elle. »

Dario remarqua la détresse dans les yeux de sa fille. Il prit le parchemin qu’elle regardait. Le dessin représentait plusieurs monstres, les yeux rouges, la peau blafarde, le crâne allongé, des mâchoires sertis de dents pointues. Dario Figoni n’avait jamais vu de telles créatures. Peut-être une légende moldue. Il examina le texte qui commentait l’illustration.

« Venus du fin fond du ciel, Ils sont venus détruire notre monde. Leur appétit est insatiable. Ils se nourrissent de nos âmes, mais ne le font que rarement. Ils veulent faire de nous leur troupeau. Pour mieux nous asservir, ils volent notre mémoire. Invincibles, ce sont les Seigneurs de l’Oubli. »

Dario était sidéré. De quoi parlait ce texte ? Quelles étaient ces créatures ? Ont-elles réellement existé ou sont-elles nées dans l’imaginaire d’un peuple aujourd’hui disparu ? Il devait en savoir plus. Dario appela Tchang.

           A l’extérieur, des créatures aux yeux rougeoyants arrivèrent en vu de la lamaserie. Elles n’étaient plus très loin. Mais elles attendraient le crépuscule pour investir le monastère. Après tout, leur patience était infinie.

 

           Joshua était revenu à la cafétéria pour annoncer à ses amis qu’il était maintenant de la DE. Il ne remarqua même pas qu’Ariana s’était déplacé et était maintenant assise juste à côté d’Alastor. Il ne resta pas longtemps, disant qu’il devait trouver Julia Chaldo pour qu’elle lui explique l’état des recherches faites au département scientifique.

           Alastor et Ariana décidèrent de se rendre à la salle d’entrainement. Ariana lui en avait parlé et l’auror s’était montré intéressé pour voir à quoi elle ressemblait. Ariana retrouva le chemin sans difficulté. Alastor examina les appareils de musculation et de cardio avec intérêt. Son regard s’arrêta sur la zone de tatami. Alexandre Chaldo s’y trouvait. Il était au centre d’un cercle de sept sportifs. D’après leurs postures, ils s’apprêtaient tous à l’attaquer. Ariana n’avait pas besoin de se tourner vers Alastor pour le deviner ne lâchant pas la scène des yeux.

           Alexandre Chaldo se tenait debout, les bras le long du corps. Il ne regardait aucun de ses adversaires. Son visage était calme. Un de ses partenaires, qui se trouvaient dans son dos, se décida à attaquer. Il fonça vers Alex et voulut lui donner un coup de pied latéral dans le dos. Alex pivota sur lui-même, esquivant le coup dans la rotation. Dans le même temps, il frappa d’un coup de sabre de main à l’arrière de crâne de l’assaillant, le mettant KO immédiatement. Un autre profita que l’attention de Chaldo était occupée pour se lancer mais il fut intercepter par un coup de pied à la pointe du menton. Les autres décidèrent d’attaquer tous en même temps. Alex dut éviter les coups et en parer. Mais aucun ne réussit à le toucher. Au contraire, en trois secondes, deux autres adversaires étaient au sol. Alors qu’il reculait sous les assauts répétés d’un attaquant, il inversa la tendance en cassant la distance pour placer un coup de coude au creux de l’estomac. Il enchaina sur un autre individu placé à côté en se retournant pour venir frapper d’un coup de talon retourné au crâne et dans la même rotation, il sauta pour venir enserré le cou du dernier d’un ciseau de jambes. Une fois au sol, il frappa d’un coup de poing au visage qu’il arrêta à quelques millimètres.

           Alexandre relâcha son ciseau et se releva. Il aida ses adversaires à se remettre debout, leur demandant si aucun n’avait été blessé. Rapidement, des sourires appréciateurs apparurent. C’est alors qu’Alex remarqua Alastor et Ariana derrière la vitre. Il leur fit signe d’approcher.

« Vous êtes encore là ? fit-il.

-Nous n’avons pas encore pris de décision, répondit Ariana.

-Je vois. Weasley, vous êtes réputé pour être un bon combattant. Ça vous dirait un petit combat d’entrainement ?

-Pourquoi pas, accepta Alastor. Sans baguette ?

-C’est comme vous voulez. Ça ne me dérange pas.

-Disons sans alors. »

           Alastor se déchaussa et confia sa baguette à Ariana. Il monta sur le tatami et fit quelques exercices d’échauffement. Au bout de quelques minutes, il se plaça en face d’Alexandre Chaldo. Les autres sportifs étaient sortis du tatami et observaient les deux combattants. Les deux combattants s’observèrent en se tournant autour durant quelques secondes. Alastor tenta une première attaque en s’élançant pour un puissant coup de pied direct au corps. Alexandre l’esquiva d’un pas sur le côté et contre-attaqua d’un coup de pied circulaire au corps. Le coup frappa dans les abdominaux sans faire de mal à l’auror, habitué au corps à corps. Alastor surcontra d’un crochet au visage mais l’agent de la DE passa en dessous à la manière d’un boxeur pour venir frapper d’un uppercut aux côtes. Le coup ne fit pas plus d’effet que le coup de pied précédent, mais ce n’était pas le but, les deux combattants continuaient à se jauger.

           Ariana ne comprenait pas pourquoi les deux hommes souriaient alors qu’ils cherchaient à se frapper mutuellement.

« Ah ces hommes ! Dés qu’ils peuvent montrer qu’ils ont de gros muscles ! pensa Ariana. »

Alastor avait une garde fermée à la manière d’un boxeur. De son côté, Alexandre semblait bien moins protégé. Ses bras étaient ouverts et bougeaient constamment, se retrouvant parfois ballant le long du corps. Ariana se demandait pourquoi Alastor n’en profitait pas pour attaquer. Elle eut la réponse quand il se décida enfin, même si sa garde ne semblait pas en place, les bras d’Alexandre venaient parer les coups avec vivacité. Les contres que l’agent de la DE envoyait se brisait sur la garde de l’auror. Le combat gagnait à chaque instant en intensité et en puissance. A tel point qu’Ariana se disait que les deux hommes étaient de forces égales.

« Quand est-ce que vous allez y aller vraiment ? questionna Alastor. »

La question surprit Ariana. Y aller vraiment !

« Je vous ai vu combattre les créatures, continua Alastor sans baisser sa garde.

-Comme vous voudrez, fit Alexandre. »

           Alexandre cessa complètement de bougé. Il garda les bras le long du corps. On aurait dit qu’il refusait le combat. Par contre, ses yeux qui étaient rieurs jusque là se refroidirent. Son visage ne démontrait plus aucune expression. Alastor n’en sembla pas troublé et continua à tourner autour de son adversaire en garde. Il finit par se décider d’attaquer, lançant son poing en direct vers le visage. Alexandre ne bougea qu’au dernier moment. Ariana ne vit rien de son mouvement, elle ignorait comment Alexandre s’était retrouvé en appui sur ses mains et le pied lancé à la verticale visant le menton d’Alastor. Ce dernier avait réussi à esquiver de peu le coup fatidique. L’auror enchaîna immédiatement avec un crochet au corps, espérant profiter de l’avantage que lui offrait la position de l’agent de la DE. Mais son poing ne rencontra que l’autre pied d’Alexandre, replié en travers de la jambe d’attaque. Alexandre se servit de la force du crochet pour faire une vrille à l’horizontale, malgré la faible hauteur de son corps, et vint frapper d’un coup de talon à l’angle de la mâchoire d’Alastor.

           L’auror tomba au sol, sonné. Alexandre était également au sol mais sauta immédiatement sur ses jambes. Ariana se porta aux côtés d’Alastor qui avait les yeux dans le vague.

« Vous en faîtes pas Potter, votre petit ami est solide, dit Alexandre en s’approchant. Ma baguette s’il te plait, demanda-t-il à un des sportifs.

-Ce n’est pas mon… commença à dire Ariana, elle cessa en se demandant comment il avait fait pour deviner qu’il y avait quelque chose entre eux. »

Alexandre remit Alastor d’aplomb en un sortilège. Ce dernier se massait encore la mâchoire mais il était maintenant debout et parfaitement conscient.

« Belle technique, félicita-t-il. Je vois que vous pratiquez depuis un moment.

-Depuis tout petit en faite, informa Alexandre. C’est un peu une tradition familiale.

-Je pense qu’on pourrait s’appeler par nos prénoms, peut-être même se tutoyer.

-J’en serais ravi. Venez, je vous offre un verre à la cafétéria. »

           Les deux hommes discutaient d’arts martiaux en quittant la salle de sport quand Alexandre parut soudain ailleurs.

« Qu’est-ce qui se passe ? questionna Alastor.

-Il y a du nouveau, le Patron m’appelle au bocal, dit Alexandre.

-On vient avec toi. »

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