Ariana Potter, Second Cycle : Dans la Lumière de la Guerre

Chapitre 54 : XIII Le cardinal Pantalini

3411 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/07/2019 09:35

CHAPITRE XIII : LE CARDINAL PANTALINI

Christianus observait le cardinal Pantalini au travers de la glace sans tain. L’ecclésiastique essayait tant bien que mal de rester digne, assis sur une chaise de métal, les bras posés sur une table simple. A côté de lui, Winston étudiait un dossier.

— On n’a pas grand-chose sur lui, dit le jeune sorcier. Il a eu une carrière assez exemplaire dans son domaine. La seule tâche c’est qu’il fait partie du Circus de l’Inquisition.

— Il va falloir le faire parler à propos des différents contacts qu’il a pu nouer avec des groupes terroristes du même acabit que celui de Wister. Nous avons eu de la chance avec celui-là.

— Oui, Mahmoud m’a dit que le FBI a fait une descente chez eux. Ce groupe est hors service pour un bon moment avec tout ce qu’ils ont trouvé. Outre des documents avec leurs plans d’action contre la Maison Blanche et l’ONS, il y avait un véritable arsenal de guerre et une quantité énorme de drogue. Ça c’est une bonne journée. Espérons que ça continue. La bonne nouvelle c’est qu’on peut le garder presque indéfiniment avant de le livrer à la Justice avec l’état de guerre décrété par l’ONS.

— C’est un atout. Mais si nous le gardons trop longtemps, ses contacts vont se douter de quelque chose et se terrer.

— On peut se servir de la légilimancie ou du véritaserum.

— D’après le médicomage, le véritaserum n’est pas recommandé sur lui. Et la légilimancie n’est pas fiable à cent pourcent. Mais tout ça, il ne le sait pas. Tu es doué dans cet exercice ?

— Pas vraiment.

— Bon, ça non plus il ne le sait pas. Et en dernier recours, on fera appel à un legilimen expérimenté. On y va tous les deux. Mahmoud, tu enregistres tout.

— Cela va sans dire, fit la voix de Mahmoud dans leurs têtes. Avant d’y aller, le Patron vient de faire une annonce. Julia a réussi à reprendre contact avec l’équipe de Tony. Leur mission continue.

— C’est une bonne nouvelle ça ! s’exclama Winston. Mais comment ils continuent la mission si leur vaisseau a été pulvérisé ?

— Ils sont sur un autre il semblerait, je n’ai pas plus de précision. Par contre, il a ajouté une chose à la fin. Corbeau de nouveau actif.

Christianus se figea. Un sourire commença à se dessiner sur son visage.

— Je ne comprends pas, dit Winston. Si l’équipe d’Anthony Chaldo est active et complète, forcément que Corbeau est actif. C’est son indicatif, n’est-ce pas ?

— Il l’avait récupéré à la mort de son frère Alexandre, confirma Mahmoud. Mais si le Patron dit ça, ça veut dire que…

— Alexandre Chaldo est vivant et de nouveau dans le circuit, finit Christianus. C’est la journée des bonnes nouvelles. Continuons comme ça.

Motivés par ces dernières nouvelles, Christianus et Winston entrèrent dans la salle d’interrogatoire où se trouvait le cardinal. Ce dernier tenta de rester stoïque en les regardant entrer mais un éclair de panique passa dans ses yeux une seconde. Un instant qui n’échappa pas à l’ancien agent pontifical.

Les deux agents de la DE s’assirent lentement devant Pantalini. Winston posa nonchalamment sa baguette sur la table. Christianus poussa le vice jusqu’à faire semblant de regarder quelque chose à l’aide de son TOI. Les premiers mots entre lui et le cardinal ne furent échangés qu’au bout de dix minutes.

— Bien, monsieur Pantalini, entama Christianus.

— À un cardinal, on dit « monseigneur », coupa Pantalini. Vous le savez bien monsieur Féndès.

— La hiérarchie ecclésiastique a perdu toute signification et importance pour moi. Grâce à l’Inquisition. Tout comme je sais qu’elle agit sans le consentement de dieu. Et même contre sa volonté.

Le cardinal semblait vouloir répliquer mais jugea plus sage de s’en abstenir. Un tressaillement de colère frémit au coin de ses yeux.

— Nous vous avons appréhendé alors que vous étiez en compagnie d’Uriah Wister, leader d’un groupe suprématiste chrétien américain surveillé de longue date par la section anti-terroriste du FBI.

— Une simple visite amicale. Nous n’avons aucunement évoqué une quelconque action terroriste.

— Mahmoud, s’il te plait.

L’analyste lança la lecture de l’enregistrement vidéo de la rencontre entre Wister et Pantalini. Celle-ci apparut sur le mur :

— Je peux vous fournir un soutien en logistique et renseignement pour de futures actions, disait Pantalini. La fin de l’anonymat des Sorciers n’a pas que des avantages pour eux. Dans un souci de transparence, ils ont révélé leurs lieux de vie et surtout, leurs ministères.

— J’ai appris que quelqu’un avait déjà tenté d’attaquer le Ministère français de la Magie à Paris, disait Wister. Cela a révélé des défenses magiques très efficaces contre nos armes. Il faudra plutôt attaquer leurs autres lieux de vie, les rues commerciales, les lotissements,… Ils doivent se sentir en danger absolument partout. Notre but final restant leur extermination par le feu purificateur.

— Par où comptez-vous commencer ?

— Pour les cibles majeures, par la Maison Blanche et le siège de l’ONS à New York.

— Ce sont des cibles non-sorcières !

— C’est l’ONS qui a permis aux Sorciers de se révéler en croyant à leur mensonge, en se laissant si facilement manipuler. Et c’est l’ambassadeur américain qui a demandé la réunion extraordinaire qui a permis ça. Il n’y a pas que les Sorciers à éliminer. Ceux qui les ont aidés, consciemment ou non, doivent également payer. Ainsi, j’espère bien qu’une grande partie de la population prenne conscience du danger que représente cette engeance maléfique pour notre monde et nos âmes.

— Je vois ce que vous voulez dire. Mais cela ne risque-t-il pas plutôt de nous aliéner la population ? Il faut se rendre à l’évidence que l’Église n’a plus la même influence qu’avant. Les politiques progressistes prônant la liberté ont détourné beaucoup de gens de notre bienveillance et de celle de dieu.

— Ils reviendront vers dieu quand ils verront le mal que répandent les Sorciers. Et la liberté mourra sur les bûchers à leurs côtés. L’Église guidera de nouveau le monde. Nous pourrions même nous débarrasser des hérésies telles que l’islam et les autres sectes. Je ne vais pas vous mentir, cela prendra des années. Mais nos efforts payeront.

— Quand est-ce que vous comptez agir ?

— Le plus tôt possible. Pour Washington et New York, je vais attendre que vous nous donniez des armes. Il nous faut des explosifs, des fusils d’assaut et des munitions. Ainsi que des voitures, des modèles discrets mais puissants en version blindée.

— Cela risque de prendre du temps.

— J’en suis conscient. Mais ne vous en faites pas, Washington et New York sont des cibles majeures. En attendant, nous allons nous pouvons nous attaquer à des cibles mineures, y compris du côté sorcier. Et plus tôt que vous ne le pensez.

— Quand ?

— Aujourd’hui. J’ai un commando qui va agir dans une heure dans le quartier sorcier de Houston. Il y a beaucoup de gens normaux qui visitent ces lieux en ce moment. La nouveauté les attire comme des mouches. Il y aura des victimes parmi eux, mais j’espère qu’il y aura une majorité de sorciers.

— Et vos hommes ? Ils risquent d’y laisser la vie aussi.

— Ils y sont résolus. Ils savent que c’est un devoir sacré. Pour la Gloire de Dieu.

Mahmoud arrêta là la diffusion de l’enregistrement. Pantalini était rouge de fureur. Cet enregistrement le condamnerait devant n’importe quel tribunal. Même le Pape n’hésiterait pas une seule seconde à l’excommunier.

— Je ne pense pas avoir besoin d’en rajouter, dit Christianus. Vous savez ce que vous risquez.

— N’avez-vous pas honte ? Je suis un cardinal ! Un prince de l’Eglise ! s’emporta Pantalini.

— Cela vous met-il au-dessus des lois ?

— Oui, car je sais ce qui est bon pour ce monde. Dieu m’inspire ma conduite. Nous, le Vatican, et l’Inquisition en particulier, sommes sa voix dans le système solaire. C’est à nous de décider pour l’Humanité le chemin qu’elle doit prendre. C’est notre tâche. En nous combattant, vous combattez la volonté divine ! Repentez-vous et laissez-moi partir. Et alors, peut-être que vous serez pardonné.

Christianus resta impassible malgré la diatribe du cardinal. Il laissa passer quelques secondes de silence, le quittant des yeux pour faire semblant de suivre le vol d’un insecte de façon distraite.

— Et dire qu’avant je croyais en ce genre de discours, dit-il. Qu’est-ce que tu en penses Winston ?

— Qu’on fait tous des erreurs, répondit le jeune sorcier. Mais qu’on peut toujours se racheter en prenant le bon chemin.

— Taisez-vous hérétique ! s’écria Pantalini. Vous brûlerez dans les flammes de l’enfer ! J’aurai plaisir à voir le bûcher vous dévorer ! Je vous jure que…

— Silencio, fit Winston, réduisant l’ecclésiastique au mutisme.

— Ça fait du bien, sourit Christianus. Merci.

Pantalini porta sa main à sa gorge. Il foudroya du regard Winston qui reposait sa baguette sur la table.

— Vu que vous ne pouvez rien faire d’autre que m’écouter, je vous y invite, continua Christianus. Mahmoud, coupe l’enregistrement de l’interrogatoire, dit-il à voix haute.

— C’est fait, répondit la voix de Mahmoud audible dans la salle.

— Je peux aisément faire disparaître cet enregistrement. Par contre, pour cela, il nous faudra quelque chose en échange : les noms et les méthodes de contact des groupes terroristes avec qui vous êtes en relation. Bien sûr, tant qu’ils ne seront pas hors d’état de nuire, vous serez notre invité ici. Après, libre à vous de reprendre une vie de cardinal classique et de prêcher. Qu’en dîtes-vous ? Oh, c’est vrai. Winston, s’il te plait.

— Finite, incanta Winston avec un geste presque imperceptible de sa baguette.

— Je vous écoute, invita Christianus.

— Vous croyez vraiment que je vais vous croire ? C’est bien trop gros pour être vrai.

— Quel intérêt aurais-je à vous voir condamné ? Le monde ne suit plus l’Eglise aveuglément. Et au sein même de l’Eglise, qui suivra l’Inquisition ? Même si elle est en retard de quelques décennies, l’Eglise est sortie du moyen-âge il y a un moment. Le seul risque pour nous est de vous voir vous associez à des groupes terroristes. Et c’est ce que je compte empêcher.

— Je ne vous dirai rien. La conscience divine de l’Humanité va bientôt s’éveiller et nous guiderons de nouveau ce monde. Faîtes de moi ce que vous voulez. Un jour, je serais considéré comme un héros pour mon sacrifice et mes actions.

— Je vous donne encore une chance. Nous allons vous laisser réfléchir.

Christianus et Winston se levèrent et se dirigèrent vers la sortie. Au moment où il allait passer la porte, Pantalini interpela Christianus.

— Votre père aurait honte de ce que vous êtes devenu, j’espère que vous en êtes conscient. Et Samus Denler nourrissait de grands espoirs en vous. Vous êtes une déception pour beaucoup de monde.

Christianus se retourna vers le cardinal.

— Mon père était un salaud et un meurtrier, dit-il. Il est en enfer où il brûlera éternellement pour ses crimes. Quant à Samus Denler. Je me chargerai personnellement de lui un jour, soyez-en sûr.

— Vous comptez le tuer ?

— Non. Juste qu’il soit jugé pour ses crimes.

— La justice des Hommes n’est rien au regard de celle de dieu.

— Si vous en êtes si sûr, vous ne risquez rien. Et dieu vous viendra en aide. Mais j’en doute, vous avez commandité le meurtre d’innocents. Tout chrétien sait que c’est impardonnable.

Christianus verrouilla la porte derrière lui. Winston l’attendait en observant Pantalini. Le cardinal n’avait pas bougé de sa chaise mais était visiblement nerveux.

— Et maintenant ? questionna Winston.

— On revient demain, il va passer une mauvaise nuit à réfléchir, répondit Christianus. Inutile de rester ici à l’observer, on va voir si Mahmoud a avancé de son côté.

Il n’y avait pas plus d’activités au bocal que lorsque Christianus l’avait quitté quelques minutes plus tôt. Avant de rejoindre Mahmoud, il fit un crochet par le terminal toujours occupé par Julia.

— Alors, quelles nouvelles ? demanda-t-il simplement.

— Rien de plus que tu ne saches déjà je suppose, dit Julia. Alex est vivant. Euh… Excusez-moi, on ne se connait pas vraiment, je ne devrais pas vous tutoyer.

— Ça ne me dérange pas, dit Christianus.

— Très bien. Tu as un message pour Alex ou quelqu’un d’autres ?

— Non, je voulais juste savoir s’il y avait du nouveau. J’ai une enquête en cours, je vais y aller.

— Si j’ai quelque chose, je t’envoie un message.

Christianus rejoignit ses deux coéquipiers. Mahmoud expliqua que la disparition de Pantalini n’avait apparemment pas encore été répandue au Vatican. Mais l’analyste, tout comme son chef d’équipe, se doutait que Samus Denler et les SSP devait être déjà au courant. Et si Denler était au courant, l’Inquisition l’était aussi.

La nouvelle de l’arrestation d’Uriah Wister avait fait le tour du monde. Le FBI avait annoncé très vite la mise hors d’état de nuire d’un groupe terroriste prévoyant des attentats contre la communauté magique et contre les dirigeants américains, avec l’assistance des aurors du MACUSA. La CIMS et l’ONS avaient félicité cette collaboration, espérant que bien d’autres auraient autant de succès.

— Et maintenant qu’est-ce qu’on fait ? demanda Mahmoud.

— Il se fait tard, répondit Christianus. Nous laissons Pantalini réfléchir pour la nuit. Demain matin, on tente une fois de le faire parler. Et si ça ne marche pas, on passe à la Légilimancie. Il me faut un sorcier à l’aise dans cet acte de magie.

— Je t’en trouverai un demain matin, dit Winston. J’en connais un qui a fait son stage commando avec moi.

Christianus allait prendre congé pour rejoindre Irael quand son analyste l’arrêta.

— Un message, et je pense que c’est pour toi, dit-il.

— De qui est-il ? interrogea Christianus.

— Il nous a été transférés par le Patron lui-même. Il vient du Vatican. De Samus Denler.

— Que dit-il ?

— Il veut parler au Patron. Mais le Patron a précisé dans son transfert qu’il avait d’autres choses à s’occuper et que c’est à toi de te charger de cette affaire.

— Il me faut une ligne sécurisée et une bulle de silence. On s’isole.

Aussitôt, Winston sortit sa baguette et généra un champ de silence autour du poste qu’ils occupaient. Il doubla avec un champ de distorsion qui les flouta, les cachant aux vus des autres agents présents dans le bocal. Mahmoud se raccorda à une ligne sécurisée et lança l’appel dès que Christianus fut prêt.

Mahmoud et Winston se trouvaient hors de vue mais pouvaient suivre la conversation. Quelques secondes seulement furent nécessaires avant que le visage de Samus Denler n’apparut en holographie. Ce dernier resta silencieux, visiblement surpris de se retrouver face à son ancien agent.

— Féndès ! Qu’est-ce que… Je voulais parler à Hector Guillou.

— Il est occupé, répondit Féndès. Vous savez que nous sommes en guerre. Je ne pense pas qu’un homme ayant votre expérience dans le milieu de l’espionnage ne continue à se mettre la tête dans le sable en niant la réalité de l’attaque des Dæmons.

— Non, je ne le peux pas, c’est vrai. Mais si je comprends que ce ne soit pas le directeur de la DE qui m’appelle, je ne comprends pas que ça soit vous. Vous n’êtes pas agent de la DE ?

— Maintenant si. Hector Guillou me fait assez confiance pour m’avoir accepté à la DE. Et j’entends honorer cette confiance. Venons-en au fait. Pourquoi vouliez-vous qu’il vous appelle ?

— Je suis au courant que l’arrestation d’Uriah Wister a été doublée de celle du cardinal Pantalini. Voyez-vous de quoi je parle ?

— Bien sûr, c’est mon équipe qui a assuré cette mission.

— Je vois. Il est vrai que c’est vous qui avez fait l’évaluation de Wister par le passé. Et vous connaissez le Vatican. Guillou a été logique de vous mettre sur une affaire liant les deux. Que comptez-vous faire du cardinal Pantalini ?

— Nous comptons l’interroger pour qu’il nous dise tout concernant les liens entre l’Inquisition et des groupes terroristes tels que celui d’Uriah Wister. Vous savez de quoi je veux parler.

— J’avais mis en garde le Circus contre ce genre de relation. Cela va à l’encontre de ce que nos principes. On ne soigne pas une brûlure avec un lance-flammes. Le cardinal Pantalini a agi sans accord. Il pense pouvoir prendre la place du cardinal Nova en faisant ça.

— Et vous ? Que comptez-vous faire ?

— Nous avions un plan, l’opération Clé. Mais la fin du Secret Magique l’a fait voler en éclat. Maintenant, nous ne pouvons plus agir comme avant. La réponse doit être politique. Dans ses conditions, l’Inquisition n’a plus vraiment de rôle si ce n’est de combattre les sorciers qui voudraient profiter de la situation en s’imposant à nous.

— Ceux-là seront aussi combattus par les instances magiques, soyez-en sûr. Allez-vous me dire ce que vous voulez ?

— Le cardinal Pantalini est tout de même quelqu’un de haut placé dans la hiérarchie vaticane. Je souhaiterai que vous le libériez.

— Pas tant que nous n’aurons pas les informations que nous lui demandons.

— Vous savez que je peux rendre public l’existence de la DE.

— Vous ne le ferez pas. Car ce serait risquer que nous révélions également l’existence de l’Inquisition.

— Et vous allez me dire que vous ne comptez pas le faire ?

— Moi non. Je ne peux rien vous promettre pour les autres par contre. Vous allez devoir me faire confiance.

Samus Denler se tut en toisant Christianus du regard. Il l’avait trop bien formé et cela se retournait maintenant contre lui. Tous les deux étaient conscients que Christianus avait toutes les cartes en main.

— Je peux vous fournir sa correspondance, dit Denler.

— Vous savez que nous avons déjà fouillé ses messageries, dit Christianus. La seule qui nous manque est celle que votre pare-feu protège. Mais vous savez également que certaines choses ne sont pas écrites. Fournissez-nous l’ensemble de ses mails sur cette boite mail et nous vous le renvoyons demain soir. C’est tout ce que je peux vous proposer.

— C’est inacceptable. Il est cardinal.

— Nous agissons pour sauvegarder des innocents. En tant que chrétien, vous savez que la vie d’un homme, dusse-t-il être cardinal, ne passe pas au-dessus.

— Bien. Mais si vous le gardez une minute de plus, je commence le grand déballage.

— J’attends vos infos.

La communication fut coupée. Winston regardait son chef d’équipe avec des yeux ronds. Mahmoud leva le pouce en signe de victoire.

— Passez une bonne soirée les gars, libéra Christianus. À demain.

— À demain chef.


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